Le garçon sans ombre

Par Jorge Moreno

Juan, le meilleur ami de David, a perdu son ombre. Il ne la retrouve plus et ignore à quel moment elle a disparu. Mais David est là pour l’aider. Ensemble, ils vont essayer de la récupérer par tous les moyens. Y arriveront-ils ? Et toi, as-tu vu l’ombre de Juan ?

Tous les bénéfices tirés de la vente de ce livre seront reversés à la Fondation Niemann-Pick d’Espagne, qui finance différents projets de recherche visant à améliorer la qualité de vie des malades et mettre au point des traitements pour cette maladie dégénérative rare, hautement invalidante et incurable à l’heure actuelle.

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 2 déc. 2020
• ISBN: 9781071577639

Aperçu du livre

Le garçon sans ombre

Jorge Moreno

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Le garçon sans ombre

Tous droits réservés

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Correction de Mariola Díaz-Cano

Lectrice zéro : Esther Dorado

Illustration de couverture de vectorpocket

© Jorge Moreno Muñoz 2019

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Il s'agit d'une maladie rare, encore incurable à l'heure actuelle, qui touche principalement les enfants et provoque une détérioration continue.

L'ensemble des bénéfices tirés de la vente de ce livre sera reversé à la Fondation Niemann-Pick espagnole, qui finance divers projets de recherche visant à améliorer la qualité de vie des malades et mettre au point un traitement.

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Le garçon sans ombre

Pour Daniel, le meilleur des fils et

des frères.

Pour Adrián et Noa, les meilleurs des enfants et

des frères et sœurs.

1

—  Je compte jusqu'à cinq. Ensuite, j'ouvrirai les yeux et elle sera là, comme d'habitude. Un, deux, trois, quatre... cinq.

Juan ouvre un seul œil.

Je crois qu'il a tellement peur de ne pas voir ce qu'il cherche qu'il n'ose pas ouvrir les deux.

—  Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible, répète-t-il en secouant la tête d'un côté et de l'autre.

Je n'ai aucune idée de ce qu'il a perdu, mais cela doit être important.

—  David, eh, regarde-moi.

David, c'est moi et je suis à gauche de Juan, avec ma mère et ma sœur, à attendre que le feu passe au vert pour pouvoir traverser.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive, Juan ? lui dis-je sans le regarder.

— Regarde-moi. Tu ne vois rien de bizarre ?

Je le regarde.

Une tête, un nez, deux yeux, une bouche, deux bras, deux jambes... Tout a l'air bien à sa place.

— Non. Où est le problème ? Tu as une crotte de nez ?

— Mais non ! Tu devrais le voir. Mais justement, c'est le problème. Tu ne peux pas le voir parce qu'elle n'est pas là.

Oh, là, là, si je dois faire la liste de tout ce que Juan n'a pas, je ne suis pas rendu.

— Qu'est-ce qui n'est pas là ?

— Mon ombre. Je n'ai pas d'ombre. Je l'ai perdue.

Regarde par terre. C'est vrai.

Juan n'a pas d'ombre !

— Allez, David, me dit ma mère. Traverse, c'est vert. Quel empoté.

Maman me dit toujours que je suis empoté. Je ne sais pas pourquoi.

— On en reparle en cours, dis-je à Juan à voix basse, puis je presse le pas pour rejoindre maman.

––––––––

J'ai toujours aimé les sciences naturelles, parce qu'elles traitent de sujets intéressants, mais je suis si chamboulé par ce que Juan vient de me dire que je suis incapable de me concentrer.

— Mais enfin, qu'est-ce que tu as fait ?