Changez vos questions, changez votre vie: Dix puissants outils pour la vie personnelle et professionnelle

Par Marilee Adams

Vous pouvez changer le cours de votre vie...Il suffit de se poser les bonnes questions !

La première édition du livre de Marilee Adams avait fait découvrir une vérité surprenante, propre à chambouler l’existence : n’importe lequel d’entre nous peut transformer sa vie en changeant les questions qu’il pose, surtout celles qu’il se pose. Nous pouvons poser des questions qui nous ouvrent à la connaissance, à la connexion avec notre entourage, à la satisfaction et au succès. Ou bien nous poser des questions qui nous empêchent de progresser et d’obtenir les résultats désirés. Se demander « Que peut-il se passer d’extraordinaire aujourd’hui ? » crée des attentes, des états d’esprit, et une énergie très différente de « Qu’est-ce qui peut foirer aujourd’hui ? »
De nombreux lecteurs ont signalé qu’ils avaient commencé à se poser de meilleures questions bien avant d’avoir terminé le livre !

C’est la notion-clé que le héros du livre, Ben Knight, apprend de son coach personnel tandis que se déroule sa quête transformatrice qui le conduira à des développements qui sauveront sa carrière et son mariage. Son succès réside dans le fait qu’il est devenu un « homme question » et un directeur curieux plutôt qu’un monsieur-je-sais-tout, dans le jugement.

Dans cette seconde édition largement révisée, Adams a rendu l’histoire encore plus éclairante et plus efficace, en rajoutant trois nouveaux chapitres ainsi que trois nouveaux puissants outils. Changez vos questions, changez votre vie est pratique et pourtant simple, offrant aux lecteurs un guide divertissant, avec des instructions point par point pour une technique qui transformera leur vie professionnelle et personnelle. Les résultats remarquables commencent vraiment par les questions remarquables. Marilee Adams vous montre comment les poser !

Voici un livre pratique indispensable pour vous accompagner dans votre processus de prise de décisions quotidiennes !

EXTRAIT

Tout a commencé lorsque l’on m’a proposé un poste à QTec. La compagnie était à l’époque en pleine refonte, et d’après les on-dit, à moins d’un miracle, elle fermerait avant la fin de l’année. Un ami m’avait prévenu qu’accepter une place chez eux équivalait à s’enrôler sur un navire en train de sombrer. Ce qui m’avait poussé à accepter, c’était la confiance que je portais à Alexa Harte, récemment nommée PDG à QTec, qui m’avait offert le poste. J’avais travaillé pendant plusieurs années avec elle à KB Corp, mon précédent employeur, où elle avait gagné mon estime pour ses talents de dirigeante.
Sa confiance en sa capacité de sauver l’entreprise était contagieuse. En outre, elle me promettait une superbe promotion : une hausse de salaire considérable, un titre impressionnant, et l’opportunité d’occuper un poste de choix dans le développement d’un nouveau produit innovant. Si tout fonctionnait, le risque paierait largement. Sinon..., j’essayais de ne pas y penser.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marilee Adams est auteure, coach, facilitatrice et conférencière professionnelle. Elle est également fondatrice et présidente de l’Inquiry Institute, une organisation dédiée à l’éducation, à la consultation, et au coaching, et créatrice des méthodologies de la Question-Réflexion.

Elle a également publié de nombreux articles sur l’utilisation professionnelle des questions pour le coaching, les affaires, les relations personnelles, et la transformation des organisations. Elle est blogueuse invitée de Experience Life Magazine.

Marilee Adams est professeure adjoint à l’American University’s School of Public Affairs pour leur programme sur la direction par les questions, membre de la Core Faculty, sponsorisée par l’Adler Institute of Coaching et l’Ontario Institute for Studies in Education de l’université de Toronto. Elle est également affiliée au Learning & Leadership Group du Teacher’s College de l’université Columbia.

• Langue: Français
• Éditeur: Myoho
• Date de sortie: 1 déc. 2017
• ISBN: 9782916671239

Aperçu du livre

Goldberg.↑

Moment de vérité

Un presse-papier en bois de rosier posé sur mon bureau porte une plaque en argent déclarant : Les résultats remarquables commencent par des questions remarquables. C’est le cadeau d’une personne qui m’est chère –Joseph S. Edwards– qui m’a introduit à la Question-Réflexion, ou QR, nom qu’il donne aux techniques qu’il m’a enseignées. La QR a ouvert une région de mon esprit qu’autrement je n’aurais peut-être jamais découverte. Comme tout le monde, je pensais que pour régler un problème il suffisait de chercher les bonnes réponses. Joseph m’a montré que la meilleure façon de le faire est d’abord de trouver les bonnes questions. Les techniques qu’il m’a apprises ont sauvé ma carrière ainsi que mon mariage. Les deux étaient alors en pleine déconfiture.

Tout a commencé lorsque l’on m’a proposé un poste à QTec. La compagnie était à l’époque en pleine refonte, et d’après les on-dit, à moins d’un miracle, elle fermerait avant la fin de l’année. Un ami m’avait prévenu qu’accepter une place chez eux équivalait à s’enrôler sur un navire en train de sombrer. Ce qui m’avait poussé à accepter, c’était la confiance que je portais à Alexa Harte, récemment nommée PDG à QTec, qui m’avait offert le poste. J’avais travaillé pendant plusieurs années avec elle à KB Corp, mon précédent employeur, où elle avait gagné mon estime pour ses talents de dirigeante. Sa confiance en sa capacité de sauver l’entreprise était contagieuse. En outre, elle me promettait une superbe promotion : une hausse de salaire considérable, un titre impressionnant, et l’opportunité d’occuper un poste de choix dans le développement d’un nouveau produit innovant. Si tout fonctionnait, le risque paierait largement. Sinon…, j’essayais de ne pas y penser.

Au début j’étais aux anges, bien convaincu que j’avais le job dans la poche. Alexa m’avait embauché pour mes talents d’ingénieur et je savais que je pourrais assurer. Le nouveau produit m’intriguait et les challenges techniques étaient à ma portée. À KB –où Alexa m’avait vu réaliser des miracles– j’avais gagné le titre de Monsieur-réponse. J’avais surmonté les problèmes techniques les plus ardus, les uns après les autres. Toutefois, à QTec je devais aussi affronter un tout autre genre de challenge : diriger une équipe. J’étais sûr que ce serait facile même si Alexa m’avait laissé entendre qu’il me faudrait me consacrer essentiellement au développement de mon équipe et de mes compétences managériales.

Mon équipe donnait l’impression d’un groupe enthousiaste et plein de talent, et tout se passa bien pour un temps. Puis la vie au travail commença à mal tourner. C’était comme si tout d’un coup un projecteur éblouissant était dirigé sur mes points faibles. Je n’ose avouer que j’étais secrètement persuadé d’être coincé avec une bande de losers.

Et pour couronner le tout, il y avait Charles. Avant que je vienne à QTec, il avait été pressenti pour le job qui m’avait été offert. Je concevais aisément qu’il m’en veuille. Et, comme je m’y attendais, dès le départ, il avait été un fauteur de troubles, remettant en question tout ce que je disais et faisais.

Les choses empiraient de jour en jour. Notre navire sombrait et j’ignorais comment m’y prendre pour colmater les fissures. Les réunions d’équipe étaient de vastes blagues –pas de discussions, pas de solutions. Et il était inutile de me rappeler que si nous ne sortions pas notre produit avant la concurrence, nous donnerions raison aux défaitistes.

Ma vie était loin d’être meilleure à la maison. Les tensions s’accumulaient avec Grace, ma merveilleuse épouse depuis huit mois. Elle m’interrogeait sans arrêt sur ce qui se passait au travail. Finalement un jour, je lui répondis qu’elle posait trop de questions et qu’elle ferait mieux de s’occuper de ses affaires. Je l’avais blessée, j’étais malheureux et n’avais pas la moindre idée comment réparer la situation.

Je ne voulais pas qu’elle soit au courant de mes difficultés. J’avais toujours mis mon point d’honneur à résoudre les problèmes qui déroutaient les autres. Et cette fois encore, avec un peu de chance, je trouverais les bonnes réponses avant que Grace, Alexa, et mon équipe s’aperçoivent que je n’étais pas à la hauteur. Entre temps, je me renfermais de plus en plus sur moi-même et faisais de mon mieux pour aller au bout de chaque journée.

J’étais désorienté et accablé. Il me semblait que toute ma vie s’écroulait. Puis arriva le tournant décisif. Grace et moi, nous avions eu une dispute ce matin-là et quelques heures plus tard, au boulot il y eut une crise majeure. Personne ne pipait, mais je pouvais lire dans leurs yeux : Nous étions cuits. C’était mon moment de vérité.

Il me fallait affronter la réalité tout seul. J’appelai Grace et lui laissai un message disant que je devais terminer un important rapport et que j’en aurais pour la nuit. Puis je passai cette longue nuit au bureau à fixer les murs, cherchant désespérément les bonnes réponses, et revivant les semaines les plus désastreuses de ma vie. Je me dis que je devais regarder la vérité en face : j’avais échoué. Peu après six heures du matin, je sortis prendre un café et commençai à rédiger ma démission. Je terminai trois heures plus tard, j’appelai Alexa, et pris rendez-vous pour la rencontrer immédiatement.

La distance jusqu’au bureau d’Alexa n’était que de quelques mètres. Ce matin-là, elle me parut de plusieurs kilomètres. Quand j’arrivai devant l’épaisse double porte, je m’arrêtai et pris une profonde respiration pour retrouver mon calme. Je restai là pendant un moment, prenant mon courage à deux mains pour frapper. Juste quand je levais le bras, j’entendis une voix derrière moi.

« Ah ! vous voilà Ben Knight. Très bien ! »

C’était Alexa. On ne pouvait se tromper sur la voix, toujours enjouée, dégageant un sentiment d’optimisme même quand les choses allaient mal. Femme attrayante, à l’allure sportive, dans la cinquantaine, elle rayonnait la confiance. J’avais même dit à Grace que je n’avais jamais rencontré de femme tout à fait comme elle. Elle abordait ses responsabilités à Qtec avec un immense enthousiasme. Ce n’était pas parce qu’elle prenait son job à la légère. Elle accomplissait des tonnes ! Mais elle l’accomplissait avec tant de plaisir et d’assurance qu’elle le faisait paraître facile.

À ce moment-là, sa seule présence me rendait cruellement conscient de mes propres faiblesses. Je me sentis paralysé, balbutiant un discret bonjour tandis qu’elle me touchait l’épaule et me faisait entrer dans son bureau.

La pièce était chaleureuse, de la dimension d’un vaste séjour dans les plus belles demeures de patrons. Je traversai un parquet à moquette vert foncé douce sous les pieds, et avançai vers une grande baie vitrée où se trouvait le lieu de la rencontre. Deux profonds canapés étaient placés face à face de part et d’autre d’une large table de salon en acajou.

« Asseyez-vous ! » dit Alexa, en m’indiquant avec cordialité l’un des sièges. « Betty m’a dit que vos lumières étaient allumées quand elle a quitté son bureau à dix-neuf heures hier soir, et que vous étiez déjà là quand elle est arrivée tôt ce matin.»

Elle s’assit en face de moi sur l’autre canapé.

« Je suppose que cela m’est adressé ? » fit-elle remarquer, en pointant du doigt vers l’enveloppe verte contenant ma démission que j’avais placée sur la table.

J’approuvai de la tête, attendant qu’elle l’ouvre. Au lieu de cela, elle se renversa contre le dossier du canapé comme si elle avait toute la vie pour cela.

« Dites-moi ce qui ne va pas, » me dit-elle.

Je montrai l’enveloppe. « C’est ma démission. Je suis désolé, Alexa. »

Le bruit qui suivit me glaça. Ce n’était ni un oh ! ni un mot de reproche, mais un éclat de rire. Ce n’était pas non plus un rire cruel. Que se passait-il ? Je ne comprenais pas. Comment pouvais-je encore lui être sympathique après tout ce que j’avais bousillé ?

« Ben, dit-elle, vous n’allez pas me laisser tomber. » Elle poussa l’enveloppe vers moi. « Reprenez ça. J’en sais plus sur votre situation que vous ne le pensez. Je veux que vous m’accordiez au moins six semaines de plus. Mais dans ce laps de temps, vous devez vous engager à opérer des changements. »

« En êtes-vous sûre ? » demandais-je, abasourdi.

« Laissez-moi vous répondre ceci, continua-t-elle. Il y a plusieurs années de cela, j’étais dans une situation identique à la vôtre. Je devais affronter la réalité. Si je voulais réussir, je devais réaliser de profonds changements. J’étais plutôt désespérée. Un homme du nom de Joseph me fit asseoir et me posa avec franchise quelques questions, d’apparence simples. Mais ces questions ont ouvert des portes dont j’ignorais l’existence. Il me demanda : ‘Êtes-vous prête à endosser toutes les responsabilités pour vos erreurs –et pour les attitudes et les actions qui les ont causées ?’ Puis il ajouta : ‘Êtes-vous prête –même si vous le faites à contrecœur– à vous pardonner et à rire de vous même ?’ Et enfin : ‘Êtes-vous prête à créer des valeurs à partir de vos expériences ?’ En fin de compte, ‘Êtes-vous prête à apprendre de vos circonstances actuelles et à opérer les changements nécessaires ?’ »

Elle me raconta ensuite comment le travail de Joseph avait non seulement changé sa vie mais celle de son mari Stan. « Stan a tripléses revenus ces dernières années. Il attribue son actuel succès et celui de sa compagnie à l’enseignement de Joseph. Joseph vous en parlera. Il adore raconter des histoires, surtout s’il s’agit de personnes qui, en changeant leurs questions, ont changé leur vie. »

J’ai dû paraître perplexe car elle ajouta : « Ne vous inquiétez pas de la signification de questions qui changent la vie des gens. Vous le saurez bien assez tôt. » Elle fit une pause. Puis en pesant ses mots, elle martela : « Je veux que vous travailliez avec mon ami Joseph dès maintenant. Je suis sûre qu’il voudra vous rencontrer un certain nombre de fois. Établissez avec lui un emploi de temps. C’est votre priorité du