Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Chloé et le korrigan
Chloé et le korrigan
Chloé et le korrigan
Livre électronique100 pages1 heure

Chloé et le korrigan

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Au sein de la région boisée de Troncastel Haute-Futaie, l'inflexible roi Lorgéryl Fréhénor, s'adonne à la traque et l'extermination des créatures et petits peuples issus de la magie. Depuis le décès de sa bienaimée reine Agnès, le roi estime ces créatures trop dangereuses pour vivre parmi la population.
Mais c'est évidemment sans compter sur la détermination de la princesse Chloendell. Cette dernière, soutenue par son frère Yonnorad et quelques autres partisans, a à cœur de sauver les pauvres malchanceux de la vengeance aveugle de son père...
LangueFrançais
Date de sortie9 mai 2016
ISBN9782322078479
Chloé et le korrigan
Auteur

Priscill Landrieux

Seconde née de quatre enfants, Priscill s'est très vite mise à inventer des histoires pour amuser ses frère et soeurs. Toute petite, son père les plonge, elle et ses autres enfants, dans l'univers de la chevalerie qui le passionne. Priscill en fera une source d'inspiration intarissable pour ses futurs écrits. Plus tard, elle sera fascinée par les petits mondes et inclura à ses récits de nombreux lutins, elfes et autres magiciens, qui feront de son genre littéraires ce qu'il est aujourd'hui!

Auteurs associés

Lié à Chloé et le korrigan

Livres électroniques liés

Articles associés

Avis sur Chloé et le korrigan

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Chloé et le korrigan - Priscill Landrieux

    ?

    Chapitre 1

    L'impitoyable vénerie.

    -Il est là !

    -Attrapez-le !

    L'après midi se voulait morne et gris. Le ciel parsemé de nuages menaçants, déversait ses averses sans discontinuer. Sous la pluie, le cor de chasse de Fréhénor résonna à de très nombreuses reprises au cœur du domaine de Troncastel-Haute-Futaie. La créature tentait adroitement de semer ses poursuivants. Elle slalomait avec maîtrise et ruse entre les arbres sans jamais trébucher, sans la moindre hésitation, menant les cavaliers toujours plus profondément dans les ombres du sous bois. Loin au-dessus des hommes et de leur proie, la canopée offrait à la traque de nombreuses teintes plus qu'effroyables de vert et de clair-obscurs angoissantes, presque fantomatiques.

    Si l'élégant stratagème et le savoir-faire semblaient avoir raison des hommes et de leurs montures, les chiens, pour leur part, gagnaient rapidement et dangereusement du terrain. Les aboiements terribles n'avaient pourtant pas l'air de perturber la pauvre créature, outre mesure. Fuyant toujours et sans cesse, elle savait, tout comme ses agresseurs, qu'elle ne tarderait pas à se fatiguer. Pourtant, si elle était amenée à abandonner sa course effrénée, elle le ferait certes, mais sans leur facilité la tâche. Elle leur ferait chèrement payer chaque instant de fatigue et de traque. Alors elle s'enfonçait toujours plus profondément au cœur de la forêt. Puis, comme son endurance déclinait elle décida de bifurquer soudainement vers une petite clairière mal éclairée pour stopper net sa course et se retourner.

    Imprévisible, mystérieuse et dangereuse, la créature faisait face à ses poursuivants. Haute de soixante-dix centimètres à peine, la peau sombre, camouflée par les ombres de la forêt dense, elle apparaissait inoffensive, voir fébrile. Toutefois, elle ne s'était jamais montrée aussi intimidante et patibulaire, inspirant crainte et méfiance. Les chasseurs le savaient bien ! Les korrigans tiraient et tirent encore de nos jours, leur puissante magie de leur lien avec la nature. Celui-ci se trouvait donc à son avantage en ce lieux, encore totalement vierge et épargné de constructions humaines.

    Comme à l'approche d'un danger invisible, les chevaux se raidirent, se cabrèrent, certains, désarçonnant même leur cavalier. Pourtant, rien ne semblait avoir changé. Rien, mise à part la tension qui devenait plus palpable, qui, étouffante, suffocante, semblait remplir les poumons avec supplice.

    -Attrapez-le !

    -Surtout, ne lui laissez pas le temps de composer un sort !

    Comme pour donner l'exemple à ses hommes de main, ou bien parce que le danger lui importait peu, tant l'adrénaline le portait à ce moment là, le roi, Lorgéryl Fréhénor de Haute-Futaie, se jeta le premier sur la créature. S'il était de taille plutôt moyenne, sa constitution aussi musculeuse que puissante rendait le roi impressionnant. L'effort de la traque se lisait sur son visage dur et carré. La sueur collait ses cheveux courts, bruns et ébouriffés. Son regard sombre et déterminé, meurtrissait déjà la créature aussi sûrement que sa lame s’apprêtait à le faire. Désarmé et manquant de temps, le korrigan ne se laissa pas faire pour autant ! Avec agilité et précision, il se précipita entre les pâtes du destrier royal. Il le déséquilibra d'un coup de griffes sommaire mais laconique et violent, porté dans les tibias. Lorgéryl fut projeté contre un tronc tout proche. Le choc le sonna si fortement que le monarque en perdit connaissance. Ce fut donc, non sans appréhension, que les chasseurs imitèrent leur commandant.

    Malgré la densité des arbres et des buissons, les cavaliers réussirent à encercler le korrigan. La créature à cet instant, paraissait prise au piège. Nulle part autour d'elle, il n'y avait d’échappatoire. Ne lui laissant pas le loisir d'étudier sa situation davantage, les hommes du roi attaquèrent tous en même temps. Certains de submerger la créature par leur surnombre, les chasseurs se montrèrent imprudents. Il furent ainsi, impuissants et surpassés face à l'habileté du korrigan. Ce dernier se montrait rapide, souple et endurant. Avec force et audace il paraît chaque coup porté à son encontre. De même, il ripostait avec génie et courage. Le korrigan jouait avec ses assaillants, tel un chat avec une souris.

    Ce combattant perdit l'usage d'un œil !

    Celui-là fut amputé d'une oreille !

    La créature s'arrangeait pour incapaciter ses agresseurs sans, cependant, jamais porter de blessure mortelle.

    Son petit corps se fatiguait vite ! Il savait avec pertinence qu'il ne tiendrait plus très longtemps. Même ici, où la nature faisait son possible pour veiller sur lui. Mais que pouvaient vraiment un korrigan, la force brute contenue dans les racines des arbres et le tumulte du vent, face aux hommes impitoyables et conquérants ? Quelle défense offraient les feuilles et les branches, alors même que partout à travers le monde, la sève coulait pareil à du sang ? Des maisons à colombages, des forteresses, des trébuchets... Les hommes et leurs rêves de conquête et de gloire les amenaient à mutiler les forêts et la vie qui y foisonnait.

    Les cavaliers bien amochés et plus énervés que jamais, se ressaisirent. Plus qu'une question de sport et de chasse, capturer la créature maudite devint à présent, une question d'honneur. Le korrigan, plus qu'éprouvé par de longues heures de traque et de lutte finit par commettre quelques menues erreurs. Se montrant un peu moins agile, puis un peu plus lent. Sur la fin, n'y tenant plus, il capitula et se laissa presque attraper. Pas plus grand qu'un bambin, les hommes du roi n'éprouvèrent aucune difficulté à contraindre la créature. Une fois sa résistance mise à mal, ils l'emmaillotèrent solidement.

    Ainsi ficelé, le korrigan fut jeté sans ménagement dans un sac en toile de jute. Le soldat du roi qui tenait fermement son paquet, n'eut pas le temps de l'arrimer, qu'un de ses pairs s'approcha pour malmener la pauvre créature. Imitant le geste violent et plein de rancœur de leur camarade, d'autres frappèrent durement dans le sac, tombé à terre à présent. A coup de pieds, de branches, de cravaches et de tout ce qui traînait à portée de main, les chasseurs prirent leur temps pour venger oreilles, doigts ou tout autre organe mutilé, crevé ou déchiqueté par le korrigan. Pour conclure leur pitoyable vendetta, les hommes de Fréhénor attachèrent le baluchon avec une corde à la selle d'un des chevaux. De telle façon qu'il traîna au sol dans leur sillage pendant qu'ils

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1