De Zéro À Héros: From Zero To Hero. Quand La Publicité Gratuite Transforme Les Criminels En Héros

Par Wanda Montanelli

”Dans les rencontres quotidiennes à la télévision, les éditoriaux de la presse ou les rapports sur les crimes, le seul motif qui semble faire bouger les gens est le tirage ou l'audience. Pour le reste, ils ferment les yeux. Personne n'a envie de savoir que plus l'audience est élevée, plus il y a de liens sur twitter, ou de ” likes ” sur facebook, plus l'insémination de la violence gratuite sera efficace. Cela s'appelle l'émulation et, en psychopathologie de la communication, l'”effet Werther”. Notre société est pleine d'individus frustrés qui attribuent leurs échecs au monde qui les entoure, et il peut arriver que certains parias qui se classent à un niveau plutôt bas sur l'échelle sociale, voient un chemin pour être promu à un niveau supérieur, et décident donc de s'attribuer le statut de héros digne de figurer à la une des journaux. Par conséquent, ils peuvent agir en saisissant une arme déflagrante à la recherche de vérifications qui transforment leur simple existence en quelque chose de légendaire ; à tel point qu'ils en parlent pendant des jours, des mois, des années. Une véritable percée ! From zero to hero : de personne à héros'.

• Langue: Français
• Éditeur: Tektime
• Date de sortie: 8 mars 2022
• ISBN: 9788835441038

Aperçu du livre

Préface

J'ai accepté avec plaisir d'écrire la préface du livre de Dr. Wanda Montanelli en raison de l'actualité du sujet, qui concerne les stratégies de communication humaine, étudiées surtout dans les répercussions sociales de l'effet Werther, sous des formes émulatives suicidaires ou homicides différentes et composites.

La construction du livre met particulièrement l'accent sur les possibles effets délétères des contenus violents transmis par les médias de masse, et il convient de noter à cet égard que les nombreuses études menées sur l'existence de relations entre la violence transmise et l'augmentation des actions criminelles, en tant que facteur d'imitation pathologique des comportements sociaux reproductifs, ont abouti à des résultats plutôt contradictoires, reflétant les courants de pensée discordants qui se sont développés au fil des ans sur cette question.

La donnée sur laquelle les études s'accordent, cependant, est celle qui concerne l'impact du contenu violent sur les enfants et l'intention conséquente de le réduire au moins dans les programmes qui peuvent être reçus par un public juvénile. À cette fin, il est nécessaire de prendre des mesures, en établissant des codes d'autorégulation, régissant la relation entre les mineurs et les médias de masse.

Cela était nécessaire compte tenu de la prépondérance des résultats confirmant l'existence d'une relation entre la violence observée à l'écran et le comportement agressif des téléspectateurs qui en résulte (Andison S. TV violence and viewer aggression : a cumulation study results 1956-1976 in Public Opinion Quaterly. 3. 1977).

Les recherches les plus récentes à cet égard se sont concentrées sur la possibilité d'identifier des contre-mesures pour réduire l'impact de la violence médiatique sur les téléspectateurs. Waddell et ses collègues (2019) ont observé que la violence dans les médias est souvent accompagnée de signaux de désengagement moral qui permettent aux téléspectateurs de minimiser les préoccupations morales que la violence dans la vie réelle évoque généralement (Waddell, Bailey, Davis, 2019). Cette preuve est conforme à des recherches antérieures (voir par exemple Hartmann et al., 2014) qui observent que les contenus violents dans les médias sont souvent associés à des messages de désengagement moral, qui font apparaître la violence représentée comme juste, nécessaire ou sans conséquences réelles. Encore une fois, Tsay-Vogel & Krakowiak (2016), observent que le goût des spectateurs de contenus médiatiques violents augmente lorsqu'il y a des messages associés de dénégation morale, qui minimisent le comportement agressif (par exemple, lorsque la violence est présentée dans une lutte du bien contre le mal) ou que les caractéristiques des scènes violentes sont minimisées (par exemple, en donnant une représentation moins réaliste du sang). Eh bien, Waddell et ses collègues observent que la présentation de contenus/signes eudémoniques, qui activent des réactions émotionnelles de bien-être et de prosocialité, avant des images violentes, diminue le plaisir des spectateurs pour ces dernières. En substance, il s'agit de susciter une activation prioritaire des émotions morales. Ces observations sont cruciales, car elles apportent la preuve de la possibilité de gérer l'impact de la violence médiatique sur les téléspectateurs, en minimisant ses conséquences psychologiques et comportementales. Une autre conclusion essentielle, cependant, est que les médias eux-mêmes peuvent être un vecteur de contre-mesures efficaces et pas seulement des effets négatifs de la violence décrite.

Toute l'équipe de l'Institut International des Sciences Criminologiques et Psychopathologiques Forensiques (Rome), que je préside, a recueilli d'innombrables témoignages internationaux concernant la combinaison médias de masse - comportements suicidaires et homicides avec des attestations pertinentes à cet effet.

En rappelant les études de David Phillips sur l'effet Werther, qui investissent la sphère du suicide, la voie de l'exploration mène à l'autre motif d'alarme qui a suivi ses travaux sur la criminalité, et à la conclusion à laquelle est parvenu le sociologue californien sur le caractère imitatif des meurtres largement médiatisés.

Il s'agit de résultats auxquels il convient d'accorder toute l'attention nécessaire, sans jugement conceptuel préconçu. En outre, nous pensons que cela constituerait déjà en soi un comportement criminogène de la part des chercheurs que nous sommes de nous cacher à nous-mêmes ainsi qu'à l'opinion publique des recherches particulières sur le thème de la Manipulation et des Mass Media comme celle de J. A. Motto 1970, ou des analyses plus récentes rapportées dans la littérature internationale la plus accréditée sur le thème des Mass Media et de l'agression ( Clark ch. 1994 : Berry G., Asamen J.K. 1992 ; Palermo G. 1995 ; Zanacchi A., 1994 ; De Fleur M., Ball-Bokeak J. 1995 ) ; (voir également les recherches de Gentile, Berch, Choo, Khoo, Walsh, 2017 ; Bushman, Gollwitzer, Cruz, 2015 ; Krahè et Bushing, 2015 ; Bushman, Huesmann, & Whitaker, 2009 ; Krahé, 2013 ; Anderson et al, 2010 ; Bushman & Huesmann, 2006 ; Ferguson & Kilburn, 2009 ; Greitemeyer & Mügge, 2014 concernant les effets de la violence dans les médias sur l'agressivité chez les enfants en développement ;).

Dans le même ordre d'idées, on trouve les études sur le phénomène des tueurs de bébés et des tueurs en série, les recherches les plus avancées sur le thème du crime et de la publicité de Fredly et Goldfarb, ainsi que sur le thème de l'auto- et de l'hétéro-agressivité dans les médias de masse de Phillips et Bollen, qui exposent l'opinion convaincue et prouvée selon laquelle, en raison d'une combinaison de facteurs individualisés et désormais bien codifiés, une vaste catégorie de sujets vulnérables et réceptifs sont victimes de la fascination des émotions, des expériences et des sentiments hétéro-induits par les médias de masse eux-mêmes, qui constituent donc de véritables pistes comportementales à imiter.

Cependant, dans l'éternel débat sur la question de savoir si le visionnage de scènes agressives n'entraîne qu'une catharsis qui n'a rien à voir avec la manifestation des instincts agressifs ou vice-versa, la théorie la plus actuelle de l'élargissement des filtres comportementaux et des mailles des freins inhibiteurs qui séparent ce qui est permis de ce qui ne l'est pas, aboutissant au dictum intrapsychique : si les autres le font, je peux le faire aussi .

L'auteure, journaliste et investigatrice attentive des phénomènes et des stratégies de communication, a relevé dans son texte l'aspect des coûts sociaux de la violence et l'incongruité que l'on trouve dans la gestion des médias de masse, lorsque la notitia criminis peut apparaître comme une offre gratuite de publicité homicide chaque fois que les nouvelles sont diffusées de manière accentuée ; au point qu'elle s'avère presque être une forme de concession obséquieuse au narcissisme et à la soif de propagande de certains sujets du monde criminel.

L'observation de l'auteur vérifie également la relation entre les coûts élevés de la publicité qui sont offerts, à qui veut les utiliser pour promouvoir une activité, avec des paramètres précis dans la relation entre la durée du spot et le prix à payer, également en relation avec la tranche horaire de diffusion et le public cible ; rendant évident que la mesure du rendement des coûts qui est si soignée dans la contractualisation entre le Réseau et l'entrepreneur, disparaît complètement dans les phases de diffusion prolongée, accentuée et libre du crime.

Le texte accrédite, dans les intentions de l'auteur, un nouveau point de vue sur les mérites et les démérites de la vulgarisation médiatique, en plus des jugements éprouvés de suggestibilité, de persuasion et de manipulation des médias de masse, avec des arguments sur les coûts sociaux et/ou purement économiques de la communication lorsqu'elle est délivrée d'une manière manquant d'une lecture approfondie de la valeur intrinsèque du message.

Vincenzo Maria Mastronardi

Références :

Anderson CA, Shibuya A, Ihori N, Swing EL, Bushman BJ, Sakamoto A, Saleem M. (2010). Les effets des jeux vidéo violents sur l'agressivité, l'empathie et le comportement prosocial dans les pays de l'Est et de l'Ouest : une revue méta-analytique. Psychological Bulletin, 136, 151- 173.

Andison S. 'TV violence and viewer aggression : a cumulation study results 1956-1976' in Public Opinion Quaterly. 3. 1977

Berry G., Asamen J.K. Children and television Sage publications Beverly Hills California 1992 ;

Bushman BJ, & Huesmann LR. (2006). Effets à court et à long terme des médias violents sur l'agressivité des enfants et des adultes. Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 160, 348-352.

Bushman BJ, Gollwitzer M, Cruz C. (2015). Il existe un large consensus : les chercheurs sur les médias s'accordent à dire que les médias violents augmentent l'agressivité chez les enfants, et les pédiatres et les parents sont d'accord. Psychology of Popular Media Culture, Vol. 4, No. 3, 200-214.

Bushman BJ, Huesmann LR, et Whitaker JL. (2009). Effets des médias violents. Dans R. L. Nabi & M. B. Oliver (Eds.), The Sage handbook of media processes and effects (pp. 361-376). Los Angeles, CA : Sage.

Clark ch. La violenza in TV in Popper K. E Condry I Cattivo maestra televisione Reset Donzelli ed. Milano 1994 ;

De Fleur M., Ball-Bokeak J. Theories of Mass Communication, Il Mulino Bologna 1995.

Ferguson CJ, & Kilburn J. (2009). Les risques de la violence dans les médias pour la santé publique : une revue méta-analytique. The Journal of Pediatrics, 154, 759- 763.

Gentile, Berch, Choo, Khoo, Walsh (2017). Les médias en chambre : un facteur de risque pour le développement. Developmental Psychology, Vol. 53, No. 12, 2340-2355.

Greitemeyer T, & Mügge DO. (2014). Les jeux vidéo ont une incidence sur les résultats sociaux : une analyse méta-analytique des effets des jeux vidéo violents et prosociaux. Personality and Social Psychology Bulletin. Publication anticipée en ligne.

Hartmann, T., Krakowiak, K. M., et Tsay-Vogel, M. (2014). How violent video games communicate violence : A literature review and content analysis of moral disengagement factors. Communication Monographs, 81(3), 310-332. doi : 10.1080/ 03637751.2014.922206.

Krahè B et Bushing R. (2015). Breaking the Vicious Cycle of Media Violence Use and Aggression : A Test of Intervention Effects Over 30 Months. Psychology of Violence, Vol. 5, No. 2, 217-226.

Krahé B. (2013). The social psychology of aggression (2e éd.). Hove, Royaume-Uni : Psychology Press.

Palermo G.B. Adolescent criminal behaviour. La violence à la télévision est-elle l'une des causes ? Leadership 1 p-p 14-15 Cesil Milan 1995 ;

Tsay-Vogel, M., et Krakowiak, K. M. (2016). Effets des motivations hédoniques et eudaimoniques sur le plaisir du film à travers le désengagement moral. Communication Research Reports, 33(1), 54-60, doi : 10.1080/ 08824096.2015.1117443.

Waddell TF, Bailey E, et Davis SE. (2019). L'élévation réduit-elle le plaisir des téléspectateurs