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Amour Amor
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Livre électronique163 pages2 heures

Amour Amor

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À propos de ce livre électronique

Nathalie Cougny, toujours passionnée et passionnante, nous emporte dans un tourbillon de séduction, d’amour et de sensualité.

Une fusion amoureuse entre deux flammes jumelles, deux flammes d’un même feu, récit d’un amour au carrefour de la vie et de la passion.

Cette rencontre amoureuse, décrite avec talent, entraine Nathalie à aborder, avec une connaissance maitrisée de la psychologie, la relation mère-enfant et ses implications.

D’une mère toxique, que l’on évoque peu, à l’enfant maltraité ou non désiré, du père inconnu au père incestueux, elle nous relate une combinaison de récits formant une seule histoire, celle de sa vie.

Si votre enfant intérieur s’interroge, s’il est blessé de souffrances profondes, ce livre répondra à vos attentes. Le rôle d’une mère est fondamental, il est ici décortiqué et analysé.

Ce récit est une histoire « d’amours », dans un pluriel qui façonne nos destins. Il ne sombre jamais dans le pathos ou le voyeurisme, mais il est sans complaisance avec la réalité.

Denis Benedetti,
auteur de nouvelles, d’essais et de poésies.
LangueFrançais
Date de sortie10 juin 2020
ISBN9782312073842
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    Aperçu du livre

    Amour Amor - Nathalie Cougny

    Bobin

    Avant-propos

    D’abord, je voudrais remercier la vie, la vie plus forte que tout ! Je ne sais pas pourquoi nous sommes sur terre, mais vu la durée extrêmement courte de notre passage, de notre vivant du moins, en tant qu’organismes, car je ne sais pas où vont les âmes, c’est à nous de donner un sens à notre vie. Mes enfants font partie de ce sens premier, je vous aime tant ! C’est à nous de faire en sorte que, au sens du cœur, nous nous attachions à « réparer » celles et ceux qui croisent notre route et de toujours les comprendre avant de les juger. Nous dépendons tous d’une histoire, plus ou moins marquante, mais on n’échappe pas à son passé et difficilement à la vérité. Vivons le présent, le futur arrive toujours trop vite et nous ne savons pas de quoi il est fait. Le présent doit aussi nous aider à comprendre notre passé pour un avenir meilleur. Ce devrait être la tâche de chacun afin qu’aucune souffrance ne perdure. Vous verrez, à travers ce récit, que l’amour est un facteur déterminant, si ce n’est le seul, à la compréhension de nous-même, et des autres.

    Ensuite, je voudrais le remercier lui, bien sûr, puisqu’il est, d’une part, le déclencheur de ce récit, mais surtout, un sublime amour qui est entré dans ma vie pour la rendre définitivement plus lumineuse. Il a éclairé mon esprit encore lourd de mon histoire. Quelle que soit la durée de cette traversée, en amour et compréhension, elle est déterminante pour le reste de ma vie. Comme dans la chanson « Je t’aime », de Michel Jonasz : « Même si ce n’est qu’une petite parcelle d’un amour infini, un petit morceau invisible, deux simples syllabes et nous sommes, oh je t’aime ça y est j’te l’ai dit, de toute éternité l’indivisible. » Il m’a enchantée, émerveillée, fait souffrir, mais il est l’éclair qui est venu ébranler et exalter mon corps, la lumière du reste de ma nuit, un être « sacré », un immense amour, une âme sœur, mon âme sœur, ou plutôt ma flâmme jumelle. Je lui souhaite la vie qui l’attend… il comprendra, et vous aussi au fil de votre lecture.

    Je remercie mon amie présente dans ce récit, celle qui m’a laissé cette place de choix, vous le verrez en lisant. Précieuse amie, qui a été d’une présence merveilleuse, de patience et d’amour, d’écoute et qui nous a également éclairés. L’amitié aussi est quelque chose de sacré.

    Enfin, je remercie toutes les personnes qui ont croisé ma route et qui ont, dans ma vie, apporté constamment bienveillance, connaissance, amour et rires. Mais aussi, toutes celles qui arrivent pour les mêmes raisons.

    J’ai écrit ce livre en à peine un mois, ce qui ne m’est jamais arrivé ! D’habitude, j’ai besoin de plus de temps, un ou deux ans, mais j’avoue qu’il m’arrive d’en écrire plusieurs à la fois. Seulement là, la force si intense de cette « connexion » dans la rencontre et son impact direct et collatéral, a permis la fulgurance de l’écriture, quasi automatique, de ce récit. J’étais dans une bulle, dans laquelle personne ne pouvait entrer en dehors des principaux protagonistes, vivants ou morts.

    J’espère, à travers ce récit, ouvrir d’autres portes de l’inconscient, peut-être la vôtre et, ainsi, permettre de faire un pas de plus vers une liberté d’esprit, sans condition.

    Il n’y a pas de doute sur le fait que, dans un espace-temps que nous ne pouvons pas définir et hors de toute religion, des âmes se connectent pour se raconter leur histoire et s’en délivrer. Des âmes sœurs qui se rencontrent sous une forme d’amour, difficile à définir elle aussi, mais un amour profond, pur et inconditionnel. Alors, l’amour est-il la clé qui ouvre toutes les portes de notre être intérieur ? Vous verrez qu’à travers ces histoires qui n’en forment qu’une, telle l’histoire de ma vie, la réponse est incontestablement : oui !

    Nous arrivons à cet endroit que je soupçonne d’avance magique. Je ne le connais pas et je suis déjà charmée par les photos. Je le trouve par hasard sur Internet en tapant, juste avant que mon amie vienne me chercher, ces quelques mots clés : restaurant insolite bar lounge. Au fond d’un parc, où les fontaines font jaillir leurs eaux dans un ballet répétitif, mais qui n’est toutefois jamais le même, et où les bosquets nous regardent l’air malicieux, ce petit coin enchanteur apparaît, niché sous des arbres immenses. Installé uniquement pour les mois de printemps et jusqu’au début de l’automne, ce lieu éphémère sur plusieurs niveaux semble hors du temps, comme lui.

    Ce n’est pas lui qui nous accueille à l’entrée, mais très vite il va s’occuper de nous. Je m’installe sur la banquette de la table en face de mon amie, j’ai vue sur l’étendue du restaurant et cet escalier qui semble monter vers un paradis. Je ne remercierais jamais assez mon amie de m’avoir inconsciemment laissé cette place de choix. Mais est-ce réellement un hasard ? L’inconscience en chacun de nous est parfois divine. Il s’approche et d’un seul regard je perçois la part d’enfer de l’amour qui va m’attraper en plein vol. Nous avons le même regard qui se pose l’un sur l’autre, ce regard qui vous dévore de l’iris, noyée au fin fond de la couleur des yeux, un regard qui vous attrape et vous fige dans l’instant. Il est très souriant, très attentionné, très délicat et nous explique le concept : un prix unique pour un buffet à volonté. Nous sommes surprises par l’effet buffet qui dénote un peu avec le décor et nous commandons d’abord un apéritif, un verre de vin pour mon amie et un mojito pour moi, puis deux. Je n’ai pas assez faim pour une entrée, un plat et un dessert, mais nous n’avons pas le choix. Je lui en fais part, il se montre désolé. Sa voix résonne déjà au fond de mes tympans, une voix très grave de Baryton, voire de Basse, d’ailleurs il chante, il nous le dira plus tard. Je suis déjà emportée. Il est d’une beauté sauvage, insaisissable, regard noir aussi tendre que violent, mais plutôt tendre à cette heure, et une bouche charnue, comme je les aime ; ces bouches sensuelles qui vous dévorent jusqu’à plus soif. Il a une nonchalance dynamique. Nous sommes toutes les deux happées par sa voix et moi par ce qu’il dégage déjà, pour moi. Nos regards se croisent de loin, parfois avec insistance, mais pas trop, comme s’il fallait fuir cette attirance évidente qui s’installe de peur qu’elle nous submerge définitivement. Mais je suis constamment attirée. Nous allons donc vers le buffet, il est là, prêt à répondre à mes questions, n’importe quelle question, pourvu qu’on se parle, le visage tout près de ce désir qui monte, qui pourrait nous serrer la gorge si ça continue comme ça. Alors, il me détaille les plats, entre un sourire complice et cette distance obligatoire due à son temps de service. Il est presque aussi grand que moi, plutôt mince, les cheveux courts et noirs, une vraie prestance pour cet homme que je crois très jeune et qui m’envoûte totalement. Nous retournons nous asseoir, je me demande quel âge il a, je lui donne 28 ans maximum et mon amie 32, je lui demanderai un peu plus tard, je veux savoir. Je déguste un très bon saumon avec des pâtes fraîches, l’effet buffet disparaît. Il vient vers nous, encore, passe derrière le siège en face de moi, regarde, me regarde, repart, je ne le quitte pas des yeux, puis je me reprends. Ne pas me laisser absorber tout entière par l’envie, par la passion, non ! Ne pas revivre cet amour-là. Celui qui vous torture le ventre, qui vous happe corps et âme et ne vous laisse jamais tranquille. Puis, il revient pour voir si tout va bien, oui, tout va plus que bien, même si je me méfie des sensations qui me traversent, des éclairs dans le corps !

    Je lui demande alors naturellement son âge, en lui souriant, je suis assez spontanée, c’est ma nature, il a 36 ans. Je suis étonnée et satisfaite en même temps. Il ne les fait pas, mais cela réduit l’écart en cas de rencontre des corps. Je me mets à rêver. Il repart le sourire aux lèvres, il est à la fois délicieux et dangereux ; délicieux pour mon corps, dangereux pour mon cœur. Je pense à notre différente d’âge, je voudrais avoir dix ans de moins, là, tout de suite, mais j’ai bien 51 ans, bientôt 52, et tout ce que cela comporte de rondeurs un peu grasses, de muscles en moins et d’espérances évanouies. Même si je n’ai pas vraiment à me plaindre après quatre grossesses, ce rempart stéréotypé se met en travers de mes pensées et j’ai quelques kilos à perdre. Qu’importe, je verrai bien, le désir triomphe. Ce désir de l’autre, plus fort que tout, qui ne s’explique pas. Cette bourrasque qui ne vous emporte que très rarement dans une vie et vous plaque au mur de l’envie, indécente envie que rien ni personne ne pourrait empêcher, même de toutes ses forces.

    Le dîner s’étire et je suis bien, comme il y a longtemps que je ne l’ai pas été. D’ailleurs, mon amie me le dira quelques jours plus tard : tu étais extraordinairement rayonnante. Je me lève de nouveau pour aller aux toilettes cette fois, je sais, ce n’est pas très glamour, mais c’est la vie. Je me dirige vers lui, m’arrête à sa hauteur, il m’accueille toujours avec ce sourire qui en dit long, je l’informe que je vais lui poser une question à deux balles et alors que j’allais m’enquérir de la fameuse destination, il me demande si je veux connaître son prénom. Il n’y a plus de doute possible, il me drague ! Je lui rétorque que ce sera pour la prochaine question, mais que l’urgence est ailleurs. Nous rions.

    Le dessert est quant à lui servi à table, je choisis un tiramisu qui n’est pas exceptionnel et que je ne termine pas. Il propose un café, nous déclinons. Mais dix minutes plus tard, je change d’avis. Je veux prolonger ce temps radieux qui éclaire cet imprévu ; lui parler, le voir de près, entendre sa voix. Je m’accroche à tout ce que je peux prendre de lui, comme pour un cambriolage de coffre-fort, je cherche le code secret pour le pénétrer, je tremble à l’intérieur, j’ai peur en même temps que je ne doute de rien, j’entre en lui sans effraction pour dérober chaque instant de sa présence, j’enregistre dans ma mémoire chaque image de cet être venu de nulle part et qui m’enchante, il est un trésor, il est mon trésor. Je veux tout garder de lui au cas où je ne le reverrais pas, c’est un enlèvement non prémédité, un rapt d’amour !

    Nous décidons enfin de prendre cet escalier qui cache une belle végétation et une piste de danse. Mais alors, je me dis que je ne pourrais plus le voir puisqu’il sert en bas. Nous nous arrêtons au premier niveau et je m’assieds sur la marche la plus haute des trois, histoire de marquer un temps d’arrêt et, ainsi, encore l’apercevoir. Je regarde autour de moi. Le décor est champêtre et élégant. Des banquettes, des lampions, des tapis, un bar, des guirlandes lumineuses et toujours ces arbres gigantesques au-dessus de nos têtes qui veillent au grain. Je le cherche. J’ai le sentiment qu’il est loin. Finalement, il monte les escaliers, vient vers moi et nous échangeons quelques minutes, je ne sais plus sur quel sujet. Si, je lui demande son prénom. Il a un prénom chantant, et il me dit, d’une manière tout à fait astucieuse, élégante et non dépourvue de sourires, qu’il va falloir me donner son numéro de téléphone. Il a donc envie de me revoir. Puis, mon amie et moi gagnons la piste de danse. Il n’y a pas beaucoup de monde, à part un espace privatisé pour un anniversaire d’environ 35 personnes et quelques autres qui dînaient en même temps que nous. Le DJ pousse le son sur des musiques « Clubbing » entre la Techno et la House, de très bons choix pour moi en tout cas qui n’aime que cette musique pour danser. Il n’y a bientôt plus de convives en bas, alors il monte faire le service à la table anniversaire. Il sert le champagne, mais peu d’opportunités pour nous parler, même du regard. Il est consciencieux. Il travaille. Les regards sont comme une imprimante, ils impriment dans le cerveau chaque image de notre vie, que nous rangeons plus ou moins bien. Ma vie est belle ce soir-là, mais c’est un bordel total dans mon cerveau, plus rien ne se range comme prévu ! Je règle nos deux derniers verres tout en posant ma carte de visite sur la table. Il la prend sans hésitation et sans un mot, et me tend l’appareil à carte bleue pour que je tape mon code. Quel est donc son code secret, à lui, pour me mettre dans un état pareil ?

    Nous allons partir. Il est redescendu depuis et nos regards, encore, se cherchent, se trouvent, impriment. Il y a du bruit, je tourne mon visage dans sa direction, il débarrasse les tables du fond tout en levant la tête et j’entends qu’il prononce mon prénom à la fin d’un « à bientôt ». Il a donc déjà regardé ma carte de visite. Je lui dis au revoir de loin, assez rapidement, je ne sais pas trop quoi faire, comment m’y prendre, j’ai le sentiment d’une fuite alors que je donnerais beaucoup pour prolonger ce temps avec lui, pour l’embrasser, mais de toute façon, il travaille et encore pour un long moment. Nous montons dans la voiture, je suis complètement retournée tout en pensant que je n’entendrais sans doute plus jamais parler de lui, que c’était un jeu, un jeu de hasard où il n’y a rien à gagner, où l’on perd à coup sûr. Qu’est-ce qu’un homme de 36 ans peut bien vouloir à une femme de 15 ans son aînée ? En même temps, ce n’est pas un écart si énorme. C’est juste un décalage de vie, mais, quand on y réfléchit bien, un décalage gigantesque dans ce sens-là. Il voudra des enfants, aucun risque que j’en aie encore, il semble avoir une vie décousue et la mienne est en ordre, même si j’ai une vie atypique et que je m’accorde des écarts de cœur, elle est stable. Son corps est

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