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Excursions au Yémen: A la découverte des trésors de l'Arabie
Excursions au Yémen: A la découverte des trésors de l'Arabie
Excursions au Yémen: A la découverte des trésors de l'Arabie
Livre électronique55 pages43 minutes

Excursions au Yémen: A la découverte des trésors de l'Arabie

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À propos de ce livre électronique

Immersion au cœur de l’Arabie et de sa civilisation éclatante !

Nombre d’explorateurs, et des plus célèbres, ont visité cette Arabie heureuse, ancien foyer d’une éclatante civilisation où le nom Sabéen a brillé au premier rang. C’est à Mariaba, Sabah, Mareb aujourd’hui, que régnait cette belle reine Belkis, l’admiratrice et l’amie de Salomon ; c’est sa capitale que Strabon nous dépeint comme une ville merveilleuse, toute pleine d’or, d’ivoire et d’encens ; c’est cette Mariaba que Pline disait être un diadème sur le front de l’univers et qu’Alius Gallus assiégea vainement.

Ce récit décrit leur périple, la vie et les mœurs de la population rencontrée, les paysages et sites parcourus, mais aussi les mauvaises surprises.

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EXTRAIT

Le Yémen, où nous allons conduire le lecteur, n’est point une terre inconnue.
Nombre d’explorateurs, et des plus célèbres, ont visité cette Arabie Heureuse, ancien foyer d’une éclatante civilisation où le nom Sabéen a brillé au premier rang. C’est à Mariaba, Sabah, Mareb aujourd’hui, que régnait cette belle reine Belkis, l’admiratrice et l’amie de Salomon ; c’est sa capitale que Strabon nous dépeint comme une ville merveilleuse, toute pleine d’or, d’ivoire et d’encens ; c’est cette Mariaba que Pline disait être un diadème sur le front de l’univers et qu’Alius Gallus assiégea vainement.
Après dix-huit siècles de prospérité, Mariaba fut anéantie par la rupture d’un réservoir qui faisait sa richesse : effroyable événement que les Arabes ont appelé le déluge del Arem.

À PROPOS DES AUTEURS

Albert Deflers (1841-1921), botaniste, ramène de ses voyages au Yémen un herbier et un catalogue des espèces avec leurs noms arabes.

Claude-Joseph Désiré Charnay dit Désiré Charnay né en 1828 à Fleurieux-sur-l’Abresle (69), archéologue explorateur et photographe, meurt en 1915 à Paris. Il devient célèbre en publiant son album de photographies de sites mexicains.
LangueFrançais
ÉditeurCLAAE
Date de sortie23 févr. 2018
ISBN9782379110276
Excursions au Yémen: A la découverte des trésors de l'Arabie

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    Excursions au Yémen - Désiré Charnay

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    Le Yémen, où nous allons conduire le lecteur, n’est point une terre inconnue.

    Nombre d’explorateurs, et des plus célèbres, ont visité cette Arabie Heureuse, ancien foyer d’une éclatante civilisation où le nom Sabéen a brillé au premier rang. C’est à Mariaba, Sabah, Mareb aujourd’hui, que régnait cette belle reine Belkis1, l’admiratrice et l’amie de Salomon ; c’est sa capitale que Strabon nous dépeint comme une ville merveilleuse, toute pleine d’or, d’ivoire et d’encens ; c’est cette Mariaba que Pline disait être un diadème sur le front de l’univers et qu’Alius Gallus assiégea vainement.

    Après dix-huit siècles de prospérité, Mariaba fut anéantie par la rupture d’un réservoir qui faisait sa richesse : effroyable événement que les Arabes ont appelé le déluge del Arem. Eh bien ! cette intéressante contrée, siège de la civilisation himyarite, fut explorée pour la première fois au siècle dernier, de 1761 à 1764, par Niebühr, un Danois, et ses collaborateurs. À cette époque, il y a près d’un siècle et demi, la ville de Sâna2 était la même que de nos jours, et les descriptions de Niebühr semblent d’hier. C’est que rien ne change dans ce curieux pays. Après Niebühr et par ordre de dates, viennent Ehrenberg en 1823, le lieutenant Cruttenden en 1836, et la même année Botta le naturaliste. En 1844 prennent place les deux remarquables voyages du français Arnaud, pharmacien de l’armée égyptienne, qui de Sâna, grâce à la protection de l’imam régnant alors, atteignit Mareb3, où il prit un croquis des ruines de la fameuse digue et du palais de la reine Belkis et d’où il rapporta de nombreuses inscriptions sabéennes. De 1869 à 1870 eut lieu la célèbre exploration de Joseph Halévy, qui atteignit également les ruines de Mareb, voyage qui valut à la science six cent quatre-vingt-six inscriptions ; puis viennent Stephens, Manzoni de 1877 à 1880, et enfin Édouard Glaser, qui a parcouru le Yémen pendant huit ans sous la protection des Turcs, qui se sont emparés de la province en 1871 ; Glaser, qui a enrichi son pays, l’Autriche, d’une foule de documents précieux et d’inscriptions himyarites, et qui partage avec Arnaud et Halévy la gloire d’avoir visité Mareb.

    C’est là que l’un de nous voulait aller ; vu les temps, l’entreprise était téméraire ; elle n’a pas réussi, et c’est une simple promenade que nous allons faire dans le Yémen.

    La voie la plus habituelle pour se rendre dans le Yémen et à Sâna, la capitale, est de passer par Aden ; là on se rembarque sur un petit vapeur qui, chaque semaine, fait le trajet d’Aden à Hodeïdah en passant par Périm4 ; c’est une traversée de trente-six heures. Hodeïdah est le seul port actuellement ouvert au commerce, par les Turcs. Il fallait donc prendre les Messageries maritimes ; mais à Marseille, le jour où nous allions retenir nos places, nous rencontrâmes un Hollandais, capitaine d’un vapeur à destination de Kamaran. Cette île de Kamaran, nous disait le capitaine, est à quelques lieues seulement d’Hodeïdah, de sorte que le voyage pour nous y rendre ne serait qu’une simple et intéressante promenade ; de plus, disait le capitaine, « mon bateau part après-demain, c’est-à-dire quatre jours avant les Messageries, vous aurez donc toute chance d’arriver en Arabie avant elles ». Il ajoutait : « Et cela vous coûtera la moitié moins ». C’était nous dire : « Prenez mon ours » et nous le primes ; nous eûmes tort. Nous restâmes seize jours en route, juste le temps d’aller et de revenir. Le bon marché est toujours cher.

    L’île de Kamaran, où nous arrivâmes enfin, est une île historique

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