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Le Guerrier Castien
Le Guerrier Castien
Le Guerrier Castien
Livre électronique135 pages2 heures

Le Guerrier Castien

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À propos de ce livre électronique

La Terre est sur le point de mourir. Entre les météorites explosant de tous côtés, la navette dans laquelle Grace a embarqué décolle, dans une ultime tentative pour sauver des vies humaines. Avec peu de nourriture et d'eau, et huit passagers clandestins, la situation est délicate dans le vaisseau qui fait cap sur la nouvelle planète, Onvra. Un trou noir et un accident les attendent. Tandis qu'ils s'aventurent dans l'environnement étrange d'une planète plus étrange encore, les deux pilotes de la navette sont tués par une immense créature d'ébène aux crocs aussi blancs que l'ivoire. Rask est un guerrier castien pur sang qui croit que sa planète est attaquée. Lorsqu'il rencontre le petit être qui se recroqueville pour lui échapper, il est intrigué. Après quatre cents ans de vie et une quasi-immortalité, Rask pensait avoir tout vu. Quand la créature déclare être une femme humaine, il n'en croit pas ses oreilles. Les femelles sont éteintes depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne. Mais elle en a pourtant bien le parfum suave. Il ne lui faut pas plus d'une bouffée de son odeur pour ôter sa cuirasse, révélant un mâle musclé et bronzé. Rask avait cru son armure impénétrable. La caresse d'une douce main lui fait prendre conscience qu'il est impuissant face à cette petite humaine qu'il désire déjà.
LangueFrançais
ÉditeurTorrid Books
Date de sortie1 sept. 2013
ISBN9781611607000
Le Guerrier Castien
Auteur

C.L. Scholey

Guardian [New World Book 6] Wandering a shattered, dying Earth, Roam despises the loneliness. Alien vessels he must avoid circle overhead. When he collides with a Tonan deep in the heart of a jungle, Roam engages in a brutal battle. To his surprise, a human female comes to the Tonan’s aid. The Tonan, Taz, has six females under his protection, including his mate and child. Jinx hates Castians and Tonans alike. The handsome man Taz brings home is breathtaking. He’s also the only male besides Taz she has seen in four years. Jinx falls for Roam immediately. Her world is shattered when she discovers her new lover is masquerading as human. How can she not hate him when a thieving Castian stole her sister? What’s worse is discovering Taz is a Tonan. Evil creatures who murdered her father. How can she forgive either of them?   Defender [New World Book 7] Endless destruction defines human life in a world run amok. There are those who will pick the uncertainty of the alien sky, are the Tonans life or are they death? Macey learns first hand a Tonan warrior doesn’t apologize for who or what he is or will do. In an unforgiving new world there is one who battles his heritage. Can Taz be the defender Macey needs, or are his four hundred year old decimating roots buried too deep to refuse? Taz needs to make the decision fast. His mentor slash tormenter will come looking for him. Krish will kill Macey. Indecision rules Taz’s life until in a heartbeat he decides his fate, Macey’s fate and Earths fate. Either way—death will follow.   Mine! [New World Book 8] "Mine!" One of the most powerful words in the human language, possession. Desperate need to hold onto what you love with every fiber of your being. Until Huck realizes in order to hold onto what he loves most he will have to let not only Becky go but a part of who he is, what he is, perhaps the best part. For Becky no matter where she has gone in the universe, no matter how many planets she set her wandering feet on, home wasn't a place, it was a who. Until her father and lifeline died. When a half evil alien presents himself demanding love and acceptance, Becky is determined to fight the hardest battle in her life. Home will become one powerful male, if Huck can be saved. There is no greater war at times, than the fight fought from within.  

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    Aperçu du livre

    Le Guerrier Castien - C.L. Scholey

    Chapitre 1

    « Monte, Grace, maintenant ! » lui cria une voix.

    Grace ne pouvait pas bouger, elle était trop terrorisée et ses pieds semblaient s’être changés en plomb. Les évènements catastrophiques paralysaient ses mouvements. Les flammes s’embrasaient tout autour de leur navette spatiale. Des détonations résonnèrent de tous côtés comme une douche de météores explosait autour d’eux. Les arbres étaient réduits en allumettes sous les boules de feu qui éclataient comme des bombes. Le petit étang sur sa gauche fut recouvert. La météorite percuta le sol en produisant un brouillard qui s’étendit en crépitant. L’eau se fendit sous le projectile de la taille d’un boulet de canon. Des vagues s’élevèrent et retombèrent en cascade, déversant un liquide saumâtre partout alentour. Où que Grace portât le regard, les gens tombaient raides morts, mis en pièces. Une traînée de flammes courait en zigzag sans direction apparente. Elle aperçut des jambes qui s’agitaient sous le brasier. Comment le feu pouvait-il courir ? La façon dont cette masse enflammée se laissa lentement tomber à terre, auréolée de nuances ondoyantes rouges et orangées, était surréaliste. L’odeur de chair carbonisée laissa dans sa mémoire une empreinte qu’elle associerait toujours à cette scène. Elle en eut la nausée.

    Grace tourna lentement la tête. Elle pouvait entendre les voix des gens qui l’entouraient, elles l’atteignaient mais retombaient aussitôt de ses oreilles comme une onde. Trop de sons se mêlaient à la fois. Elle avait l’impression d’être dans un stade bondé. Pendant encore un long moment, les battements de son cœur palpitèrent, comme un robinet qui goutte dans le silence nocturne sinistre. Elle eut le vertige et se souvint qu’elle devait respirer. Elle inspira un mince filet d’air. Ses pensées et son esprit embrouillé se firent plus clairs, et elle put entendre à nouveau. Des femmes suppliaient le pilote de Grace de prendre leurs enfants à son bord. Des mains implorantes l’empoignaient et les tout-petits hurlaient, s’agrippant fermement à leurs mères comme des étaux. Leurs visages minuscules étaient remplis de panique et de désillusion. Pourquoi leurs mamans les abandonnaient-elles ? Pour Grace, c’était là l’ultime test de l’amour d’une mère, se séparer pour son bien de quelqu’un que l’on aime pourtant éperdument. Grace sentit son cœur se briser devant ces mères suppliantes. Mais elle savait que le capitaine de la navette ne pouvait pas les prendre, et qu’il ne le ferait pas. Il n’y avait pas de place.

    La Terre était à l’agonie et seuls quelques élus pouvaient être transportés dans la colonie du nouveau monde. Ils n’avaient pas beaucoup de temps — de moins en moins.

    Une main attrapa le coude de Grace, des doigts s’enfoncèrent dans sa chair souple et la retournèrent vivement, l’entraînant dans la navette. Elle chancela et fut hissée à bord. Le capitaine Chase respirait bruyamment. Il la projeta sur l’un des dix sièges. L’écoutille fut refermée d’un coup sec et Grace eut un haut-le-cœur lorsque les doigts tendus et crispés furent fauchés et retombèrent sur le sol de la navette. Le capitaine Chase s’élança vers l’avant de l’appareil, où se trouvaient les deux sièges supplémentaires qu’il occupait avec son copilote.

    « Vas-y, merde, on ne peut plus rien faire ! » s’exclama le capitaine.

    « On ne peut pas décoller. Les gens sont sur la navette. Putain, Chase, si on s’envole, on conduira une vingtaine de personnes droit à la mort », répondit le copilote, Adams, d’une voix haut perchée et à bout de souffle.

    « Alors mets les gaz, et ces fils de pute auront la chance d’être assez près du sol pour survivre à leur chute. La navette est trop exposée aux météorites. Maintenant, vas-y », fit le capitaine en grinçant des dents.

    À la plus grande horreur de Grace, le capitaine posa la main sur celle d’Adams et appuya sur l’accélérateur. L’appareil fut projeté en avant. Les malheureux firent une chute mortelle, certains carbonisés par le feu des réacteurs. Mais le pire attendait ceux qui s’accrochaient. Grace sanglota en regardant un homme hurler qu’il promettait de descendre s’ils voulaient bien atterrir à nouveau. Mais ils ne le feraient pas, et il allait mourir. Grace et l’homme baissèrent en même temps les yeux en direction de la Terre. Ils s’élevaient au-dessus des montagnes et franchissaient les nuages. L’homme inspirait par petites saccades, les yeux agrandis par l’horreur.

    Grace leva la main et écarta ses doigts contre la vitre. Les yeux désespérés de l’homme rencontrèrent les siens et Grace sentit ses larmes couler avec les siennes. L’homme allait mourir et elle ne pouvait rien faire, si ce n’est lui apporter la bien maigre consolation d’un visage réconfortant. Elle pouvait voir sa propre peur se refléter dans son regard épouvanté. Sa bouche était grande ouverte, il essayait de respirer. Ses yeux n’étaient que deux flaques de terreur. Grace regrettait de ne pas pouvoir lancer un galet sur ces miroirs hallucinés, pour envoyer des vaguelettes et masquer son expression de panique ; pour brouiller son agonie imminente. Elle ne parvenait pas à détourner le regard. Les yeux de l’homme se fermèrent doucement. Il s’était attaché avec sa ceinture mais il glissait et se balançait en travers de la vitre. Il s’enflamma au moment où ils quittaient l’atmosphère. Grace sentait son cœur cogner dans sa poitrine. Heureusement ce fut rapide. Le corps calciné était plaqué contre la vitre. Les yeux de Grace restèrent rivés sur lui jusqu’à ce que la masse carbonisée se mette à crépiter en émettant de petites bulles, avant de se détacher.

    « Et merde, lâcha le capitaine. Ces foutus abrutis ont cramé la coque. »

    Autour d’elle, Grace entendait des sanglots discrets. Elle s’essuya les yeux. L’appareil était équipé pour contenir douze personnes et un certain volume de vivres. Ils n’en avaient presque pas emporté. À la place, Adams avait réussi à glisser huit personnes supplémentaires. En passant la navette en revue, le capitaine pesta contre la bonté d’âme de son copilote qui causerait leur perte. Du coin de l’œil, Grace vit une femme se recroqueviller à côté d’elle. Elle était minuscule et elles pouvaient toutes les deux partager un siège avec l’homme assis sur leur gauche. L’homme observait la femme fragile avec un grand intérêt. Grace n’était pas beaucoup plus grande qu’elle, elle mesurait un mètre soixante-quatre. Elle comprima ses cinquante-cinq kilos contre la paroi rigide du vaisseau, pour faire de la place.

    La navette était équipée d’une douche et d’un WC à l’eau de mer. Ils ne pouvaient pas gaspiller leur précieuse provision d’eau douce. Le fauteuil dans lequel elle était assise s’inclinait en petite couchette avec oreiller intégré. Une couverture thermique était prévue pour chacun des dix passagers, ainsi que pour le capitaine et le copilote. On avait permis à Grace de prendre avec elle un petit sac contenant ses possessions. Elle n’avait rien ; l’inondation avait tout emporté.

    Grace porta le regard sur l’immensité sombre. Puis elle jeta un œil en arrière, vers la Terre qui rapetissait dans le lointain. Un nuage noir la recouvrait, comme un rictus infernal. Des étincelles l’illuminaient par moments, lorsque les météorites explosaient en la percutant — les pustules du diable. Une autre navette les suivait ; elle aussi avait l’air endommagée, en déroute. Elles ressemblaient à des chiens qui détalaient, la queue entre les jambes. Loin sur sa droite, elle aperçut deux autres vaisseaux. La lumière intérieure permettait de distinguer un homme et une femme qui pilotaient dans l’un, et deux hommes dans l’autre. Les appareils semblaient surchargés. Ils paraissaient si insignifiants dans l’étendue infinie de l’univers. Grace se sentait petite. Elle se sentait seule.

    Ils étaient à court de navettes et la Terre devenait trop instable pour y entrer et en sortir. Bientôt, plus aucun appareil ne s’y aventurerait. La Terre était une cause perdue. Grace avait eu de la chance de s’en sortir vivante. Son avenir était complètement incertain, et son passé se perdait dans le brouillard. Quand les choses ont-elles dérayé ? Trop de pourquoi ne pouvaient que la conduire à des pensées dangereuses dans ces moments où elle était si vulnérable. 

    Grace avait l’étrange sensation d’avoir été trahie par la Terre. C’était chez elle. Comment notre propre foyer peut-il nous infliger ça ? Elle avait l’impression d’être comme l’un de ces enfants que leurs mères avaient essayé de sauver — ou de condamner. Tout était incertain. Les inondations avaient lentement gagné du terrain dans certaines parties du globe. Elles les avaient recouvertes. Oh, ils avaient poussé des « oh » et des « ah », et ils avaient eu pitié comme à chaque fois que, de l’autre côté des mers, des maisons étaient anéanties. On déversait de l’argent sur les nations en souffrance. Très vite, l’argent s’était tari quand leurs propres foyers avaient été frappés. Certaines régions du monde étaient ravagées par une sécheresse dévastatrice et des températures vertigineuses. Des invasions de rats et d’insectes s’abattaient sur d’autres territoires. Des tremblements de terre avaient supprimé la moitié de l’Asie. Des tsunamis avaient sévi, balayant les côtes. Un volcan était entré en éruption dans le Parc du Yellowstone. Ils comprirent qu’ils étaient condamnés quand la Californie et la Floride furent englouties par les océans. Hawaï et l’Australie s’enfoncèrent comme la cité perdue de l’Atlantide. Les incendies de météorites avaient dévasté les cultures et les vergers. La famine montait en flèche. La lumière du soleil faiblissait, comme la fumée des incendies qui faisaient rage montait vers le ciel. Mère Nature était devenue enragée.

    Les premières navettes à partir, quelques années auparavant, transportaient des scientifiques et des Marines lourdement armés. Lorsque la nouvelle d’un nouveau monde capable de supporter la vie humaine se répandit, les gens s’émerveillèrent. On leur avait accordé le salut. Le problème était qu’ils n’avaient pas la capacité de construire des navettes plus grandes. Les plus petites pouvaient manœuvrer entre les météorites filantes ; les plus grosses en étaient incapables. Les navettes partaient plus fréquemment, or il leur fallait deux semaines avant de revenir et il n’y en avait pas beaucoup. Les gens travaillaient deux fois plus pour en construire de nouvelles, mais elles s’abîmaient vite. Les dernières navettes encore en circulation étaient si usées par des années de transport ininterrompu de survivants que quiconque montait à bord le faisait à ses risques et périls. Le taux de mortalité avait atteint les milliards.

    La famille de Grace n’avait pas l’argent, le pouvoir ni la position sociale nécessaires pour s’offrir les trajets en navette. Lorsque leur tour finit par arriver, les pilotes avaient décidé de ne prendre que Grace, car elle était en âge d’avoir des enfants. Ses parents étaient trop vieux. Grace avait refusé de

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