Compagnon lié à la lune

Par Lia Ashwood

Un hybride en fuite. Un Alpha lié par le destin. Un lien qu'aucun d'eux ne voulait mais qui pourrait embraser le monde.

Elara Quinn a passé sa vie traquée. Mi-humaine, mi-louve, elle est l'hybride impossible, craint par les loups, convoité par les vampires et haï par les chasseurs. Quand l'ancien seigneur vampire Lucien Draegor s'approche, la seule chance d'Elara est de se réfugier là où elle avait juré de ne jamais aller: le territoire de la Meute Ironclaw.

Ronan Vale, Alpha impitoyable et protecteur de son peuple, règne avec une autorité absolue. Mais quand Elara s'introduit dans son monde, le lien d'âme-sœur frappe comme la foudre, l'attachant à la femme qui pourrait détruire sa meute—et son cœur.

Désormais, avec les ennemis qui se rapprochent et le destin qui resserre son emprise, Elara et Ronan doivent choisir: combattre le lien qui les menace ou céder à un amour assez puissant pour défier le destin lui-même.

Parfait pour les fans de A Court of Thorns and Roses et The Black Dagger Brotherhood. 

Procurez-vous votre exemplaire de Moonbound Mate dès aujourd'hui et plongez dans un monde de danger, de désir et de destinée.

• Langue: Français
• Éditeur: James Chukwuebuka Okafor
• Date de sortie: 18 oct. 2025
• ISBN: 9798232055325

Aperçu du livre

Une romance paranormale de loups-garous, de vampires et d'amour interdit

Lia Ashwood

Copyright © 2025 par Lia Ashwood

Tous droits réservés.

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Démenti

Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les incidents sont soit le produit de l'imagination de l'auteur, soit utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, des événements ou des lieux, est entièrement fortuite.

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TABLE DES MATIÈRES

PROLOGUE

CHAPITRE 1

CHAPITRE 2

CHAPITRE 3

CHAPITRE 4

CHAPITRE 5

CHAPITRE 6

CHAPITRE 7

CHAPITRE 8

CHAPITRE 9

CHAPITRE 10

CHAPITRE 11

CHAPITRE 12

CHAPITRE 13

CHAPITRE 14

CHAPITRE 15

CHAPITRE 16

CHAPITRE 17

CHAPITRE 18

CHAPITRE 19

CHAPITRE 20

CHAPITRE 21

CHAPITRE 22

CHAPITRE 23

CHAPITRE 24

CHAPITRE 25

ÉPILOGUE

PROLOGUE

LES CHASSEURS ME SUIVENT depuis trois jours.

Je peux les goûter dans l'air, de la fumée, du cuivre et autre chose, quelque chose qui n'appartient pas au loup ou à l'humain ou à tout ce dont j'ai un nom. Mon père avait l'habitude de dire que chaque espèce a une signature olfactive, que si vous êtes assez silencieux et attentif, vous pouvez lire l'histoire de ceux qui arrivent avant qu'ils n'arrivent.

Je fais attention maintenant.

Je cours aussi, ce qui signifie que je ne me tais pas, ce qui va probablement à l'encontre de tout ce que mon père m'a appris. Mais il n'est pas là pour juger mes choix, donc c'est quelque chose.

La forêt s'éclaircit devant nous. Je peux voir la ligne des arbres se briser, voir quelque chose au-delà qui pourrait être la sécurité ou pourrait être un piège. Les chasseurs ne se sont pas encore montrés, mais je peux les sentir comme vous sentez une tempête arriver, comme votre corps sait que quelque chose de dangereux approche, même si vos yeux ne peuvent pas le prouver.

Je change de vitesse sans y penser. La forme humaine est trop lente. La forme de loup est ce qu'ils suivent, mais au moins sous forme de loup, je peux me déplacer comme si j'étais construit pour cela. Mon corps décide entre les deux comme s'il changeait de vêtements, et je ne suis toujours pas habituée à ça. Je ne suis toujours pas à l'aise avec la facilité avec laquelle je peux être une chose puis une autre.

Ma mère a dit que c'était un cadeau. Mon père avait l'air triste quand je lui ai posé des questions.

Le sol sous mes pattes est mou. Pluie récente. C'est bien pour suivre les deux directions : je peux suivre un chemin aussi facilement qu'ils peuvent me suivre. Mauvais pour le silence. Mauvais pour disparaître.

Je suis peut-être à deux cents mètres de la limite des arbres quand quelque chose me frappe assez fort pour m'assommer les poumons. Pas d'impact physique. Autre chose. Quelque chose qui atteint l'intérieur de ma poitrine et serre quelque chose dont j'ignorais l'existence.

Douleur, mais pas du genre à cause d'une blessure.

Reconnaissance.

Le lien du partenaire, ma mère l'appelait. Le monde surnaturel l'appelle destin ou destin, ou parfois, si les anciens se sentent particulièrement dramatiques, la seule loi plus forte que le Conseil lui-même.

J'appelle cela une complication pour laquelle je n'ai pas le temps pour le moment.

Il émerge de l'obscurité comme s'il avait été sculpté dans sa forme de loup massif, sa fourrure grise, ses yeux dorés qui captent le clair de lune et me le renvoient comme un défi. L'odeur me frappe avant même que je puisse traiter ce que je vois, et elle brouille mon cerveau d'une manière qui n'a rien à voir avec les chasseurs qui suivent toujours les arbres derrière moi.

Faux, mon instinct me le dit. C'est faux. Territoire inconnu. Pack inconnu. Alpha inconnu.

Oui, mon sang répond. Ceci. Exactement cela.

« Cours », dit une voix. Pas grogné. Dit. Ce qui signifie qu'il y a un humain quelque part sous cette forme massive de loup, une conscience qui choisit ses mots plutôt que son instinct.

Je ne cours pas. Je suis figé entre les chasseurs derrière moi et ce qu'il y a devant moi, et pour la première fois depuis que les chasseurs ont repris ma piste, je n'ai aucune idée de ce qui va suivre.

« Maintenant », répète la voix, et il y a quelque chose d'autorité enveloppé d'urgence qui me donne envie d'obéir.

Il prend forme humaine sans avertissement, et j'ai peut-être deux secondes pour digérer le fait qu'il est grand et cicatrisé et qu'il a des yeux qui suggèrent qu'il a gagné tous les combats auxquels il a participé avant de se pencher et d'attraper mon poignet.

« Faites-moi confiance ou combattez-moi », dit-il. « Mais choisissez vite, parce que celui qui vous poursuit est à une trentaine de secondes, et je n'ai pas simplement senti ce lien me frapper comme un éclair pour les laisser vous avoir. »

Je ne sais pas qui il est.

Je ne sais pas ce qu'il veut.

Je ne sais pas ce que signifie réellement le lien de l'accouplement, au-delà de ce que ma mère chuchotait avant qu'ils ne la prennent, avant que tout ne se brise, avant que je ne devienne le genre de créature que les gens chassent.

Mais il sent le sac à dos et la sécurité et quelque chose qui me fait sentir comme à la maison comme rien n'a fait depuis la disparition de mes parents.

Alors je l'ai laissé me tirer vers l'avant.

Et je cours.

CHAPITRE 1

MES JAMBES NE ME FONT plus mal. C'est comme ça que je sais que je fonctionne à plein régime.

Il y a trois jours, la douleur signifiait quelque chose. Il y a trois jours, je sentais mes muscles travailler, brûler, se battre pour me maintenir en vie. Maintenant? Rien. Juste cette sensation d'engourdissement et de flottement comme si mon corps avait renoncé à se plaindre et avait décidé de se concentrer sur la seule chose qui comptait : aller de l'avant.

L'avant, c'est la survie. L'avant n'est pas mort. L'avant est la seule direction qui a du sens à l'heure actuelle.

Je suis pris entre deux formes. Mi-loup, mi-humain, tout faux. C'est mon état naturel, l'endroit où je vis quand je n'essaie pas activement d'être une chose ou une autre. Mes jambes sont épaisses et puissantes, taillées pour la course. Mes bras ont encore une structure principalement humaine, bien que mes mains soient plus des pattes que des doigts. Mon visage est quelque part au milieu d'une transition qui ne se termine jamais tout à fait, ce qui signifie que je peux parler si j'en ai besoin, mais ça sort bizarre. Déformé.

Non pas que j'aie besoin de parler. Pas ici. Pas avec personne autour de moi sauf les choses qui me chassent.

La forêt est sombre. C'est le genre d'obscurité qui vous fait vous demander si vous n'êtes pas devenu aveugle, si c'est peut-être à cela que ressemble la fin. Mais je vois bien. Mieux que bien. Les yeux hybrides sont bons dans l'obscurité – je comprends cela du côté du loup. Clair comme le jour, si le jour était noir et fait d'ombres.

Les troncs d'arbres se brouillent devant moi. Mes pattes, mes griffes, peu importe comment je les appelle, frappent le sol humide à un rythme devenu automatique. Gauche-droite-gauche-droite. In-out-in-out avec ma respiration. Le même schéma que j'ai gardé pendant soixante-douze heures d'affilée parce qu'arrêter signifie mourir, et mourir semble en fait être pire que cela.

Mais honnêtement ? Je n'en suis plus sûr.

Ma gorge est à vif. Il y a dans ma bouche un goût de cuivre et de pourriture. Trois jours de va-et-vient entre les formes vous enlèvent. Chaque changement est comme courir un marathon, puis le refaire à l'envers. Vos os vous font mal. Votre peau est trop tendue. Votre tête bat comme si quelqu'un jouait du tambour à l'intérieur de votre crâne. Et vous le faites quand même, car rester sous une forme signifie qu'ils peuvent prédire ce que vous ferez ensuite.

La lune me tire. Il est presque plein, dans deux jours, peut-être trois. Chaque nuit qui passe, l'attrait devient plus fort. Le loup en moi veut sortir, courir et laisser cet instinct prendre le dessus. L'humain en moi veut penser, veut planifier, veut trouver un moyen de ne pas mourir horriblement.

Ils se battent. Les deux parties de moi, enfermées dans une bataille constante pour le contrôle. C'est épuisant.

J'ai fui les chasseurs pendant des jours. Des chasseurs d'humains, de la pire espèce, organisés, financés, en colère contre le fait que j'existe. Ils posent des pièges. Ils utilisent de l'argent. Ils en savent beaucoup trop sur les êtres surnaturels pour des gens qui sont censés être des mythes.

Mais ce n'est pas le pire. Le pire, c'est ce qui me poursuit maintenant.

L'odeur me frappe comme un coup de poing.

Vampire.

Pas n'importe quel vampire. Pas une jeune chose qui s'est tournée il y a quelques décennies et qui pense encore comprendre la mortalité. C'est vieux. Ancien. Assez puissant pour faire taire le loup en moi et donner envie à l'humain en moi de crier.

Lucien Draegor.

Je connais cette odeur comme je connais mon propre battement de cœur. Comme si je connaissais l'odeur de mon propre sang. Comme si je connaissais la façon dont il se déplace dans le monde comme s'il le possédait, parce qu'il est en vie depuis assez longtemps pour qu'il le fasse fondamentalement.

« Putain, » halete-je. C'est mi-grognement, mi-mot parce que ma bouche n'est pas bien faite pour jurer. « Bien sûr. Parce qu'une faction de cauchemars ne suffit pas.

L'odeur du vampire se rapproche. Pas encore juste au-dessus de moi, mais assez près pour que je puisse le sentir. C'est comme une pression dans ma poitrine, comme si quelque chose me serrait le cœur et ne me lâchait pas. Les anciens sont patients. Ils ne vous poursuivent pas avec panique. Ils vous poursuivent avec certitude. Comme s'ils avaient déjà gagné, et qu'ils vous laissaient simplement courir pour que le jeu dure plus longtemps.

Cela fait des semaines que je fuis Lucien. Des semaines à regarder par-dessus mon épaule. Des semaines à savoir qu'il est là, toujours là, à quelques kilomètres en arrière. Attente. Attentif. Être patient de cette manière que seules les choses qui ont vécu pendant des siècles savent être.

Je ne sais pas pourquoi il me veut. Je sais ce que je suis : hybride, ce qui signifie impossible, ce qui signifie mauvais. Mes parents étaient un humain et un loup. Ils n'étaient pas censés créer quoi que ce soit. Certainement pas censé me créer. Mais ils l'ont fait, et ils sont morts pour ça, et maintenant Lucien me chasse comme si j'étais une sorte de prix.

Mes poumons brûlent. Mes jambes pompent plus vite. J'ai besoin d'aller dans un endroit sûr. Quelque part avec des murs, des protections et d'autres êtres surnaturels entre moi et le seigneur vampire qui a décidé que je valais la peine d'être attrapé.

Territoire de la meute.

Cette pensée me vient comme une inspiration, comme un génie, comme l'idée la plus stupide que j'aie jamais eue. Pack Griffe de Fer. Ils sont territoriaux comme l'enfer. Ils sont forts. Ils sont organisés. C'est le dernier endroit où Lucien s'attendrait à ce que je me présente.

Ce qui signifie qu'ils sont exactement là où je dois aller.

La forêt s'ouvre un peu. Les arbres s'éclaircissent et je peux maintenant voir le clair de lune filtrer à travers la canopée. Je m'approche de la banquise. Je le sens comme une démangeaison sur ma peau, la frontière, l'endroit où le territoire passe du sauvage au revendiqué.

Je vire vers l'est, poussant mon corps au-delà de ce qui semble possible. Mon cœur bat si fort que je pense qu'il va éclater. J'ai l'impression que mon sang bout sous ma peau. La partie hybride de moi adore ça, s'épanouit dans le danger, la fuite et le besoin d'animal brut de survivre. La partie humaine crie que c'est fou.

C'est là que je les entends.

Pattes lourdes sur le sol. Coordonné. Rapide. Le bruit d'une patrouille qui s'entraîne ensemble, qui sait exactement comment travailler en tant qu'unité.

Je ne ralentis pas. Je n'ai pas le choix. Mais je suis conscient maintenant. Conscient de tout. La façon dont le vent tourne. La façon dont leurs grognements viennent à l'unisson, ce qui signifie qu'ils travaillent ensemble depuis des années. La façon dont l'un d'entre eux – le grand, celui qui rayonne d'autorité même de loin – commande simplement l'espace autour de lui.

Ils sortent des arbres devant moi, et il n'y a nulle part où courir sauf plus profondément dans leur territoire. Le loup de tête est énorme – une fourrure grise, des cicatrices sur son flanc, construit comme si quelqu'un l'avait conçu pour être intimidant. Ses yeux se fixent sur moi, et j'y vois le calcul. C'est un loup qui chasse depuis longtemps.

Son nom me vient à l'esprit : Kael. Commandant en second d'Ironclaw. J'ai entendu des histoires. Pas gentils.

Il grogne. Le son est une pure rage territoriale. Du pur « tu n'as pas ta place ici » avec un côté de « je te tuerai si tu continues à avancer ».

Je fais la seule chose qui a du sens dans une situation aussi folle. Je me déplace.

Ce n'est pas gracieux. Ce n'est jamais le cas. Mon corps se contracte, mes os prennent de nouvelles formes, ma fourrure se fond dans la peau. Le changement prend peut-être cinq secondes, mais cela semble une éternité. Au moment où je me tiens debout sous forme humaine, je tremble si fort que je peux à peine garder mon équilibre.

Je suis couvert de saleté et de sang séché, la plupart du temps, probablement pas le mien. Mes vêtements sont déchirés, suspendus à moi en bandes parce que vous ne pouvez pas vraiment porter de pantalons quand vous changez constamment. Mes cheveux sont emmêlés. Ma peau est égratignée et saigne à cause de mille branches et de moments désespérés.

J'ai l'air exactement de ce que je suis : chassé.

Je lève les mains. Pas dans la reddition. Dans le signal pour « hé, je n'attaque pas pour le moment, alors ne me mordez pas, s'il vous plaît ».

« Eh bien », dis-je, et je suis sincèrement fier que ma voix soit presque stable, « ça se passe à merveille. »

Kael n'hésite pas. N'y pense pas. Je ne me demande pas si je suis une menace ou si je suis simplement désespéré. Il se lance sur moi avec toute la force d'un loup qui pèse plus que moi et qui a des dents conçues pour déchirer des choses.

Je bouge.

Mes réflexes hybrides sont rapides, plus rapides que les loups purs, plus rapides que la plupart des humains, quelque part dans cet espace entre les espèces où j'ai réellement un avantage. Je me tourne sur le