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Mémoires d'une commode
Mémoires d'une commode
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Livre électronique218 pages3 heures

Mémoires d'une commode

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À propos de ce livre électronique

Une commode née au début du dix-neuvième siècle nous livre sa vie, à travers plusieurs histoires ponctuant les différents endroits et situations dont elle est témoin, elle a choisi de narrer sa fiction en employant le présent continu, pour bien montrer que sa vie évolue au jour le jour. Accompagné d’humour et de sentiments, ce livre romanesque nous fait voyager à travers plusieurs décennies, à partir des années 1830, jusqu’à nos jours. Cette commode côtoie bourgeois, employés de maison, écrivains, artistes peintres, artisans, antiquaires, cultivateurs, brocanteurs, commerçants. Elle nous relate ses déménagements, en diligence, train, bateau, camion etc. Des anecdotes inattendues ponctuant son cheminement sauront tenir le lecteur en haleine… Il est dix-huit heures trente environ ce samedi soir du vingt-quatre avril mille huit cent trente, quand j’entends le : « Eh ! Voilà », qu’exprime, René Fiter, l’artisan qui me donne le dernier coup de brosse lustrant la cire nourricière de mes bois. C’est sans doute la façon de montrer sa satisfaction devant une nouvelle œuvre achevée.
LangueFrançais
Date de sortie11 juin 2013
ISBN9782312011196
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    Aperçu du livre

    Mémoires d'une commode - Bernard Rétif

    cover.jpg

    Mémoires d’une commode

    Bernard Rétif

    Mémoires d’une commode

    LES ÉDITIONS DU NET

    22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    À Christine.

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01119-6

    Naissance de la commode

    Il est dix-huit heures trente environ ce samedi soir du vingt-quatre avril 1830, quand j’entends le : « Eh ! Voilà », qu’exprime, René Fiter, l’artisan qui me donne le dernier coup de brosse lustrant la cire nourricière de mes bois. C’est sans doute la façon de montrer sa satisfaction devant une nouvelle œuvre achevée.

    Je suis née et même j’ai un nom, « commode », je suis une commode. Oui, désormais, je vis en tant que meuble. Bien sûr toutes les particules formant mon tout, vivaient ailleurs depuis la nuit des temps..., le noyer qui a servi pour faire mon moi, était quelque part dans une forêt, sur une haie ou dans un jardin depuis plusieurs dizaines d’années, les molécules ayant elles-mêmes nourries cet arbre existaient depuis bien plus longtemps encore, etc. Mais maintenant j’ai en quelque sorte une âme.

    Dorénavant, je vois et j’ois ce qui se passe autour de moi.

    Dans l’atelier où je me trouve, il règne une certaine sérénité, une bonne odeur de bois se dégage de cet endroit magique. Dans un angle sombre de l’atelier, près d’un conduit de cheminée en briques rouges toutes ruisselantes de suie, on distingue à peine un poêle à bois sur lequel est posée une casserole bosselée. Entre deux poteaux, une poutrelle en chêne reçoit des serre-joints en bois de plusieurs dimensions, dans un coin deux tonneaux à cidre partiellement décerclés attendent les mains expertes de Joseph ou de René. Le dessus de l’établi en chêne est encore plein d’outils, les planes et les rabots semblent se reposer un moment sur un lit de copeaux enroulés, cinq scies à cadre sont suspendues à des clous forgés enfoncés dans une poutre légèrement vermoulue sur les rives : deux scies à refendre, une à tenons, une à araser, et une autre à chantourner. L’atelier est bardé en bois de châtaignier. Des planches de différentes longueurs attendent leur tour dans un coin de la boutique, la plus grande partie du sol est en terre battue, sauf l’endroit où René a son bureau, et où il met ses meubles finis. Cette partie est recouverte de planches plus ou moins jointes, ce qui permet la visite de souris vagabondes. Des fenêtres apportent de la lumière dans cet espace où il doit être agréable de travailler. Un plafond en planches de sapin posées sur des poutres, sert aussi de plancher, on y accède par un escalier dépourvu de contremarches…

    Joseph, l’employé, de René finit de balayer la boutique. Une chaise accrochée à un clou rouillé, dont le paillage n’a de paillage que le nom tant il est défoncé, attend les doigts agiles de Marguerite, une voisine rempailleuse. Un tabouret en chêne avec quatre pieds tournés, et une grande planche en bois blanc brut, posée sur deux tréteaux servent de mobilier du bureau d’études de René Fiter. On m’a mise à côté de ce coin bureau. Joseph relève un petit cahier tombé malencontreusement de la table bureau.

    – Tenez, dit-il à son patron, ce n’est pas ce petit cahier que vous cherchiez ce matin ? Je l’ai trouvé, coincé entre le mur et un tréteau.

    – Ah, merci Joseph, ce n’est pas qu’il ait une grande valeur commerciale, mais j’y écris mon journal en quelque sorte et j’y tiens beaucoup, en fait je savais que je l’aurai retrouvé, comme je ne lui donne pas d’argent de poche, il ne peut pas aller bien loin, plaisanta René… Tiens, si tu veux, je vais te faire la lecture de ce que j’y ai mis récemment.

    René s’assoit sur son tabouret devant son bureau et convie Joseph à décrocher la chaise suspendue et à en faire autant pour écouter le récit des dernières semaines de son journal…

    Le jeudi premier avril 1830, Monsieur et Madame De Mondeville sont venus commander une commode. Monsieur De Mondeville est le patron d’une grosse imprimerie à Paris et tous les deux possèdent une maison de famille à Brie, c’est à environ trois kilomètres d’ici. Ils passent leur temps entre Paris et Brie, ne pouvant supporter de vivre trop longtemps, loin de leur Bretagne natale …

    Le samedi trois avril de cette même année, René arrive chez Monsieur et Madame De Mondeville avec sa charrette tirée par Gitane, sa jument âgée de sept ans de couleur « isabelle », avec une crinière d’un noir brillant ; cette dernière a été achetée chez un fermier habitant près du « Gué au moine » en Brie. René Fiter aime les chevaux et fait pouliner Gitane tous les deux ans.

    Dès son arrivée chez les « De Mondeville », il se met à trier le bois de noyer qu’il lui faut pour faire la commode.

    « Voyez-vous cher ami, mon épouse et moi nous n’avons que des meubles de style dans notre demeure parisienne n’est-ce pas, et nous tenons à meubler les pièces de nos domestiques avec du beau meuble également, c’est pour cela que nous avons fait appel à votre habileté pour nous faire cette pièce que nous emmènerons là-bas », avoue monsieur De Mondeville.

    (À l’époque, certains meubles dits « de chambre de bonne » étaient parfois en effet fabriqués par des menuisiers locaux. Pour leur appartement privé, les maîtres essayaient de s’en procurer dans des ateliers parisiens, ça faisait plus chique…)

    – Bien sûr, répond René Fiter distraitement, ne faisant pas trop attention à ces « ronds de jambes ». Trop attentionné à trier le bois qu’il lui faut prendre et, surtout à ne point en oublier. « Je préfère en rapporter en livrant la commode pensa-t-il ».

    De retour à l’atelier, René décharge le bois de la charrette et l’entrepose dans son atelier, suspend à un clou, une chaise prise chez les De Mondeville afin de lui refaire l’assise et revoir les assemblages.

    Le lundi matin suivant dès son arrivée au travail, Joseph qui vient, que de temps en temps, donner un coup de main à René, surtout pour le travail de charronnage et de tonnelier, se met à avoyer et affûter les lames de scie, aiguiser les fers des riflards, varlopes et rabots ainsi que planes, les ciseaux, gouges, bédanes et autres outils tranchant servant à la fabrication de meubles. Pendant ce temps René trie le bois par épaisseur et largeur tout en repérant les éventuels défauts afin de mettre les plus beaux morceaux en façade.

    – Tu n’étais pas obligé de venir aujourd’hui, intervient René en s’adressant à Joseph, ta mère a sûrement besoin de toi surtout en ce moment.

    – Je sais patron, d’ailleurs, je vais m’en aller avant dix heures, mais j’ai tellement besoin de m’occuper l’esprit ces temps-ci…

    Après avoir dîné, vers treize heures trente, René prit son vélo et s’en fut à Essé, assister aux funérailles du père de Joseph, décédé le vendredi de la semaine précédente. Les parents de Joseph habitaient dans un petit hameau sur la route de la Roche aux Fées dans la commune d’Essé. Cela lui prit une bonne partie de l’après-midi, presque tout le village se déplaça et l’on se retrouva chez l’aubergiste pour discuter des potins du coin après la cérémonie. On ne pouvait laisser quelqu’un dans la peine sans lui apporter une présence ou un signe de communion fraternelle, afin que sa souffrance fût moins difficile à supporter. Joseph ainsi que sa mère, furent très touchés par l’amitié qu’on leur prodigua ce jour. Joseph remarqua tout particulièrement la présence d’Augustine…

    Le mardi matin, dès sept heures, René assis sur son tabouret, se penche sur ce qui lui sert de bureau, la fameuse planche de peuplier posée sur deux tréteaux, il mouille la mine de son crayon en la posant sur sa langue et s’applique à faire la fiche de débit avec une précision millimétrée de toutes les pièces de bois rentrant dans la fabrication de ce meuble.

    4 montants (pieds).

    4 traverses de côté.

    2 panneaux de côté.

    2 traverses de derrière.

    1 montant de derrière.

    2 panneaux de derrière.

    1 dessus.

    4 traverses de devant.

    1 petit montant de devant entre les 2 tiroirs du haut.

    2 grandes façades pour les grands tiroirs.

    2 petites façades pour les petits tiroirs.

    8 côtés de tiroirs

    2 grandes traverses arrière pour les grands tiroirs.

    2 petites traverses arrière pour les petits tiroirs.

    2 grands fonds de tiroirs

    2 petits fonds de tiroirs

    1 coulisse centrale de tiroirs et 6 coulisses latérales de tiroirs.

    Le soir de ce même mardi, René sue déjà en débitant les planches en longueur avec une scie à refendre. Il prend soin de numéroter chaque bois afin de ne point s’y perdre. Quand il s’agit de faire un meuble de style, René aime le faire seul, de A à Z. Il délaisse son travail plus habituel, de charron et de tonnelier, pour se consacrer uniquement à l’œuvre qu’il va exécuter.

    Le samedi soir suivant, toutes les pièces de bois sont sciées.

    Du treize au vingt-trois avril René Fiter rabote, rainure, mortaise et tenonne le noyer. Ce n’est que la semaine suivante qu’il commence à assembler le bâtit du meuble. Après avoir fixé les coulisses et assemblés les tiroirs, il ne lui reste que la base des pieds à ouvrager, à poser et moulurer le dessus ainsi qu’à creuser des moulures sur la façade des tiroirs. Ces opérations l’emmènent jusqu’au vendredi sept mai.

    Le lendemain, René s’applique à la finition qu’il affectionne tout particulièrement.

    Après avoir affleuré les chevilles et raclé quelques coups de rabot inesthétiques il se met à encaustiquer avec de la cire d’abeilles chauffée afin qu’elle pénètre mieux dans les pores du bois. La cire ayant bien refroidi c’est avec une grosse brosse qu’il commence la patine du meuble en frottant vigoureusement les bois dans le bon sens. L’après-midi René répète l’opération avec de la cire froide cette fois-ci, mais légèrement liquéfiée avec de l’essence de térébenthine. Il la brosse et la lustre avec un chiffon doux, se recule, regarde son œuvre avec satisfaction et s’écrie : « eh voilà »… La commode est terminée.

    Ayant été prévenu, par Germaine Fiter de la finition de la commode, monsieur et madame De Mondeville invitent René et Germaine, sa femme, à livrer le meuble et à festoyer pour fêter sa naissance. On ne fit point ripaille mais le souper fut bien convivial. Augustine, la bonne, a préparé une poule au pot, accompagnée de bons légumes du jardin, le cidre est tiré et bu à volonté, sachant bien que Gitane, la jument, allait trouver le chemin du retour…

    Chez les De Mondeville

    Nous sommes donc au printemps 1830 et me voilà chez les De Mondeville, on m’a placée dans la chambre. Les maîtres ne viennent dans cette pièce que pour y dormir, assez tardivement d’ailleurs. Pas beaucoup de meubles vivent dans cette pièce : un lit avec un matelas creusé au milieu et un sommier plus fatigué que les maîtres ; les ressorts, du moins les fils de fer tordus qui ont été appelés ressorts autrefois, ne servent plus qu’à faire un bruit pitoyable, on trouve aussi une chaise, une armoire en acajou, un meuble de chevet avec des pieds tournés et un poêle à bois. Ils se lèvent à l’aube, Augustine fait le ménage et prend un certain plaisir à passer le coup de chiffon sur mon dessus. En face de moi, l’armoire en acajou semble là depuis toujours, sa façade reçoit une porte avec un grand miroir biseauté et un tiroir juste en dessous, les côtés sont sans moulure, les pieds, eux, reçoivent une moulure discrète, une belle corniche sculptée orne l’ensemble de ce meuble. Sans orgueil nullement, je me suis regardée dans cette glace le premier jour avec contentement il est vrai. Assurément, René Fiter a fait du beau travail, mais je n’en tire aucune fierté, simplement une constatation agréable. Je me sens mal calée sur le vieux parquet en chêne qui craque à chaque pas. D’être bancale cela ne me gêne pas vraiment puisque rien n’est posé, ni sur mon dessus, ni dans mes tiroirs.

    Avant de dormir, Charles De Mondeville aime parler de politique avec Joséphine son épouse. Il parle d’un certain Charles X qui règne en ce moment sur la France à la façon de l’ancien régime. Ce monarque a succédé au roi Louis XVIII peu de temps avant ma naissance, apparemment sans grande vocation pour son rôle de roi, on dit qu’il préfère scier du bois que d’imiter son homologue d’Outre-Manche. Charles De Mondeville s’amuse même à prophétiser, il dit que ce nouveau roi ne régnera pas bien longtemps…Il est vrai que depuis 1789 la royauté a du plomb dans l’aile.

    Il arrive que Charles continue à parler et que sa femme ait déjà rejoint ses rêves…

    À l’Enfilade Bretonne

    Un matin du mois de mai 1830 on me place dans une grande caisse en bois blanc ajourée, bien calée avec une couverture en laine et l’on me met dans une voiture tirée par quatre chevaux. Mes propriétaires et Augustine s’installent sur les banquettes et nous partons pour un long voyage. Recouverte de cette couverture je ne vois rien du voyage. Je me rends compte seulement que les nuits sont passées chez des aubergistes, les chevaux sont dételés et probablement mis dans des boxes pour y passer la nuit. Le lendemain le convoi repart. Régulièrement, pendant la journée, nous faisons de petites poses, en autres vers le milieu de la journée, pour manger un morceau comme ils disent. Plusieurs jours après notre départ, nous arrivons enfin au pied d’une demeure bourgeoise située derrière un long muret surmonté d’une grille, où monsieur et madame De Mondeville vivent à Paris. Sitôt arrivés devant la grille, les occupants descendent et les chevaux donnent un dernier coup de collier, pour emmener l’attelage jusque devant la maison puis, on me débarrasse enfin de cette couverture. C’est une grande demeure toute en longueur, sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage principal et des mansardes. Le tout est situé derrière une petite rue perpendiculaire à la rue principale. De grandes baies vitrées s’harmonisent très bien avec la pierre de la façade. Dans la partie mansardée, les fenêtres sont plus petites, tout en haut quatre cheminées en briques rouges finissent d’embellir l’ensemble. Un écriteau fixé à la grille d’entrée indique le nom de cette demeure : « L’Enfilade bretonne ».

    On m’installe dans la chambre d’Augustine tout près d’une fenêtre orientée vers la ville. Une chambre modestement meublée. J’aperçois des toits, des rues, des gens, des diligences tirées par des chevaux.

    Vers vingt-trois heures j’entends des pas dans l’escalier, la porte s’ouvre, c’est Augustine qui vient se coucher…

    Tous les matins, Augustine se lève dès l’aube, se débarbouille le visage avec de l’eau préparée la veille dans une petite bassine posée sur une table de toilette en merisier avec un dessus en marbre blanc. Après, elle fait un brin de ménage dans sa chambre sans oublier les moulures de mon dessus et de mes tiroirs, se tourne vers une croix accrochée au-dessous de son lit en merisier, médite quelques instants et prie à voix base pour sa famille, et a une pensée pour un certain Joseph resté en Bretagne.

    Il commence à faire jour et dehors la ville s’anime bien déjà. Des voitures hippomobiles vont et viennent dans les rues, les toits des logements sont colonisés par des pigeons qui s’envolent au moindre coup de fouet que des cochers font claquer en signe d’impatience.

    Tout au fond de la rue, un grand portail s’ouvre tous les matins de bonne heure et des cabriolets vont et viennent assez régulièrement tout au long de la journée. Sur le fronton de la maison cossue qui se trouve derrière ce portail j’aperçois un écriteau en lettre d’or : « Imprimerie De Mondeville ». Monsieur De Mondeville y fait un tour tous les matins vers neuf heures. À voir les courbettes que lui font les gens quand ils le croisent, je pense que c’est un homme important.

    Dans la chambre d’Augustine, bien que le parquet en châtaignier ne soit pas parfaitement plan, on m’a bien calée, mes deux tiroirs du bas sont remplis de linge, tandis que les deux du haut reçoivent des papiers personnels, des correspondances, des livres, cahiers et autres objets divers et personnels. Mon dessus est agrémenté par un petit bouquet de fleurs et une statue bretonne représentant la vierge Marie et l’enfant Jésus.

    J’aime bien regarder la brillance du parquet, légèrement bruni par le tanin de ce châtaignier qui lui donne des nuances agréables. Tous les derniers samedis de chaque mois, Augustine passe une couche très fine de cire d’abeilles avec un chiffon dessus ce sol et sur les meubles, cire qu’elle lustre à la brosse et au chiffon doux.

    Augustine après son ouvrage au service de Monsieur et Madame De Mondeville et en attendant la préparation du soupé, passe souvent ses quelques heures libres dans sa chambre. Madame Joséphine De Mondeville vient régulièrement lui rendre visite, elles s’entendent bien toutes les deux et aiment parler de leur belle Bretagne. Augustine n’a pas été à l’école, c’est le curé de son village natal qui lui a appris les rudiments

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