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Kinshasa Megapole Verdoyante En Crise: Defis De La Gestion Urbaine Et Environnementale
Kinshasa Megapole Verdoyante En Crise: Defis De La Gestion Urbaine Et Environnementale
Kinshasa Megapole Verdoyante En Crise: Defis De La Gestion Urbaine Et Environnementale
Livre électronique447 pages3 heures

Kinshasa Megapole Verdoyante En Crise: Defis De La Gestion Urbaine Et Environnementale

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À propos de ce livre électronique

L’étude nous a permis de comprendre que la végétation urbaine de Kinshasa est en régression au cours des années surtout dans les quartiers des anciennes communes et une progression lente dans les nouveaux quartiers des communes périphériques. Cette tendance générale à la baisse doit nous amener à une prise de conscience de façon que nous puissions maintenir et protéger la végétation urbaine existante. Cette tendance à la baisse peut s’expliquer par le fait que la surface occupée par les constructions dans les parcelles devient de plus en plus grande, c’est-à-dire qu’au fur des années, les anciennes constructions du début lors de l’acquisition des parcelles disparaissent au profit des nouvelles constructions plus grandes et plus confortables dans les parcelles. Par ailleurs, au début à la naissance du quartier, les propriétaires s’intéressent surtout à planter les arbres dans la parcelle, mais au fur et à mesure que le quartier vieillit, la végétation urbaine devient dense et l’intérêt de planter d’autres arbres ne se justifie plus.
LangueFrançais
ÉditeurAuthorHouse
Date de sortie19 janv. 2021
ISBN9781665513944
Kinshasa Megapole Verdoyante En Crise: Defis De La Gestion Urbaine Et Environnementale
Auteur

Gutu Kia Zimi PhD

THE AUTHOR Gutu Kia Zimi, PhD Professor Doctorate (PhD) in sciences and techniques of development (Economic development) M.A in Economic & Development M.sc in Environmental Management Special Diploma (B.A) in Economic and Development Bachelor (B.A) in Personnel Management and Work Organization Graduate (A.A) in Business Administration Diploma in Police and Security Sciences Diploma drug and alcohol counseling Graduate Certificate intelligence studies Certificate Leadership

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    Aperçu du livre

    Kinshasa Megapole Verdoyante En Crise - Gutu Kia Zimi PhD

    Copyright © 2021 Gutu Kia Zimi, PhD. All rights reserved.

    No part of this book may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted by any means without the written permission of the author.

    Published by AuthorHouse 01/19/2021

    ISBN: 978-1-6655-1395-1 (sc)

    ISBN: 978-1-6655-1394-4 (e)

    Any people depicted in stock imagery provided by Getty Images are models,

    and such images are being used for illustrative purposes only.

    Certain stock imagery © Getty Images.

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    C’est la théorie qui décide de ce que nous pouvons observer.

    Albert Enstein

    001_a_V.jpg

    Photo GKZ

    Un enfant accroché sur le tronc d’arbre pour son plaisir

    On croit qu’on oublie parce qu’on y pense plus

    mais le passé ne demande qu’à revenir.

    vJean-Michel Guenassia

    En souvenir

    de ma mère Marie Zimi Unkuna

    et de mon père Henri Mafuku Makanda

    A jamais pour l’éternité

    DEDI

    CACE

    A tous mes enfants.

    Je vous exprime l’expression de tout mon amour

    et de ma profonde affection

    Soyez tous bénis

    PREFACE

    Toute science crée une nouvelle ignorance

    Henri Michaux

    "Kinshasa, une mégapole verdoyante en crise», tel est le livre que publie François Gutu Kia Zimi sur Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. Lorsqu’on parle de Kinshasa, cette grande mégapole, on voit d’abord l’étendue (9.965 Km²) mais dont seulement 200 Km² sont urbanisés, la population qui fourmille (presque 15 millions) et un environnement verdoyant. En effet, lorsqu’on survole Kinshasa, on a l’impression d’être au- dessus d’une grande forêt claire dont les maisons ressembleraient à des grandes termitières. Vue de la colline du Mont-Amba ou colline inspirée qui abrite l’Université de Kinshasa, la ville donne l’impression d’un immense verger, avec sa végétation plus ou moins luxuriante. Kinshasa appelée aussi « KIN MALEBO » à cause du palmier rônier (Borassus aethiopum Mart. Synonyme Borassus flabellifer L.) qui jadis peuplait la plaine de Stanley Pool, aujourd’hui Pool Malebo, est une ville avec un couvert végétal anthropisé. En effet, si le couvert naturel a été détruit à cause d’une urbanisation anarchique et des activités agricoles, surtout dans les zones périurbaines, les habitants de Kinshasa (Kinois) ont remplacé la végétation naturelle par des arbres utiles, principalement des arbres fruitiers et des plantes ornementales et parfois médicinales. Kinshasa, vue sous cet angle, est une ville écologique, car grâce à cet écosystème, elle semble être une ville plus ou moins vivable, malgré le taux élevé de diverses pollutions: hydrique, atmosphérique et les nuisances sonores. Le couvert végétal se trouve plus dans les parcelles habitées, et peu le long des artères de circulation, ni dans les espaces verts qui du reste ont été détruits par une urbanisation sans aménagement, pour ne pas dire une urbanisation chaotique. A Kinshasa, il n’existe presque plus d’espaces verts: squares, jardins, parcs, excepté le Parc du Golf dans la commune de la Gombe. Si les Kinois ont le sens de l’arbre, les autorités urbaines ne semblent pas comprendre l’importance des espaces verts dans une ville, car les espaces verts ont été détruits par ceux-là même qui ont vocation à les protéger. La ville de Kinshasa est sale, car elle n’est pas embellie, elle n’est pas embellie car ceux qui la gouvernent n’ont peut-être pas le sens du « beau ». Il suffit de voir les détritus qui jonchent les rues, les caniveaux et les grandes artères de circulation routière. Le Kinois vit dans la crasse, même s’il aime paraître « chic ». Le Kinois vit dans la saleté au quotidien, et souvent il est indifférent devant un environnement crasseux, même si celui-ci est devant sa parcelle. Alors, pourquoi le Kinois plante-t-il des arbres? Nous pourrions affirmer sans peur d’être contredit, qu’il le fait plus pour des besoins socio-économiques que pour le besoin d’améliorer son environnement. En effet, les arbres fruitiers trouvés dans les parcelles sont plus des « coffres- forts » que des éléments de la nature pour l’embellissement de l’environnement.

    Le livre de François Gutu Kia Zimi est une interpellation non seulement pour les habitants de Kinshasa, mais plus particulièrement pour les autorités politico-administratives de cette ville. Kinshasa, surtout dans sa partie collinaire est en train de disparaître à cause des érosions consécutives à la destruction de la végétation des flancs de pentes. L’autorité politico-administrative est –elle consciente que les malheurs de Kinshasa sont en partie une conséquence d’une mauvaise politique d’urbanisme? L’occupation anarchique des zones des collines est la première et principale cause de la dégradation de Kinshasa. En outre, le manque de politique d’habitat en est une autre, car chacun construit là où il veut, comme il veut et quand il veut, sans tenir compte du relief, de la gestion des eaux et de détritus générés par cette occupation anthropique anarchique. Un autre problème crucial de Kinshasa, c’est sa démographie galopante. Kinshasa, pour ne pas dire la République Démocratique du Congo, n’a pas une politique de la population. Kinshasa ne sait pas maîtriser sa politique de naissance, ni celle de l’immigration. En effet, suite aux conditions d’insécurité récurrente à l’intérieur du pays, une grande partie de la population rurale se déverse à Kinshasa, et dans une moindre mesure dans les autres villes du pays et les centres urbains. Que faire pour contenir cette migration interne qui vient gonfler la population citadine, particulièrement celle de Kinshasa?

    Kinshasa, une ville « ghettto » ? Oui, car il y a maintenant une séparation entre les « nantis » et les « pauvres ». Les premiers occupent de plus en plus les quartiers huppés des anciennes communes urbanisées, tandis que les pauvres sont repoussés et vont s’entasser dans les nouvelles communes périphériques où poussent les bidonvilles comme des champignons. Incapables de se construire un habitat décent, les pauvres habitent les taudis, particulièrement dans les endroits les plus insalubres de la ville (terrains marécageux) ou les endroits les plus fragiles à l’érosion comme les flancs de collines. En effet, comme dit Jacques FUMUNZANZA MUKETA: « Kinshasa, l’illusion d’un site vaste et illimité, Kinshasa est un territoire qui bute contre les hauteurs des collines au Sud, contre le fleuve au Nord et à l’Ouest et contre le plateau des Bateke et les collines à l’Est. Dans la conquête des espaces vers l’Est et le Sud, les habitants de la vaste métropole congolaise foulent littéralement aux pieds les contraintes naturelles et celles imposées par l’administration. Les pentes et les collines qui, au début, étaient infranchissables, ont été investies et ne constituent plus une barrière. Mais, cet espace n’est pas illimité pour autant sur le plan des infrastructures urbaines. Sans voirie et sans équipements collectifs, viables et suffisants, l’espace conquis pose beaucoup de problème à ses occupants et à l’autorité urbaine ». (Jacques Fumunzanza Muketa: Kinshasa, d’un quartier à l’autre, L’Harmattan, 2008, 335 pages).

    C’est donc ici que le livre de François Gutu Kia Zimi interpelle aussi l’autorité urbaine. Quelle planification pour rendre Kinshasa viable? Quel aménagement pour faire de Kinshasa une ville aux normes modernes?

    Quelle végétation pour faire de Kinshasa une ville vraiment écologique, susceptible de répondre aux défis actuels de l’environnement et du changement climatique? Répondre à ces questions, c’est déjà un début de solution aux multiples problèmes qu’affrontent les habitants de Kinshasa.

    Nous saisissons cette opportunité pour dire merci à François Gutu Kia Zimi auteur de ce bel ouvrage, d’avoir pensé à nous, en nous associant à cette réflexion et à cette œuvre de rénovation de Kinshasa, pour transformer cette grande mégapole et faire de Kinshasa, non seulement la métropole politico-administrative et économique du futur de la République Démocratique du Congo, mais aussi un grand écosystème urbain, écologique et verdoyant, pour le bien-être du citoyen kinois. Cette réflexion doit pouvoir aider l’autorité urbaine à faire de nouveau de Kinshasa une ville dite « Kin la Belle », comme jadis, et non plus « Kin la Poubelle » comme disent actuellement les Kinois ou les habitants de Kinshasa.

    Dr. Frère Félicien LUKOKI LUYEYE

    Professeur Ordinaire

    Université de Kinshasa

    RDCongo

    CONTENTS

    Introduction Generale

    Chapitre I    Vegetation Arbustive De Kinshasa

    I. Etat De La Question Et Problematique

    Chapitre II    L’environnement Urbain de Kinshasa

    TITRE I: Environnement Physique

    TITRE II. Environnement Humain

    TITRE III. Environnement Politico-Administratif

    TITRE IV. Environnement Socio-Economique

    TITRE V. Environnement Socio-Culturel

    VI. Environnement Socio-Ecologique

    Chapitre III    L’Espace Residentiel Urbain De Kinshasa

    TITRE I: Naissance d’une vegetation anthropique

    SECTION I: Le quartier: sa naissance, son evolution et son organisation

    I. Caracteristiques des quartiers de kinshasa

    II. Densite d’habitat et de peuplement des quartiers

    SECTION II: La parcelle, une unite environnementale fonctionnelle

    I. L’organisation et l’amenagement de la parcelle

    II. Strates d’habitat et de peuplement dans les parcelles

    III. Nombre de constructions et de logement par parcelle

    IV. Densite d’arbres dans les parcelles

    V: Relation entre densite de la population et nombre d’arbres

    VI. Estimation du nombre d’arbres suivant la densite de la population

    SECTION III: La rue, une entite ecologique

    Chapitre IV    Arboriculture Urbaine de Kinshasa

    I. Determination des zones d’etude

    II. Determination de l’echantillon

    III. Presentation des resultats de l’enquete

    IV. Repartition des arbres par especes

    V. Releve d’especes d’arbres denombres

    VI. Diverses etudes sur la vegetation urbaine de kinshasa

    VII. Fonctions de l’arbre dans la parcelle

    VIII. Interpretation des resultats de l’enquete

    IX. Annees de plantation des arbres par zone d’etude

    Chapitre V    Croissance urbaine et Croissance Demographique

    TITRE I: Impact de la croissance urbaine et demographique sur la vegetation urbaine de kinshasa

    TITRE II: Repartition des arbres suivant les annees de plantation

    TITRE III: Relation entre annees de plantation et nombre d’arbres coefficient de correlation (R)

    TITRE IV. Estimation de l’evolution de la vegetation arbustive

    TITRE V: Quel avenir pour la vegetation urbaine de kinshasa

    TITRE VI: Croissance urbaine de kinshasa

    TITRE VII: Extension de la ville de kinshasa ou densification des quartiers

    SECTION I: Extension ou etalement urbain

    SECTION II: Densification

    Chapitre VI    Importance et role de la Vegetation sur l’environnement urbain

    TITRE I: Role de la vegetation urbaine sur l’environnement urbain

    TITRE II: Avantages de la vegetation urbaine

    SECTION I: Avantages environnementaux

    SECTION II: Avantages materiels de la vegetation urbaine

    SECTION III: Avantages sociaux

    TITRE III: Contraintes relatives a l’evaluation economique de la vegetalisation urbaine

    Conclusion Generale

    Bibliographie

    Resume (Summary)

    INTRODUCTION GENERALE

    Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui, coopère avec lui.

    Martin Luther King

    La ville de Kinshasa en comparaison de beaucoup d’autres villes congolaises est une ville, qui présentait jadis, l’aspect d’une ville boisée. Quand nous la contemplons du haut de ses collines, elle nous offrait le spectacle d’une ville verdoyante. Cependant on note dans le comportement du « Kinois » une certaine prédisposition à planter un arbre dans sa parcelle. Les raisons de ce comportement sont multiples et variées tel que nous aurons à l’expliquer dans cette étude. Il est important de constater que ce comportement du « Kinois » a donné naissance à une arboriculture urbaine, qui est à la base de la végétation urbaine de Kinshasa, essentiellement d’origine anthropique étant donné que la végétation originelle a totalement disparu. Avant l’urbanisation, la végétation de Kinshasa était dominée par la savane arbustive. On observe dans les différentes parcelles résidentielles de Kinshasa différents éléments végétaux comme: des arbres fruitiers et ornementaux, des fleurs et légumes, ainsi que d’autres cultures dans les alentours de leurs habitations. Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’écologie urbaine¹. Selon Grimm N.B, Faeth S.H (2008), l’écologie urbaine est un concept qui rapproche les enjeux écologiques de la vie urbaine, y compris dans la perspective de changements globaux. Il défend une approche transversale sur tous les thèmes ayant trait à la promotion d’un mode de vie soutenable en zone urbaine: transport, urbanisme, habitat, lutte contre la pollution, végétation, démocratie et économie locale... ². Il ne s’agit pas non plus une étude botanique. Selon Hubert Reeves (2016) « estimer correctement son degré d’ignorance est une étape saine et nécessaire… Personne ne sait comment sont exactement les choses quand on ne les regarde pas ». C’est pourquoi, en abordant cette étude, nous voudrions connaître les raisons profondes de ce comportement des citadins; quels sont les motifs qui les animent; quel est le but recherché; pourquoi la préférence à planter telle espèce d’arbre que telle autre. Cette étude porte sur la végétation arbustive dans les parcelles résidentielles de Kinshasa. Cela signifie que nous avons volontairement exclu la végétation herbacée et autres. Cette végétation urbaine exerce diverses fonctions dont notamment: épure l’air, régule le microclimat, crée la physionomie des écosystèmes et améliore la fertilité des sols urbains, en même temps qu’elle fournit aux ménages des légumes et des fruits. Une partie de cette végétation a déjà fait l’objet d’un certain nombre d’études³. Cependant, il y a lieu de constater que les espèces végétales arbustives mises en culture dans les parcelles d’habitation sont peu étudiées. La végétation en ville est souvent assimilée à celle des espaces publics: parcs, parterres de fleurs, alignements d’arbres. Pourtant, une grande partie de la végétation urbaine se trouve dans les espaces privés (Haies de délimitation, arbustes, arbres fruitiers). Les propriétés privées regorgent des végétaux, qui ne sont pas comptabilisés dans les inventaires publics urbains, faute des données. C’est le cas de la végétation arbustive dans les parcelles résidentielles de Kinshasa.

    1. Nous abordons cette étude dans une approche interdisciplinaire d’une part, et systémique (globale) d’autre part. L’interdisciplinarité est nécessaire pour mieux appréhender un sujet dans sa réalité globale. Cette approche s’impose dès lors qu’on aborde un problème concret, un projet, un sujet, ou un concept. « L’interdisciplinarité, c’est aussi partir d’un projet, d’une problématique, pour faire percevoir, favoriser la recherche des interactions des savoirs et de leur complémentarité, dans un esprit d’ouverture », puisque la compréhension du fonctionnement d’un espace urbain comme la ville de Kinshasa fait appel d’emblée à des nombreux facteurs: physiques, historiques, sociologiques, culturels, politiques, économiques, écologiques, démographiques, urbanistiques, juridiques, environnementaux, ...

    L’étude intègre l’espace (parcelles), la végétation (arbres) et la population (communautés), cela nécessite les deux approches suivantes:

    – Il s’agit d’une part, d’une approche interdisciplinaire, car on ne peut pas étudier la végétation urbaine de Kinshasa sans se soucier de l’espace (parcelle) où cet arbre a été planté et où il vit en interaction avec divers éléments. La parcelle où l’arbre a été planté est un écosystème où l’on observe divers éléments biotiques et abiotiques, y compris l’homme. L’interrelation de tous ces éléments ont un impact réel sur la végétation, la population et l’espace. Elle détermine leur évolution, ainsi que leur qualité de vie.

    – D’autre part, pour pouvoir appréhender ce problème complexe de la végétation arbustive dans les parcelles résidentielles de Kinshasa, l’approche systémique est aussi retenue. En effet, la solution au problème de cette végétation arbustive dans les parcelles résidentielles nécessite l’intégration des divers éléments, qui influencent cette végétation urbaine dont notamment: la croissance démographique, la croissance urbaine, la densité urbaine de la population, la taille des ménages, le niveau de pauvreté, la crise de logement et d’habitat, l’urbanisation, l’aménagement et le peuplement des quartiers, l’éducation et la santé de la population urbaine, l’impact juridique des lois sur l’environnement, l’impact climatique, l’influence culturelle des populations, la densité de la population dans les parcelles, etc…

    2. Pour réaliser cette étude, nous avons procédé par une enquête directe dans les différentes parcelles de notre échantillon. Il s’agissait d’observer dans chaque parcelle et de dénombrer les arbres, qui y sont plantés, de déterminer leur nombre et leur espèce, enfin interviewer le propriétaire sur l’année de plantation et les raisons, qui lui ont poussé à planter tel arbre plutôt que tel autre. La taille de l’arbre était retenue lorsqu’elle était jugée normale (+/-1 mètre), c’est-à-dire à partir d’un jeune plant excepté les semis et les jeunes pousses.

    3. L’objectif de cette étude est:

    – De connaître les espèces d’arbres, qui composent la végétation dans les parcelles résidentielles de Kinshasa;

    – De connaître les facteurs, qui contribuent à la croissance ou décroissance de la végétation urbaine;

    – De déterminer les raisons, qui ont animé les propriétaires à planter ces espèces d’arbres plutôt que d’autres;

    – De connaître l’usage ou les fonctions de ces arbres dans leurs parcelles;

    – D’évaluer l’impact de la croissance démographique sur la végétation urbaine;

    – Enfin, d’estimer l’évolution de cette végétation au cours des années futures.

    4. La ville de Kinshasa ne cesse pas d’attirer des nombreuses recherches sur différents thèmes. Nous ne pouvons prétendre faire ici œuvre de pionnier en ce qui concerne l’étude sur la végétation urbaine de Kinshasa. Toutefois, si plusieurs études ont déjà été réalisées dans ce domaine, cela ne nous a pas empêché de contribuer par une étude environnementale à une meilleure connaissance de cette végétation urbaine de Kinshasa. Toutefois, malgré ces productions intellectuelles, nous constatons que, très peu si pas aucun de ces auteurs n’ont centré principalement et de manière globale, suivant une approche interdisciplinaire et globale, une étude sur l’ensemble de la végétation urbaine de tous les quartiers des communes de la ville de Kinshasa. En effet, il n’y a pas de développement endogène sans une recherche endogène. C’est là que réside sans doute l’intérêt de notre étude. Nous estimons que les solutions aux différents problèmes, qui se posent dans la ville de Kinshasa doivent provenir de la population « Kinoise » elle-même, en faisant recours à son génie d’une part, et à son imagination intellectuelle d’autre part. L’intellectuel ce n’est pas le diplômé, mais c’est l’homme, qui étudie autour de lui et qui cherche des réponses aux divers problèmes, qui se posent dans sa communauté et, qui entravent ou bloquent le développement de sa communauté et de sa nation. Il est aberrant que d’autres personnes puissent trouver des solutions aux divers problèmes qui se posent dans la ville. C’est le cas du ramassage des immondices. Depuis le départ de la coopération avec l’Union Européenne, le problème des immondices dans la ville de Kinshasa est devenu sans solution. Une prise de conscience s’impose de la part de la population et de ses dirigeants. Sur le plan démographique, Kinshasa abriterait aujourd’hui plus de 16 millions d’habitants après le Caire et Lagos, mais aux dépens de son environnement. En 1960, sa superficie urbaine était constituée à 46% de forêt, pour progressivement baisser à 36% en 1982 et à 15% en 1987. Par ailleurs, en 1960, la savane boisée et herbeuse occupait 48% de sa superficie urbaine pour progressivement augmenter en 1982 à 56% et à 64% en 1987 (Tshibangu et al, 1987)⁴. Aujourd’hui le couvert végétal de Kinshasa a fortement reculé de plusieurs kilomètres. Mais la ville est couverte d’innombrables arbres fruitiers. Kinshasa est une ville en pleine croissance urbaine et démographique. Nous supposons que ces deux facteurs ont un impact négatif sur la végétation urbaine.

    5. De ce qui précède, nous formulons l’hypothèse que la végétation arbustive dans les parcelles résidentielles de Kinshasa est en régression suite à la croissance démographique rapide. L’analyse nous permettra d’affirmer ou d’infirmer cette hypothèse.

    6. En ce qui concerne la structure de cette étude, outre l’introduction, notre étude se subdivise de la manière suivante:

    – Le chapitre 1 explique le rôle et l’importance de la végétation urbaine de Kinshasa

    – Le chapitre 2 expose l’environnement urbain de Kinshasa, c’est-à-dire son environnement physique, socio-économique, socioculturel. Il s’agit en fait de la présentation de Kinshasa.

    – Le chapitre 3 nous donne une description de l’espace résidentiel urbain de Kinshasa, c’est-à-dire l’organisation et la naissance des quartiers, du rôle important des parcelles et des rues comme entités écologiques. On ne peut pas parler de la végétation urbaine sans s’intéresser au support qui abrite cette végétation urbaine.

    – Le chapitre 4 analyse les résultats de notre enquête, c’est-à-dire les espèces dénombrées, la végétation, la densite des arbres dans les parcelles, le nombre d’arbres et

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