JE M’APPELLE FATIMA
La Petite Dernière est un premier roman. Comme on dit premier amour. Un amour déjà abouti, maîtrisé, mais dont on recherchera le dépassement. À tort. Le roman n’échappe pas à cette fatalité : « On n’a jamais une deuxième chance de faire une première impression. » Et quelle formidable impression vous faites, Fatima Daas, avec ce texte !
Il y a d’abord cette» C’est ainsi que s’annonce chaque séquence du livre. Histoire de réviser ses figures de style, on pourrait y voir un banal procédé, une anaphore d’estrade, « Moi, président ! ». Ça ferait lieu commun, pour un roman si singulier dans la multiplication des « moi ». Pas pour provoquer un éparpillement façon roman puzzle. Un truc de joueur de bonneteau : « Où est l’histoire ? Elle est là ! Elle est là ? ». Non ! Ce y ramène constamment, nous rattrape par le col. Ces 68 fois ne sont pas non plus des brouillons de soi, aussitôt jetés. Ni 68 prises. Du cinéma. Et une voix, hors champ qui hurle : Coupez, on la refait ! Non, chaque prise est bonne. Chaque prise est la bonne.
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