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Empreinte(s)
Empreinte(s)
Empreinte(s)
Livre électronique175 pages2 heures

Empreinte(s)

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À propos de ce livre électronique

Ce volume contient trois pièces de théâtre réunies sous le titre d'Empreinte(s)
LangueFrançais
Date de sortie2 mars 2018
ISBN9782322168279
Empreinte(s)
Auteur

François Pelletier

"l'absence" est la 7ème pièce de théâtre publiée par François Pelletier

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    Aperçu du livre

    Empreinte(s) - François Pelletier

    Ce volume contient trois pièces réunies sous le titre d’Empreinte(s).

    Bien qu’il s’agisse de trois créations distinctes, «Partage», «Sombre» et «Le sens de ma vie» ont néanmoins un fil conducteur identique qui les relie autour d’une même préoccupation: l’accomplissement de soi. Ces comédies explorent, à trois âges différents de la vie, l’état d’esprit de personnages insatisfaits, en quête de sens et de développement personnel.

    «Partage» évoque les doutes et le malaise d’un trentenaire idéaliste, Emmanuel, qui aspire aux côtés de sa jeune épouse, Léa, à des relations humaines plus authentiques et rêve de grands sentiments, d’échanges sincères, de partage et de vérité

    «Sombre» met en scène Florian, un professeur de lettres qui va atteindre la quarantaine et qui ne s’est jamais fixé du fait d’attentes et d’exigences jugées irréalistes par son entourage. L’amour parviendra-t-il à dissiper ce malaise? La solidité d’un lien se mesure-t-elle vraiment aux nombres d’années passées en commun?

    «Le sens de ma vie» permet à la charmante Marie, une jeune retraitée pétulante qui s’ennuie à la campagne, de partager avec Jules, son mari, et Jim, un ami du couple, ses attentes et son besoin de donner à sa vie une orientation différente et plus valorisante à ses yeux.

    Traitées sur le mode de la comédie, ces mises en situation nous interrogent de façon plus profonde sur notre rapport aux autres, à la vie et sur le rôle que nous entendons y tenir quel que soit l’âge auquel ces doutes surgissent dans notre quotidien.

    Sommaire

    1ère partie : les trentenaires : Partage

    Personnages

    Acte unique

    Scène 1

    Scène 2

    Scène 3

    Scène 4

    Scène 5

    Scène 6

    Scène 7

    Scène 8

    Scène 9

    Scène 10

    Scène 11

    Scène 12

    2ème partie : les quadras : Sombre

    Personnages

    Acte 1

    Scène 1

    Scène 2

    Scène 3

    Scène 4

    Acte 2

    Scène 1

    Scène 2

    Scène 3

    Scène 4

    Acte 3

    Scène 1

    Scène 2

    Scène 3

    Acte 4

    Scène unique

    3ème partie : les sexas : Le sens de ma vie

    Personnages

    Acte 1

    Scène 1

    Scène 2

    Scène 3

    Acte 2

    Scène 1

    Scène 2

    Scène 3

    Scène 4

    Acte 3

    Scène 2

    Scène 3

    1ère partie: les trentenaires

    Partage

    Personnages

    Emmanuel

    Léa, son épouse

    Jacqueline, la belle-mère, LBM

    Jacques, le beau-père, LBP

    Michel, Julie, un couple d’amis

    un plombier

    «Toute jouissance qui n'est point partagée perd sa

    douceur»

    Sénèque

    Acte unique

    1

    Léa et Emmanuel. Un jeune couple, dans la trentaine.

    Elle est charmante, pleine de séduction, elle s’ennuie Un salon dans lequel est installé un bureau avec un gros ordinateur. Il travaille. Elle feuillette négligemment quelques magazines, les pose, les reprend. Elle attend...

    Léa : T’en as pas marre d’être vautré toute la journée derrière ton écran d’ordinateur?!

    Emmanuel : Hein?

    Léa : elle marche dans son dos Deux!

    Emmanuel : Quoi?

    Léa : Deux…

    Emmanuel : Quoi deux? Deux quoi...?

    Léa : comme une évidence Tu dis hein, je te réponds deux!

    Emmanuel : C’est malin!

    Léa : Je ne sais pas si c’est malin, mais je vois bien que c’est la seule façon de te faire lever le nez de cette foutue machine

    Emmanuel : Oui, désolé, mais j’étais en train d’écrire un truc important...il replonge le nez sur l’ordinateur

    Léa : C’est fou, quand même, ce que tu peux écrire de choses importantes en une journée!

    Emmanuel : distrait Hein?

    Léa : C’est reparti... elle crie Trois!

    Emmanuel : il sursaute Hein! Quoi, trois?

    Léa : Je te préviens! La guerre de Troie va avoir lieu si tu ne lâches pas cet engin cinq minutes!

    Emmanuel : Ça va, c’est bon, on se calme! Il se lève et mime des mouvements de respiration apaisants Cool, cool! Temps C’est incroyable ce que tu es tendue en ce moment!

    Léa : Je ne suis pas tendue...C’est toi qui me stresses!

    Emmanuel : Moi? Mais je n’ai rien dit!!

    Léa : Figure-toi que c’est exactement ce que je te reproche!

    Emmanuel : Eh! Faudrait penser à faire du ménage, là dedans! Je ne dis rien, tu râles et quand je parle, je te stresse! Avec son index il désigne son front Dis donc, Léa? Tu es sûre que ça tourne bien?!

    Léa : Ne me traite pas comme une débile, en plus! Ce qui me stresse, c’est que nous n’avons plus aucune aucune conversation. Bientôt il va falloir prendre rendez-vous pour t’adresser la parole... Toc, toc, vous avez un nouveau message! Femme seule recherche désespérément partage et plus si affinités!!

    Emmanuel : Bon, qu’est-ce que tu voulais me dire?

    Léa : Je n’en sais rien…

    Emmanuel : C’est une plaisanterie?!

    Léa : Pas du tout...J’avais juste envie que tu me regardes trente secondes

    Emmanuel : comme s’il parlait à une grande malade Mais enfin, Léa, tout va bien, je suis là! L’immeuble n’a pas pris feu...Nous sommes le 7 Mars, la température extérieure est de 14 degrés. Pas de panique!

    Léa : Mais regardez-le faire son comique! Il se fout carrément de moi!

    Emmanuel : Je ne me fous pas de toi, je ne comprends pas tes sautes d’humeur. Nuance!... Je travaille. Tu me jettes parce que je travaille. Je cesse de travailler pour être à ton écoute et ça ne va toujours pas. Tu avoueras que tu es extraordinaire!

    Léa : joueuse Tu ne m’aimes plus, dis la vérité! C’est cela?

    Emmanuel : Mais tu es complètement folle!

    Léa : minaudant Je te plais encore? C’est ma coupe de cheveux qui ne te convient pas, dis le

    Emmanuel : Non mais, t’es vraiment atteinte! Je vais sérieusement commencer à me faire du souci!

    Léa : Avant, tu me répétais toutes les cinq minutes que tu m’aimais…

    Emmanuel : Tu m’excuseras, j’ai encore égaré ma montre!

    Léa : Tu es méchant…

    Emmanuel : conciliant Il vient lui caresser les épaules Mais non! Qu’est-ce que tu vas encore t’imaginer! Bien sûr que je t’aime...Tu ne vas tout de même pas être jalouse de mon ordinateur?!

    Léa : Encore heureuse que tu veuilles bien me toucher de temps en temps quand ton jouet te donne la permission!

    Emmanuel : Ça, tu vois, c’est une pure vacherie! Tu mériterais d’être punie pour oser dire des insanités pareilles!

    Léa : enjôleuse Oh oui, punis-moi un peu! J’aime quand tu fais le grand méchant loup, quand tu me montres tes grandes dents, tes grandes griffes, ta grosse…

    Emmanuel : il se précipite sur elle et la bâillonne Bon, ça va, on a compris! Non mais, tu réalises ce que les voisins vont penser de nous, s’ils écoutent nos conversations derrière le mur?! Tu es une véritable obsédée, toi! Allez, viens par ici. Je vais te faire entendre les hurlements du loup, moi!!

    il l’entraîne dans la chambre à coucher

    Noir

    2

    Léa, Emmanuel

    Elle sort de la chambre, les cheveux en bataille,

    visiblement ravie. Elle porte un déshabillé sexy

    Léa : Eh bien! Quelle énergie…! Je ne sais pas quel est l’idiot qui a été prétendre que les écrans d’ordinateur, ça ralentissait l’activité et le rythme! Encore des «fake news»! Manu, tu manies la souris comme un dieu! Elle l’interpelle à voix plus forte Tu veux que je te prépare un café, mon grand loup?!

    Emmanuel : sort de la chambre en bas de pyjama. Il porte une robe de chambre dépenaillée J’arrive, j’arrive! Pas trop fort, le café, s’il te plaît. Je n’ai pas besoin d’excitant! J’ai eu ma dose…

    Léa : Tu vois, quand tu veux faire un petit effort, tu es capable d’avoir des conversations tout à fait... à la hauteur!

    Emmanuel : Ravi que mon style te convienne encore. Bon, Léa, blague à part, il faut vraiment que je m’y remette. J’ai deux rapports en retard que je dois rendre Lundi soir, dernier délai. Sinon, je me fais virer!

    Léa : Bien, bien, je n’insiste pas! elle lui tend sa tasse de café et change soudainement de sujet Au fait, Manu, tu n’as pas oublié qu’on recevait mes parents demain?

    Emmanuel : Tes parents, quels pa...? Il s’apprête à dire quels parents? Mais il laisse sa question en suspension Euh… Pardon, c’est déjà demain?! J’avais pourtant noté que c’était la semaine prochaine…

    Léa : Tu n’avais rien noté du tout! Quand je t’en ai reparlé il y a trois jours, tu m’as répondu évasivement «Oui, oui, fais pour le mieux, c’est toi qui tiens l’agenda». Quand même, tu as un de ces culots, par moments… inquiète Dis, tu vas rester à table avec nous, j’espère?! Mes parents seraient très déçus que tu te lèves au beau milieu du repas. Ça leur ferait beaucoup de peine!

    Emmanuel : De la peine...?! Je ne pense vraiment pas que ce soit le mot le plus approprié, tu vois! Eux, pourvu qu’ils puissent dorloter leur fille chérie, le reste, je crois qu’ils s’en foutent complètement!

    Léa : Oh, Emmanuel! Mais comment peux-tu oser dire des choses pareilles?

    Emmanuel : Je te dis ce que je pense. On ne va pas reprendre ce débat pour la centième fois. Cela ne nous mène nulle part! Pour eux, je ne suis qu’une pièce rapportée…

    Léa : Une pièce rapportée?! Mais qu’est-ce que tu vas encore inventer? Une pièce… Non mais, tu es complètement obsédé par le fric!

    Emmanuel : Ne fais pas ta maligne. Je sais très bien ce que je dis. Et toi, tu sais aussi bien que moi qu’ils ont consenti du bout des lèvres à donner en mariage leur fille sublime à un presque rien…Alors ne me dis surtout pas qu’ils attachent le moindre intérêt à ma présence! Encore moins à ma conversation!

    Léa : vaguement indignée Tu es injuste! Quoique, pour la fille sublime, ils n’ont pas forcément tort! De toute façon, avec toi c’est simple. Dès qu’on n’est pas prosterné devant l’idole, tu cries à l’injustice!

    Emmanuel : Pourtant, je dois reconnaître que c’est une posture qui t’allait très bien tout à l’heure!

    Léa : Arrête, tu n’es qu’un pervers doublé d’un vicieux! S’ils t’entendaient parler comme cela!

    Emmanuel : ironique Qui sait? Ça pourrait peut-être donner des idées à ton père! Je crois qu’il en aurait bien besoin, le pauvre homme… Je le trouve un peu raplapla en ce moment...

    Léa : C’est révoltant! Tu n’as aucune reconnaissance. Tu ferais bien de te souvenir de temps en temps que c’est quand même grâce à lui que tu as obtenu cette mission dans cette boîte d’assurances. Sans son coup de pouce, mon petit père, tu pourrais toujours le sucer...ton pouce!

    Emmanuel : Hum! C’est intéressant cette image comparée! Il y a le père et le «petit» père...Et le petit père suce son pouce, naturellement! Ta finesse psychologique me stupéfie par moments, Léa! Temps On vous initie également à Freud et à Jung dans vos écoles de Marketing?!

    Léa : Oh, ça va! Ne sois pas méprisant, tu veux! Tu es toujours en train de chercher la petite bête dans tout ce que je dis…

    Emmanuel : Oh, je n’ai pas besoin de la chercher. Elle est là, bien en évidence…

    Léa : Attends! Qu’est-ce que tu viens d’insinuer?

    Emmanuel : Moi? Rien du tout. Je me parlais tout seul... Bon, pour en revenir à tes parents et à ce futur feu d’artifice, j’essaierai de

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