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LA PASSEUSE
LA PASSEUSE
LA PASSEUSE
Livre électronique331 pages3 heures

LA PASSEUSE

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À propos de ce livre électronique

Cet essai explore un récit aux allures de témoignage pour en tirer des outils plus théoriques permettant de dépasser les souffrances auxquelles nous pouvons tous être confrontés. Un ouvrage de développement personnel complètement inédit et particulièrement explicite. En s’appuyant sur les exemples tangibles et concrets de la première partie, l’auteur rend les concepts et propositions développés dans la seconde partie concrètement abordables et significatifs.


À PROPOS DE L'AUTEURE 

Après une première publication de cet ouvrage sous le titre Itinéraire d’une exploratrice en quête d’amour, Patricia Hoël, coach en développement personnel certifiée met à profit sa rencontre avec Red’Active Éditions pour en publier une version plus aboutie. Cet essai lui sert aujourd’hui de support pédagogique lors de suivis individuels ou de conférences qu’elle propose depuis plus de quinze ans. Elle nous offre ici de nous accompagner vers les solutions qui existent au fond de chacun d’entre nous.

LangueFrançais
ÉditeurPLn
Date de sortie14 févr. 2023
ISBN9782493845757
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    Aperçu du livre

    LA PASSEUSE - Patricia Hoël

    PRÉFACE

    Chaque jour, notre société industrieuse et performante, sans cesse en quête de productivité, amène quelques-uns d’entre nous à s’interroger sur la santé de celle-ci. Leur qualité de vie leur semble en effet souvent profondément insatisfaisante : il est donc bien temps de changer quelque chose. Après avoir essayé diverses molécules chimiques auprès du corps médical, pensant à tort économiser l’effort d’une honnête remise en question, sans réel succès bien sûr, vient le temps d’apporter une réponse adéquate aux véritables questions existentielles.

    Commence alors la recherche : qu’est-ce qui ne va pas et me « pourrit » ainsi la vie ? Pour en arriver plus tard à : qu’est-ce que je veux apprendre, découvrir et expérimenter, à partir de maintenant ?

    Le passé derrière soi, et l’avenir une fois balisé d’intentions claires, voici le moment de vivre pleinement le présent, encore plus intensément qu’auparavant, si c’est possible. Après s’être mis en paix avec son vécu et avoir intégré les leçons de vie qu’il comportait, vient le temps de la reconstruction. Se reconstruire, puis croire suffisamment en son potentiel pour qu’il puisse germer, fleurir et venir à graine. On peut alors partager ces graines de confiance en soi avec ceux que l’on croise sur sa route.

    Et c’est à présent à soi de maintenir la porte d’amour ouverte pour qui se sent attiré à se former à ce beau métier, exigeant en profondeur et en finesse : accoucheur d’êtres humains libérés de leurs limitations et de leurs peurs inutiles afin qu’ils soient enfin humains. Ce métier : coach de vie, un coaching étant l’accompagnement d’une personne, de son projet vers sa réalisation.

    La Passeuse témoigne ici d’un parcours rythmé d’expériences fortes et de remises en question nécessaires, pour constater très vite une diminution considérable de la souffrance dès lors que l’on renonce à résister aux événements de sa vie, acceptant de les traverser pour se mettre à chercher, à comprendre, puis à modifier ses croyances négatives et limitantes.

    En effet, les jugements négatifs induisent la résistance aux événements, et cette résistance même implique la souffrance, cet écartèlement de l’âme si douloureux qu’il nous oblige à une salutaire remise en question de nos choix automatiques pour les remplacer par des options plus adaptées à ce que nous sommes devenus.

    Le livre que vous avez entre les mains est conçu comme un témoignage sans concession du parcours réalisé et intégré qui légitime chacun d’entre nous, et plus particulièrement les coachs de vie dont c’est le sacerdoce, pour accompagner celles et ceux qui, à leur tour, sentent qu’il est temps de changer quelque chose dans leur vie.

    Vous trouverez en seconde partie de quoi nourrir votre réflexion et surmonter plus aisément les défis de votre propre quête de sens.

    « Je suis heureux de l’avoir accompagnée durant quelques pas le long de ce cheminement original et magnifiquement intégré ».

    Denis Tchicaloff, coach et formateur

    EN PRÉAMBULE

    Tout comme le papillon doit vivre les étapes de sa laborieuse métamorphose avant de connaître l’épanouissement que lui offre son horizon de plénitude, il m’a fallu vivre des cycles successifs, des tranches de vie très différentes les unes des autres avant de trouver une sérénité intérieure qui me permet de lâcher prise et de garder confiance face aux aléas de la vie.

    L’intérêt de ce livre n’est pas uniquement de témoigner sur une vie passée, et ce n’est pas non plus par manque de pudeur que j’ai souhaité commencer par raconter cette histoire qui aurait pu être la mienne. J’ai voulu, par le récit qui suit, que certains de mes lecteurs puissent se reconnaître afin de leur donner des indices pour se sentir moins seuls et leur permettre de poursuivre leur route, confiants dans les ressources qu’ils possèdent.

    Oui, il est possible de s’en sortir, mais pour y parvenir, il faut comprendre les mécanismes qui génèrent notre propre sauvegarde.

    Je voudrais également préciser que cet ouvrage n’est pas uniquement destiné à celles et ceux dont le passé est bien lourd ou qui ressentent aujourd’hui soit le besoin d’une reconnaissance affective tardive soit le besoin de sortir d’une quelconque forme de dépendance affective.

    C’est la raison pour laquelle, selon moi, ce livre devait comporter une seconde partie propre à donner au lecteur des moyens de vivre sa vie, désencombré de certains carcans désobligeants inculqués durant ses incontournables apprentissages de la vie sociale. Sans moyens à mettre en œuvre, personne n’arrive jamais à rien. Cependant, vous devez aussi comprendre et intégrer que ces moyens restent une simple base, comme une impulsion qui permettra, je l’espère, de prendre la route vers les multiples alternatives existantes.

    Mon but n’est pas non plus de développer les sujets comme le lâcher-prise ou la résilience, car il existe déjà de nombreux ouvrages à cet effet, et des personnes très qualifiées ont déjà longuement et profondément traité de ces techniques dont vous retrouverez les influences dans mon récit ainsi que mon propre regard, mes approfondissements et mes apports personnels.

    Soyez conscient en outre du fait que la simple lecture et l’application de mes préconisations ne peuvent constituer une fin en soi et ne vous épargneront pas l’économie d’un travail d’introspection auquel je pense qu’il est souvent indispensable que chacun de nous se livre personnellement pour faire face à l’adversité.

    Mais pour en revenir à l’image du papillon, qui me tient à cœur, chaque histoire est un parcours initiatique à travers les divers âges de la vie, itinéraire semé d’épreuves morales et physiques qui nous transforment en profondeur. Nous devons y cheminer à notre mesure et à notre rythme, faire des apprentissages constants et vivre de douloureux renoncements pour accéder à notre propre épanouissement.

    « Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient. »

    Sénèque (4 av.-JC – 65 ap.-JC)

    PREMIÈRE PARTIE

    Première parcelle de vie

    Premiers contacts avec le monde

    Nous arrivons dans une famille, la base sur laquelle nous calquerons nos attitudes, et qui détermine la manière dont nous appréhenderons nos choix et vivrons nos relations dans ce parcours qu’est la vie. C’est pourquoi, avant de rentrer dans le vif du sujet, il me paraît nécessaire de vous situer le milieu qui l’a vue naître.

    D’où elle vient

    Elle a fait son nid dans l’histoire d’un couple qui n’avait pas vraiment envisagé la responsabilité d’élever un enfant. Certains diraient qu’elle est arrivée là « comme un cheveu sur la soupe ». Sa mère souhaitait un enfant de cet homme qu’elle aimait, mais lui ne partageait pas cette envie et, surtout, quitte à avoir un enfant, il aurait préféré un garçon, ce qu’il lui fit bien sentir tout au long de sa vie.

    Avant sa naissance, sa mère avait fait deux fausses couches suite aux violences du père. Très jeunes au moment de leur rencontre, ses parents se seraient donc facilement passés de sa présence.

    La mère, maladivement timide et effacée, malgré une enfance joyeuse, était issue d’une fratrie de douze enfants dont elle était assez proche. À 14 ans, elle avait quitté sa campagne du Loir-et-Cherpour s’installer à Paris où elle vécut de petits boulots. Sa propre mère était femme au foyer et, maltraitée par la sienne, elle en avait gardé des stigmates corporels.

    Le père, quant à lui, ne savait évoluer dans l’existence autrement qu’en usant de sa force contre le « sexe opposé », sans doute en réaction aux mauvais traitements qui lui avaient été infligés dans son enfance et à l’abandon qu’il avait subi de la part de sa propre mère.

    Toujours est-il que l’état d’esprit et le contexte de la naissance de la petite fille ne furent pas ceux qui préfigurent généralement l’arrivée d’un enfant.

    Le père était peintre en bâtiment. À l’âge de 16 ans, après être passé de pensions en familles d’accueil, son père le questionna sur le métier auquel il se destinait. « Comme toi papa ». Il commença donc comme apprenti auprès de lui, avant de devenir son employé corvéable à merci.

    La mère était blanchisseuse. Du linge blanc inondait l’arrière-boutique de cette maison nichée au fond d’une impasse où ils vécurent très modestement jusqu’au divorce du couplealors que la petite fille n’avait que cinq ans. Les draps étaient lavés et repassés à l’usine, et la mère tenait la boutique où les clients déposaient leur linge sale pour le reprendre une fois propre. Froide et hostile aux yeux de la petite fille, la patronne de sa mère venait régulièrement à la boutique.

    Dans le prolongement de l’arrière-boutique et dans l’alignement d’un couloir se trouvaient une cuisine et une petite salle à manger. À l’extérieur, une cour, tout en longueur. La façade crépie imprégnée des taches visibles laissées par le sang de la mère que le père saisissait par le cou et dont il cognait la tête contre ce mur en disant : « qu’il fallait ça pour qu’elle répare ses conneries et qu’elle comprenne ». Bien malgré elle, car le père voulait en faire son témoin, la petite fille assistait à cela, ravalant ses larmes, au risque d’exacerber sa fureur. Quand la nourriture ne lui convenait pas, il la jetait sur la moquette avant d’exiger en hurlant que la mère nettoie rapidement, tout en la menaçant pour qu’elle lui prépare autre chose à sa convenance.

    À l’étage se trouvaient un petit salon ainsi que la chambre commune. Dans la pénombre, la petite fille entendait les pleurs étouffés de sa mère durant leurs moments d’intimité, forcés pour elle. Puis, une fois le père endormi, elle se glissait dans le petit salon pour continuer à pleurer sur le canapé.

    La peur paralysait la petite fille dans l’impossibilité qu’était la sienne d’exprimer quoi que ce fut.

    Maladivement timide, au lieu d’enseigner à sa fille la réceptivité, elle lui apprit la restriction¹ vite assimilée à l’interdiction de recevoir et à la nécessité de se contenter de peu, de voir, penser, ressentir et exprimer « petit ». Si le meilleur existait sans doute, il ne lui était ni permis ni destiné. La petite fille en déduisit donc que les démonstrations de tendresse ne pouvaient s’adresser qu’à d’autres. Quant à elle, elle n’avait plus qu’à prendre ce qu’il y avait à prendre.

    La mère était maigre, voire anorexique. Partagée entre le goût de la vie et celui de la mort, et totalement soumise à la volonté du père². Jamais elle ne fut démonstrative, habitée qu’elle était en permanence, par la peur de son mari. Sans doute ne savait-elle pas quoi faire de cet enfant, ne sachant déjà pas quoi faire d’elle-même. Elle vivait dans l’effacement de son être.

    Très vite, la notion de rejet s’est infiltrée dans le cœur de la petite fille, pour s’y étendre, tant sa mère repoussait ses demandes d’un simple revers de la main.

    La petite fille a toujours cherché à protéger sa mère, depuis sa plus tendre enfance, espérant, par cette proximité, constituer l’écran qui lui aurait évité les coups. Mais en même temps, elle s’y accrochait pour tenter d’échapper à cette peur commune du père. C’est ainsi qu’au fil du temps s’est forgée, entre la mère et la fille, une relation ambiguë.

    Alors âgée de quatre ans, la petite fille reçut un jouet qu’elle cassa malencontreusement. Terrorisée par la potentielle réaction de son père, elle le dissimula sous son lit, à l’abri des regards, imaginant sans doute que l’objet du délit disparaîtrait ainsi. Dans son innocence d’enfant, elle priait pour que ce stratagème lui permette d’échapper à la punition. Pourtant, son père finit par tomber sur l’objet du délit en changeant les meubles de place dans la chambre. Il entra alors dans une colère terrible puis s’en prit à la mère, devant la petite fille.

    Ce n’est qu’adolescente qu’elle fut en mesure de faire le lien de cause à effet. La mère avait endossé la responsabilité de l’acte de sa petite fille et avait été châtiée à sa place. La honte et la culpabilité se sont alors implantées au plus profond de l’adolescente, cet événement ayant en outre renforcé une stratégie de fuite face à certaines situations. Ainsi, elle commença à pratiquer la politique de l’autruche pour repousser ce qu’elle ne comprenait pas. Elle grandit et se construisit sur le postulat que, dès lors qu’elle était incapable de répondre à une attente, elle devait le camoufler de crainte qu’un tiers n’endosse cette responsabilité et ne paie à sa place, ce qui encouragea l’installation d’un sentiment de honte prégnant et grandissant.

    Cet épisode enfantin alimenta une construction mal réalisée de sa personnalité entraînant ainsi des conséquences tout au long de sa vie, tel un schéma répétitif et inaltérable³.

    Dans ce monde, l’adolescente avait deux amis : « Mamie Asticot » et le Petit Prince. Mamie Asticot était une brave vieille dame qui tenait un magasin de pêche tout proche de la maison, et qui lui offrait un refuge salvateur où elle allait s’asseoir, immobile, dans un coin, profitant de ces quelques moments d’accalmie pour ressentir un peu de chaleur humaine, loin de ce père effrayant.

    Quant au Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, elle en avait reçu le texte en version audio d’un ami de ses parents, et reste convaincue aujourd’hui qu’inconsciemment cette histoire a insufflé en elle la voie d’un autre possible.

    LePetit Prince a été un complice réconfortant. Le Renard et la Rose ont contribué à sa construction dans un univers de détails, l’ont encouragée à prendre soin de ce que la vie pouvait lui donner. Ils lui ont notamment montré la préciosité de certains éléments et de certaines rencontres.

    Les moments que la petite-fille affectionnait le plus étaient ceux où ses parents « recevaient », ou quand la famille était invitée. Dans ces moments-là, le père ne cognait pas sur la mère. Il ne se privait pas de la dénigrer, certes, mais de manière plus « légère ». Son père avait toujours été apprécié de ses amis, même avec ses accès de violence. C’était une « grande gueule », et il fallait l’accepter comme tel. Mais il était aussi plein d’humour, débrouillard, charmeur, et aventureux. Épicurien dans l’âme, il plaisait aux femmes, et toutes ont subi sa violence. Il avait soif de sexualité en tous genres et n’était nullement gêné que la petite fille assiste, impuissante, à ses agressions verbales ou corporelles, ainsi qu’à ses ébats sexuels.

    Les coups sous les hurlements, les abus et autres images traumatisantes dont elle fut le témoin muet dès son plus jeune âge, en firent sa complice innocente et involontaire. Il fallait qu’elle soit là, terrorisée et prostrée dans son coin.

    Jusqu’à sa mort, la mère est restée secrètement amoureuse du père. Malgré la vie de sévices qu’il lui avait imposée jusqu’à leur divorce, elle lui demeura attachée et insista toujours pour que sa fille le vît régulièrement. La petite fille fut admirative devant le courage qu’il fallut à sa mère pour demander la séparation, elle pourtant si soumise et terrorisée par son époux. Mais puisque ce choix rendait au père la liberté d’une vie sentimentale assumée auprès de ses nombreuses maîtresses, il accepta sans opposer de difficultés.

    Élevée dans les cris et la violence conjugale, la petite fille ressentit très tôt les affres de la peur, même si elle ne fut jamais l’objet physique de ces déchaînements quotidiens de violence. Ce n’était pas l’une de ces enfants auxquelles il fallait épargner les vilaines choses de la vie.

    Si elle apprit à marcher très tôt, apprendre à parler

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