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Roseline, L'après-Guerre: Suite du roman: Deux Valises, #2
Roseline, L'après-Guerre: Suite du roman: Deux Valises, #2
Roseline, L'après-Guerre: Suite du roman: Deux Valises, #2
Livre électronique196 pages3 heures

Roseline, L'après-Guerre: Suite du roman: Deux Valises, #2

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À propos de ce livre électronique

À PROPOS DU ROMAN: ROSELINE, L'APRÈS GUERRE, Livre 2

La suite du roman : DEUX VALISES, Livre 1

 

Le roman DEUX VALISES nous a fait connaître le sombre destin de Roseline, prenant place dans la tourmente de la Deuxième Guerre mondiale. La suite, le roman L'APRÈS-GUERRE nous oriente sur ses proches : son père, François, sa mère, Jeanne, son frère, Frédéric et sa jeune sœur, Charlotte. Au tout début de la libération de Paris, en août 1944, les voici enfin réunis. En dépit de ce bonheur, ils devront joindre leurs efforts dans l'espoir de comprendre ce qu'il est advenu de Roseline, disparue. C'est un travail de détective qui les obligera à ouvrir leur cœur et sonder leur âme. Ils découvriront le meilleur et le pire de l'humanité dans le chaos d'une Capitale, aux prises avec sa résurrection.

LangueFrançais
Date de sortie28 avr. 2021
ISBN9798201998950
Roseline, L'après-Guerre: Suite du roman: Deux Valises, #2
Auteur

VIOLETTE JEAN

ABOUT THE AUTHOR: I am at the early stage of a writing career. Forever I have been an avid reader, and over the years, stories of my own, have popped into my head. Humbly, but with determination, I have resolved to transfer them on paper. Born in France, I have been from a very young age, fascinated by the English language. Years later, having lived in the USA, I have taken upon myself to write my stories in English, although I also write in French, when I feel the story benefits from it. It has been a challenge, but I have enjoyed every minute of it. At this point, I would be grateful to have the opinion of readers everywhere. As for what genre my writing is? I don't really know, since my stories can differ widely, but all have in common, usually, a specific time period, and death. But, this is why, I really need you, readers, to guide me in this endeavor, and I think we have some interest in common, a really good story.

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    Aperçu du livre

    Roseline, L'après-Guerre - VIOLETTE JEAN

    Chapitre 1.

    Deux mois se sont écoulés depuis la libération de Paris. Pour la famille Fiancette enfin réunie dans leur logis rue Feutrier, c'est une période où il faut se réadapter à la vie parisienne, à se reconnaître entre voisins, découvrir la nouvelle vie politique française, et celle de tous les jours. Surtout, il faut réapprendre à vivre libre. Reprendre le fil de la vie quotidienne, mais il y a de profonds changements même si d'autres restent semblables, comme le souci de se ravitailler, toujours pressant et aléatoire. Les épurements, les vengeances, souvent personnelles, ainsi que les procès expéditifs, se poursuivent allègrement mais dans la terreur pour les accusés. Dur pour les Fiancette de se familiariser avec leur quartier, car le visage de nombre de commerçants a changé. Beaucoup d'entre eux ont disparu, emportés par l'ouragan germanique. C'est le cas du bon docteur Gagnier et de sa famille, accusé d'avoir soigné des Juifs, et de la jolie Maryse, gentille petite coiffeuse qui a osé refuser de sortir avec un officier allemand qui en avait le béguin. Et tant d'autres ! Tous se sont éteints sans fanfare, sans témoignages de leur mort dans les camps d'extermination. Leurs biens, leurs possessions, saisis et distribués comme autant de cadeaux, aux boutiquiers pro-allemands. Et ceux, peu nombreux, qui ont pu tenir tant bien que mal, et échapper à l’assaut des occupants, se retrouvent aux portes de la faillite, le visage amaigri, montrant les blessures de cette longue et douloureuse journée. Le quartier s'est dépeuplé.

    C'EST TOUTE UNE POPULATION juive aussi, qui a été emportée dans la tourmente sanglante. D'abord épurée des commerces et emplois administratifs, ce sont ensuite toutes les personnes juives, ou ayant seulement un parent juif dans leur héritage généalogique, qui ont été razziés, et envoyés à la mort par wagons entiers sous l’œil collaborateur de la police française, et celui souvent complaisant de la SNCF. Cela commençait par leurs biens, entreprises, commerces, confisqués et offerts en récompenses aux « laquais » français assujettis à l'occupant. Ensuite, ce fut le tour de leurs appartements, propriétés immobilières en y incluant les meubles. Pour le mobilier, tableaux et objets d'art, tout était soigneusement répertorié et envoyé dans les entrepôts allemands. De là, ces biens partaient par convois de camions, en bateau et trains, en direction de l'Allemagne démunie. Plus tard, malheureusement, leurs propriétaires devaient suivre dans des wagons à bestiaux, le même chemin que leurs meubles. Seulement, arrivés en Allemagne, eux finiraient dans les camps de concentration, tandis que leurs biens meubleraient les logis allemands, et après leurs morts indignes, leurs os fertiliseraient les jardins teutoniques, car tout était d’utilité pour ce peuple industrieux.

    IL N'Y A QUE TRÈS PEU de revenants, et ceux-ci sont physiquement, des revenants. Ces fantômes, ces loques humaines font peur à tout le monde, et surtout aux enfants. Ils promènent péniblement des membres décharnés, attachés à des corps squelettiques surmontés de visages émaciés de tête-de-mort, d’où les yeux démesurément agrandis, fusant de profonds trous noirs, vous regardent sans vous voir. La chance redevable pour ce qui est des Fiancette, grâce au sacrifice dont ils ne savent rien encore, de Roseline et par l'entremise de Deiter, son maître, fit qu'ils purent emménager sans souci dans un logis préservé des exactions allemandes. Ils sont grandement surpris, en effet, de retrouver intact leur petit logis, alors que nombreux sont ceux à leur retour, qui ont subi le pillage des occupants ou bien l'enfer des bombes. Mais pour autant, la plupart de leurs voisins sont des nouveaux venus, ceux qui ont gagné au change, ceux qui ont été choisis par les autorités occupantes, pour habiter dans ces lieux laissés vacants par les victimes déportées. Les Fiancette vont devoir s'adapter à ces récents arrivants, dont la majorité n'est pas toujours recommandable.

    JEANNE ET CHARLOTTE ont pénétré au 22 rue Feutrier le 18 août au soir. À cette heure tardive, les rues sont vides comme l'escalier de l'immeuble qu'elles ont monté à vive allure, un pincement au cœur en repensant toutes deux, au soir maudit de l'arrestation par la Gestapo. Tandis que leurs semelles de bois claquent sur les marches, elles scrutent les portes fermées des étages où quelques années auparavant, les voisins apeurés avaient été témoins de leur indignité ; la famille complète arrêtée, malmenée et humiliée. Promptement, elles ont franchi la porte, et tout aussi vivement Jeanne l'a fermée à clef derrière elle, sans bruit. Pendant quelques minutes, Jeanne n'ose pas mettre la lumière. Petit geste simple que de cliquer sur l'interrupteur, mais voilà, est-ce prudent d’alerter les voisins — qui sont-ils ? — de leur retour. La peur est toujours là, présente, lovée comme une bête prête à bondir. Car rien n'est complètement sûr en ces temps incertains où l'insurrection règne dans les rues de Paris, où les soldats allemands, quelques troupes ici et là, défendent encore le pavé qui pourtant commence à leur brûler les pieds. Seulement, ils ont peur, alors ils tirent facilement sur tout ce qui bouge. Les volets sont restés fermés, depuis le soir de leur hâtif départ. Personne ne les a rouverts. Personne n'est donc venu en quatre ans ? se demande Jeanne, ébahie. Enfin, elle se décide. Pour commencer, elle tire les rideaux en reps vieux-rose, puis du tiroir du vieux buffet, elle sort des chandelles et leurs bougeoirs, et fait la lumière. Ainsi, c'est à la lueur de bougies qu'avec Charlotte, elles terminent cette longue journée, mais elles sont chez elles.

    Maurice Chevalier, en 1942, chantait

    La symphonie des semelles de bois

    J’aime le tap, tap, tap des semelles en bois

    Ça me rend gai, ça me rend tout je ne sais quoi

    Lorsque j’entends ce rythme si bon

    Dans mon cœur vient comme une chanson

    Tap, tap, tap, c’est le refrain

    De la rue pleine d’entrain

    Tap, tap, tap, la symphonie

    Des beaux jours moins vernis

    C'EST AU TOUR DE FRANÇOIS et Frédéric le jour suivant, de rentrer au bercail. Eux aussi arrivent tard, et montent les trois étages avec précaution, un peu avec le sentiment d’être des voleurs. Arrivés sur le palier devant la porte sans nom — l’étiquette a dû être arrachée après leur détention — le père hésite. Il y a bien un léger rai de lumière qui filtre sous la porte, mais qui est à l’intérieur ? La question flotte, inquiétante, dans le cerveau de François, pendant que Frédéric colle son oreille contre le battant et écoute sans respirer. Et d'un coup, éclate un petit rire étouffé. C'est celui d'une femme. Tranquillisé, car il pense avoir reconnu sa fille Charlotte dans ce bref éclat de joie, légèrement, François gratte la porte. Jeanne s'est rapprochée à pas feutrés, prête l'oreille, puis demande à voix basse, « qui est-ce ? » Le père rassuré maintenant, répond sur le même ton, « c'est moi, François avec Frédéric. Ouvre vite ! » Jeanne ne se fait pas prier. Vite, elle les fait entrer au cas où des voisins roderaient dans les étages. Ce soir encore, les bougies brûlent, par prudence. Tous les quatre sont heureux d’être réunis, même s'ils doivent chuchoter leur plaisir.

    CELA FAIT QUATRE ANS que Jeanne et François n'ont pas dormi dans ce même petit lit, coincé entre la table de chevet et la vieille commode. Frédéric a retrouvé sa chambre tapissée de photos d'artistes et de sportifs. Avec une joie renouvelée, il admire celles de Charles Trenet, le fou chantant dont il siffle souvent les mélodies, et de Tino Rossi, le rossignol, et puis celle d'Arletty, la superbe blonde au regard railleur et la voix replète de gouaille, une vraie Parisienne des pavés. Les glorieux cyclistes du dernier Tour de France de 1939 sont bien placés eux aussi, comme la photo du Belge Sylvere Maes, qui a enfilé le maillot jaune tant convoité. Toutefois, en bonne place au-dessus de l’étroit bureau, est accrochée une grande photo de René Vietto, le Français qui a fait honneur à son pays en portant le fameux maillot jaune pendant 11 jours. Quand même  pas mal, pense Frédéric en admirant le dos rond et les durs mollets du cycliste français qui a pris la deuxième place. Il contemple avec nostalgie une carte postale de Roger Lapébie, le dernier champion français à avoir remporté le Tour de France en 1937. Avant la guerre au Café des Sportifs, avec les copains, pour rigoler, ils l'avaient surnommé « Lapépie ». Alors, il se plaint : et quand donc verra-t-on un autre tour de France ? Le sport lui manque, et ses copains, et les filles du quartier, mais sûr qu'elle est chouette sa chambre quand même, lorsqu'il pense à ces interminables dernières années passées dans cette ferme allemande à manier le purin.

    LE RETOUR A ÉTÉ PLUS difficile pour Charlotte. Ces premières nuits, elle n'a guère dormi, pourtant, comme son frère et ses parents, elle est aux anges d'avoir réintégré sa chambrette. La pièce est restée avenante avec son papier-peint crème, parsemée de fleurs aux teintes pales, toutes petites et mignonnettes. Son lit en bois de merisier clair avec l’édredon dodu recouvert de coton à fine rayure bleue, l'a certes bien reçu depuis ce premier soir de liberté. Seulement, à côté, séparé par la table de nuit se trouve le lit de Roseline, vide. Roseline, sa grande sœur avec qui elle a partagé cette chambre. Roseline qu'elle a eu la joie de revoir, d'embrasser le même soir béni du retour de son père et Frédéric, et qui maintenant, ne reviendra pas, plus. Et à cette pensée, elle ne peut s’empêcher de pleurer. À travers ses larmes, elle regarde les objets, les photos encadrées, et l'armoire avec son coin coiffeuse, témoins muets du court passage de sa sœur. Plus tôt, elle a été bouleversée lors-qu’après avoir enfilé sa chemise de nuit, assise devant la coiffeuse et brossant sa chevelure, son regard est tombé sur la brosse de Roseline. Quelques cheveux couleur de miel doré sont restés accrochés dans les poils de sanglier. Délicatement, elle les a touchés, humés, et reconnu l'odeur fine et douce de Roseline. Car si les premiers soirs, elle n'a pu s'endormir, Roseline n’étant pas couchée dans son lit auprès d'elle, ses parents, Frédéric et elle-même attendaient avec impatience son retour. Il y avait encore l'espoir de la revoir bientôt.

    HÉLAS, APRÈS UNE LONGUE semaine d'attente, la boîte aux lettres restée vierge de courrier pendant quatre ans, donna le jour à une lettre. Sans adresse de l’expéditeur, l'enveloppe lavande, toutefois avait été postée de Paris d’après le cachet de la Poste. Écrite au père, ce fut donc François qui se résolut à l'ouvrir. Il ne dit rien durant la lecture de la courte missive, mais ses yeux se voilèrent quand il eut fini. Il la posa sur la table et regarda Jeanne avec tant de tristesse, qu'elle ferma les yeux et demanda simplement, « dis-moi. » « Ma pauvre femme, » dit-il d'une voix qui se cassa, « c'est notre Roseline. La lettre explique que l'usine où elle travaillait a été bombardée par les alliés le 21 août. Son atelier a été détruit. Il n'y a pas eu de survivant. » Dès les premiers mots, Jeanne a su tout de suite que sa fille est morte. Maintenant, elle sait comment. Alors elle ouvre les yeux, et fixe son François qui a sorti son grand mouchoir à carreaux et  tamponne les siens. Dès lors, la peine qui attendait au creux de sa poitrine gonfle et éclate, lui arrachant le cœur. Elle aussi à présent pleure, sans bruit, malgré l'immense douleur. Frédéric s'est emparé de la feuille mauve, et c'est avec fureur qu'il lit ces funestes lignes à son tour. 

    ET VOILÀ QUE CE MAL d’être que Charlotte éprouve depuis le soir qu'avec sa mère, elle a franchi le seuil du logis familial, se justifie, se concrétise dans ces quelques mots jetés sur un bout de papier. Des phrases aux mots anodins, qui ont éradiqué sa sœur. Le visage enfoui dans ses mains, sans force, elle cède au chagrin qui la submerge. Frédéric en a terminé avec sa lecture. Rageusement, il lâche la feuille sur la toile cirée. Elle plane un moment, puis glisse contre la main de Jeanne, serrée sur celle de son homme. Comme piquée par un serpent, vivement, elle retire sa main, et regarde avec effroi, la feuille de lavande.

    FRÉDÉRIC EST LE PREMIER à se ressaisir. « Je n'y comprends rien. C'est un peu vague, cette histoire de bombe. Pour commencer, je n'ai pas lu dans les journaux qu'il y ait eu des bombardements à Paris ces jours passés. Et puis ça fait quoi ? Une semaine qu'on a vu Roseline au Lutétia, et pouf ! comme ça, l'usine où elle bosse croule sous les bombes, le jour suivant ? pis, elle donne pas trop de détails, la copine. Ben moi, je trouve cette lettre un peu louche. Faut qu'on se renseigne ! » dit-il, en reprenant du poil de la bête. Jeanne et François ont relevé la tête. Le père étudie pensivement son fils. il songe que c'est bien raisonner, et que son fils n'est pas bête. Pendant que le regard de Jeanne va de l'un à l'autre, un tout, tout petit espoir naît dans son esprit : serait-ce possible que Roseline, sa grande, soit en vie ? Mais alors, pourquoi cette lettre mensongère ? En écoutant son frère, Charlotte aussi s’arrête de pleurer, et du bout des doigts, elle ramasse la feuille mauve qu'elle parcourt soigneusement, analysant chaque mot, la tournure des phrases, et l’écriture. C'est vrai, se dit-elle, mon frère n’a pas tort. Comme lui, elle n'a vu aucun article dans les journaux, ni entendu à la radio que les Alliés aient récemment bombardé Paris. Toujours inquiète pour ses proches, elle épluche tous les journaux qui lui tombent sous la main, et ne manque jamais les bulletins de la radio. Nul doute, qu'elle aurait su, si des bombes étaient tombées sur Paris le 21 août. Alors, pourquoi Anna a-t-elle menti ? Pourquoi fabriquer une pareille histoire, sûre de fendre le cœur à toute la famille de Roseline ? Pour l'heure, dans la cuisine des Fiancettes, le branle-bas de combat a remplacé les pleurs. Tous discutent des démarches à faire pour retrouver Roseline égarée, perdue, dans ce Paris ballottant entre la guerre et la paix.

    DU TEMPS LIBRE, LE père et le fils en disposent, car ils ne travaillent pas et sont rentrés tous deux pauvres. Dans la ferme allemande, ils étaient payés 10 F par jour, alors qu'un manœuvre recevait 10 f de l'heure. De plus, étant prisonnier et de ce fait nourri et logé, 3 F par jour leur étaient déduits, pour frais de subsistance. Forcément, c'est avec un pécule ridicule qu'ils retrouvent le pays, moins le coût des casse-croûte et boissons. Mises à disposition par la Gestapo comme servantes dans le couvent des Visitandines à Meaux, la mère et la fille ont dû fournir leur labeur gratuitement. Toutes deux étaient sans le sou, lorsqu'elles ont été relâchées, et sans les billets de train payés par Anna, que Jeanne a trouvé glissés dans sa dernière lettre, ainsi que des papiers d’identité à jour et corrects, les deux femmes auraient été bien en peine pour faire le trajet de retour. Le lendemain du court voyage de Meaux à Paris, bien qu'elles aient passé presque toute la journée à attendre un train, qui de surcroît était bondé, la mère put enfin fouiller, le soir venu, dans la grande

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