Loos-en-Gohelle FERTILES TERRILS
« Au nord, c’étaient les corons, la terre c’était le charbon, le ciel c’était l’horizon, les hommes, des mineurs de fond », chantait Pierre Bachelet. Loos-en-Gohelle, une commune de 6 800 habitants, jouxtant la ville de Lens, garde les traces de cette glorieuse période industrielle. Dès l’arrivée, impossible de rater les terrils les plus hauts d’Europe. Ces pyramides noires témoignent du passé minier de la cité. Le maire, Jean-François Caron, en a fait une fierté, prenant la tête du combat pour faire classer l’ancien bassin charbonnier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l’Unesco. Désormais, 150 000 touristes viennent chaque année visiter ces vestiges. « La réappropriation culturelle de notre histoire est fondamentale, insiste l’édile. J’ai fait en sorte qu’on travaille notre mémoire collective et notre système de valeurs. On ne peut pas construire si on n’a pas d’estime de soi, si on se renie, si on ne sait plus où l’on habite. »
C’est dans les pas de son père, Marcel (PS), que Jean-François Caron a pris la mairie en mars 2001. Mais sous une étiquette verte, cette fois. Avec 20 % de la population au revenu inférieur au seuil de pauvreté et 15 % de chômeurs, l’élection à Loos d’un maire écologiste pouvait
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