Le silence des fleurs ou le cri de la rose: Théâtre

Par Manon Lamare

Une jeune fille est tiraillée entre l’amour pour ses parents et les mauvais traitements. Elle se voit évoluer dans un foyer déconstruit, entre violence verbale et brutalité physique. Comment va-t-elle se construire à travers les ruines de son passé ? Comment va-t-elle affronter ce monde qui a déjà été si véhément avec elle ? De la raison au sentiment, la guerre dans son cœur va être un vrai défi.

À PROPOS DE L'AUTEURE

De parents divorcés et ayant vécu dans un foyer violent, Manon Lamare décide de mettre en scène ce qu’on pourrait considérer comme une tranche de sa vie. Le silence des fleurs ou le cri de la rose renferme toute son expérience théâtrale, acquise durant de nombreuses années.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 23 avr. 2021
• ISBN: 9791037724663

Aperçu du livre

Note générale

Ajouter un maximum de légèreté, ce n’est pas triste. Les personnages ne se rendent pas compte de leur tragédie, certains passages devront être traités avec de la dureté afin de marquer le spectateur, mais pour ne pas tomber dans le pathos, le rire et la légèreté du propos devront être de mise. Ça se joue comme une comédie.

Préface

C’était il y a longtemps

Dans cette vieille Grèce

Dans un bien cours printemps

Plongée dans l’allégresse

Au cœur de vieilles ruines

Dévorées par les cendres

Où nage Neptune sur les terres d’Alexandre

Au palais de Néron

Se trouvait un jardin

Au cœur des cendres grises

Dans le temps si lointain

Senteur de la quiétude

Couleurs incandescentes

Les fleurs comme des sœurs

Dansent en bonne bacchante

Seul, l’épineux rosier

Recouvert de boutons

Avait cette fleur bien éclose

Qu’on prénommait : Dasha

Elle voulait vivre

Vivre tout simplement

Sans même que Hadès

La maintienne en tourment

Les vipères des champs

Veulent boire à ses pétales

Fleur, dans sa fuite, fière

Piège comme Dédale

Et quand les autres fleurs

Soufflent des quolibets

Sortant là, ses épines

Pour défendre ses traits

Sourire qui enchante

Éole dans ses vents

Voix qui ferait frémir

Le peuple d’Égipan

Pollen savoureux que

Les abeilles butinent

Bien que souhaite acquérir

Maintes mains assassines

Et dans mon avarice

Je voulus la cueillir

Mais, me suis refusé

À la faire mourir

« Edgar ne me tue pas

Écoute mon histoire »

Me fit la fleur rougie

Par un timide d’espoir

Je l’ai donc baptisée

« Fleur de Lamare »

Car seules les eaux

Et les poètes la narrent

Ainsi je me suis assis là comme vous pour écouter son histoire

Les personnages

(Par ordre d’apparition)

La mère

Le père

La fille (puis La jeune fille, puis Dasha)

Le fils

L’amie

La grand-mère

Le narrateur

Le psy

Personnages en noir pour figuration ou changement décor, chœur dansant.

Le prof

Le CPE

Le jeune homme

Le comédien

Acte 1

Tout doit être fait sur une musique dynamique et entraînante.

On ouvre sur une famille ordinaire, le père devant la télé, la mère qui fait le ménage (vision famille années 50), les gamins jouent entre eux. Noir. Lumière. Les parents en arrière-plan sont en train de se disputer, les enfants jouent en premier plan. Noir. Lumière. Même action au fond, les enfants se disputent comme les parents. Stroboscope. Le rythme s’accélère. Les parents arrivent de chaque côté, la mère emmène le fils hors scène, le père prend la fille, la fait asseoir sur une chaise et la fait bosser. La lumière redevient stable. Le père sort, le fils entre en fond de scène, poussé violemment par le père hors scène, on balance un livre à sa suite. La fille ouvre sa trousse, lui tend une sucette. Ils viennent en avant-scène pour manger leurs sucettes. Noir. Lumière. Même disposition, le père arrive en fond de scène et essaie de les attraper, les enfants courent, le père les suit, jeu d’entrées et de sorties, la mère court derrière le père, tous sortent.

Mise en place scène 1 :

La mère met en place sa machine et toutes les affaires dont elle a besoin pour travailler. Elle se pose, et commence à fumer clope sur clope, elle est déprimée.

Scène 1

La mère, Le père, Les