FARY EST ARRIVÉ tranquillement dans le petit salon de l’hôtel Providence où nous avions rendez-vous. En buvant un thé (pour moi), de l’eau glacée (pour lui), nous avons parlé du métier de comédien, de parentalité, et bien sûr du mythe du couple qu’il dissèque dans son dernier spectacle Aime-moi si tu peux, en tournée dans toute la France.
À quel moment as-tu commencé à te poser toutes ces questions sur le couple ?
À l’arrivée dans la trentaine. Mais surtout en pensant au rapport que j’ai eu à la fidélité dans mes anciennes relations, me questionnant sur ce à quoi devait ressembler le couple: soit moi j’ai un problème, soit y’a un problème dans l’image que j’ai du couple.
Toi, c’est quoi ton idée du “couple”, tu l’imagines comment ?
À l’image de l’individu, c’est-à-dire qui dépend d’un vécu, d’un contexte social et culturel. Comme il y’a autant de forme d’amitiés que d’individus, il y a aussi autant de couples possibles.
T’avais quelle image du couple quand tu étais plus jeune ?
Celle de la monogamie exclusive et de l’image romancée du duo. L’idée du couple est difficilement dissociable de la dynamique homme/femme, parce que conditionnée dans cette case-là. Elle va forcément de pair avec l’image de la séduction que j’ai pu avoir avec, d’un côté, l’image normée du couple qui tend vers la construction d’une famille et, de l’autre côté, l’homme séducteur mis en avant, glorifié dans sa posture de leadeur, de chasseur.
Toi, tu as surtout eu des longues relations ?
J’ai eu deux relations avant la personne avec qui je suis à présent. La première pendant sept/huit ans et l’autre quasiment quatre ans.
Tu sais être amoureux sur le long terme.
Oui bien sûr, mais pas fidèle, c’est ça le sujet ! J’en parle