A nos chers disparus: Recueil

Par Philippe Huvet

Johnny Hallyday, D'Ormesson, Simone Veil,... en poèmes !

Hommage aux personnalités disparues …

Ce recueil rassemble ceux qui ont participé à la culture d'aujourd'hui et de demain.


EXTRAIT

À un mois d’intervalle, le Grand Architecte
Nous a repris deux vies, deux immenses vedettes.
Deux grandes étoiles sont allées partager
Un coin de paradis avec Michel Berger.
Même si entre eux l’on peut faire un distinguo,
Ils auront au moins été liés par « Diego ».
Dorénavant les trois sont libres dans leur tête,
Et si la nuit on regarde par la fenêtre,
On peut distinguer au cœur de la voie lactée
Les astres d’Orion, les trois rois ou Baudrier.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Philippe Huvet - L'auteur a quitté l'école très jeune mais, gamin, a vu toutes les pièces du théâtre classique à la comédie française. D'où un certain goût pour les vers. Malgré un parcours scolaire tronqué, il s'est cultivé sur le tard, a beaucoup voyagé et a appris plusieurs langues étrangères. Ceci est son troisième ouvrage.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 12 mars 2019
• ISBN: 9782378779030

Aperçu du livre

Une pluie d’étoiles

Comme pour Jésus, honoré par trois rois mages,

Trois présidents ont rendu à Johnny hommage.

Sarkozy, Hollande ainsi qu’Emmanuel Macron

Étaient au tout premier rang de la procession.

Si Georges Pompidou n’était pas disparu,

Il serait à coup sûr également venu.

Si De Gaulle et Mitterrand étaient de ce monde,

Aucun des deux n’eut hésité une seconde

À venir se joindre à l’impressionnant cortège.

Pour Giscard et Chirac c’eut été sacrilège

De ne pas assister à la cérémonie

Si l’état de santé le leur avait permis.

Nous aurions ainsi eu pour notre star mythique,

Les huit têtes de la cinquième république.

Pour Jésus, ils n’étaient que trois à sa naissance.

Pour le départ de Johnny, une foule immense

S’est rassemblée pour dire adieu à son idole

D’une manière à la fois digne et rock’n’roll.

Pendant quelques jours le pays s’est arrêté,

Rien d’autre que lui ne paraissait plus compter.

S’il fallait prouver qu’Il était un monument,

Pas besoin d’aller chercher un autre argument.

Les impies qui ne l’aimaient pas de son vivant,

Se trouvent plutôt désemparés maintenant.

Très nombreux sont ceux qui aujourd’hui s’interrogent

En écoutant l’unanime concert d’éloges.

Ils s’aperçoivent qu’ils sont passés à côté

D’un être qui savait divinement chanter.

Ils découvrent, alors qu’il est monté au ciel,

Qu’il s’agissait d’un personnage exceptionnel.

Non seulement c’était un interprète hors pair,

À la voix contenant la foudre et le tonnerre

Et bête de scène à l’incroyable charisme,

Mais sans vouloir donner dans le prosélytisme,

En dépit du succès, il était resté simple

Et savait descendre des hauteurs de l’olympe

Pour venir se laisser toucher par son public

Dans une communion charnelle et érotique.

Contrairement à toutes les pseudos starlettes,

Il n’a, de sa vie, jamais eu la grosse tête.

Il devait être le seul à ne pas savoir

Qu’il était un objet de culte ostentatoire.

Il nous est impossible de croire à sa mort,

Malgré le chagrin, dans nos cœurs il vit encore.

On se passe en boucle ses concerts les plus fous

Et chaque fois que sur scène il tombe à genoux,

On sait qu’il va ensuite bondir avec rage

Et allumer le feu, de la salle au backstage.

Pour tous ses fans cela ne finira jamais.

Là-haut il sait à présent combien on l’aimait.

Bienheureux sont tous les anges du paradis

Qui de l’aube au crépuscule côtoient Johnny.

Que pour eux son immense talent il dévoile

Et que retombe sur terre une pluie d’étoiles.

Tout pour la musique

À un mois d’intervalle, le Grand Architecte

Nous a repris deux vies, deux immenses vedettes.

Deux grandes étoiles sont allées partager

Un coin de paradis avec Michel Berger.

Même si entre eux l’on peut faire un distinguo,

Ils auront au moins été liés par « Diego ».

Dorénavant les trois sont libres dans leur tête,

Et si la nuit on regarde par la fenêtre,

On peut distinguer au cœur de la voie lactée

Les astres d’Orion, les trois rois ou Baudrier.

Ces étoiles se sont éteintes dans la nuit,

Peinant tous ceux qui les aimaient à la folie.

Et dans tout l’éclat de leur voix et de leurs cris

Elles laissent orphelins des millions d’amis.

France est partie dormir dans le paradis blanc

Où la nuit est si longue, on en oublie le temps.

Le téléphone chez elle pourra sonner,

Il n’y aura plus personne pour décrocher.

Guidée par la célèbre étoile du Berger,

Elle est à nouveau par son amour hébergée.

En plein milieu de la constellation d’Orion,

Elle va lui refaire sa déclaration.

Tous les mots qu’elle avait eus envie de lui dire,

Elle va lui faire comprendre d’un sourire.

De le revoir, elle avait tellement rêvé,

Qu’évidemment elle y est enfin arrivée.

Ils vont pouvoir, comme des amoureux transis,

Vivre passionnément une éternelle vie.

Il lui dira certainement « Viens, je t’emmène »

Et décorera son lit de blancs cyclamen.

Leurs yeux émerveillés renverront la lumière

Comme le font les étoiles dans l’univers.

France, Michel et Johnny, nos trois stars mythiques

Vont continuer à donner tout pour la musique.

Orientons nos radars en direction d’Orion

Et laissons-nous bercer par leurs good vibrations.

Une voix de la France

Décédé le cinq décembre 2017,

Ce célèbre académicien, homme de lettres,

S’il n’a pas disparu sans tambour ni trompette,

Dès le lendemain s’est fait voler la vedette.

Comme ça c’était passé 50 ans plus tôt

Pour un grand poète du nom de Jean Cocteau

Qui, même avant qu’on écrive son épitaphe,

S’était fait griller la politesse par Piaf,

Jean D’Ormesson n’aurait jamais eu à l’idée

De se faire éclipser par Johnny