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Iscariote - Tome I: Thriller
Iscariote - Tome I: Thriller
Iscariote - Tome I: Thriller
Livre électronique122 pages2 heures

Iscariote - Tome I: Thriller

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À propos de ce livre électronique

La France de la mixité vient de porter à la Présidence Youssef, le premier Chef d’État français d’origine africaine. Une femme, Mélanie Gauthier, s’invite au même moment dans la haute sphère. Elle porte un enfant hors mariage du Président fraîchement élu qui, lui, entend bien protéger son précieux cercle familial. Mais Mélanie Gauthier, sa Directrice de cabinet, n’est pas une femme comme les autres. Elle n’a rien de la maîtresse qu’il imaginait et, surtout, elle va savoir lui tenir tête.
Entre eux commence alors un conflit qui mènera à une histoire pleine de suspens aux très surprenants acteurs multiples. Une guerre sans merci où tous les coups seront permis et qui, partant de la France, aura des répercussions géopolitiques…

À PROPOS DE L'AUTEUR

De nationalité congolaise, Davis Valentin Sianard est né en 1991 à Brazzaville (Congo). Après l’obtention d’une licence en droit à la Faculté de Droit de l’Université Marien Ngouabi (Brazzaville), il s’envole pour la France où il étudie actuellement à l’Institut Français du Droit (I.F.D. Neuilly-sur-Seine).
LangueFrançais
Date de sortie10 avr. 2020
ISBN9791037706300
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    Aperçu du livre

    Iscariote - Tome I - Davis Valentin Sianard

    Avant-propos

    L’histoire de ce roman n’est qu’une pure fiction, et tous les personnages de l’histoire ne sont, eux aussi, que le fruit de l’imagination de l’auteur. L’auteur signale aux lecteurs que tous les arguments exposés dans ce roman, traitant des questions de la Françafrique, de la monnaie ECO ou encore de la politique de la Chine en Afrique sont infondés.

    Prologue

    Paris. 5 mai. 20 h 35 min

    Les derniers résultats des élections venaient de tomber. Les Français venaient d’écrire l’un des plus beaux chapitres de l’histoire de la France. Tous les médias du monde parlaient d’un jour mémorable. De Paris à Marseille, de Lyon à Toulouse, de Bordeaux à Nice, en passant par les territoires d’outre-mer, les populations en liesse avaient pris d’assaut toutes les grandes artères françaises. En moins de dix minutes, des milliers de Français, colorés par une mixité raciale, étaient descendus sur les Champs-Élysées pour célébrer le changement qu’ils venaient d’apporter en France.

    Au même moment, dans le 17e arrondissement de Paris, sous les applaudissements d’une foule en liesse, le cortège du président élu, composé d’une dizaine de voitures, venait d’arriver à la place du général Catroux. Ce soir-là, la préfecture de police de Paris avait pris toutes les mesures pour garantir la sécurité du premier citoyen français. Elle avait dépêché sur place plus de 2500 policiers et chiens renifleurs qui étaient sous la responsabilité du colonel Labelaut. C’était un métis, grand de taille, dont le visage était marqué d’une balafre à la joue gauche. 

    Une Peugeot, de couleur noire, se détacha du cortège. Huit hommes, vêtus d’un costume noir, les yeux camouflés derrière des lunettes noires, oreillettes au creux des oreilles, avec un gabarit à la Goldberg, encadraient la voiture. La Peugeot roula doucement vers les marches du podium qui avait été installé sur le Boulevard Malesherbes, en face de l’hôtel le Cristal Blue. La police avait installé une longue chaîne de garde-fou qui empêchait le public d’accéder au podium.

    Il était confortablement assis sur la banquette de la Peugeot, en compagnie de sa Directrice de compagne, Mélanie Gauthier.

    À travers la vitre pourtant teintée de noir, les passagers de la Peugeot voyaient une foule en liesse qui agitait des affiches et banderoles sur lesquelles on pouvait lire le slogan de campagne du Président Youssef Mohamed :

    REVIVONS ENSEMBLE LES TRENTE GLORIEUSES.

    Le Président Youssef Mohamed adorait la place du général Catroux, car le monument des deux bracelets en fer de 4 m de hauteur avec sa chaîne brisée lui rappelait la lutte des noirs à travers le monde. Quand le chauffeur freina, il sentit le stress en pensant à ce qui l’attendait.

    À l’instant, l’un des hommes en costume noir ouvrit la portière de la Peugeot. La voix du maître de cérémonie résonna dans les haut-parleurs :

    — Sous vos applaudissements, Monsieur le Président !

    Le Président Youssef Mohamed émergea de la Peugeot, levant deux doigts en l’air en formant la lettre : V. Le froid le saisit au visage. 

    Respire, Youssef ! songea-t-il, tout en se réjouissant de voir ces milliers de français qui, malgré la froidure, avaient envahi l’espace du général Catroux. Avant de gravir les marches du podium, il s’arrêta, puis se retourna. Son regard balaya la foule qui s’agitait quinze mètres plus loin, derrière la chaîne de garde-fou. Une joie immense avait envahi ses pensées. À l’instant, il repensa aux paroles de la chanson Banlieusards du rappeur Kery James : « … Chaque fils d’immigré est en mission. Chaque fils de pauvre doit avoir de l’ambition … »

    J’ai réussi ma mission, songea le Président Youssef, le sourire au bout des lèvres.

    Pendant ce temps, Mélanie Gauthier rassemblait quelques documents dans un portefeuille de couleur blanche, puis elle sortit de la Peugeot à son tour. Elle monta les marches en grandes foulées, dans le sillage du Président Youssef qui s’apprêtait à faire son premier discours en public en tant que président de la République. La foule s’animait de plus belle. Une ambiance bon enfant régnait sur la place du général Catroux.

    L’évènement était non seulement retransmis en direct sur plusieurs chaînes de télévision françaises, mais aussi sur plusieurs chaînes de télévision étrangères. Au même moment, à des milliers de kilomètres de la France, un vent de joie soufflait sur le continent africain. L’élection du premier président français d’origine africaine était aussi célébrée dans toutes les capitales africaines : de Dakar à Addis-Abeba, de Pretoria à Alger, de Luanda à Antananarivo, en passant par Rabat.

    C’était avec beaucoup d’enthousiasme que plusieurs citoyens africains exprimaient leur joie face aux micros-trottoirs. À Dakar, plus précisément devant l’entrée principale de la célèbre université Cheikh-Anta-Diop, Moussa, un étudiant sénégalais de 22 ans, s’exprimait au micro de RFI, les larmes aux yeux : 

    À Bangui, Jeanne, une mère de cinq enfants, vendeuse au marché du PK5, déclarait au micro de France 24 :

    À Cotonou, sur le boulevard central Saint-Michel, à quelques encablures du marché Dantokpa, Seïdou, un chauffeur de mototaxi de 28 ans, s’exprimait au micro d’Africa 24 :

    Pendant qu’un vent de bonheur et de renouveau soufflait sur la France, avec l’élection du Président Youssef Mohamed, premier Président français d’origine africaine, quelques États africains, majoritairement les ex-colonies françaises en Afrique, s’apprêtaient à prendre leur indépendance monétaire en adoptant une nouvelle monnaie africaine non arrimée à l’Euro, abandonnant ainsi le franc CFA, perçu comme une monnaie coloniale.

    Alors, la Françafrique vivrait-elle ses dernières heures avec l’arrivée d’un français d’origine africaine à la tête de la France ?

    Place du général Catroux, le Président Youssef Mohamed débutait son discours :

    « Bonsoir la France ! dit-il avec un ton très chaleureux. Aujourd’hui, à travers les urnes, nous venons d’écrire l’une des belles pages de l’histoire de la France. Soyons fiers pour ce que nous venons d’accomplir. Qui aurait cru qu’un fils d’immigré africain pouvait un jour diriger la France ? »

    Le colonel Labelaut supervisait l’événement depuis l’arrière du podium. Un talkie-walkie serré dans sa main droite le maintenait en contact avec les policiers qui assuraient la sécurité de l’évènement. Le Président Youssef continuait son discours :

    « Qui l’aurait cru ? À cet instant, je pense à tous ces hommes et à toutes ces femmes, ces Français, de diverses origines qui ont bravé le sectarisme, rejeté les préjugés raciaux et le repli identitaire, ces Français qui n’ont tenu compte que du bonheur de la France et sa place dans le concert des nations. Oui, la diversité, loin de nous diviser, doit plutôt nous rassembler autour de nos valeurs communes, et nous ranger tous sous la bannière de la République, notre glorieux pays : Fraternité-Liberté-Egalité… »

    Le colonel Labelaut faisait la ronde derrière le podium, quand la voix d’un policier crachota dans son talkie-walkie.

    Sans perdre une seconde, le colonel Labelaut appuya sur le bouton ON de son talkie-walkie.

    Sans formule protocolaire, le policier balança la phrase qui résonna comme un tonnerre dans les oreilles du colonel Labelaut.

    À la seconde, le colonel Labelaut eut le tournis.

    Le colonel Labelaut montait déjà les marches du podium en courant, accompagné d’une dizaine de policiers. Mais le Président Youssef, inconscient du danger, continuait sereinement son discours :

    « Cette élection marque le début d’une ère nouvelle pour la France… » Soudain, il aperçut une dizaine de policiers fonçant à grande vitesse droit sur lui comme une meute de loups, tandis que le colonel Labelaut, à leur tête, hurlait, tout paniqué :

    Mais ? fit le Président Youssef un peu sonné. (Il ne comprenait pas ce qui se passait.)

    Arrivé à moins d’un mètre du Président Youssef, porté par l’adrénaline, le colonel Labelaut bondit sur le Président pour lui servir de bouclier… Au même moment, le coup de feu retentit : Pfff ! … Les deux hommes se retrouvèrent allongés sur le podium. Le sang gicla. En un instant, la foule se dispersa en tous sens… ce fut le sauve-qui-peut…

    Chapitre 1

    Paris. Deux mois plus tard.

    7 juillet.

    Après son footing, Mélanie Gauthier, trente-six ans, yeux bleus et cheveux bruns prit place sur un banc public situé dans le jardin du Luxemburg, au cœur du sixième arrondissement de Paris.

    Le soleil dardait déjà ses premiers rayons sur son visage. Elle transpirait à grosses gouttes. Comme elle se sentait la gorge sèche, elle sortit une petite bouteille d’eau de sa bandoulière de couleur rouge, et but rapidement une gorgée, avant de jeter un coup d’œil sur sa montre-bracelet : 7 h 11 min.

    « Je rentre dans 5 minutes », se dit-elle en essuyant la sueur de son visage avec la manche de son maillot de FC Barcelone. Un nom était gravé sur le dossard de son maillot : ETO’O.

    Elle regarda autour d’elle. Des

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