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Tous mes vœux
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Livre électronique260 pages2 heures

Tous mes vœux

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À propos de ce livre électronique

Chapitre 1 « Marc Page ? » - Il roulait trop vite ? - Oui. - Il s’est déporté sur la droite ? - Oui. - Il téléphonait ? - Oui. - Vous m’avez sauvé la vie ? - Oui. - Vous êtes ? - Soulagé. * * * Rien de sexuel. Quand je pensais à Justine, ça n’avait Rien de sexuel. Les derniers chiffres sont tombés : Rien de sexuel dans 99,999 % des situations (des cas recensés à ce jour) (nous sommes mercredi, depuis une minute). Quand j’étais avec Justine, ça n’avait Rien de sexuel. Quand je regardais ses jambes, en revanche, les statistiques s’affolaient : on chutait à 30 %. Ça n’avait Rien de sexuel à 30 %. Et si je m’abandonnais un court instant à la contemplation de ses roses lèvres : 25 %. Tous les autres pourcentages sont disponibles sur : materjustine.fr Ou sur : riendesexuel.com (là, tu cliques entre les seins de Justine, et c’est bon, tu as tout.) Voilà. On resta silencieux.
LangueFrançais
Date de sortie12 sept. 2014
ISBN9791029001321
Tous mes vœux

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    Aperçu du livre

    Tous mes vœux - Mike Delfin

    cover.jpg

    Tous mes vœux

    sont-ils humainement réalisables ?

    Tu le sais, ma douceur, tu peux toujours écouter le very best of (le « tout meilleur de ») RFI (Radio France Internationale) :

    la toute toute première interview de Bibi (mais aussi, nous pensons, la dernière) (la very very dernière) :

    http ://www.rfi.fr/emission/20 130 118-1-philippe-sebbagh-auteur-tous-voeux-editions-bookly

    Tu trouveras aussi ma page Facebook principale ici :

    Le meilleur moment, c’est l’escalier, si t’es précoce

    https ://www.facebook.com/pages/Le-meilleur-moment-cest-lescalier-si-tes-précoce/152 789 014 925 752 ? ref=hl

    ma petite loutre.

    Je t’embrasse fort. Merci.

    :)

    Mike Delfin

    Tous mes vœux

    Toute ta vie tu prépares de grands moments

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    Parfois tu les vis

    © Les Éditions Chapitre.com, 2014

    ISBN : 979-10-290-0132-1

    J’ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit

    Un peu de chair à chaque empreinte de mes pas

    Des visages et des voix qui ne me quittent pas

    Autant de coups au cœur

    Et qui tuent chaque fois

    JEAN-JACQUES GOLDMAN

    À nos actes manqués

    JEAN-JACQUES AUSSI

    Je commets des erreurs

    plusieurs fois par jour

    « Si. Je doute tout le temps. Mais, je ne doute pas sur tout.

    – Pourquoi ?

    – Je ne peux pas.

    – Douter sur tout ?

    – Oui. Douter sur tout tout le temps.

    – Et tu peux changer d’avis sur les sujets qui ne sont pas objets de doutes ? il demande.

    – Oui.

    – J’ai posé la question en étant sûr que tu allais dire : non.

    – Je sais.

    – Tes certitudes : c’est quoi ? il demande.

    – Des choses que je ne remets plus en question de moi-même. Il faut que ça vienne de l’extérieur. Une personne avec un élément nouveau qui peut tout changer. Ou un regard. Autre.

    – Juste un regard ?

    – Juste.

    – Et c’est quoi ? Ta plus grande certitude ?

    – Rien n’est acquis.

    – Parce que… ça… c’est une certitude ??

    – Rien n’est dû, rien n’est acquis, jamais.

    – Et ?

    – Ça t’évite de te poser beaucoup de fausses questions. Sur le comportement des gens.

    – Les… Les proches ? aussi ?

    – Les gens dont tu pourrais espérer, attendre quelque chose.

    Les proches. Surtout.

    – Et ?

    – Ça te permet d’arriver plus vite aux bonnes questions.

    – Les bonnes questions ?

    – Tes bonnes questions.

    – Pourquoi suis-je si nerveux ? dit-il.

    – Pourquoi suis-je si nerveuse ? dit-elle.

    – Oui. C’est une excellente bonne question.

    – Au centre de tout ?

    – Au centre.

    – Rien n’est dû, rien n’est acquis ?

    – À part la fin.

    Même si nous faisons comme si c’était le seul secret que l’on peut avouer à tout le monde sauf à soi.

    – Sauf à ?

    – Canapé. Divan. Salon ? Je plaisante. Sauf à soi-même.

    – Rien n’est jamais acquis. Sauf… ça ? C’est une blague ??

    – Non, je lui dis.

    Même si c’est drôle.

    – C’est…

    – C’est la vie.

    – C’est quand même une blague ?

    – Bien sûr. »

    J’ai détesté la vie pendant quinze ans,

    Et je l’aime follement aujourd’hui…

    Ça en valait la peine.

    Je n’aurais pas dû vivre ça.

    Je ne devrais pas te raconter ça.

    Tu ne devrais pas lire ça.

    Cesser d’être dans l’empressement 

    Trouver l’instant présent

    la sensation

    Trouver le calme

    Pour une météo intérieure apaisée

    Dis-toi que c’est un spectacle

    Regarde

    Ris 

    Réfléchis

    La vie est cruelle, courte, incroyablement belle :)

    Première rencontre avec mon premier éditeur

    2012, mercredi 1er août, j’ai enfin 44 ans et rendez-vous avec mon éditeur, Henri Paranoïaques.

    Ou plutôt : j’ai 44 ans et enfin rendez-vous avec mon éditeur, Henri Paranoïaques.

    16 h 03, je découvre son bureau et son vrai nom : Parano. Mais, côté prénom, j’avais bon.

    Parano : Et vous croyez vraiment que c’est… ce que les gens attendent ?

    Moi : Non. Mais, moi, je suis auteur. Pas livreur.

    Parano : Ah d’accord ? Je… J’ignorais. Et… c’est un roman ?

    Moi : Oui. Enfin, je crois.

    Parano : Ah d’accord ? Et le titre ? C’est quoi, déjà ?

    Moi : « Tous mes vœux ».

    Parano : Non ! … Et moi qui croyais avoir affaire à une simple… formule de politesse.

    Toujours Parano : Parce que vous… je sais que… cette… vous l’utilisez… beaucoup.

    Moi : Oui… En janvier… Début janvier.

    Parano : Et sinon… votre… petit nom ?

    Moi : C’est-à-dire ?

    Parano : C’est-à-dire… moi, par exemple… HP… Henri Parano, éditeur. Et vous… Et vous ?

    Moi : Je ne sais pas… du tout. Mais, on va dire… Gérard, pour le prénom… et puis Menfin… hein ? Allez !! Disons ça : Gérard Menfin.

    Parce que ça sonne bien, déjà. Et puis… et puis c’est tout.

    3 h 03 : en sursaut, en nage, je me réveille.

    15 h 58 : Henri s’appelle François.

    15 h 59 : Parano s’appelle Parano.

    16 h 03 : j’accepte sa proposition : boire du café.

    16 h 59 : je signe le contrat d’édition.

    Il sourit.

    Il sourit longtemps.

    Trop longtemps ?

    J’ai encore fait une grosse bêtise ?

    Probablement oui.

    Oui.

    Alors, j’essaie.

    De ne pas pleurer.

    Parano : Vous n’êtes pas très souriant ?

    Moi : Je cache…

    Parano : Quoi ?

    Moi : Ma joie.

    Parano : Vous le faites si bien.

    J’ai toujours été majoritaire : j’ai été pétainiste en 18, le suis reste´ en 40, j’ai voté Giscard en 74, Mitterrand en 81/88, Chirac ensuite, Sarkozy enfin et bien sûr socialiste aux régionales.

    J’ai toujours été majoritaire.

    Et quand tout le monde s’est mis à se moquer de moi :

    alors, alors seulement, j’ai débuté dans l’autodérision.

    (J’ai toujours su que je ne guérirais jamais.

    Et qu’il faudrait gérer les frustrations.

    Gagner en humilité.)

    Chapitre 1

    « Marc Page ? »

    – Il roulait trop vite ?

    – Oui.

    – Il s’est déporté sur la droite ?

    – Oui.

    – Il téléphonait ?

    – Oui.

    – Vous m’avez sauvé la vie ?

    – Oui.

    – Vous êtes ?

    – Soulagé.

    – Oui.

    – Je m’appelle Philippe.

    – Enchanté, Philippe.

    Merci, Philippe.

    Merci.

    – Je vous en prie.

    – Vous avez pris des risques ?

    – Je ne sais pas. Je n’ai pas réfléchi.

    C’est possible. C’est normal.

    – Non.

    Rien n’est jamais normal.

    Même un serveur au restaurant qui fait son métier à peu près correctement, ça n’a rien de normal. Et justifie une gratification financière. Selon certains usages, assez communément admis.

    – Ça va ? Vous allez bien ? Vous parlez beaucoup ?

    – Les mots me calment. C’est pour ça que… je vous dis tout ça. Ne m’en veuillez pas.

    Il toussa très légèrement.

    Il me dit :

    – Jeune homme, demandez-moi tout ce que vous voulez, tout. 

    Et je vous l’accorderai.

    – Je fais un vœu. Et vous exaucez ce vœu.

    C’est un peu ça ?

    – Oui, un peu. C’est l’idée. Mais… 

    On va dire que vous aurez droit à dix vœux.

    Que j’exaucerai. S’ils sont humainement réalisables.

    – Vous… vous êtes sous le choc ?

    – Non.

    – Vous allez bien ?

    – Oui.

    – Vous êtes sûr que vous allez bien ?

    – Oui.

    – Mais vous plaisantez… pour les histoires de… ?

    – Non. Vous avez droit à dix vœux.

    Que j’exaucerai. S’ils sont humainement réalisables.

    – Notez bien : c’est intéressant.

    – Oui. Je crois que ça peut l’être.

    Mais choisissez bien ce que vous allez me demander.

    – Et si je vous sollicite, si je fais appel à vous pour un vœu, mais que ça n’est pas humainement réalisable ?

    – Alors, vous aurez perdu un vœu.

    – D’accord. Et vous réalisez les vœux sous quel délai ?

    – Je fais… Je ferai au mieux.

    – Et si vous échouez ?

    – Si votre vœu est conforme, si l’échec vient de moi, alors je vous accorderai un vœu supplémentaire. C’est-à-dire : un nouveau vœu, humainement réalisable, en remplacement ; auquel s’ajoutera un vœu supplémentaire. En plus des dix vœux réglementaires. Donc.

    – Oui. Donc. En plus. Donc.

    – Fort logiquement. Enfin, si… si cette nouvelle clause vous paraît… vous convient ?

    – Oui. Bien sûr. Oui. Bien sûr.

    – Des questions vous viennent, peut-être ?

    – Oui, peut-être… Ça vient… doucement…

    Et puis alors, comme d’habitude : garantie sur un an ?

    – Voilà. Et puis, comme toujours, pour le S. A. Vœux, vous demandez Omar ou Fred, dit l’homme en faisant référence au S. A. V. des émissions de Canal Plus.

    – Oui. Alors, plutôt Omar… je demanderai.

    – Attention : Fred est bien, aussi.

    – Aussi : Fred est super. Un pro. Un grand. Un grand pro.

    – Semi.

    – Semi ?

    – Semi-pro, précisa l’homme.

    – Oui, bien sûr… Je me disais aussi, précisai-je.

    – Puisque nous sommes d’accord sur tout, je vous remercie encore une fois et je vous laisse ma carte.

    – C’est… ?

    – Ma carte. Avec mes coordonnées : téléphone portable et mail.

    – Mais… y a pas…

    – Non. Mais appelez-moi Marc.

    – Marc ?

    – Marc.

    – Et… le nom de famille ?

    – Euh… appelez-moi Page.

    – Page ?

    – Page.

    – Marc Page ?

    – Oui.

    – Je m’appelle Philippe Simon-Parker.

    – Enchanté, Philippe Simon-Parker.

    Merci, Philippe Simon-Parker.

    Merci.

    – Je vous en prie.

    Je vous en prie, Marc Page.

    – Et c’est mon vrai nom, précisai-je.

    – Bien sûr, précisa l’homme.

    Il sourit.

    Il sourit encore.

    Parfois tu les vis ces grands moments. Tu n’es jamais prêt :)

    Chapitre 2

    « Aucun palmarès sportif. »

    Marc Page ne s’appelait pas Marc Page.

    Je l’ai su rapidement, cinq minutes après l’avoir quitté.

    Marc Page était à la Une de Libération, depuis trois jours. Marc Page était en pleine actualité. Marc Page était souvent en pleine actualité : possède et dirige la maison d’édition Les Nul (Les N. u. l., Les Nouvelles urbanités littéraires), la station de radio Mol (M. o. l., Musique ou littérature) et la chaîne de télévision Dort (D. o. r. t., Directs ou rediffusions tardives).

    Marc Page est un homme très fortuné et très influent.

    Marc Page s’appelle Jean Tigana.

    Mais Jean Tigana n’a jamais été footballeur aux Girondins de Bordeaux dans les années quatre-vingt, champion d’Europe avec l’équipe de France de Michel Platini en 1984, ni même milieu de terrain de l’OM en 1991. Non. Rien à voir. Aucun palmarès sportif.

    Je rentrai à la maison, il était midi douze.

    Fantômette, ma petite chatte, vint vérifier que c’était bien moi, puis, complètement rassurée, elle fit trois fois le tour de l’appartement pour évacuer un peu le trop plein de joie qui l’envahissait toujours dans ces circonstances-là. C’était adorable. Elle était adorable. Ronronna bien fort, se frotta contre plusieurs parties de mon corps, réclama ses croquettes.

    Jean Tigana.

    Comment pouvait-il imaginer que je ne découvrirais pas qui il est ? Que Marc Page est une pure invention ? Bien entendu, il savait que je saurais, et il savait que je saurais qu’il savait que je saurais. Devrais-je l’appeler Monsieur Tigana ou Marc Page ?

    Devrais-je l’appeler ?

    Était-ce une plaisanterie, sa proposition ?

    Était-ce une plaisanterie, bien évidemment, sa proposition ?

    Était-il sous le choc ?

    On l’était tous les deux.

    Profiter de la situation serait sans doute assez lamentable. Mais possible. Mais tout à fait envisageable. Pour une ordure de mon espèce. Pour une ordure de la pire engeance.

    Engeance : catégorie de personnes méprisables.

    De la pire engeance : moi.

    Par exemple, je pourrais lui demander de publier mes quatre romans (oui, j’écris) (oui, j’essaie), et ça compterait pour quatre vœux. C’est humainement réalisable, pour un éditeur, de publier des livres. Et puis resteraient encore 6 vœux. Être invité dans les émissions littéraires de sa radio, Mol, ou de sa télévision, Dort, pour faire la promotion de mes romans, publiés par Les Nul, ça pouvait représenter mes vœux 5 à 10. Ça pouvait très bien.

    Pour une ordure de la pire engeance, oui.

    Je l’appellerai Monsieur Tigana.

    Je l’appellerai Monsieur Jean Tigana.

    Je l’appellerai Jean Tigana.

    Je l’appellerai Marc Page.

    Non, je ne l’appellerai pas.

    La collection phare de la maison d’édition Les Nul :

    CQFD : Ce Qu’il Faut Découvrir

    Je m’approchai de la bête.

    La bête s’éloigna immédiatement.

    Chapitre 3

    « Toute cette histoire se déroule au 2e étage. »

    Je vais me coucher.

    En plein jour.

    Fatigué.

    Car fatigué.

    Beaucoup. Trop.

    Mais Fantômette veut profiter du balcon.

    Elle y tient énormément.

    Elle est convaincante.

    Conclut sa plaidoirie pour l’ouverture du balcon pendant la sieste par : « Miaouuu, Miaoouu, Miaou ! »

    Ce qui signifie : « Si tu fermes le balcon, alors, moi, Fantômette, je viendrai te réveiller. Oui, je gratterai bien fort sur la porte, et puis aussi j’alternerai miaulements plaintifs et gémissements en si bémol, le tout juste devant ta chambre, bien entendu. Hein ? Tu ? Grrr ! »

    Donc, je laisse le balcon ouvert.

    Mais, je laisse la radio allumée.

    Sur Radio Nostalgie.

    Et puis alors, je dors un peu.

    Toute cette histoire se déroule au 2e étage.

    Finalement, mauvaise nouvelle.

    Fantômette s’est éclatée sur le balcon, mais j’ai subi

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