L'amour à portée de main

Par Susan Laine

Sens et Sensations, numéro hors série

À quoi ressemble l'amour ? Si vous le voyiez, lui donneriez-vous l'attention qu'il mérite ?

L'officier de police volontaire Sebastian Sumner est peut-être sourd, mais il est surtout fort et doué. Ça fait maintenant un an qu'il est en couple avec le Détective Jordan Waters. Leur relation n'a pas toujours coulé de source, mais leur amour est ancré sur des bases solides. Malheureusement, ils ne peuvent pas en dire autant de leur travail. Jordan doit, en compagnie de son partenaire, enquêter sur Aldous Henley, un marchand d'art louche suspecté de falsification et de contrebande. Mais prouver l'existence réelle de ces crimes et traîner l'homme en justice s'avère beaucoup plus difficile que ce à quoi Jordan s'attendait. De plus, Henley n'est pas seulement un problème au travail. L'affaire accapare toute l'attention de Jordan et celui-ci se bat pour établir un équilibre entre sa vie professionnelle occupée et sa vie personnelle tout aussi importante. Surtout avec la date d'un anniversaire significatif approchant à grands pas... L'amour peut être en pleine vue, mais cela ne signifie pas qu'il doit être pris pour acquis.

• Langue: Français
• Éditeur: Dreamspinner Press
• Date de sortie: 29 déc. 2015
• ISBN: 9781634771153

Susan Laine

Susan Laine, an award-winning, multipublished author of LGBTQ erotic romance and a Finnish native, was raised by the best mother in the world, who told her daughter time and again that she could be whatever she wanted to be. The spark for serious writing and publishing kindled when Susan discovered the gay erotic romance genre. Her book, Monsters Under the Bed, won the 2014 Rainbow Award for Best Gay Paranormal Romance. Anthropology is Susan’s formal education, and she could have been happy as an eternal student. But she’s written stories since she was a kid, and her long-term goal is still to become a full-time writer. Susan enjoys hanging out with her sister, two nieces, and friends in movie theaters, libraries, bookstores, and parks. Her favorite pastimes include singing along (badly) to the latest pop songs, watching action flicks, doing the dishes, and sleeping till noon, while a few of her dislikes are sweating, hot and too-bright summer days, tobacco smoke, purposeful prejudice and hate speech. Website: www.susan-laine-author.fi Email: [e-mail] Blog: www.goodreads.com/author/show/5221828.Susan_Laine/blog Facebook: www.facebook.com/Susan-Laine-128697277229180 Twitter: @Laine_Susan

Aperçu du livre

L’amour à portée de main

Par Susan Laine

Sens et Sensations, numéro hors série

À quoi ressemble l’amour ? Si vous le voyiez, lui donneriez-vous l’attention qu’il mérite ?

L’officier de police volontaire Sebastian Sumner est peut-être sourd, mais il est surtout fort et doué. Ça fait maintenant un an qu’il est en couple avec le Détective Jordan Waters. Leur relation n’a pas toujours coulé de source, mais leur amour est ancré sur des bases solides. Malheureusement, ils ne peuvent pas en dire autant de leur travail. Jordan doit, en compagnie de son partenaire, enquêter sur Aldous Henley, un marchand d’art louche suspecté de falsification et de contrebande. Mais prouver l’existence réelle de ces crimes et traîner l’homme en justice s’avère beaucoup plus difficile que ce à quoi Jordan s’attendait. De plus, Henley n’est pas seulement un problème au travail. L’affaire accapare toute l’attention de Jordan et celui-ci se bat pour établir un équilibre entre sa vie professionnelle occupée et sa vie personnelle tout aussi importante. Surtout avec la date d’un anniversaire significatif approchant à grands pas... L’amour peut être en pleine vue, mais cela ne signifie pas qu’il doit être pris pour acquis.

Table des matières

Résumé

I

II

III

IV

V

VI

D’autres livres par Susan Laine

Biographie

Par Susan Laine

Visitez Dreamspinner Press

Droits d’auteur

I

JE M’APPELLE Sebastian Summer et ce n’est pas comme si je me réveille tous les matins en chantant The hills are alive.

De plus, je n’aurais jamais pu porter en moi la mélodie qui me sauverait la vie puisque je n’ai jamais entendu cette chanson. Pas que j’entende grand-chose en raison de ma surdité. Je suis sourd depuis que je suis gamin. J’ai d’abord perdu l’audition à une oreille et ensuite à l’autre à cause d’une maladie infantile. Je me souviens encore de certains sons, mais les souvenirs sont loin d’être semblables au fait de les entendre sur le moment.

Je ressentis les vibrations d’Au Matin d’Edward Grieg sur les haut-parleurs, mais honnêtement ce morceau, comme tous ceux de The Sound of Music, semble être en tête de liste des morceaux qui énervent les gens. Pour ma part, ils me convenaient parfaitement, mais ils étaient beaucoup trop énergiques pour Jordan. Augmenter le volume d’une musique qui l’énervait déjà à 7 heures du matin un samedi n’était pas la méthode à employer si l’on voulait continuer à respirer. Néanmoins, j’adorais taquiner mon homme.

Jordan Waters, mon homme, était détective dans les crimes financiers et l’unité des fraudes du Département de Police Métropolitaine du District de Columbia à Washington D.C. Il était grand, musclé, bronzé et recouvert de tatouages, cicatrices et piercings. Il avait les cheveux ondulés blond platine accompagnés de mèches de couleur lavande et les yeux aussi verts que des émeraudes. Oui, pour travailler, il devait se montrer un peu plus conventionnel et minimiser son image de bad-boy en cachant ses tatouages et ses cicatrices sous un costume et une cravate et en retirant les piercings qu’il ne portait que lorsqu’il ne travaillait pas de toute manière. Mais l’avantage que j’avais était de connaître la personne qu’il était réellement sous son attirail professionnel. Jordan était l’homme de mes rêves. Bon d’accord, je le reconnais. Au début, il ne l’était pas. Pas du tout. Mais au cours de l’année durant laquelle nous avions été ensemble, nous avions appris à nous connaître.

Jordan n’était pas du matin. En tout cas pas sans une tasse de café extrêmement fort, de préférence hawaïen, et rempli d’une tonne de sucre. C’était encore pire les weekends. Il aimait bien faire la grasse matinée. Comme ce n’était pas mon cas, je m’amusais à trouver différents moyens de le réveiller.

Je me penchai sur lui alors qu’il était étendu sur le ventre par-dessus les draps bleu foncé, la tête reposée sur l’oreiller.

— Jordan, lui murmurai-je dans le creux de l’oreille. Debout, debout ! Lève-toi et marche.

Oui, j’étais parfaitement conscient de la manière dont je le poussais, mais le temps filait. Il bougea imperceptiblement les épaules et je posai ma main entre ses omoplates avant de lui donner un petit coup de coude.

— Allez paresseux. On a des choses à faire. J’ai préparé le petit-déjeuner.

Il remua du dos en tentant de déloger ma main et je sentis la vibration de ses paroles alors qu’il marmonnait quelque chose. À cette heure-ci, il s’agissait très probablement de jurons destinés à mes ancêtres, si vous voyez où je veux en venir. La dernière fois, il m’avait traité de fils de pute et de sadique juste après que j’eus éjecté les couvertures de son corps et l’eus laissé nu et tremblant seul dans le lit. Nos samedis ressemblaient à ça. Toute la famille s’en amusait. Enfin, surtout moi.

Cette fois, je lui donnai un coup un peu plus puissant.

— Jordan, ne me fais pas aller dans la salle de bain. Je vais revenir avec quelque chose de froid et d’humide et ce sera complètement de ta faute. Je te garantis que ce ne sera pas du lubrifiant. Sa réponse fut brutale. Il retira son bras de sous l’oreiller et leva la main avant de me faire un doigt d’honneur. Ce n’était pas très gentil.

Doucement, je descendis la couverture sur son corps pour découvrir ses fesses et la chute de ses reins. Je me blottis à cet endroit et y posai une multitude de baisers humides avant de souffler doucement sur les parties mouillées, jusqu’à ce que sa peau soit recouverte de chair de poule.

Il marmonna quelque chose provenant du fond de sa cage thoracique, mais il savait que je n’aurais pas pu déchiffrer ce qu’il venait de dire. Je décidai que le commentaire ne m’était pas adressé. Il aurait parfaitement pu m’écarter de lui s’il l’avait voulu puisqu’il était plus grand et plus massif que moi. J’adorais sa peau. Ce qu’il prenait parfois pour des défauts et des imperfections était pour moi la preuve d’une vie trépidante. Je savais qu’il avait un passé et que tout ce qui en faisait partie n’était pas forcément joli. Pourtant, le mien ne l’était pas non plus. C’était quelque chose que nous avions en commun.

Je mis de côté ces sentiments déprimants, depuis longtemps devenus obsolètes dans ma vie actuelle. Je recentrai mon attention sur le magnifique corps masculin en dessous du mien. Il était totalement à moi. Je continuai de le caresser doucement et aventurai mes doigts sur les lignes et les courbes de son dos, du creux de ses reins aux muscles durs de ses omoplates, comme si l’étendue de son dos était un désert fait pour que je puisse l’explorer. Si j’avais aimé Jordan encore plus, je pense que mon cœur aurait explosé.

Jordan gloussa et se tortilla sous mon toucher chatouilleux. Je posai ma joue contre son dos et sentis le son de son rire se répandre dans ses articulations, ses muscles et ses os avant de faire écho en moi. J’adorais son dos mince et robuste et la large étendue de sa peau douce entachée de cicatrices, attribuables à quelques bagarres ou à son travail, et accentuée de tatouages aux lignes, courbes et cercles tribaux. Pour ma part, c’était loin d’être des imperfections.

Je déposai un baiser dans le creux et descendis plus bas, jusqu’au pli entre ses fesses. Je me délectai de sa proximité, de sa présence en dessous de moi, dans notre lit, dans notre maison, de notre vie ensemble. J’ouvris la bouche et léchai la petite ligne, de sa crevasse à l’odeur musquée à sa fesse droite, douce, ferme et