Paname: Recueil de poèmes
Par Nizar El Hami
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À propos de ce livre électronique
Qui ne songeait plus qu’à voir une Île.
Fini Clignancourt et fini Belleville…
Plus de Rousseau plus de Voltaire,
Que l’infini à portée de son béret mère.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Paris, Nizar El Hami se passionne très tôt pour la poésie française et commence à écrire poèmes et haïkus à l’adolescence à la suite de la lecture du livre Les Illuminations et Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud. Artiste aux multiples facettes, poète, interprète hip-hop, producteur indépendant de clips vidéos et autoentrepreneur dans le secteur de l’audiovisuel et des nouvelles plateformes numériques, l’auteur partage avec nous ses visions issues notamment de ses nombreux voyages sur le continent américain, en Europe, en Afrique du Nord et dans les archipels du large de l’océan Atlantique.
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Aperçu du livre
Paname - Nizar El Hami
Paname [pa.nam] : nom
Paname est le nom donné en argot à Paris et sa banlieue.
Paname a pu signifier la ville des élégants puis, à cause du scandale, la ville du chatoiement, des illusions et des désillusions… Tu le r’verras, Paname ! est le titre d’une chanson de 1916 ou 1917.
Après l’Armistice, on ne dit plus Pantruche mais seulement Paname.
Paname
La tour Eiffel a le cœur bohème.
La Concorde résout tous les problèmes.
Le Louvre cache les œuvres de Sêm.
La Madeleine a perdu le combat.
L’orchestre s’achèvera…
Marianne rechantera…
La symphonie de l’opéra !
La Monarchie préambule à l’anarchie.
Enfante la République et sa longue nuit.
Pendant que dorment les pauvres, avachis,
Autour de la Bastille, avanie et gâchis !
Je me balade le long du Sacré-Cœur.
Les templiers, chevaliers de l’honneur,
Voient les maquisards se relever de l’horreur…
Pendant que les communards,
Sourire aux lèvres, partent en douceur…
Je finis désintégré…
Moi qui courus pour être sacralisé…
Par les Judas, neutralisé !
Inconnu, au repos sur les Champs-Élysées.
L’aigle indien
Il est un aigle indien…
Plume d’encens pour cet apache bien parisien.
Près des usines Citroën traînait le Maghrébin.
Avec son rien de rien…
L’esprit tourné vers le Levantin…
Le rhum comme seul médecin,
De chaque prometteur matin !
Rêvant à des forêts d’érables et de sapins,
L’aventure, aller parler au grand Séquoia…
Par les routes de quelques illustres trappeurs…
Chercheurs d’or Iowa…
Malin celui qui le trouvera…
Quelle divinité païenne l’aidera ?
Quel chaman au coin d’un feu de bois,
Le chemin du Grand Esprit… Il lui dévoilera… ?
Face à ceux dont on voit déjà,
La pupille tournée noire comme l’ombre du Golgotha…
« Octobre rouge…
DT Sud Toronto…
Passe le flambeau
À Arthur Rimbaud… »
Capitaine Fracasse
La péniche portait bien son nom.
Elle roulait sur la Seine…
Comme un gorille sans guenon.
Quand j’avais de la peine…
Un coup de rhum dans le gosier…
Et la voyant à peine pointer son con…
Ça me remontait le « ach » jusqu’au chemisier !
Pas de quoi s’égosiller…
La voyant aller du Garigliano…
Au Bir-Hakeim, en passant par le Mirabeau.
L’alcool aidant, je me mettais à rigoler…
La journée passait ainsi…
Le plus clair de mon temps… À me bousiller.
Pendant que la politique des pointillés…
Jouait avec un peuple désabusé…
Qui cherchait encore la tête de son roi…
Depuis fort jadis par l’ennemi décapité !
C’est alors que je sus que mon héros,
Était un pirate, un capitaine sacrifié…
Quelque part, en haute mer, vieilli et usé…
Tenant là sa tête, droite, face à des hordes de marins…
Tous balafrés, tous scarifiés…
En un mot : des fracassés !
Paris, les quais du Mirabeau…
À la santé de l’Apollinaire
Le bel ami
Le bel ami
Celui qui naguère,
On appelait peu fier…
Auprès des familles,
N’emmenait pas large près des carrières.
Il voguait peu ou prou,
Et sa carlingue comme un rictus ;
Dessinait les contours
D’un visage sans joue.
À force de faire les fous,
Le poète et la péniche finirent au trou…
En ressortant de là par simple hasard…
Ou