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Vivre un deuil périnatal: Mort d'un diamant brut
Vivre un deuil périnatal: Mort d'un diamant brut
Vivre un deuil périnatal: Mort d'un diamant brut
Livre électronique169 pages2 heures

Vivre un deuil périnatal: Mort d'un diamant brut

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À propos de ce livre électronique

La perte d’un nourrisson est l’un des deuils les plus éprouvants qui soient pour des parents. La honte, le déni, la colère, la peur, l’angoisse s’enfouissent profondément à l’intérieur de soi, dans un silence que les années rendent de plus en plus lourd.
Dans cet ouvrage, Magda Vandendorpe, TRA, Thérapeute en relation d’aide, raconte un parcours – le sien – dans lequel de nombreux parents se reconnaîtront. Après la perte brutale de son bébé de trois mois, en 1973, elle s’enferme derrière un mur de silence qui résistera plus de trente-cinq ans. Affichant un air de maîtrise, elle aura cinq autres enfants, s’imaginant inconsciemment que cela pourrait lui faire oublier le premier-né disparu trop tôt. Mais lorsque la carapace s’est fissurée, elle a dû faire face à ce deuil non résolu.
Vivre un deuil périnatal est le témoignage de la démarche suivie par Magda, tantôt par l’écriture, tantôt par les marionnettes, et tantôt avec sa thérapeute, afin de vivre son deuil, s’épanouir et résolument choisir la vie.
Un livre tout en sensibilité et qui pourra inspirer, tout en les guidant, de très nombreux parents.
LangueFrançais
Date de sortie10 mai 2017
ISBN9782897211240
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    Aperçu du livre

    Vivre un deuil périnatal - Magda Vandendorpe


    Vivre un deuil

    périnatal


    Mort d’un diamant brut

    Du même auteur

    Cessez de cacher l’artiste en vous!

    Éditions du CRAM, 2012

    Les Éditions du CRAM

    1030 Cherrier, bureau 205,

    Montréal, Qc. H2L 1H9

    514 598-8547

    www.editionscram.com

    Conception graphique: Alain Cournoyer et Patrick Viens

    Révision et correction: Delphine Splingard

    Sources de l’illustration de couverture:

    © Nito, Gino Santa Maria – Fotolia.com

    II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition. La reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur.

    Dépôt légal — 2e trimestre 2017

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    Copyright © Les Éditions du CRAM inc.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

    Distribution au Canada: Diffusion Prologue

    Distribution en Europe: DG Diffusion (France, Belgique), Transat Diffusion (Suisse)

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et

    Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Vandendorpe, Magda, 1947-

    Vivre un deuil périnatal

    (Psychologie)

    Comprend des références bibliographiques.

    ISBN imprimé: 978-2-89721-122-6 (couverture souple)

    PDF: 978-2-89721-123-3

    EPUB: 978-2-89721-124-0

    MOBI: 978-2-89721-133-2

    1. Vandendorpe, Magda, 1947- 2. Nourrissons - Mort - Aspect psychologique. 3. Deuil - Aspect psychologique. 4. Personnes endeuillées - Québec (Province) - Bibliographies. I. Titre. II. Collection: Collection Psychologie (Éditions du CRAM).

    BF575.G7V36 2017155.9’37C2017-940655-8

    Imprimé au Canada

    Table des matières

    Introduction

    Prélude au chapitre 1

    L’enfance

    Chapitre 1 – La perte d’un bébé

    Vie et décès d’Alexandre

    Cinq nouvelles vies

    Prélude au chapitre 2

    L’artiste

    Chapitre 2 – Un deuil non résolu

    Première période: l’inconscience

    Deuxième période: une brèche dans l’inconscience

    Troisième période: la conscience par procuration et le retour à l’inconscience

    Prélude au chapitre 3

    Un deuil qui s’apprivoise

    Chapitre 3 – Processus du deuil

    Premier mercredi d’écriture

    Séance de thérapie

    Mercredi, un nouveau rendez-vous d’écriture

    Séance de thérapie

    Mercredi un nouveau jour d’écriture

    Un autre mercredi: un autre rendez-vous

    Séance de thérapie

    Un autre mercredi: je choisis de rencontrer ma thérapeute

    Séance de thérapie

    Un autre mercredi, à vivre et à découvrir

    Un autre mercredi d’écriture

    Un mercredi d’écriture

    Après-midi avec une collègue

    Un autre mercredi d’écriture

    Mercredi, autre rendez-vous d’écriture

    Un mercredi, deux ans plus tard…

    Un mercredi, sept ans plus tard…

    Séance de thérapie

    Un autre mercredi à la relecture de mes écrits

    Séance de thérapie

    Préambule

    Sérénité

    Chapitre 4 – Un deuil résolu

    Épilogue

    Témoignages

    Annexe

    Remerciements

    Bibliographie

    À mon conjoint Marc

    À mes enfants, Frédéric, Véronique,

    Caroline, Marianne et Alexandrine

    Sans oublier les conjoints Dominique,

    Mathieu, Éric, Benoît

    Mes petits-enfants: Louis-Alexandre,

    Hugo, Kara, Julianne, Tristan et William.

    Également, je dédie avec respect ce livre

    aux parents qui ont vécu un deuil périnatal.

    Introduction

    Suite au décès tragique de mon fils de trois mois, il y a maintenant plus de trente-cinq ans, je suis restée, comme beaucoup, incapable de résoudre le deuil, et ce durant un long moment. La naissance de mes petits-enfants, il y a dix ans environ, m’a réveillée et fait prendre conscience que j’avais un travail à accomplir. À présent sereine vis-à-vis du décès d’Alexandre, je ressens le besoin de témoigner des étapes suivies pour y parvenir.

    Ce livre vous propose de m’accompagner tout au long du processus d’apaisement du deuil périnatal non résolu, vécu lors de la mort de mon bébé de trois mois.

    Qu’est-ce qu’un «deuil périnatal»? Et qui serait le mieux placé pour vous en donner une définition? Je ne peux que vous laisser entre les mains du docteur Pierre Rousseau, gynécologue-obstétricien agréé au CHUT de La Louvière, en Belgique, qui dit, je cite:

    «Le deuil périnatal est celui causé par toutes les pertes qui peuvent survenir pendant la période périnatale, c’est-à-dire pendant la durée qui s’étend de la conception d’un enfant à la fin de sa première année de vie. La fréquence de ces pertes atteint environ 30% des grossesses si l’on additionne les fausses couches (10% à 15%), les interruptions volontaires de grossesse (±13%), dont un faible pourcentage (moins de 0,1%) après douze semaines pour péril grave pour la santé de la femme ou pour affection grave et incurable de l’enfant, les morts périnatales (±1%) qui comprennent les pertes fœtales tardives, les décès intrapartum et les morts néonatales précoces, les morts néonatales tardives et les morts subites du nourrisson.»¹

    J’ai eu le privilège de faire lire cet ouvrage au docteur Rousseau. Après l’avoir consulté, en plus de la somme de ses recherches sur le sujet, il m’a fait parvenir une lettre² très touchante, dans laquelle il m’a confirmé que ce deuil fut d’autant plus traumatisant qu’il a été chassé de mon esprit, afin de tourner la page, recommencer de nouvelles vies, durant plus de trente-cinq ans! Cela m’a donné des ailes pour poursuivre ma démarche afin d’aboutir à un deuil résolu.

    Je n’ai pas la prétention de vous dire que ce livre présente «la façon» de procéder lorsque l’on vit un deuil périnatal non résolu, mais elle est celle que j’ai utilisée (notez qu’il y a sans doute autant de manières de faire son deuil qu’il y a d’endeuillés. Chacun selon sa personnalité, sa culture et ses différences). Toutes ces méthodes sont bonnes, si elles permettent d’arriver à retrouver une paix intérieure qui fera ressentir la résolution de la perte. On retrouve néanmoins toujours une constante: comme un deuil périnatal est la plupart du temps caché, secret – donc banalisé –, il est nécessaire d’en parler pour arriver à un deuil résolu.

    C’est donc avec sensibilité et respect pour les parents qui ont vécu, ou vivent actuellement, un deuil périnatal non résolu, que j’offre ce témoignage. Il fait état de mon parcours, du long processus débuté en 2008 et complété en 2015.

    Bonne lecture!

    1Rousseau, Dr. Pierre, «Deuil périnatal: abord transgénérationnel», dans la revue Devenir (revue européenne du développement de l’enfant), vol. 10, n° 3, Paris, 1998, pp. 35-65.

    2Vous en trouverez copie à la fin de cet ouvrage.

    Prélude au chapitre 1

    L’enfance

    Sur la terre rouge d’Afrique, une multitude de petites lettres jonchent le sol. Celles de l’alphabet, qui sautillent en tous sens et tentent en vain de s’unir, pour reproduire des mots

    La petite M, juchée sur la cime d’un arbre, les regarde.

    Elle aspire à trouver comment décrire les sensations qui existent en elle.

    Et les lettres continuent de rebondir… Joli rêve!

    La petite M n’est pas très bavarde; elle préfère écouter que parler.

    Le chant des oiseaux, la stridulation de la cigale, le murmure du vent et, bien sûr, le cri des singes qui déambulent de branche en branche.

    Aussi, la petite M. sent. Le parfum rude de la forêt, les arômes âcres du manioc qui cuit dans les huttes, les effluves de la lessive qui bout dans une grosse chaudière… un bouquet d’odeurs qui la rassure.

    Au loin, elle voit sa maison et ses parents qui, sur la terrasse, jouent aux cartes avec des amis. Tout le monde semble heureux par cette chaude après-midi. La petite M. est bien, elle se sent en sécurité. Du haut de son arbre, elle est ravie de ressentir avec autant d’acuité ces bruits et ces odeurs profondes et chaudes de l’Afrique. Elle est en communion intime avec la nature.

    Mais il est l’heure de rentrer, maintenant.

    M. est très intimidée par les grandes personnes. En leur présence, elle a toujours eu beaucoup de mal à s’exprimer avec des mots. Son père et sa mère, pour l’aider, trouvent souvent les phrases à sa place. Parfois, lorsqu’elle se sent devinée, M. est heureuse, car cela rejoint ses sensations intérieures. Ainsi, lorsque ses parents disent qu’elle est câline, sage, timide, courageuse, travaillante… oui, oui, la petite M. sent qu’elle a toutes ces belles qualités en elle.

    En revanche, lorsque la symphonie des mots ne lui ressemble pas, elle se sent triste à l’intérieur. Lorsqu’ils disent qu’elle n’est pas très maligne, parce qu’elle a des difficultés scolaires, elle est incapable de se dire qu’elle se sent intelligente! Car lorsqu’elle est seule, en osmose avec son imaginaire débordant, elle sait bien qu’elle trouve, et qu’à ce moment-là, des phrases magistrales jaillissent à profusion!

    La petite M. souffre. Elle est à la fois «éprise» des mots, et «prise» avec ceux-ci, qui ne sortent pas de sa bouche en présence des adultes.

    Elle va grandir dans un cocon douillet et protecteur, où sa famille va souvent exprimer pour elle. La petite M. va trouver cela normal, car en société, elle devient souvent muette.

    À l’âge adulte, M. va parler, bien sûr, socialement. Dire ses joies, ses peines, ses rêves, ses espoirs, elle en sera incapable, et ce même si elle ressent le besoin viscéral d’utiliser son intelligence pour communiquer et écrire!

    Bien des années plus tard, Dame M. est arrivée sur la terre saine et sauvage du Québec, où elle a rendez-vous avec les lettres de l’alphabet. Celles-ci sautillent joyeusement dans son cœur, et à la surface du Lac St-Louis, refuge privilégié pour son inspiration, elle a appris, enfin, à communiquer en relation.

    La petite Magda devenue grande va enfin ouvrir son cœur au deuil non résolu de son premier bébé, une histoire enfouie au plus profond d’elle-même depuis plus de trente-cinq ans.

    Il était une fois

    Chapitre 1

    La perte d’un bébé

    Nous sommes le 16 octobre 2013. Je suis émue de reprendre le flambeau de l’écriture, pour faire jaillir en moi cette paix, cette sérénité, cet apaisement profond que je ressens aujourd’hui face à mon bel Alexandre, décédé il y a si, si… longtemps!

    Mon «diamant brut de souffrance» s’est transformé petit à petit lors cette convalescence, voulue et nécessaire, en un «diamant incolore», finement ciselé. Cette pierre précieuse est la plus belle et me semble bien illustrer, par son passage de l’état brut à ouvragé, le processus de la résolution du deuil. De plus, la République démocratique du Congo, où je suis née de parents belges, est le berceau de mon enfance (dans mes tripes résonnent encore aujourd’hui les tam-tams de l’Afrique), mais aussi l’un des plus importants producteurs de diamants au monde.

    Devant mon deuil non résolu, l’Afrique et la Belgique ont porté mes silences, mes incompréhensions et mes peines solitaires; l’Amérique, quant à elle, porte mes souffrances, certes, mais aussi mes chagrins partagés et ma renaissance. En tant que petite européenne, je porte dans mon âme et mon être ces deux continents d’adoption avec respect et gratitude.

    Le 8 novembre 2008, j’ai arrêté d’écrire mes souffrances: j’avais besoin de me soigner le cœur et l’âme. Je suis alors entrée dans une longue, longue période d’hibernation.

    Me voici, quelques années plus tard, prête à raconter cette histoire.

    Vie et décès d’Alexandre

    1972. Nouvellement mariés, mon conjoint Marc et moi-même vivions heureux en Afrique, en pleine forêt. Ravie d’être enceinte, nous allions débuter notre mission: celle de fonder une famille. Comme nous habitions loin de tout

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