uand on a vécu l’enfer, on remonte à la surface par étapes, un peu comme un plongeur observe des paliers de décompression. Après trois ans de détention au Liban, Jean-Paul Kauffmann a entrepris cette lente remontée à travers l’amour du vin et de l’écriture. Son premier texte écrit en 1988, trois mois après sa libération,, la revue dont il était le rédacteur en chef, il a été repris sous la forme d’un ouvrage hors commerce en 1989. Dans, il parvient à mettre des mots sur son histoire en en racontant une autre, celle du vin, de la dégustation, de l’art de la table et de la civilité, tout ce qui constitue pour lui la civilisation contre la barbarie dans laquelle il a été plongé. Il le dédie au sociologue Michel Seurat, le compagnon d’infortune et l’ami disparu, assassiné par la bêtise de ses geôliers qui ont tardé à le soigner. Dans cette Jean-Paul Kauffmann se drape et s’isole dans l’écriture. Le journaliste devient écrivain.
Au bout du monde
Mar 05, 2023
2 minutes
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