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Ils ont détruit ma vie - Livre-révélation
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Ils ont détruit ma vie - Livre-révélation
Livre électronique304 pages5 heures

Ils ont détruit ma vie - Livre-révélation

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À propos de ce livre électronique

Livre témoignage, c'est l'histoire d'une jeune fille qui est entraînée dans une spirale infernale : le système scolaire. Elle va souffrir d'être jugée par des élèves drogués mais aussi par des professeurs, dont un qui ne lui fera pas de cadeaux en s'alliant au proviseur du Lycée. Cette fille a souvent pensé au pire. Ceci est l'histoire d'une adolescente. Ceci est mon histoire. Un livre qui me permettra de remonter la pente moralement.
LangueFrançais
Date de sortie6 mars 2013
ISBN9782312008769
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    Ils ont détruit ma vie - Livre-révélation - Kathryn Baillon

    cover.jpg

    Ils ont détruit

    ma vie

    Kathryn Baillon

    Ils ont détruit

    ma vie

    Livre-révélation

    LES ÉDITIONS DU NET

    22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    À mes parents.

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-00876-9

    Avant-Propos

    J'étais une adolescente quand tout çà c'est passé. Tout à débuté lorsque j'avais seulement quinze ans. Trois années de Lycée qui ont été trois années de souffrance. Jamais j'arriverais à me remettre de tout ce qui m'est arrivé. N'allez pas croire qu'il s'agit d'histoire d'amour qui se termine mal. C'est bien pire que çà. J'ai été soutenue par mes parents mais j'ai surtout était mise plus bas que terre par des gens qui n'ont eu de cesse que de jouir de se rabaissement.

    Je n'ai pas été la seule à en souffrir. Mes parents ont voulu me protéger, quand ils ont vu ce qui m'est arrivé, ils se sont mis dans l'esprit qu'ils étaient les responsables de mon malheur. Ils ne sont pas la cause de mon problème.

    Je tiens à révéler à travers ce livre ce que peuvent faire les Lycées pour protéger un seul professeur parmi tant d'autres. Ils sont la cause de mon mal-être et ils n'ont rien fait pour aider une élève dans la détresse. Sont-ils réellement responsables ? Je n'en doute pas une seconde. Tout ce qui m'a été dit me restera en tête pendant des années et çà jamais je ne pourrais l'oublier.

    J'espère que ce livre sortira un jour pour aider les jeunes étudiants des Lycées à parler de leur mal-être à leurs parents. J'ai appris à souffrir en silence, je souhaiterais donc aider les élèves et les familles tout en dénonçant réellement les agissements malsains des Lycées français. Mon livre fera sûrement réagir, parlant de diffamation mais il est surtout là pour parler de moi, de ma souffrance dans ce Lycée. Je prendrais soin de changer les noms et de ne pas citer le Lycée dans lequel je me trouvais, malgré que ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Je dois l'avouer qu'avec ce qu'ils m'ont fait subir pendant ces trois années, je n'ai qu'une envie, elle serait de leur faire une réputation des plus mauvaises. Mais je ne jouerais pas leur jeu, puisqu'ils ne veulent qu'une chose, que je fasse une erreur et qu'elle soit, bien entendue en leur faveur. Donc rassurez-vous Messieurs, je ne vous citerais pas et je ne citerais pas votre établissement.

    On ne peut pas tout effacer, certaines choses se doivent d'être dites. Il paraît que la vérité n'est pas bonne à entendre, peut-être sera-t-elle bonne à lire ? Mais j'en doute fortement, je me rappelle n'avoir jamais été réellement aidé et ce n'est pas après cette publication que je le serais. Et çà, jamais je n'arriverais à le pardonner.

    J'ai espéré être publié après ma mort pour que mon livre-révélation intitulé « Ils ont détruit ma vie » serve de témoignage et puisse aider les jeunes comme moi, mais j'ai rapidement abandonné l'idée. Je me suis dit que je ne vivais qu'une fois et que malgré ce qui m'est arrivée je me devais de continuer à vivre et que les personnes mal-attentionnées que j'ai rencontré dans ma vie n'avaient pas à avoir un pouvoir de vie ou de mort sur moi. J'ai longtemps hésité. Longtemps, j'ai voulu mourir. Mais je suis là et j'espère sincèrement que ce livre viendra en aide à beaucoup d'étudiants dans mon cas.

    Je voudrais remercier mes parents avant tout car sans eux je ne serais sûrement pas là, ainsi que M. Charmel un professeur que j'aimais bien et qui avait été là pour moi mais aussi Louanne, Romain, Lucy et Irina, mes amis ce sont les seuls à ne jamais m'avoir abandonnée lorsque je n'allais pas bien. Il y a quelques mois, j'ai failli perdre la vie car j'avais envie d'y mettre fin. Je n'ai pas eu une vie de lycéenne normale, beaucoup diront que je parle trop souvent de dépression mais ces personnes n'ont pas vécu le quart de ce que moi j'avais pu vivre en trois ans, mon année de terminale étant la pire de toutes. Je n'ai pas vécu mes « années-lycée », j'ai surtout survécu. J'étais souvent tirailler entre les moqueries des professeurs et la drogue pour un de mes amis, mais la chose la plus ignoble que je n'oublierais jamais : le harcèlement d'un professeur, et le voir être protégé par un proviseur. J'ai demandé de l'aide et j'ai vu personne me tendre la main à part Irina, la seule sur qui je pouvais réellement compter, c'est pour cette raison que j'avais qu'une envie : mourir. Rejoindre le ciel et les étoiles, rejoindre ceux qui m'avaient déjà quitté, je ne voulais plus vivre ainsi car je savais que çà ne s'arrêterait pas là. J'ai fais des erreurs dans ma vie, mais personne n'est parfait et on me l'avait fait savoir. Les professeurs, les proviseurs et les élèves drogués ont détruits ma vie, ils m'ont marqué au fer rouge et jamais j'oublierais ce qu'ils m'ont fait et comment ils m'ont traité. Je n'oublierais jamais les gens qui ne m'ont pas aidé comme par exemple toute ma classe de Terminale qui n'ont pensé qu'à leur Baccalauréat qui n'ont pas été solidaire, ils se disaient être une grande famille et c'est dans un moment tel que celui-ci qu'ont se rend compte que c'est surtout chacun pour soi. Je n'oublierais jamais les professeurs qui n'ont pensé qu'à me dire « tes parents t'ont foutu dans la merde » et « c'est du gros n'importe quoi, t'aurais jamais dû faire çà ». Je n'oublierais jamais les menaces de mon proviseurs qui m'ont blessées au plus haut point. Et surtout, je n'oublierais jamais qu'à cause de çà j'ai aussi failli perdre mes deux parents, tout çà pour me détruire et surtout détruire ma vie. J'ai mis du temps avant de me relever et je crois même que je ne m'en suis pas tout à fait remise, j'ai été suivie par des spécialistes mais j'ai surtout été traité avec des médicaments assez forts. Mais je ne vous en dis pas trop, maintenant c'est à vous de découvrir plus en détails, ce qui m'est réellement arrivé. J'aimerais tellement voir un jour ce livre sortir car il me permettrait de revivre, c'est la seule chose que je demande : qu'on puisse me permettre de revivre de nouveau. Et j'y arriverais en faisant publier ce livre qui me tient vraiment à cœur.

    Mme Lust

    SEPTEMBRE

    Je m'appelle Kathryn, j'étais âgée de 15ans et j'habitais Paris, d'ailleurs je m'y trouve toujours. Je n'ai pas déménagé, j'aurais peut-être dû, cela m'aurait peut-être aidé à oublier un minimum ce qui s'est passé. Je venais juste d'obtenir mon Brevet avec mention. Dans les deux prochains mois, je m'apprêtais à rentrer dans le Lycée le plus réputé de Paris et je ne me doutais vraiment pas de ce qui m'arriverait dans cet établissement. J'étais heureuse de faire partie dès à présent du monde des « grands du Lycée », je n'ai cessé d'en parler tout l'été. Je me demandais surtout : « Vais-je retrouver ceux du collège ? » où « Vais-je me faire de nouveaux amis ? ». Mais je pensais que la question qui trottait dans la tête de tout nouvel élève est « comment va se passer cette première année de Lycée ? ». Tout l'été, je n'avais qu'un mot à la bouche « le Lycée ». Mais bon, mes parents m'ont vite fait comprendre qu'il n'y avait pas que la scolarité dans la vie. Donc, je venais d'obtenir mon Brevet, j'étais une élève attentive et sérieuse d'après bon nombre de mes professeurs, je me destinais à des études de droit. Je rêvais de rentrer à l'Université de Poitiers afin de préparer un concours assez compliqué qui me permettrait d'avoir un accès à l'ENM (École Nationale de la Magistrature). Je souhaitais devenir Juge d'Instruction en Criminologie. J'étais passionnée de Photographie, d'ailleurs j'étais photographe à mes heures perdues et je n'ai pas vraiment changé de ce côté, mais aussi de danse genre Salsa, Jive... J'avais un tempérament assez fort et un vrai caractère de cochon à ce que disaient mes parents. Quand je voulais quelque chose, je faisais tout pour l'obtenir même si ce n'est vraiment pas facile. Je n'étais pas la fille la plus populaire mais je savais me contenter de ce que j'avais, mes parents Rose et Ethan ainsi que ma meilleure amie Louanne avec qui je me sentais vraiment bien. Je savais également que je pouvais compter sur celui qui partageais ma vie, Christophe. On se connaît depuis que nous sommes enfants et je crois bien que l'on s'est toujours aimé. Mais sa famille ne voyait pas la chose de la même manière que ce soit ses frères et sœurs ou même ses nièces que je connais depuis longtemps également, ils ne m'ont jamais vraiment appréciée, j'étais beaucoup trop franche à leur goût. Pour certains c'est une qualité alors que pour d'autres c'est le pire des défauts. Nous choisissons alors de se séparer avec Christophe malgré qu'on s'aimait mais c'est la vie. Je devais faire face à une rupture et à une rentrée des classes.

    C'est le moment de la rentrée, nous étions alors le 2 Septembre 2009. Je découvrais mon nouveau Lycée, mais surtout ma nouvelle classe. Bon je me précipite un peu. Celle que je retrouvais avant tout c'était ma meilleure amie, Louanne. Un été sans elle, je devais avouer que c'est long. Louanne et moi c'est une grande histoire. On se connaît depuis la sixième, mais on ne s'appréciait pas du tout. Puis, elle a changé ses fréquentations et j'ai accepté de mieux la connaître et depuis, on ne se quitte plus. Après, s'être raconté nos vacances, puis nous sommes allés découvrir qui nous allons avoir dans nos classes. Malheureusement avec Louanne nous n'étions pas ensembles, elle se trouvait en Seconde 4 pendant que moi, j'étais en Seconde 1. On voyait le bon côté des choses, on pourrait mieux se retrouver aux récréations. Alors que nous regardions le nombre de boulets que nous avions dans nos classes, nous avons accueillis chaleureusement par M. Maréchal, qui était le Proviseur Adjoint à ce moment. Il nous annonçait comment allait se passer notre année, la seule qui serait sans examen. On a rejoint nos classes respectives pour avoir nos emplois du temps, mais aussi pour recevoir le nom des professeurs que nous allons avoir durant cette année. Ce sera la seule fois que je verrais mon professeur principal puisqu'elle ne m'avait pas dans sa classe d'Anglais. D'ailleurs, je l'ai tellement « peu eu » que je ne me souviens même pas de son nom. Nous entendions alors frapper à la porte, c'était M. Maréchal qui venait nous annoncer que c'était lui qui allait suivre ma classe. Rien que par son visage, j'avais envie d'avoir confiance en lui. Il avait l'air vraiment gentil. Il avait les cheveux gris, il devait avoir dans les cinquante ans, il était plutôt baraqué enfin il avait la carrure d'un ancien rugbyman, mais il avait aussi une voix qui paraissait douce rien qu'à l'entendre. Rien qu'au regard, j'avais vraiment envie de lui faire confiance. Nous ne sommes pas restés bien longtemps en classe, puisque l'après-midi les professeurs recevaient les Premières et les Terminales. Le lendemain, c'était le début de mon calvaire qui allait durer trois ans.

    Je débutais les cours à neuf heures avec Physique-Chimie, le nom de mon professeur est peu important pour la suite. J'étais assez heureuse de retrouver mes cours de Chimie, j'étais comme mon père, j'aimais faire des mélanges et voir ce que çà apportait par la suite. Le professeur était d'autant plus assez drôle à croire qu'il mangeait un clown à chaque petit déjeuner. Un vrai petit comique. L'heure passa assez vite avec ce professeur, je dois l'avouer qu'il est vraiment très gentil. Le cours d'après aller sûrement me paraître plus long, deux heures d'histoire-géographie c'était vraiment très long. Je remarquais qu'avant toute chose le professeur en charge de cette matière dans notre classe était également mon professeur dans mon collège. Comme on dit, il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas. C'était une professeur vraiment gentille, un peu spéciale mais gentille. Elle paraissait devenir vraiment très désagréable avec notre classe, en même temps ma classe ne la ratait pas. Je me mettais un peu à sa place, avoir une classe aussi méchante que la mienne c'était pas une partie de plaisir. Ils étaient là à dire que si elle devenait méchante c'était parce qu'elle était enceinte, elle était juste je trouve, elle reprenait ceux et celles qui le méritaient. C'était une professeur qui avait vraiment un sacré courage, elle restait là stoïque devant une classe malsaine. Le cours d'histoire était comment dire, il avait un air vraiment chaotique. On avait pas du tout avancé. Mais le cours d'après, c'était celui qui allait changer ma vie au Lycée.

    J'entrais en Allemand, une langue que je n'appréciait pas vraiment, je dois l'avouer. Je n'étais pas très douée. Enfin au début si, l'Allemand me plaisait bien, mais j'ai vite décroché. Mon professeur c'était Mme Lust, une femme qui avait pas loin de la cinquantaine je dois dire, les cheveux grisonnants. Elle avait à peu près la même coupe de cheveux que Cruella d'Enfer, c'était ce qui m'avait le plus choquée. J'avais l'impression d'avoir la « chasseuse » de Dalmatiens comme professeur. J'avais toutes mes affaires d'Allemand, enfin c'était ce que je croyais. Il me manquait un livre d'exercice. Il n'était pas sur ma liste, je n'y étais pour rien. Une dispute a alors éclatée entre mon professeur et moi. Pour elle, ne pas avoir ses affaires dès le premier jour de cours montrait que je me fichais du système scolaire et que je ne valais pas grand chose. Elle avait déjà un préjugé sur moi dès la rentrée. J'ai voulu me défendre et je lui ai clairement dit que j'avais pas ce livre sur ma liste, j'en étais désolée mais je ne l'avais pas et que j'allais faire mon maximum pour l'avoir au plus vite, alors que je savais très bien que je n'étais pas à la place du libraire et que je ne ferais pas aussi vite que lui. Mais elle en a rajouté une couche, je commençais comme çà donc je n'allais pas faire long feu dans le Lycée si j'avais des débuts comme celui là. J'étais déjà mal-à-l'aise le premier jour de cours. Je commençais déjà à me dire que les « années Lycée » allaient vraiment être très dur pour moi et je croyais bien que j'avais vu juste.

    Je passe les autres cours ainsi que mes autres professeurs, c'est pas très instructif. Vous avez donc compris que cette année scolaire 2009/2010, j'allais être le souffre douleur de Mme Lust, professeur d'Allemand. Je dois vous dire que mes notes d'Allemand étaient vraiment basses, j'étais pétrifiée à l'idée d'aller dans ce cours, je ne mangeais plus et je ne révisais plus aucun cours. Pour moi, c'était le début d'un vrai problème. Je ne disais plus rien à son cours, je ne prenais plus aucunes notes et je n'apprenais plus rien. Je commençais à croire que j'allais pas être bien dans cet établissement. Je me disais qu'elle allait cesser et qu'elle allait me laisser de côté, je me moquais qu'elle ne s'occupait pas de moi tant qu'elle me laissait tranquille. Elle m'a laissé souffler pendant un seul cours, j'ai cru que c'était enfin fini. Mais je m'étais fait un film. J'ai trop espérer qu'elle me laisse respirer sans avoir un seul pic dans une journée. Mais j'entendais souvent « tu n'as pas travailler comme d'habitude ». Si seulement elle savait que c'était comme çà dans tous les cours depuis qu'elle m'avait fait comprendre que j'irais pas loin dans la vie pour un seul et misérable livre oublié. Un livre, c'était pourtant pas la fin du monde si ? Il semblerait que çà l'était pour elle.

    Les heures d'Allemand passaient et je m'en prenais toujours pleins la figure. J'avais compris qu'elle ne m'aimait pas, en même temps cela était largement réciproque. J'étais de nature impulsive, je n'ai jamais répondu à un professeur, mais elle j'y étais obligé. Elle me prenait pour quelqu'un que je n'étais pas. Mes professeurs me voyaient vraiment comme une élève studieuse et travailleuse, et personne ne s'inquiétait vraiment de voir mes notes baissées, personne à part ma professeur d'Italien, Mme Holve. Cette professeur avait toujours le sourire malgré une santé fragile, elle est restée plusieurs semaines sans venir au Lycée. Elle est brune, un peu petite, des yeux marrons et un sacré sourire. Elle était la seule professeur d'Italien du Lycée donc évidemment je vais l'avoir pendant trois ans et elle sera l'une des seules à me venir en aide. Les cours avec Mme Holve me permettait de souffler avant de retourner dans ce que j'avais surnommé « la salle de torture ». Mme Holve me redonnait le sourire pendant environs une heure, çà m'apaisait légèrement. Mais les heures les plus dures de ma vie de Lycéenne me paraissaient se rapprocher de plus en plus. J'avais l'impression de quitter son cours et d'y retourner dans l'immédiat. C'était comme une chaîne sans fin, j'avais toujours l'impression d'être avec elle. Même hors de ses heures de cours, j'arrivais à la croiser. Elle me terrorisait ! Elle avait tout pour faire peur. Mais le vrai souci c'est que je n'étais pas aider par mes autres camarades, eux se fichaient de ce qu'elle pouvait leur dire, ils ne pensaient qu'à leur scolarité. Mais faut aussi imaginer qu'il n'était pas facile de suivre quand on est martyrisé par un professeur. Apparemment, pour les autres, j'aurais dû ne rien dire et ne pas faire attention mais comme on dit c'est plus facile à dire qu'à faire.

    Était-ce une honte de ne pas se sentir bien après avoir passée une heure à s'en prendre pleins la figure ? J'ai oublié de préciser que nous étions 6 en classe ce qui permettait au professeur de bien s'attarder sur l'élève qu'il détestait le plus. Me voyant vraiment mal, j'en ai parlé à Louanne, ma meilleure amie. C'est elle qui m'a conseillé d'en parler tout d'abord à mes parents mais je dois avouer que j'étais très hésitante. Pour moi ce qui se passait au Lycée devait rester au Lycée. C'était la seule logique vraiment possible pour moi. J'avais pas d'autres excuses pour ne rien dire à mes parents. Malgré le fait que mes parents me voyaient changer un peu plus tous les jours, ils ne me questionnaient pas. Ma mère, Rose savait que si j'avais besoin de discuter j'irais vers elle. Mais qui peux aller voir ses parents en disant « Chaque jour, à chaque heure de cours je m'en prends pleins la figure par telle personne ? » Qui peux faire çà ? Moi en attendant, je ne pouvais pas. Çà me semblait tout simplement inimaginable, j'avais surtout peur des représailles. J'étais jeune et je ne voulais vraiment pas que cela porte atteinte à mes études. J'étais perdue. Que devais-je faire ? Continuer à souffrir en silence où en parler ? J'ai décidé de ne vraiment rien dire, de rester silencieuse si un jour mes parents venaient à me questionner. Je ne tenais pas à ce qu'ils apprennent ce qui m'arrive. Il pourrait penser que j'étais tout simplement en train de mentir. Mais plus, les jours passaient plus ma Mère voyait que je ne voulais plus retourner dans un établissement scolaire. Je souhaitais qu'une chose c'était le fuir.

    OCTOBRE

    Nous étions en Octobre et mes problèmes n'avaient toujours pas été résolus, de plus j'en avais toujours pas parlé à mes parents. Peut-être par honte ou bien par peur ? Je ne saurais vraiment le dire. Ce qui était sûr c'est que mes maux de ventre à chaque fois que je franchissais la porte 202, se trouvant juste en face des toilettes, étaient toujours bien présents. La seule chose que je ne voulais pas c'était aller à l'infirmerie, je n'avais pas envie de m'expliquer sur ce qui n'allait pas et surtout je ne voulais pas faire celle qui part à chaque fois à l'infirmerie pour échapper au cours d'Allemand, cela deviendrait beaucoup trop flagrant. Et çà je ne voulais pas être obligé de l'expliquer. Personne ne comprendrait que ce soit les CPE ou même les surveillants, ceux qui sont toujours là pour nous juger. Il y en avait aucun que j'apprécie vraiment, ils étaient tous là à se croire supérieurs aux autres. J'étais assez jugée comme çà, je ne souhaitais vraiment pas leur dire que je me plaisait pas dans ce cours, tout simplement parce que le professeur ne m'appréciait pas plus que çà. Je commençais à me dire que je ne serais pas heureuse dans ce Lycée, pas du tout. Est-ce que je me trompe ? J'en étais qu'au deuxième mois de ma première année en tant que Lycéenne. Je n'étudiais toujours pas, pourtant j'essayais de m'accrocher grâce à ma mémoire qui se trouve assez bonne. Malgré tout mes envies d'aller en cours se faisaient de plus en plus discrètes, je n'avais toujours pas envie de retourner au Lycée. Pour moi, là-bas c'est l'enfer chaque jour. L'endroit où tout le monde te juge sur ton mental où même sur ton physique sans rien connaître de toi. C'était ainsi au Lycée, tout le monde te regardait de la tête au pied et scrutait le moindre de tes mouvements et la moindre parole qui pouvait sortir de ta bouche.

    J'étais d'origine quelqu'un de sensible mais je ne pleurais pas facilement. Mais Mme Lust avait trouvé comment me faire mal et elle continuait. Elle se faisait vraiment plaisir. Elle était vraiment sadique, elle aimait blesser les élèves. J'arrivais même plus à me battre, j'arrivais plus à lui répondre comme je le faisais avant. Mon caractère semblait avoir changé, je n'étais plus celle qui répondais au professeur d'Allemand quand elle voyait une injustice se produire. J'avais changé. Nous sommes en Octobre et la seule chose que je savais faire à cette période c'était compter le nombre de jour qu'il me restait à faire avant de rester chez moi pendant environ dix jours. Mais nous n'étions encore qu'au début du mois d'Octobre, il me restait bien deux semaines. La première chose que je m'étais dis était « comment vais-je pouvoir tenir deux semaines ? Comment ? ». Je n'arrivais pas à me dire que j'allais tenir jusque là, j'y arriverais pas, c'était pas possible. Je n'étais pas assez forte pour tenir jusque là. Il allait falloir que je fasse croire à mes parents que j'étais malade et qu'il fallait qu'ils me gardent à la maison pendant les deux semaines à venir. Mais il y avait un problème, ma Mère allait se douter de quelque chose et je vais devoir subir un interrogatoire. J'avais pas envie qu'elle me questionne comme si j'étais une criminelle même si je savais que c'était pour mon bien. J'avais compris, il fallait que je tienne jusqu'aux vacances, j'avais pas le choix. Mais bon, quand il fallait y aller, il fallait y aller comme on dit.

    Vendredi, le plus beau jour de la semaine, enfin pour les autres, car moi j'avais toujours Allemand alors c'était un peu un jour comme les autres. Un jour où j'allais encore subir les propos désobligeants de Mme Lust. Je me mettais en tête que là çà va bien se passer, qu'elle me laissera tranquille. Au début du cours c'était le cas, j'étais dans mon coin en train de dessiner quand elle est arrivée. Elle m'a arraché mon dessin en me disant « déjà que t'écoutes pas si en plus tu dessines pendant mon cours, tu ne vas vraiment pas aller loin ». A ce moment là, tout c'est arrêté et tout le monde me regardait en souriant pendant que moi j'avais les larmes aux yeux. Ils souriaient tous en me regardant comme si j'avais offensé quelqu'un de très important pour notre pays. Mme Lust me fixait toujours avec un regard noir et méchant, et j'avais toujours les larmes aux yeux mais je me retenais car je ne voulais pas verser une seule larme pour elle, mais on n'arrive jamais à réellement se contenir. J'ai donc versé une larme et il semblerait qu'elle était de trop. J'avais eu le droit à la phrase la plus entendu « tu dessines et tu pleures ? Logique ! ». Qui n'a jamais eu le droit aux reproches liés à une simple larme qui a coulé alors qu'on faisait tout pour la retenir ? Une larme s'échappe, une simple goutte d'eau qui coule sur mon visage à tout fait déraper. Çà sonne, mon calvaire est terminé jusqu'à Lundi, trois jours de tranquillité. J'allais pouvoir souffler un peu. Même si ce n'étais que trois jours, j'allais pouvoir me changer les idées parmi mes animaux. Les seuls à réellement me comprendre, les seuls qui ne me jugent pas.

    Lundi, çà y est mon calvaire va recommencer. Je m'y attendais, je suis habituée maintenant. Le premier jour de la semaine, j'avais Mme Lust à midi. J'appréhendais, je ressentais ce qui allait se passer, je savais pas je sentais que çà allait être comme d'habitude et rien ne changerait. Je savais qu'elle ne me présentera jamais d'excuses, je le savais. En même temps, je m'en moquais un peu de ses excuses car je ne savais pas si je saurais les accepter. Ce que je souhaitais c'était juste qu'elle avoue qu'elle pouvait être blessante et méchante, mais surtout qu'elle cesse de s'en amuser car cela ne faisait rire qu'elle. Et quelques camarades aussi. Eux, qui étaient toujours là pour te critiquer et t'humilier. Eux, qui était là pour te rabaisser un peu plus. C'était ainsi dans ma classe, les gens te regardaient de la tête au pied en riant parce que tu n'étais pas habillée comme eux, parce que tu avais un ou deux kilos en trop. Voilà la mentalité de ma classe, une mentalité qui ne dépassait pas le bac à sable. J'avais parfois l'impression d'être dans une classe à la maternelle, et encore j'étais sûr qu'à la maternelle, ils seraient bien plus intelligents et qu'ils ne s'amuseraient pas à juger les autres. Mais bon, c'est notre génération qui veut çà maintenant, on a juste à subir le manque d'intelligence des autres. Donc, quand évidemment j'ai commencé à me faire rabaisser par mon professeur d'Allemand tout le monde était heureux. Pour eux, je l'avais tout simplement cherché en n'ayant pas ce fichu bouquin qui entre-temps est arrivé. J'ai sauté de joie quand j'ai enfin reçu ce livre d'exercice, on se dit « je l'ai donc elle va s'arrêter ! ». Je m'étais fait une fausse

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