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Carnet d'Aida
Carnet d'Aida
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Livre électronique150 pages1 heure

Carnet d'Aida

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À propos de ce livre électronique

« … Je parcours mon carnet et, en lisant et relisant ces mots, des sourires se dessinent sur mes lèvres. Parfois, des larmes brouillent ma vue et un nuage passe sur mon âme pour me couvrir d’une petite tristesse. C’est ainsi que ce projet est né dans ma tête et qu’il est apparu à mes yeux comme une réalité. Alors, ma décision était prise. Je devais traduire les mots clés retrouvés et expliquer la signification, la situation, l’histoire, et la place qui leur appartient afin qu’ils soient notés et enregistrés pour toujours dans la mémoire… »

C’est ainsi que l’auteur Aida Bairam a décrit les mots de son carnet regroupés en courts récits et réflexions, embellis de petites proses. Elle s’adresse autant aux adultes qu’aux enfants avec un ton d’écriture souple, serein, rafraîchissant, et imbibé de sensibilité et de profondeur. Ce carnet n’est que celui qui se trouve dans chacun de nous.
LangueFrançais
Date de sortie29 avr. 2022
ISBN9782897756321
Carnet d'Aida
Auteur

Aida Bairam

Aida Bairam, née en Syrie, est professeure associée à la faculté de médecine de l’Université Laval, à Québec. Les bénéfices des ventes seront versés au Fonds de Bourses Aida Bairam pour le développement universitaire (https://www.ulaval.ca/fondation/donner/fonds/3382/). Ce fonds offre deux bourses à des étudiants de l’Université Laval afin de les encourager à poursuivre leurs études.

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    Aperçu du livre

    Carnet d'Aida - Aida Bairam

    La naissance de ce recueil

    Il n’y avait aucun texte complet dans mon carnet de bord que j’ai trouvé lors du rangement de mes tiroirs. Je faisais le ménage pour occuper mon temps au début du mois de mars 2020, à la suite du confinement imposé lors de la première vague de la pandémie de coronavirus. En feuilletant ce carnet usé et jauni par les années, j’ai trouvé dans de nombreuses pages des mots clés liés à des évènements qui avaient eu lieu. De petits flashes se sont alors allumés dans ma mémoire et ont fait défiler devant mes yeux les circonstances qui, selon moi, devaient être notées pour éviter que je les oublie. Malheureusement, j’avais souvent omis de signaler la date de façon précise.

    Je parcours mon carnet et, en lisant et relisant ces mots, des sourires se dessinent sur mes lèvres. Parfois, des larmes brouillent ma vue et un nuage passe sur mon âme pour me couvrir d’une petite tristesse. C’est ainsi que ce projet est né dans ma tête et qu’il est apparu à mes yeux comme une réalité. Alors, ma décision était prise. Je devais traduire les mots clés retrouvés et expliquer la signification, la situation, l’histoire, et la place qui leur appartient afin qu’ils soient notés et enregistrés pour toujours dans la mémoire.

    Ensuite, un autre défi est apparu : comment présenter et répartir les sujets ? J’ai commencé à écrire et, au fur et à mesure que j’avançais, une forme m’est apparue, évidente et simple. Il s’agissait d’écrire des textes courts, puis de les regrouper en thème. Voilà comment sont nées les sections suivantes…

    Pandémie

    Confinements ou liberté surveillée,

    Offrent du temps à remplir

    Chasser l’ennui

    Jouir du moment

    Remplacer les heures d’insomnie

    Par des heures de plaisir

    Un carnet oublié

    Rempli des surprises du passé

    Ouvre les yeux

    Amène des souvenirs

    Dépêchons-nous alors de les transcrire

    Avant que la mémoire ne se tarisse

    *

    J’ai longuement hésité avant de saisir mon crayon et de le faire parler du contenu de mon carnet. La tâche n’est pas facile… Je continue à écrire avec un crayon mine de plomb, bien sûr avant que le tout ne soit retranscrit, retravaillé, peaufiné et conservé dans le ventre de mon portable qui porte bien son nom. Je le traîne partout avec moi et souvent, il trouve sa place dans mon lit avec le crayon, le carnet et le livre de chevet. Est-ce par peur d’échapper aux souvenirs ou d’oublier d’écrire un mot ? J’avoue que leur présence à côté de moi est rassurante ; parfois, ils sont aussi inutiles par manque de courage ou par excès de fatigue.

    En ce début d’année 2021, je mets mon projet à exécution et je commence par honorer mon ami le crayon. Il n’est qu’un parmi une cinquantaine qui remplit la boîte de biscuits vide de son contenu premier. Choisir un de ces crayons dépend de l’usage que je veux en faire : écrire ou dessiner… À vrai dire, seul le crayon connaît mes secrets les plus personnels et

    les plus intimes. Voilà comment je remercie mon fidèle compagnon, le crayon…

    Mon crayon et moi

    Mon crayon me supplie, j’ai besoin d’écrire

    Depuis longtemps sa mine est taillée et n’a pas encore servi

    Depuis longtemps mon crayon s’ennuie

    Sur une page blanche, je ne dessine que des mots

    Ils sortent de ma mémoire, bousculés entre le passé

    et le présent

    Chacun des mots décrit une histoire, relate une vie

    Ils me parlent et se poussent pour jaillir

    Mon crayon se met alors à écrire

    Il vous ouvre les tiroirs de ma mémoire

    Il vous traduit leur secret

    Espérant qu’il vous touche comme il me parle

    Mon crayon, mon fidèle compagnon

    À nous deux

    *

    Il faut cependant que je vous avoue que mon fidèle compagnon « le crayon » est rarement seul lorsque je m’installe pour écrire. Il y a toujours une tasse de café posée à sa place habituelle sur mon bureau. La tasse est souvent remplie, bien que je ne consomme pas toujours de caféine, surtout le soir ; c’est l’odeur qui m’accompagne.

    Tous les matins, j’ouvre mes yeux avec paresse. Ils s’accrochent immédiatement à l’écran de ma radio. Ouf, il est encore tôt ! Quel plaisir de voler quelques minutes supplémentaires à ma journée, bien au chaud dans mon lit, en attendant que l’écran de couleur rouge affiche quatre heures quarante-cinq.

    Le matin commence alors par une longue heure sacrée. Elle est exclusivement réservée à mon café et moi. Quel plaisir réconfortant d’être à soi avant d’être aux autres ! Mon nez se remplit de l’odeur, ma gorge se réchauffe, mes papilles dégustent mes deux tasses de café. Elles sont sirotées et avalées avec un sentiment de bonheur et de bien-être. Ce café matinal fait son devoir sur mon cerveau qui progressivement se réveille et se met à fonctionner. Il décompose souvent le travail fait la veille. Il reprogramme ma journée avec une meilleure lucidité.

    J’aime mon café autant que mon crayon. Aucune dérogation n’est permise à cette habitude matinale, à moins que certaines circonstances ne l’y obligent. Au travail, il est six heures du matin…

    Mon breuvage divin

    La nuit finit, le jour se lève

    Il faut sortir du lit, se mettre debout

    Tu me fais courir pour te trouver

    Sans toi, je suis malade

    Sans toi, je ne fonctionne pas

    Sans toi, je me traîne

    Sans toi, je ne suis rien

    Avec soin et attention, je te prépare

    Avec bonté, tu dégages ton arôme

    Avec finesse, tu t’infiltres dans mes narines

    Avec prudence, tu réveilles mes neurones

    Avec douceur, tu éveilles mes sens

    Je te verse dans ta tasse de porcelaine blanche

    Je l’entoure de mes mains, avec passion

    Je la porte à mes lèvres, avec délicatesse

    Je te déguste, avec bonheur

    Je te savoure, par temps glacial ou caniculaire

    J’aime ta couleur foncée, ton arôme corsé

    Tu circules en moi délicatement

    Tu ouvres mes yeux

    Tu fais battre mon cœur

    Tu me mets en forme, chaque matin

    Tu es mon ami depuis toujours

    *

    Premier thème

    Description de notre nature

    à Québec

    J’habite à Québec depuis trente ans et, tout au long de ces années, je ne me suis jamais lassée de ses paysages fabuleux, de l’ambiance multicolore et froide de son hiver. Je viens d’un pays (la Syrie) où la chaleur domine et où l’hiver ne dure que deux à trois mois. Les rares neiges que j’ai vues ne sont en rien comparables à celles d’ici. J’ai vécu ma première tempête de neige à Québec fin 1993. Je croyais que c’était la fin du monde. J’avais noté dans mon carnet « fin du siècle… »

    La tempête

    La nuit tombe en plein jour

    La tempête court la rue

    Elle s’attaque à ceux qui lui font face

    Elle les transporte comme des feuilles mortes

    Des feuilles qui s’envolent à la recherche d’un abri

    Elle frappe brutalement aux portes

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