Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La grande Guerre en caricatures: Une autre approche de l'Histoire
La grande Guerre en caricatures: Une autre approche de l'Histoire
La grande Guerre en caricatures: Une autre approche de l'Histoire
Livre électronique228 pages49 minutes

La grande Guerre en caricatures: Une autre approche de l'Histoire

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Parcourez l’histoire de la première Guerre Mondiale en dessins et en anecdotes ! 

La guerre 14-18 comme vous ne l'avez jamais lue, avec les visions contradictoires des différents belligérants qu'ils soient allemands, français, belges ou anglais. Vous découvrirez cette variété originale et inédite avec 68 dessins d'exception étayant une chronique passionnante du conflit, agrémentée de repères géographiques. Laurence van Ypersele, docteur en Histoire, chercheur qualifié du F.N.R.S et professeur à l'Université de Louvain (UCL), préface cet ouvrage en tant que spécialiste de la guerre 14-18. 

Loin des lassants et longs textes austères que l’on peut trouver dans les livres d’Histoire, Patrick Delcord nous propose une approche différente et plus vivante ! 

EXTRAIT

La Bibliothèque royale de Belgique (KBR) s’est, en quelques années à peine, largement ouverte au monde et sur le monde, en repensant les façons de valoriser son patrimoine. Le projet d’un livre à l’intention d’un large public consacré à « La Grande Guerre en caricatures » ne pouvait que rencontrer son appui actif et enthousiaste. En effet, cet ouvrage puise largement dans les dessins de presse et caricatures publiés dans des périodiques étrangers conservés par cette institution. Son scénario et la mise en scène de ces œuvres originales permettent en outre des « lectures » qui s’adressent au profane comme au spécialiste. Enfin, en appuyant son propos par de très nombreuses caricatures publiées « à chaud » — entre les premiers jours d’août 1914 et les dernières séquences de cette tragédie, à la fin 1918 — , le présent ouvrage peut revendiquer à bon droit la qualité de véritable édition de sources, bien au-delà de l’étroite temporalité souvent typique des manifestations commémoratives. 

A PROPOS DE L’AUTEUR 

Patrick Delcord, agrégé en Histoire signe ici un premier ouvrage apportant un regard neuf sur une histoire vieille de cent ans. 

A PROPOS DE L’ÉDITEUR

Soliflor est une maison d’édition à l’ambiance familiale où germent des idées à foison, rassemblées en de petits livres carrés et colorés, balayant des thématiques variées centrées sur l’art de vivre, de la cuisine au jardin, en passant par toutes les autres pièces de la maison. Oui, les thèmes sont ceux de la vie quotidienne, que nous aimons appréhender de la façon la plus naturelle et respectueuse possible.
LangueFrançais
ÉditeurSoliflor
Date de sortie30 juil. 2014
ISBN9782930543390
La grande Guerre en caricatures: Une autre approche de l'Histoire

Auteurs associés

Lié à La grande Guerre en caricatures

Livres électroniques liés

Histoire pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La grande Guerre en caricatures

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La grande Guerre en caricatures - Patrick Delcord

    Préface

    La Première Guerre mondiale fut d’emblée présentée et perçue par les contemporains comme une guerre du Bien contre le Mal. Il s’agissait pour tous les belligérants de défendre leur patrie, icône de la civilisation tout entière, contre la barbarie de l’adversaire. C’est dire combien la guerre 1914-1918 fut une guerre morale au sein de laquelle la propagande joua un rôle déterminant qui complète les fronts militaire et économique.

    En effet, c’est avec la Grande Guerre que les systèmes de propagande se transforment en véritables instruments de masse et que l’image y prend une place centrale. Pour la première fois, la propagande s’institutionnalise. Elle entre officiellement dans les moyens d’action des belligérants qui créent des organes spécialisés de contrôle, de censure et de diffusion. Sa fonction première est double : c’est à la fois un discours d’autolégitimation et une critique de l’adversaire. Il s’agit, d’une part, d’anihiler la volonté de se battre de l’ennemi en intensifiant la démoralisation, le désillusionnement et les désaccords. Et, d’autre part, d’exalter la combativité de ses partisans en présentant le conflit comme une guerre défensive et juste, en diabolisant l’ennemi et en nourrissant les espoirs de victoire. Dès les premiers jours de l’embrasement, des caricaturistes de toutes tendances se sont mis au service de leur pays en participant activement au discours de la propagande nationale. Les moyens utilisés par la caricature sont l’ironie, la laideur graphique, les simplifications outrancières et, bien souvent, la plus totale mauvaise foi. Son but est tantôt de stigmatiser l’adversaire en le tournant en ridicule, tantôt d’appeler au combat en suscitant l’indignation. En fait, la caricature est tout entière traversée par une double ambiguïté : l’irréalité de la mise en scène cherche à montrer une vérité cachée. Mais cette vérité est autant dénonciation d’un mal réel que vérité partisane plus ou moins mensongère. Autrement dit, la caricature est à la fois mystificatrice et démystificatrice. D’un côté, elle utilise les passions de l’époque, les peurs et les rêves des contemporains : elle dénonce les crimes, désigne les coupables, nomme les victimes. Mais, d’un autre côté, la caricature nourrit et renouvelle l’imaginaire collectif, en utilisant les stéréotypes (l’Allemand, ce bouffeur de saucisses, n’est qu’une brute épaisse, la perfide Albion n’est qu’appât du gain, le Français éperdu d’orgueil n’est qu’un incapable) et en simplifiant les situations (le Kaiser se livre lui-même à des massacres de civils, les capitalistes se réjouissent de la guerre, les pékins de l’arrière sont insouciants, etc.). Ce faisant, la caricature se révèle une redoutable arme de propagande et participe avec efficacité à un discours qui diabolise l’adversaire tout en le minimisant. Ce double discours permet de mobiliser la combativité d’une population et de ses armées, en identifiant le danger tout en maintenant l’espérance. Or, il ne s’agit pas nécessairement d’une technique de manipulation des esprits : tout groupe en compétition produit spontanément ce type de discours. En fait, les populations n’étaient pas totalement dupes et il n’y avait nul besoin de prendre le contenu de cette propagande au pied de la lettre pour vouloir y participer, acheter des cartes postales ou lire des journaux satiriques. Autrement dit, l’influence de la propagande de guerre n’est pas tant de susciter par la manipulation des sentiments ou des comportements que d’entretenir des représentations déjà existantes. Loin d’être le produit d’une machine toute-puissante ou d’un « bourrage de crâne » organisé, la propagande de 1914-1918 reflète surtout les besoins des sociétés belligérantes, leurs valeurs et leurs croyances, leurs détresses et leurs espérances.

    À travers ce livre, le lecteur ne découvrira donc pas la Première Guerre mondiale telle qu’elle s’est déroulée, mais bien les visions contradictoires et affectivement chargées qu’en donne la propagande des différents belligérants.

    LAURENCE VAN YPERSELE

    Professeur à l’Université catholique de Louvain

    Introduction

    La Bibliothèque royale de Belgique (KBR) s’est, en quelques années à peine, largement ouverte au monde et sur le monde, en repensant les façons de valoriser son patrimoine. Le projet d’un livre à l’intention d’un large public consacré à « La Grande Guerre en caricatures » ne pouvait que rencontrer son appui actif et enthousiaste. En effet, cet ouvrage puise largement dans les dessins de presse et caricatures publiés dans des périodiques étrangers conservés par cette institution. Son scénario et la mise en scène de ces œuvres originales permettent en outre des « lectures » qui s’adressent au profane comme au spécialiste. Enfin, en appuyant son propos par de très nombreuses caricatures publiées « à chaud » — entre les premiers jours d’août 1914 et les dernières séquences de cette tragédie, à la fin 1918 — , le présent ouvrage peut revendiquer à bon droit la qualité de véritable édition de sources, bien au-delà de l’étroite temporalité souvent typique des manifestations commémoratives.

    Deux remarques s’imposent.

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1