Être Humain

Par Amy Johnson

Chaque fois que votre expérience de la vie ne représente pas la clarté ou la paix d’esprit, c’est à dire chaque fois que vous souffrez, ou que vous ressentez de la confusion, de la douleur, de la peur ou une perte, ou bien que vous doutez de vous ou de vos compétences, vous êtes en fait perdu dans vos pensées. Cette pensée personnelle et habituelle est la seule chose qui vous empêche de ressentir calmement qui vous êtes réellement.

À travers une série d’essais et de réelles conversations avec ses clients, Amy vous aide à  avoir vos propres prises de conscience personnelles sur votre vraie nature et découvrir à quel point la vie peut être facile.

Ceci n’est pas un livre de développement personnel car vous n’avez pas besoin de développement. Vous allez parfaitement bien. Tout ce dont vous avez vraiment besoin, c’est de vous rendre compte que vous avez déjà en vous tout ce que vous recherchez et de comprendre les principes qui vous permettent de vous connecter avec tout ce potentiel en vous.

Ce livre a été écrit avec cet objectif.

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 16 mai 2019
• ISBN: 9781547586967

Aperçu du livre

Introduction

1. Comment vivre avec un esprit en paix et en se réjouissant d’être en vie

2. Pourquoi la perspective de l’extérieur vers l’intérieur est tellement attrayante (et pourquoi ce n’est vraiment que de la superstition)

3. Comment vous connecter avec votre sagesse infinie

4. La relation entre les pensées et les cauchemars

5. La nuit de ta naissance

6. Grand esprit, petit esprit

7. « Construire » son esprit et lui permettre de changer

8. Ce qui est le mieux par rapport à ce que vous pensez être le mieux

Conversations avec des clients

9. Rebondir

10. Les mauvaises humeurs ne sont pas à craindre autant qu’on croit

11. De rien naît quelque chose (un de mes moments révélateurs)

12. Le lien entre le fait de se concentrer sur soi-même et la dépression

13. Méfiance saine

Conversations avec des clients

14. Se débarrasser du poids (mental) superflu

15. Comment ne plus jamais être en proie au ressentiment

16. Oui, vous pouvez changer le passé

17. La vie sans mémoire

18. Ce qu’il faut savoir sur les gens mauvais

Conversations avec des clients

19. L’importance d’un avenir vide

20. Vous ne savez pas, et alors?

21. Une nouvelle façon de faire un voeu

22. Être la fille parfaite

23. En quête de compréhension

Conversations avec des clients

24. Décisions, Décisions

25. Ce n’est pas parce que vous pouvez que vous devriez

26. Est-ce qu’une vie heureuse est la même chose qu’une meilleure vie?

27. Le problème que pose la  résolution de problèmes

Conversations avec des Clients

28. Une histoire sur la présence: voyager avec mes enfants

29. Faites-vous ce qui est normal ou ce qui est naturel?

30. Définir des objectifs dans un monde qui va de l’intérieur vers l’extérieur (ou, quand avoir des objectifs n’est pas utile)

Conversations avec des clients

31. Améliorez considérablement vos relations en devenant une équipe

32. Comment véritablement aider quelqu’un

33. Comment cicatriser les plaies du passé ?

34. Se présenter en faisant l’ignorant

Conversations avec des clients

35. Comment éviter les hauts et les bas de la vie

36. Ce que vous faites n’est pas important

37. En qui avez-vous confiance ?

38. Que faire avec vos pensées les plus effrayantes

Conversations avec des clients

39. Jouer le jeu : Une histoire courte sur  Willow et Buddha

40. Tourner en rond à travers le cosmos

41. Que faire avec la souffrance

42. Combien de plaisir vous permettez-vous d’avoir ?

Conversations avec des clients

43. Derrière le voile

Remerciements

Ressources

« Vous savez ce qui arrive à la faune sans l’intervention des esprits intellectuels? Elle prospère car cela est son paramètre par défaut. Vous n’avez qu’à voir la forêt pour le constater.

Et vous savez ce qui arrive à la faune quand les esprits intellectuels la guide un peu ? Elle continue de prospérer car cela est son paramètre par défaut. Vous n’avez qu’à voir le jardin de roses pour le constater.

Et vous savez ce qui arrive à la faune quand il y a trop de pensée? Eh oui.... quelle faune?

Wild thing,

The Universe »

—The Universe (Mike Dooley, www.tut.com)

Introduction

Lors d’une après-midi humide de l’été 2012 au Michigan, je me reposais dans mon salon avec mon ordinateur sur les genoux et des écouteurs tout en suivant une présentation tenue à Londres six mois plus tôt à la conférence sur la santé innée de 2011.

Le présentateur affirma quelque chose qui me coupa le souffle. C’était pourtant tellement simple et livré sans grand bruit.

Il affirma que le bien-être est la nature innée et par défaut de tout être humain.

Que nous sommes tous en parfaite santé mentale et débordants de clarté et de la paix d’esprit dont nous sommes si souvent à la recherche. Il affirma que le bien-être est notre droit inné et qu’on ne peut pas l’effacer ; et que l’absence de connection avec ce bien-être est due au fait que notre pensée personnelle bloque cette connection naturelle.

Je remis l’enregistrement en arrière et l’écouta encore cinq à dix fois pour être sûre que j’avais bien compris. Ensuite, je fis quelque chose qui ne me ressemblait pas du tout : je posa les écouteurs, ferma mon ordinateur et m’allongea sur le canapé. 

Normalement quand j’entends quelque chose qui a une résonance particulière pour moi, je veux toujours en savoir plus, toujours plus, et comparer ce que j’ai entendu avec tout ce que je sais déjà (en quoi cela ressemble à telle autre théorie, comment cela correspond à ce qu’un tel a affirmé? Que puis-je lire d’autre, ou rechercher sur Google ou appeler pour en savoir plus ?). Mais cette fois-ci, je n’avais pas envie d’en savoir plus. Pas à cet instant-là. Je voulais m’allonger pour un peu et m’imprégner de cette nouvelle information. 

***

Avec le recul, je n’aurais pas dû être choquée par ce que le présentateur a dit en cette chaude après-midi de juillet. Hormis le fait que j’assistais à une conférence intitulée La santé innée (je pensais qu’ils parleraient de quoi, au juste ?), je savais déjà tout ça. 

Cela faisait 20 ans, en commençant par une adolescence remplie d’angoisse, que j’étudiais les domaines de la spiritualité, la psychologie, la mythologie, la philosophie et le développement personnel de grand public. J’avais déjà obtenu une certification de coach de vie et un doctorat en psychologie. Et depuis presque dix ans, je travaillais avec des clients en leur enseignant essentiellement qu’ils bénéficiaient d’un bien-être intrinsèque. 

Je savais déjà que nous sommes tous fondamentalement liés les uns aux autres et à quelque chose d’extrêmement bienveillant qui alimente toute la vie.

J’avais déjà complètement accepté l’idée que nous sommes tous directement connectés à cette force universelle à la naissance. Et cette connection continue d’exister même quand nous grandissons et que nous avons l’impression qu’elle disparaît. Parce que c’est qui nous sommes et qu’elle ne peut pas disparaître. 

Et j’avais déjà bien conscience que la source de nos souffrances vient principalement du fait que nous prenons nos pensées futiles bien trop au sérieux. 

Donc pourquoi étais-je si surprise ce jour-là ? C’était en partie dû au ton de conviction avec lequel le présentateur a déclaré ces faits ; même si je ne me souviens pas de son nom, je me rappelle très bien de sa confiance en lui. 

Mais ce qui m’a essentiellement marqué, c’était la simplicité de tout cela. Vous allez bien. Point. Chacun d’entre nous sur Terre. Fondamentalement et tout le temps. 

Il n’y a pas d’exception, d’avertissement, de conditions ou de règles à retenir et vous n’avez absolument rien à faire - d’ailleurs vous ne pouvez rien faire - pour rendre ce fait plus ou moins vrai.

En doutez-vous ? Si vous remarquez qu’à cet instant même vous n’êtes pas en contact avec votre bien-être inné, je vous comprends. Mais demandez-vous ceci : si le bien- être et la tranquillité d’esprit ne sont pas votre état naturel, pourquoi vous acharnez-vous à les retrouver quand vous vous en sentez éloigné?  Ne pensez-vous pas que si le stress et la confusion mentale faisaient partie de notre état naturel, ils nous sembleraient normaux? Ils seraient peut-être désagréables, mais ils seraient à un certain niveau naturels, familiers et confortables. 

Le stress et l’agitation mentale vont à l’encontre de votre nature et c’est pour cela que vous avez du mal à les «corriger». C’est pour cela que vous recherchez sans cesse à revenir à votre état naturel, au bien-être que vous aviez à la naissance. 

Au lieu de supposer que vous n’avez pas de bien-être inné, envisagez plutôt que ce que vous ressentez est le résultat de tout un tas de pensées personnelles qui assombrissent votre parfait état naturel. 

Ce qui vous empêche de ressentir votre bien-être émotionnel sont vos pensées arbitraires et habituelles dans lesquelles vous vous enlisez. Ces moments de paix suprême que vous ressentez parfois représentent  qui vous êtes naturellement.  Quand vous ressentez autre chose, vous traversez simplement un brouillard de pensées. 

Rien ne peut changer votre nature de base.  Ni votre âge, ni votre culture ni votre conditionnement. Ni les  mauvais traitements, ni une enfance difficile ni des parents complètement inaptes.

Ni le fait d’être au chômage, sans abri ou victime d’une séparation vraiment horrible. Ni le fait d’être dépressif, anxieux ou schizophrène. Ni le fait d’avoir peur, d’être inquiet ou obsessif. 

Votre bien-être inné ne va nulle part - il est toujours présent, bien que parfois il soit masqué par du bavardage mental. 

N’est-ce pas là une des meilleures nouvelles que vous ayez jamais entendue? 

CE QUE CELA SIGNIFIE POUR VOUS

Quelque chose de véritablement magique se produit une fois que vous rendez compte que les pensées qui traversent votre esprit tout au long de la journée ne vous appartiennent pas. Vous n’êtes pas le penseur de vos pensées, tout comme vous n’êtes pas celui qui fait respirer vos poumons ni celui qui fait battre votre coeur. 

Il est beaucoup plus correct de dire que la pensée se produit en vous plutôt que de dire que vous pensez votre pensée, tout comme il est plus correct de dire que la respiration se produit en vous plutôt que de dire que vous êtes celui qui crée la respiration.

L’énergie universelle se charge de créer la pensée. Ce n’est pas votre responsabilité. Si vous ne retenez pas votre souffle, une nouvelle bouffée d’air remplit vos poumons. De même, si vous ne  «retenez» pas vos pensées (c’est à dire en vous attachant ou en vous identifiant à elles), de nouvelles pensées rempliront votre esprit. Vous n’avez rien à faire. 

La sagesse intérieure - cette sagesse auquelle nous avons tous accès - passe à travers nous librement. La seule chose qui peut éventuellement bloquer ce passage est notre pensée personnelle. 

Cette pensée personnelle constitue le dialogue intérieur qui ne nous appartient qu’à nous. C’est notre propre style de bavardage mental qui est hautement subjectif, souvent biaisé, et parfois même compulsif. 

C’est cette voix intérieure qui sait déjà d’avance ce que votre partenaire va dire avant même que vous ne lui posiez une question ; cette voix qui vous a prévenu que vous allez probablement finir seul(e), ou qui vous pousse toujours à avoir le même rêve selon lequel vous gagnez au loto, ou qui vous a convaincu depuis toujours que manger de la glace va résoudre tous vos problèmes. La pensée n’est toutefois pas toujours profonde, compulsive ou dangereuse - elle peut également être constituée de pensées innocentes, aléatoires et passagères. La pensée personnelle constitue essentiellement le dialogue mental qui existe toujours dans votre tête et qui crée votre expérience de la vie. 

La bonne nouvelle est que la pensée personnelle est constamment en mouvement. La nature même de la pensée est de circuler et de changer et elle continuera de le faire du moment qu’il n’y ait pas d’interférence. Ce déroulement naturel est compromis quand vous vous attachez ou vous vous identifiez à vos pensées en pensant qu’elles vous appartiennent et qu’elles constituent votre identité. 

Si vous n’êtes pas convaincu que la pensée est insignifiante et apparaît en vous sans effort, vous n’avez qu’à regarder un enfant de deux ans. Elle ne s’attache pas et ne s’identifie pas à sa pensée et par conséquent le flux de ses pensées et de ses émotions circulent librement et rapidement sans obstacles.

(Et si vous continuez de douter que la paix d’esprit et le bien-être constituent votre vraie nature, continuez de regarder cet enfant de deux ans. Elle ressentira toute sorte de pensées et d’émotions qui apparaîtront  rapidement à la surface, jusqu’à même produire des caprices et des colères, mais leur caractère passager permet à l’enfant de revenir automatiquement vers son bien-être naturel). 

En plus d’être en mouvement et en changement constant, les pensées ont un aspect habituel (vous avez, en effet, à peu près les mêmes pensées aujourd’hui que vous aviez hier), subjectif (vos pensées ne se limitent qu’à vous et sont fondées sur votre unique point de vue du monde) et n’ont aucune valeur en soi. 

Cent pour cent de votre expérience de la vie provient de la pensée.  Votre expérience de la vie est produite intérieurement, c’est à dire de l’intérieur vers l’extérieur. Mais malheureusement, il nous semble toujours que la vie se présente plutôt  de l’extérieur vers l’intérieur  comme si ce qui nous entoure aurait un impact direct sur notre expérience. Et pourtant ce n’est pas le cas. Votre conscience permet à vos pensées d’exister de la même manière qu’un projecteur de film permet aux images d’un film d’exister. Le résultat en est une réalité unique qui est fondée sur la pensée. 

Si vous êtes comme la plupart des gens, vous avez certainement du mal à accepter que les évènements extérieurs et les gens qui vous entourent n’ont aucun impact direct sur ce que vous ressentez. La vérité, c’est que toute votre expérience de la vie, c’est à dire vos émotions, vos réactions et vos sentiments, proviennent de votre for intérieur par le biais de la pensée. 

Notre système de perception est conçu d’une telle façon que nous avons vraiment la nette impression que les évènements extérieurs nous affectent directement. Il nous semble que c’est le rejet de notre petit ami qui crée l’embarras et la honte, ou que l’inondation de notre maison, la maladie de notre chien ou les plaintes incessantes de notre époux créent nos sentiments de souffrance et de frustration. Et pourtant, ce sont nos pensées concernant ces évènements qui créent notre expérience, pas les circonstances elles-mêmes. 

Il n’existe pas deux personnes qui réagiraient exactement de la même façon à ces évènements car il n’existe pas deux personnes avec des pensées identiques. Même vous, vous ne réagiriez pas de la même