Entre filles: trois fantasmes lesbiens

Par Giselle Renarde

Entrez dans un monde d’érotisme infini avec trois contes d’amour lesbien, y compris : La pêche des pêches, Le prix d’une bonne tasse de café, et Baby-sitting pour Cynthia. Cette édition spéciale inclut un récit supplémentaire en prime !

• Langue: Français
• Éditeur: Giselle Renarde
• Date de sortie: 31 mai 2017
• ISBN: 9781370251315

Giselle Renarde

Giselle Renarde is a queer Canadian, avid volunteer, and contributor to more than 100 short story anthologies, including Best Women's Erotica, Best Lesbian Erotica, Best Bondage Erotica, and Best Lesbian Romance. Ms Renarde has written dozens of juicy books, including Anonymous, Ondine, and Nanny State. Her book The Red Satin Collection won Best Transgender Romance in the 2012 Rainbow Awards. Giselle lives across from a park with two bilingual cats who sleep on her head.

Aperçu du livre

La pêche des pêches

Érotisme lesbien

« J'ai fait ... quelque chose ...

—T’as fait ... quelque chose ...? »

Jocelyn était bien inquiet, en voyant Mélanie avec une spatule.

«Quel genre de chose t’as fait ? demanda Jocelyn avec une appréhension palpable.

—Je ne sais pas exactement. » Mélanie tourna le dos alors qu'elle planait au-dessus du pot en verre. « Ça pourrait être un dessert.

—Donnez-moi de la force », soupira Jocelyn. Pourtant, la cuisine avait une odeur merveilleusement décadente, comme de la crème, du sucre chaud, de la cannelle et ... «T’as pas utilisé ma vanille tahitienne?

—Je suppose que oui. » Mélanie haussa les épaules, regardant par-dessus son épaule. « Pourquoi ? »

Jocelyn faillit s'étrangler. «Pourquoi? Elle me demande pourquoi ! J'ai payé dix-huit dollars pour cette bouteille de vanille! »

Mélanie suça la spatule. Le regard dans son œil suggérait qu'elle se demandait si oui ou non dire ce qu'elle pensait. « Je suppose que je n'aurais pas dû utiliser autant que j’ai utilisé, si la vanille coute autant qu’elle coute. »

En se jetant dans sa chaise à la table du petit déjeuner, Jocelyn laissa tomber sa tête entre ses mains. Elle poussa un profond rire.

« T’es passée une bonne journée, alors »? demanda Jocelyn. Son espérance s'étendait jusqu'au ciel, comme un ballon d'hélium bordé de pierres de rivière. C'était la question qu'elle avait toujours à poser et qu'elle ne voulait jamais poser.

Mélanie baissa la tête en considération. «Ouais, bonne journée. Ce n'était pas une journée stupéfiante, mais assez bonne.

—Calme?

—Ouais, exactement », répondit-elle en hochant la tête plus lentement. « Calme. »

Jocelyn ferma les yeux et respira l'arôme apaisant de la vanille tahitienne. « Alors, dis-moi c’que t’as cuisiné. Il sent très bien. »

—Je pense que ça va être vraiment bon. Probablement la meilleure chose que j'ai jamais faite!

—D'accord, alors qu'est-ce que c'est? »

Jocelyn traça un doigt le long du dos de Mélanie.

Perdu dans un lointain pays de pluie et de brouillard, Mélanie ne semblait pas sentir le contact. Elle regarda sa création crémeuse.

—Qu'est-ce que t’as fait, Mélanie?

—Eh bien, j’ai pris les pêches du frigo.

—Elles étaient presque prêtes pour la poubelle.

—Ouais, elles étaient ridées et séchées. Je les ai regardées ce matin et elles m'ont rendu vraiment triste. Elles me rappelaient des vieilles femmes, se fanant dans un panier, et je pensais: «Il faut que je fasse quelque chose». Alors j'ai décidé de les faire ... quelque chose ...

—T'es toujours pas sûr?

—C'est peut-être une soupe ? » Mélanie souleva la marmite du poêle et versa son contenu crémeux dans le grand bol en verre qui attendant patiemment sur la table. « Une soupe de dessert? C'est une chose réelle, non?

—Oui, il y a des soupes à dessert, répondit Jocelyn en se sentant un peu comme si elle parlait à une enfant. J'ai eu une belle soupe de cantaloup froide avec une bruine framboise.

—Non, celle-ci doit être chaude, interrompit Mélanie. T’as déjà joué aux pommes?

Jocelyn se mit à rire. « Ai-je jamais plongé ma tête dans de l'eau glacée infestée par les germes innombrables d’autres enfants? Non, je ne peux pas dire que c'était une activité attrayante.

—Mais tu ne t’inquiètes pas de mes germes?

Jocelyn sourit. Cela faisait des âges depuis que Mélanie était dans l'humeur pour l'amour, mais Jocelyn pourrait jouer la coquette elle aussi : « Que proposez-vous? »

Mélanie cria : «Nous allons pêcher pour les pêches! J'ai sorti toutes les fosses et j’ai coupé les pêches en deux. Allons-y, on s’amuse ! Croiser les mains derrière ton dos. »

Des pêches cuites flottaient au sommet du bol vanillé. Il sentait merveilleux. Il s'agissait essentiellement de lait et de pêches. Quel mal lui ferait-elle de fourrer son visage dans une soupe aromatique? Il y avait toujours une chance qu'elle améliorerait son peau.

«D'accord, je joue, dit Jocelyn. Mais j'enlève ma blouse pour cela. On dirait que cette jeu pourrait devenir un peu salissant.

—J'espère que oui ! »

Mélanie ria, en aidant Jocelyn avec ses boutons avant de déchirer son propre chemisier au-dessus de sa tête. Bien que ses cheveux avaient été attachés dans un chignon, en retirant sa chemise des fils d'or ont pendus contre son épaule. Son soutien-gorge était jaune vif. Ça ne lui convenait pas, mais Jocelyn ne le lui ait pas dit, sauf l’en déverrouiller.

Mélanie sauta en place jusqu'à ce que les sangles tombèrent de ses épaules et glissèrent le long de ses bras. Parce que ses poignets étaient déjà croisés derrière son dos, son soutien-gorge s'arrêta là et pendit autour de ses hanches.

« J'aime beaucoup tes seins », Jocelyn