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Bumberry: l’Archibun (Le récit d’une sombre crapule qui se croyait sympathique)
Bumberry: l’Archibun (Le récit d’une sombre crapule qui se croyait sympathique)
Bumberry: l’Archibun (Le récit d’une sombre crapule qui se croyait sympathique)
Livre électronique265 pages5 heures

Bumberry: l’Archibun (Le récit d’une sombre crapule qui se croyait sympathique)

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À propos de ce livre électronique

Qui est donc ce mystérieux touriste qui recherche sa femme et quelles sont ses réelles intentions ? Retrouvez l'univers particulier de la ville de Pekigniane, où les intrigues politiques, les débats et les guerres menacent la tranquillité des Buns...

Est-il simplement un brave touriste, dont la femme, Rachel, aurait disparu à Pekigniane ?
Est-ce pour cela que pendant des années, il a erré dans tout Pekigniane à sa recherche et que, pendant les nuits de la pleine lune, il se gave de psah et aborde tout un chacun en demandant : « Vous avez vu Rachel ? ».
Quel mystère constituait sa vie d’avant, dans le monde ?
Comment expliquer sa disparition subite peu avant les guerres du Psah ?
Aurait-il retrouvé sa femme et serait-il rentré en Grande-Bretagne, ou aurait-il émigré au Château-lumière ?
Peut-être n’est-il qu’une crapule travaillant pour la CIA et l’alliance Américano-arabe voulant déclencher une guerre d’extermination.
Est-ce pour toutes ses raisons qu’il serait devenu Archibun afin de renverser le Bobun et de s’emparer de Pekigniane ?

Archibun (Extrait du guide du voyageur de Pekigniane).
C’est la fonction la plus étrange chez les buns.
Son mode désignation en fait toute l’originalité.
Pendant un an, l’Archibun exerce un pouvoir absolu sur les kobuns. À la fin de cette période, quel que soit le résultat de son mandat, il est décapité en public. Sa tête est lancée à la foule. La personne qui la ramasse devient le nouvel Archibun pendant un an.
Le pouvoir de l’Archibun est important. Il s’occupe de l’entretien de Pekigniane-City, des relations extérieures, sous le contrôle du Bobun et de la Mabun. Il organise les manifestations et les fêtes.
Son pouvoir n’est pas qu’honorifique. Il a pouvoir de vie et de mort sur tous les kobuns.

Plongez-vous dans le nouveau tome des Chroniques de Pekigniane, une saga fantasy surprenante et imaginative qui mêle science-fiction, héroïque-fantaisie et achronie! Explorez les relations de pouvoir dans le monde des Buns, riche en personnages inédits... À noter que chaque tome peut se lire de manière autonome et dans n'importe quel ordre.

EXTRAIT

Il continua son chemin pour déboucher dans la salle du conseil des Buns. Des colonnes d’orichalque et d’airain soutenaient un haut plafond à caissons. Des bas-reliefs recouvraient les murs. Y figuraient le retour du Bobun et l’extermination des archanges et des anges. On suivait l’histoire, comme sur une bande dessinée, en faisant le tour de ce hall immense. Les colonnes aux cariatides, représentant dragounes, banjees, griffons et krakens enlacés, soutenaient les voûtes monumentales. Le décor délirant du palais du Bun le faisait toujours sourire. Il était le fruit de son imagination et de ses délires inconscients. Lilith y avait puisé la matière nécessaire à sa mise en forme.
Il s’installa en seiza sur un divan à l’Oriental. Un sommier juste assez ferme, sur lequel reposait une table basse, permettait à chacune de choisir la posture qui lui convenait. Assis étendu, peu importe, la couche et ses coussins autorisaient n’importe quelles positions. La sellette accueillerait de quoi se désaltérer et se restaurer.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Bruno Benattar est né en 1951 poursuit des études de sciences économiques et de sociologie. Fortement influencé par les mouvements sociaux de mai 1968. Il milite activement dans des mouvements pacifistes, non marxistes et non violents, tout en pratiquant les aux arts martiaux, encore aujourd’hui. Refusant de s’intégrer dans la vie professionnelle, il visite le monde et exerce les métiers de moniteur de voile et de plongée bouteille. Pendant près de trente ans, il travaille comme consultant en droit social, après avoir repris des études. Il publie de nombreux articles et ouvrages spécialisés dans le domaine du droit du travail. Aujourd’hui à la retraite, il réside dans le Vaucluse.
LangueFrançais
Date de sortie21 mai 2019
ISBN9782851135070
Bumberry: l’Archibun (Le récit d’une sombre crapule qui se croyait sympathique)

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    Aperçu du livre

    Bumberry - Bruno Benattar

    L’auteur

    Bruno BENATTAR est né en 1951 à Alger qu’il quitte à l’âge de deux ans. Ses parents s’installent à Nancy. Là, il poursuit des études de sciences économiques et de sociologie. Fortement influencé par les mouvements sociaux de mai 1968, il milite activement dans des mouvements pacifistes, non marxistes et non violents tout en s’initiant aux arts martiaux, qu’il pratique encore aujourd’hui.

    Refusant de s’intégrer immédiatement dans la vie professionnelle, il voyage et visite le monde. Ainsi, il exerce les métiers de moniteur de voile et de plongée bouteille à l’étranger.

    Puis, pendant près de trente ans, il travaille comme consultant en droit social, après avoir repris des études de droit. Il publie de nombreux articles et ouvrages spécialisés dans le domaine du Droit social, notamment.

    Aujourd’hui à la retraite, après s’être partagé entre l’Italie et Nice, il réside dans le Vaucluse. Ses activités ne l’ont jamais empêché, outre les voyages à travers le monde, la littérature d’Extrême-Orient, l’apprentissage des massages, de continuer à plonger et à naviguer, sans oublier les arts martiaux.

    Bumberry : l’Archibun

    (Le récit d’une sombre crapule qui se croyait sympathique)

    Chroniques de Pekigniane

    ****

    Archibun

    C’est la fonction la plus étrange chez les Buns.

    Son mode désignation revêt toute son originalité.

    Pendant un an, l’Archibun exerce un pouvoir absolu sur les kobuns. À la fin de cette période, quel que soit le résultat de son mandat, il est décapité en public. Sa tête est lancée à la foule. La personne qui la ramasse devient le nouvel Archibun pendant un an.

    Son pouvoir n’est pas qu’honorifique. Les prérogatives de l’Archibun restent importantes. Il s’occupe de l’entretien de Pekigniane-City, des relations extérieures (sous le contrôle du Bobun et de la Mabun). Il organise les manifestations et les fêtes. Il possède, en outre, le pouvoir de vie et de mort sur tous les kobuns, mais pas sur les oyabuns.

    (Extrait du Guide du voyageur de Pekigniane).

    Bumberry

    Touriste, dont la femme aurait disparu à Pekigniane. Il serait resté pour essayer de la retrouver. Pendant de nombreuses années, depuis le drame, il a erré dans tout Pekigniane à sa recherche. Pendant les nuits, de la pleine lune, il se gavait de psah et abordait tout un chacun en demandant : « Vous avez vu Rachel ».

    Subitement il a disparu peu avant les guerres du Psah. Selon la rumeur, pour certains, il aurait retrouvé sa femme et serait rentré en Grande-Bretagne. Pour d’autres, il aurait émigré au Château-lumière. Pour d’autre encore, il aurait travaillé pour la CIA et aurait disparu au cours d’une mission. Pour d’autres enfin, il serait devenu Archibun.

    (Extrait du Guide du voyageur de Pekigniane).

    Du même auteur

    Déjà parus

    Déjà parus dans la série « Les chroniques de Pekigniane » :

    À paraître dans la série « Les chroniques de Pekigniane » :

    L’ensemble de ces ouvrages sont disponibles, en format papier ou électronique, sur les sites Le Lys Bleu, Les Editions du Net, ESA édition, FNAC, AMAZON et BOD

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    Bumberry : l’Archibun

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    Chroniques de Pekigniane

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    Archibun

    C’est la fonction la plus étrange chez les Buns.

    Son mode désignation revêt toute son originalité.

    Pendant un an, l’Archibun exerce un pouvoir absolu sur les kobuns. À la fin de cette période, quel que soit le résultat de son mandat, il est décapité en public. Sa tête est lancée à la foule. La personne qui la ramasse devient le nouvel Archibun pendant un an.

    Son pouvoir n’est pas qu’honorifique. Les prérogatives de l’Archibun restent importantes. Il s’occupe de l’entretien de Pekigniane-City, des relations extérieures (sous le contrôle du Bobun et de la Mabun). Il organise les manifestations et les fêtes. Il possède, en outre, le pouvoir de vie et de mort sur tous les kobuns, mais pas sur les oyabuns.

    (Extrait du Guide du voyageur de Pekigniane).

    Bumberry

    Touriste, dont la femme aurait disparu à Pekigniane. Il serait resté pour essayer de la retrouver. Pendant de nombreuses années, depuis le drame, il a erré dans tout Pekigniane à sa recherche. Pendant les nuits, de la pleine lune, il se gavait de psah et abordait tout un chacun en demandant : « Vous avez vu Rachel ».

    Subitement il a disparu peu avant les guerres du Psah. Selon la rumeur, pour certains, il aurait retrouvé sa femme et serait rentré en Grande-Bretagne. Pour d’autres, il aurait émigré au Château-lumière. Pour d’autre encore, il aurait travaillé pour la CIA et aurait disparu au cours d’une mission. Pour d’autres enfin, il serait devenu Archibun.

    (Extrait du Guide du voyageur de Pekigniane).

    Avertissement

    Toute ressemblance avec des personnes, des évènements ayant existé, existant ou qui existeront n’est que le résultat soit d’une malencontreuse coïncidence, soit de la prise inconsidérée de psah ou de toutes autres substances hallucinogènes licites ou prohibées, soit de leur propre délire sans aucun lien avec autre chose que leur dysfonctionnement mental. Cette impression de similitude peut aussi avoir été provoquée notamment, par des séjours emboîtés dans le temps clic, clac ou cloc, combiné ou non, et/ou avec l’usage excessif du fouitbong.

    Nous nous excusons d’en avoir été le déclencheur, même pour sa partie infime, sans aucune relation avec leurs hallucinations. Nous leur préconisons de rompre tout contact avec des individus présentant les mêmes symptômes. Ils entretiendraient leurs délires monomaniaques pouvant déboucher sur une crise mortelle de fièvre afguide. Il conviendrait plutôt d’effacer ce roman de leur mémoire.

    À défaut, nous leur conseillons, en cas d’échec, et en dernier recours :

    En tout état de cause, nous sommes profondément désolés pour eux et leur souhaitions sincèrement un prompt rétablissement.

    Bumberry : l’Archibun

    (Le récit d’une sombre crapule qui se croyait sympathique)

    Chroniques de Pekigniane

    ****

    Archibun

    C’est la fonction la plus étrange chez les Buns.

    Son mode désignation revêt toute son originalité.

    Pendant un an, l’Archibun exerce un pouvoir absolu sur les kobuns. À la fin de cette période, quel que soit le résultat de son mandat, il est décapité en public. Sa tête est lancée à la foule. La personne qui la ramasse devient le nouvel Archibun pendant un an.

    Son pouvoir n’est pas qu’honorifique. Les prérogatives de l’Archibun restent importantes. Il s’occupe de l’entretien de Pekigniane-City, des relations extérieures (sous le contrôle du Bobun et de la Mabun). Il organise les manifestations et les fêtes. Il possède, en outre, le pouvoir de vie et de mort sur tous les kobuns, mais pas sur les oyabuns.

    (Extrait du Guide du voyageur de Pekigniane).

    Bumberry

    Touriste, dont la femme aurait disparu à Pekigniane. Il serait resté pour essayer de la retrouver. Pendant de nombreuses années, depuis le drame, il a erré dans tout Pekigniane à sa recherche. Pendant les nuits, de la pleine lune, il se gavait de psah et abordait tout un chacun en demandant : « Vous avez vu Rachel ».

    Subitement il a disparu peu avant les guerres du Psah. Selon la rumeur, pour certains, il aurait retrouvé sa femme et serait rentré en Grande-Bretagne. Pour d’autres, il aurait émigré au Château-lumière. Pour d’autre encore, il aurait travaillé pour la CIA et aurait disparu au cours d’une mission. Pour d’autres enfin, il serait devenu Archibun.

    (Extrait du Guide du voyageur de Pekigniane).

    Avant-propos

    Ce quatrième volume des chroniques de Pekigniane n’est pas à proprement parler la suite des précédents. Comme chaque ouvrage, il peut se lire de façon autonome. Dans les deux premiers volumes, « Cecily : l’Hermabun » et « Jézabel : La chute du Château-lumière », on découvre deux mondes nouveaux, respectivement celui des Buns, puis des Chevaliers-lumière. Dans le troisième, « Seth : le Bobun », on explique comment s’est créé Pekigniane, composé du surmonde, de l’intermonde et de l’intramonde qui se superposent à notre monde actuel. Les règles s’élaborent au cours du récit.

    Avec « Bumberry, l’Archibun », on aborde Pekigniane, comme un touriste néophyte, aveuglé par son a priori inconscient et ses fautes comportementales. Il reste alors, incapable de comprendre son environnement. Cette attitude ne décrit rien de plus que le touriste lambda, enfermé dans ses certitudes et ses guides truffés d’erreurs et de contresens. Dans la majorité des cas, l’individu analyse son environnement sous l’unique prisme de sa propre culture, faisant fi des cultures autres. Cela amène à faire des erreurs et aboutit à des incompréhensions.

    Au fil des pages, le summum de la veulerie humaine dévorée par l’ambition, se taille la part belle. Qui dans sa vie n’a pas entendu parler ou rencontré un Bumberry ? L’ennui avec les véritables crapules, c’est qu’elles semblent sympathiques. Le danger réside en cela.

    Pour ceux qui s’interrogeraient sur la part de mon vécu dans cet ouvrage, je souhaite lever des ambiguïtés. Des Bumberry, j’en ai rencontré. Parfois au fil des pages, je relate une partie des évènements que j’ai vécus dans ma jeunesse ou plus tard. Pendant cette période, je croisais des gens et les ai toujours considérés avec étonnement et parfois même, avec admiration.

    Il existe d’autres Bumberry. J’ai aussi croisé bon nombre de leurs victimes. Elles m’ont narré comment elles avaient été abusées et dépouillées. En écoutant leurs histoires, parfois, ma rage bouillonnait. Je ne cache pas que je voulais les venger et leur infliger un châtiment à la hauteur de leurs méfaits. Cela reste vain.

    À un moment, on se retrouve face à soi-même. Du moins, j’ose le croire. Il existe, pourtant, une chose dont je ne doute pas. À l’heure de notre mort, notre vie défile et se rejoue une dernière fois. Ceux qui ont vécu l’expérience de ce moment privilégié, où le film de notre existence se projette une nouvelle fois, me comprendront. Pour les autres, ils croiront ce qui les arrange. Ce moment, terrible ou rassurant, nous transforme irrémédiablement, pour le reste de notre existence. Notre comportement s’en trouve définitivement modifié.

    L’enfer et le paradis constituent des notions superfétatoires. Le concept de Dieu est inutile, car nous sommes nos propres juges. La religion ne présente aucun intérêt. Personne ne doit se faire dicter sa conduite. Je plains ceux qui croient, car ils ne sont pas certains. Leur incapacité, à s’édicter des règles de comportementales, me consterne. La peine, nous nous l’infligeons, sans qu’il soit nécessaire de bénéficier du recours d’un être supérieur. Ainsi, au regard de la médecine chinoise, il existe un lien entre nos affections, notre comportement et nos réactions face à notre environnement social. Enfin, certaines études tentent de démontrer que toute maladie revêt un caractère psychosomatique. La nécessité d’une récompense ou d’un châtiment ultime, infligée par un tiers, me hérisse.

    J’ai assisté des gens à l’aube de leur mort. Certains, partaient sereins et apaisés. D’autres, terrorisés, se raccrochaient désespérément à la vie. Ces derniers, après avoir fait la paix avec eux-mêmes, nous quittaient soulagés.

    Pour moi, rien n’existe après la mort que le néant. La vie ne s’oppose pas à la mort, mais à ce néant. La mort et la naissance ne sont que des passages. Le cinquième élément s’installe dans notre présent. Deux autres recouvrent notre passé et notre futur.

    Selon moi, le monde se crée à ma naissance et disparaîtra à ma mort. Pendant le court instant qui précédera mon trépas, je me trouverai face à moi-même. Je ne crains pas cet instant, il peut survenir à tout moment. Je l’attends, serein.

    Bumberry : l’Archibun

    (Le récit d’une sombre crapule qui se croyait sympathique)

    Chroniques de Pekigniane

    ****

    Archibun

    C’est la fonction la plus étrange chez les Buns.

    Son mode désignation revêt toute son originalité.

    Pendant un an, l’Archibun exerce un pouvoir absolu sur les kobuns. À la fin de cette période, quel que soit le résultat de son mandat, il est décapité en public. Sa tête est lancée à la foule. La personne qui la ramasse devient le nouvel Archibun pendant un an.

    Son pouvoir n’est pas qu’honorifique. Les prérogatives de l’Archibun restent importantes. Il s’occupe de l’entretien de Pekigniane-City, des relations extérieures (sous le contrôle du Bobun et de la Mabun). Il organise les manifestations et les fêtes. Il possède, en outre, le pouvoir de vie et de mort sur tous les kobuns, mais pas sur les oyabuns.

    (Extrait du Guide du voyageur de Pekigniane).

    Bumberry

    Touriste, dont la femme aurait disparu à Pekigniane. Il serait resté pour essayer de la retrouver. Pendant de nombreuses années, depuis le drame, il a erré dans tout Pekigniane à sa recherche. Pendant les nuits, de la pleine lune, il se gavait de psah et abordait tout un chacun en demandant : « Vous avez vu Rachel ».

    Subitement il a disparu peu avant les guerres du Psah. Selon la rumeur, pour certains, il aurait retrouvé sa femme et serait rentré en Grande-Bretagne. Pour d’autres, il aurait émigré au Château-lumière. Pour d’autre encore, il aurait travaillé pour la CIA et aurait disparu au cours d’une mission. Pour d’autres enfin, il serait devenu Archibun.

    (Extrait du Guide du voyageur de Pekigniane).

    Chapitre I :

    Mort d’un espoir annoncé

    Religion & Mythes :

    Concernant la mort, il n’existe aucun cérémonial. Les morts doivent servir de nourritures aux autres espèces vivantes. Les cadavres sont abandonnés à l’extérieur de Pekigniane-City et disparaissent au petit matin. Ils doivent réintégrer le cycle de vie. Il est à noter que nul n’a vu le cadavre d’un dragoune, d’un kraken, d’un griffon, d’un banjee, d’un sgonx ou d’un maître-chat.

    (Extrait du guide du voyageur de Pekigniane.)

    Lynn Carter, la Violée, Maître Kraken de sexe hermaphrodite dominant, interpellait, Seth, le Bobun. Le regard de Lilith, la Maudite, la Mabun, gardienne du monde, confirmait la pertinence de sa remarque. Il resta désappointé devant ses deux partenaires de trisme qu’ils avaient formé depuis son retour. Il subodorait, depuis quelque temps, que Lynn semblait préoccupé par quelque chose. Recadrer la situation, constituait une nécessité incontournable :

    Une bouffée de colère commençait à l’envahir, mais la justesse de ces propos l’interpella. Devenir Dieu restait compliqué, et créer un monde cohérent, encore moins simple. Mais tout régenter risquait de devenir dangereux. Il devait faire machine arrière. La présence de l’ensemble des signataires du Pacte de sang secret s’imposait, pour la clarté et la sérénité des débats. En revanche, Jézabel, la Tachetée, devait venir aussi, puisqu’à terme, elle deviendrait la gardienne de l’intra monde. Il avait créé ce dernier, comme cela, d’un coup de plume, et l’avais laissé noyé dans les limbes. Il était vide. À sa mort, il deviendrait le domaine réservé Jézabel. Il ne l’ignorait pas. Tous le savaient sauf l’intéressée. De plus, Lidji et Cecily formaient avec elle un trisme. Pendant son absence au Château-lumière, Lilith ne dédaignait pas la remplacer. Ainsi, les signataires du Pacte de sang reconstituaient leur trisme secret. Seth le Bobun l’avait intitulé : Le club des vengeurs masqués, comme dans Les Aventures du Petit Nicolas. Alors, Valérie, la Mutine, ou Christiane, la Vendue la remplaçait parfois avec la bénédiction de Lynn Carter.

    C’était cette dernière qui avait abordé le problème de l’après vie. Il ne pouvait donc pas l’exclure de la décision. Il se demanda à quel titre elle serait là, quand il réalisa qu’il n’avait rien à justifier, juste à proposer, et puis, n’était-elle pas experte dans ce domaine ?

    Embarrassé, il se réfugia dans la contemplation de la salle. La salle ? On devrait dire les appartements, voire le palais. Des chambres meublées de lits assez grands pour accueillir deux trismes simultanément, des bassins immenses qui ressemblaient plus à des piscines qu’à des baignoires. Des cascades et des fontaines les alimentaient en eau. Si par miracle une baignoire apparaissait dans une salle, on la prenait pour une simple bassine. Le mobilier des salons était extraordinaire. Les pièces immenses pourraient accueillir plusieurs groupes fusionnels, d’autres étaient réservées à la plus stricte intimité d’un trisme.

    Le retour à la réalité s’imposait. Une autre question le perturbait. La confiance de la Maudite s’émoussait-elle ? Il ne pouvait surseoir à sa promesse plus longtemps. Avec ses quatre milliards d’années de souvenirs et son incapacité à dormir, elle ne rêvait que de mourir. À chaque mort, elle renaissait, avec ses souvenirs, de façon quasi instantanée. Les précédents BoBuns avaient prétendu la débarrasser de ce fardeau, mais tous avaient trouvé des artifices fallacieux pour la laisser en l’état. Il avait affirmé qu’elle conserverait le souvenir intégral des dix mille dernières années et que seraient effacés de sa conscience les souvenirs antérieurs qui ne seraient pas pertinents. En outre, il avait décidé de lui accorder le droit au repos par le sommeil. Cette décision devait trouver son application définitive après la chute du Château Lumière. Pourquoi attendre ? Il décida donc d’anticiper la décision et d’un trait de plume et lui accorda son plus cher désir.

    Le visage de Lilith se transforma en un instant. Elle plongea son regard dans le sien :

    L’ethnologue n’apprécia pas la remarque de la Maudite. En outre, elle sentait qu’un évènement important venait juste de produire, sans qu’elle en détermine la teneur et la gravité. Alors qu’elle s’apprêtait à prendre la parole, le Bobun anticipa afin d’éviter toute polémique.

    Lilith se chargea de prévenir les intéressées. Personne ne fut surpris par la demande, comme si toutes l’attendaient. La présence de Lynn Carter ne présenta aucune difficulté. La pièce semblait jouée d’avance. Un poids sur la poitrine oppressait le Bobun. Son malaise s’installa et grandissait au fur et à mesure qu’il traversait le forum du Bun.

    Divisé en cinq, il alliait toutes les races et les représentants du surmonde. Quand l’assemblée se réunissait, le spectacle devenait grandiose. Sur une plage artificielle s’échouaient des dizaines de krakens, représentant les requins-anguilles et toutes les autres espèces de l’eau. Sur les murs, ouverts sur l’extérieur, les perchoirs étaient réservés aux banjees représentant les frelons lactifères et les autres êtres de l’air, les accroches du plafond aux dragounes, représentants des coloquintes anhydrides et de tous les êtres de feu. Sur la gauche, face aux trônes, s’installaient les griffons, représentant des petits singes hurleurs et autres êtres de la terre. À leur droite siégeaient les Maître-chats, représentants des sgonx et des grichts. Les sièges brillaient de mille feux et sur la même ligne s’installaient les shobuns. Les trônes avaient vocation à être occupés par le Bobun ; Lilith la Maudite, la Mabun, gardienne du monde ; et Cecily la Ténébreuse, l’Hermabun, gardienne du surmonde. Le Bun, lui était partout. Deux sièges manquaient : Celui de Lidji, Celle qui a renoncé, gardienne de l’intermonde ; ainsi que celui de Jézabel la Tachetée, pressentie comme gardienne de l’intramonde. On installerait le premier rapidement. Le second attendrait la chute du Château-lumière.

    Il continua son chemin pour déboucher dans la salle du conseil des Buns. Des colonnes d’orichalque et d’airain soutenaient un haut plafond à caissons. Des bas-reliefs recouvraient les murs. Y figuraient le retour du Bobun et l’extermination des archanges et des anges. On suivait l’histoire, comme sur une bande dessinée, en faisant le tour de ce hall immense. Les colonnes aux cariatides, représentant dragounes, banjees, griffons et krakens enlacés, soutenaient les voûtes monumentales. Le décor délirant du palais du Bun le faisait toujours sourire. Il était le fruit de son imagination et de ses délires inconscients. Lilith y avait puisé la matière nécessaire à sa mise en forme.

    Il s’installa en seiza sur un divan à l’Oriental. Un sommier juste assez ferme, sur lequel reposait une table basse, permettait à chacune de choisir la posture qui lui convenait. Assis étendu, peu importe, la couche et ses coussins autorisaient n’importe quelles positions. La sellette accueillerait de quoi se désaltérer et se restaurer. La disposition en cercle, et l’uniformité des sièges ne permettaient aucune prédominance a priori. Les ptiqueurs servaient de bretzels liquides et des shoushli-moushli. Il alluma un cigare de psah pour se donner contenance.

    Ils avaient décidé d’un commun accord que le rôle de l’ethnologue se limiterait à celui d’expert et présidente de la séance. Lynn la Violée ouvrit donc le débat :

    Devant le silence approbateur, l’Hermabun se lança. En tant que fraîchement éclose, sa vision étonna par sa simplicité. Elle ne possédait ni ressentiment, ni l’expérience de la veulerie humaine. Ni récompense, ni châtiment, les morts rejoindraient le Bun et participeraient à la mémoire collective. Leur conscience resterait en sommeil, sauf si on la sollicitait.

    Jézabel ne caressait qu’un seul souhait : retrouver sa fille Kate, lâchement assassinée par son mari. Le reste l’importait peu. Elle ne se sentait pas l’âme d’un juge ou d’un censeur. On sentait derrière son discours un reste de ressentiment vis-à-vis de l’assassin de son être aimer. Elle avait sondé le meurtrier. Dans

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