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Sherlock Holmes : Les Œuvres Extra-Canoniques
Sherlock Holmes : Les Œuvres Extra-Canoniques
Sherlock Holmes : Les Œuvres Extra-Canoniques
Livre électronique66 pages59 minutes

Sherlock Holmes : Les Œuvres Extra-Canoniques

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À propos de ce livre électronique

Ces cinq nouvelles d’Arthur Conan Doyle sont autant de palpitants mystères. Trois d’entre elles mettent en scène Sherlock Holmes, le célèbre détective crée par Arthur Conan Doyle, et son ami Watson. Grâce à ses dons d’observation et ses excellentes facultés de déduction frôlant parfois le surnaturel, Holmes parvient dans « Le Bazar de l’Université » à deviner le contenu d’une étrange lettre reçue par Watson (à moins qu’il ne lise dans ses pensées ?). « Le Train perdu » et « L’Homme aux Montres » sont deux savantes énigmes ferroviaires, deux récits de crimes aux nombreux rebondissements sur fond de scandale politique pour la première tandis que la deuxième relate la carrière criminelle d’un jeune escroc et de son mentor américain. A l’aide d’un audacieux stratagème, Holmes réussit dans « L’Homme aux échasses » à démasquer le coupable d’un odieux meurtre. Mais c’est en vain que Watson tente de rivaliser avec Holmes sur son propre terrain dans la nouvelle intitulée « Watson se mesure à Holmes ».

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie12 juin 2016
ISBN9781507143803
Sherlock Holmes : Les Œuvres Extra-Canoniques
Auteur

Sir Arthur Conan Doyle

Sir Arthur Conan Doyle (1859–1930) was a Scottish writer and physician, most famous for his stories about the detective Sherlock Holmes and long-suffering sidekick Dr Watson. Conan Doyle was a prolific writer whose other works include fantasy and science fiction stories, plays, romances, poetry, non-fiction and historical novels.

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    Sherlock Holmes - Sir Arthur Conan Doyle

    Le Bazar de l’Université

    -Si c’était moi, j’accepterais, dit Sherlock Holmes.

    Je sursautai à cette remarque, car mon compagnon avalait son petit-déjeuner son attention entièrement rivée sur le journal qui était appuyé sur la cafetière. Je le regardai à présent et vis son regard fixé sur moi avec l’expression à la fois amusée et interrogatrice qu’il adoptait à chaque fois qu’il sentait qu’il avait fait une remarque pertinente.

    -Accepterais quoi ? demandai-je.

    Il sourit tandis qu’il se saisissait de sa pantoufle sur le manteau de cheminée et en retirait suffisamment de feuilles de tabac pour remplir la vieille pipe d’argile par laquelle il ne manquait jamais d’achever son petit-déjeuner.

    -Question tout à fait prévisible de votre part, Watson, répliqua-t-il. Vous ne serez, j’en suis sûr, en rien offensé si je vous dis que le repoussoir que vous me fournissez explique entièrement toute réputation de sagacité qui m’ait été attribuée. N’ai-je pas entendu des débutantes insister pour que leurs chaperons soient quelconques ? Il y a là une analogie certaine.

    Notre long compagnonnage dans les appartements de Baker Street nous avait conduits à ces termes aisés de familiarité, lorsque l’on peut dire beaucoup sans offusquer qui que ce soit. Et pourtant je dois avouer que sa remarque m’avait froissé.

    -Je suis peut-être extrêmement borné, répondis-je, mais je dois admettre que je ne vois absolument pas comment vous êtes parvenu à savoir que l’on m’a...que l’on m’a...

    -Demandé un coup de main pour le bazar de l’Université d’Edinbourg...

    -Précisément. La lettre vient tout juste d’arriver, et je ne vous ai pas parlé depuis.

    -Malgré cela, reprit Holmes, s’adossant a son fauteuil et rassemblant les extrémités de ses doigts, j’irais même jusqu’à suggérer que le but de cette kermesse est d’agrandir le terrain de cricket de l’Université.

    Je le regardai avec un étonnement tel qu’il frémit sous l’effet d’un rire silencieux.

    -Le fait est, mon cher Watson, que vous êtes un excellent sujet, poursuivit-il. Vous n’êtes jamais blasé. Vous répondez instantanément au moindre stimulus extérieur. Votre réflexion a beau être lente, elle n’est jamais obscure, et pendant le petit-déjeuner, je me suis dit que vous étiez plus facile à lire que l’éditorial du Times que j’avais sous les yeux.

    -Je serais ravi de savoir comment vous en êtes arrivé à de telles conclusions, dis-je.

    -Je crains fort que mon inclination naturelle à donner des explications n’ait gravement endommagé ma réputation, répondit Holmes. Mais dans ce cas le fil du raisonnement se fonde sur des faits tellement évidents que je ne puis récolter aucun mérite. Vous êtes entré dans la pièce en affichant l’air pensif d’un homme en proie à un débat intérieur. Vous aviez à la main une seule et unique lettre. Or hier soir vous êtes parti d’excellente humeur ; il est donc clair que c’est la missive que vous tenez qui est responsable de ce changement d’humeur.

    -C’est évident.

    -Tout à fait évident une fois l’explication donnée. Je me suis naturellement demandé ce que la lettre pouvait bien contenir qui puisse autant vous affecter. Comme vous marchiez, vous aviez le rabat de l’enveloppe tourné vers moi et j’y ai aperçu le même emblème en forme de bouclier que sur votre vieille casquette de cricket de l’Université. Il était clair dès lors que la requête provenait de l’Université d’Edinbourg, ou de quelque club lié à cette institution. Quand vous avez atteint la table, vous avez posé la lettre l’adresse vers le haut, et vous vous êtes dirigé vers la gauche du manteau de cheminée pour examiner une photographie encadrée.

    La précision avec laquelle il avait observé mes déplacements me sidérait.

    -Et ensuite ? demandai-je.

    -J’ai commencé par jeter un coup d’œil à l’adresse, et j’ai bien vu, même à une distance d’un mètre quatre-vingts, qu’il ne s’agissait pas d’un courrier officiel. Je suis arrivé à cette conclusion en raison de l’utilisation du terme « Docteur » dans l’adresse, titre auquel en tant que détenteur d’une licence de médecine vous n’avez aucun droit. Je savais les autorités de l’Université pointilleuses quant à une utilisation correcte des titres et j’ai donc été en mesure d’affirmer avec certitude que ce courrier n’était pas officiel. Quand, au moment où vous êtes revenu vers la table, vous avez retourné l’enveloppe et m’avez ainsi permis de voir que son contenu était imprimé, l’idée d’un bazar m’est tout de suite venue. J’avais déjà envisagé la possibilité que ce puisse être un tract politique mais étant donné l’inertie actuelle de la vie politique, cela semblait improbable.

    Quand vous êtes retourné vers la table, votre visage avait la même expression et il était clair que votre examen de la photographie n’avait pas fait dévier le cours de vos pensées. Dans ce cas, elle devait elle-même avoir un lien avec le sujet en question. J’ai donc porté mon attention sur la photographie et ai tout de suite vu qu’il s’agissait de vous lorsque vous étiez membre des Onze de l’Université d’Edinbourg, avec le pavillon et le terrain de cricket en arrière-plan. Ma maigre expérience des clubs de cricket m’a appris qu’avec les

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