La Fille Polynésienne : Romance Lesbienne de Noël

Par Ayra Rose

Tout est plus chaud sous les tropiques…

Lorsque Jade, divorcée et solitaire, décide de partir en croisière dans le Pacifique Sud, elle se retrouve face à un imprévu. Lors d'une randonnée sur une île polynésienne isolée, elle se fait mordre par un serpent venimeux alors qu'elle observe une belle jeune fille se baigner dans une cascade.

La jeune fille ramène Jade dans son village tribal et la soigne. Après avoir exploré l'île ensemble, elles tombent rapidement amoureuses. Mais lorsque le chef organise le mariage de Teuila avec l'un des membres de la tribu, les filles s'enfuient et commencent une nouvelle vie dans un coin reculé de l'île.

Alors qu'ils commencent à profiter de la solitude bienheureuse de leur lagon privé, une rivalité interclanique éclate et Teuila est obligée de prendre une décision impossible entre sauver sa famille ou son nouvel amant.

Cette histoire marque la fin de la série Les aventures érotiques de Jade avec une fin heureuse pour Jade et son dernier amant.

• Langue: Français
• Éditeur: Ayra Rose
• Date de sortie: 27 août 2025
• ISBN: 9798231949182

Aperçu du livre

Chapitre 1

Regardant par-dessus la proue de notre goélette de quinze mètres le soleil levant à l'horizon, je fermai les yeux et respira l'odeur fraîche de la brise marine. Après une série de coups d'un soir, courts mais intenses, je commençais à me sentir radin et démoralisé. Même si j'avais pris l'initiative dans la plupart des aventures, à la fin de la journée, je rentrais toujours seul à la maison, me sentant superficiel et vide.

Ces liaisons m'avaient aidée à me libérer des liens de mon mariage sans passion et m'avaient ouvert les yeux sur les plaisirs de l'amour lesbien, mais je n'avais jamais réussi à faire durer aucune de ces relations. Même les appeler « relations » était ridicule, car les plus longues ne duraient jamais plus qu'une nuit passée chez moi. J'avais besoin de me changer les idées et de m'éloigner de toutes les distractions et tentations de la grande ville.

Cette croisière privée était le baume parfait pour mon cœur meurtri. Avec un équipage réduit de trois marins et onze passagers, j'avais amplement le temps et l'espace nécessaires pour me recueillir et me ressourcer. En l'absence des commodités habituelles des grands navires, notre yacht privé m'offrait un répit bien mérité dans l'agitation de la jungle urbaine. Le seul bruit que j'entendais était le claquement rythmé des voiles dans la douce brise et le clapotis paisible des vagues contre la coque tandis que notre sloop fendait l'eau bleu cobalt.

Seul passager non attelé lors de notre croisière d'un mois dans les îles du Pacifique Sud, j'étais heureux de me blottir avec un bon livre sur le pont avant et de sentir le vent caresser mes cheveux. Même si tout le monde faisait tout son possible pour me divertir, j'ai clairement fait comprendre que j'étais content d'être livré à moi-même. J'avais payé une somme considérable pour cette croisière douillette, et je voulais juste un moment de solitude pour me purifier l'âme.

« Une autre belle journée au paradis ? » dit le capitaine du navire, Ben, en appuyant ses bras sur la rambarde à côté de moi.

« Oui », dis-je en regardant au loin. « C'est si calme et paisible que je peux m'entendre penser. »

Ben pinça ses sourcils en me jetant un bref coup d'œil.

« C'est ça que tu faisais ici ? Je pensais que la plupart des gens venaient en croisière pour échapper à toutes ces distractions. Tu sais, pour se libérer l'esprit et communier avec la nature, tout ça. »

Je tournai la tête et plongeai mon regard dans les yeux burinés de Ben. Sa peau sombre était prématurément ridée, mais sa barbe poivre et sel et sa mâchoire ciselée révélaient un beau visage, marqué par la mer. Je ne savais pas s'il me faisait des avances discrètes ou s'il se souciait sincèrement de mon état émotionnel.

« N'ayez crainte, Capitaine. Je sens le poids du monde s'évaporer de mes épaules à chaque nouveau mille nautique que nous parcourons dans ces eaux azurées. »

« Ravi de l'apprendre », dit-il en redressant les bras sur la rampe. « Puis-je vous apporter quelque chose ? Avez-vous faim ? J'ai du flétan frais ou de l'ananas si vous avez envie d'un en-cas. »

« Merci », dis-je en secouant la tête. « Je me sens encore bien rassasié grâce au petit-déjeuner complet que votre chef nous a préparé ce matin. Mais dans une heure ou deux, des fruits de mer frais seront exactement ce dont j'ai envie. »

« Je vais voir ce qu'on peut trouver. Tu vas avoir besoin d'un peu d'énergie supplémentaire pour notre excursion prévue plus tard dans la journée. »

Il a pointé vers l'horizon du côté bâbord du navire.

« Nous jetterons l'ancre dans une heure environ sur cette petite île. Il y aura de nombreux sentiers de randonnée avec une faune et une flore locales abondantes à explorer. »

Je plissai les yeux dans la direction qu'il indiquait et aperçus une grande tache verte s'élevant au-dessus de l'étendue bleue de l'océan. Jusqu'à ce point de notre croisière, la plupart des îles que nous avions visitées n'étaient guère plus que des récifs peu profonds et des atolls sablonneux.

« À en juger par son altitude, elle ne paraît pas si petite vue d'ici. Est-ce encore une île inhabitée ? »

En fait, c'est la première île habitée que nous visiterons lors de notre circuit. Mais il est peu probable que nous rencontrions des autochtones. Il existe une petite tribu de l'autre côté de l'île, mais elle n'est pas très accueillante envers les visiteurs. Elle aime son intimité. En fait, elle compte parmi les populations les plus isolées au monde. À des centaines de kilomètres de l'île habitée la plus proche, elle a appris à devenir relativement autonome.

Je contemplais l'île qui grandissait lentement à mesure que notre navire s'approchait. Elle paraissait dense et luxuriante, avec de fines cascades argentées tombant à travers l'épais feuillage de la jungle.

« Du moment qu'ils ne se nourrissent pas d'étrangers pour changer leur régime alimentaire », ai-je ri nerveusement. « Tu es sûr qu'on sera en sécurité là-bas ? »

Le capitaine rigola en essuyant sur son front les embruns de la proue du bateau.

« Ne vous inquiétez pas, Madame. Le mythe du cannibalisme est exagéré. Rares sont les tribus qui pratiquent encore cette coutume dans le monde. Ces gens sont relativement éclairés, compte tenu de leur isolement. Des missionnaires sont passés par ici il y a des siècles, inculquant un minimum de valeurs occidentales. Certains parlent même anglais. Mais nous allons faire escale dans une partie isolée de l'île. Dans le cas improbable où nous rencontrerions des autochtones, ils ne devraient pas nous causer de problèmes. Veillez simplement à rester proches les uns des autres et à ne pas vous éloigner des sentiers battus. »

« Je n'oserais pas partir seul, Capitaine. Je ne suis pas capable de survivre dans la jungle, cannibale ou non. Je serai ravi de me joindre au groupe pour cette expédition. »

Tandis que Ben retournait à l'arrière du navire pour nous guider autour des hauts-fonds qui s'avançaient, j'observais la magnifique île tandis que nous approchions. La végétation luxuriante et l'eau turquoise qui entouraient les plages de sable me rappelaient les histoires de ma jeunesse. Je rêvais d'être abandonné sur l'île comme Robinson Crusoé, construisant un fort fantaisiste dans les arbres et attrapant des poissons vivants pour me nourrir. Bien sûr, avoir un partenaire séduisant comme Mel Gibson ou Brooke Shields pour me tenir compagnie dans mon petit lagon bleu rendrait le rêve encore plus merveilleux.

Soudain, j'ai senti un frémissement dans mes reins qui m'a rappelé combien de temps s'était écoulé depuis que je n'avais pas ressenti le tendre contact d'un amant.

APRÈS AVOIR DÉBARQUÉ sur la plage isolée et transporté nos provisions sur la terre ferme, j'ai été émerveillé par le paysage environnant. Contrairement aux autres îles isolées que nous avions visitées jusqu'alors, celle-ci paraissait haute et imposante. Une épaisse couverture d'arbres tapissait les montagnes aux pentes abruptes, s'élevant jusqu'à un cratère plat à plusieurs centaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. J'entendais le cri strident des oiseaux derrière le store, tandis que les feuilles épaisses et brillantes bruissaient au loin. Un petit récif encerclait notre lagon en un petit croissant, créant une piscine peu profonde où patauger. Ce serait l'endroit idéal pour se rafraîchir après le déjeuner et une randonnée dans la jungle humide.

J'ai regardé avec fascination le capitaine et son équipage attraper du poisson dans le lagon, puis nettoyer et préparer le bateau.

Je mangeais sur une planche de bois sur la plage. Je crois que je n'avais jamais autant apprécié un repas de fruits de mer de toute ma vie. Que ce soit simplement le goût succulent du vivaneau fraîchement pêché ou le paysage magnifique, j'ai savouré chaque bouchée en admirant la vue spectaculaire.

J'avais emporté un minimum de provisions, juste de quoi me donner des forces pour nos excursions prévues. Des sandales en mousse pour marcher sur la plage, des chaussures de randonnée pour la randonnée, et un sac à main en tissu contenant le strict nécessaire : un bikini pour nager dans le lagon, de la crème solaire et du baume à lèvres pour me protéger du soleil, et mon smartphone pour lire des romans d'amour pendant les moments de calme. Après le déjeuner, le capitaine s'est levé pour s'adresser au groupe.

J'espère que vous avez tous apprécié notre pique-nique improvisé. Nous passerons le reste de la journée sur l'île et jetterons l'ancre pour la nuit. Pour ceux qui ont encore le pied marin, une petite sieste dans le lagon, sous les étoiles, devrait apaiser leur estomac. Dans quelques minutes, nous organiserons une petite randonnée dans les terres. Si vous préférez rester sur la plage pour vous baigner ou ramasser des coquillages, notre second Mike restera sur place pour surveiller nos affaires. Vous pouvez vous joindre à Will et moi pour explorer les paysages époustouflants de cette île. On y trouve une faune et des cascades magnifiques, et au sommet de l'île se trouve un volcan endormi d'où l'on a une vue spectaculaire sur le Pacifique à des kilomètres à la ronde. Avant de partir, avez-vous des questions ?

L’un des jeunes couples a levé la main.

« Oui, Tricia », dit Ben en hochant la tête vers le couple.

« Avons-nous besoin d'une protection spéciale ? Y a-t-il des animaux dangereux comme des singes ou des ours ? J'ai entendu dire qu'il y avait des membres de tribus sur l'île. Que devons-nous faire si nous rencontrons quelqu'un ? »

Ben rit doucement à cette question familière. Il était toujours amusé par l'ignorance des citadins quant aux coutumes locales.

Les îles du Pacifique Sud comptent parmi les endroits les plus sûrs au monde en termes de faune. On n'y trouve aucun mammifère, à l'exception d'inoffensives chauves-souris frugivores et des tribus locales, qui vivent loin de l'autre côté de l'île. Les seules créatures susceptibles de vous nuire sont les couleuvres brunes et les moustiques. Éloignez simplement votre tête des branches qui surplombent l'île et appliquez une bonne quantité d'insectifuge, et tout devrait bien se passer.

Ben et Will ont distribué des sifflets en argent reliés à un porte-clés.

Dans le cas improbable où nous croiserions un autochtone lors de nos déplacements, ne l'approchez pas, sauf s'il vous approche. Ils préfèrent généralement rester discrets et n'interagissent que si on les provoque. Gardez-nous constamment en vue et ne vous éloignez pas trop du sentier. Si quelqu'un se sépare du groupe, envoyez-nous un tweet avec ces sifflets pour que nous puissions vous retrouver. Si, pour une raison ou une autre, vous vous perdez, suivez simplement le sentier jusqu'au rivage. Nous prévoyons d'être de retour au bateau vers 17 h, heure locale.

Après avoir récupéré notre équipement et attaché nos sifflets à nos ceintures, nous avons suivi Ben en file indienne sur un étroit sentier qui s'enfonçait dans les bois, Will fermant la marche. Les broussailles se sont vite épaissies et, tout en écartant les feuilles épaisses, je levais les yeux au ciel à la recherche de reptiles rampants. Ce que je craignais plus que tout, c'étaient les serpents, et je sentais mon cœur battre dans ma poitrine autant par peur d'être mordu que par l'effort de la montée raide. J'étais content lorsque notre chemin croisait un ruisseau de temps en temps, ce qui me permettait de soulager mes pieds brûlants et douloureux dans l'eau fraîche et courante. Au bout d'une heure environ, nous avons dépassé un autre ruisseau et je me suis assis sur la berge pour resserrer un lacet.

« Tout va bien ? » demanda Will en s'arrêtant derrière moi.

« C'est juste un fil qui traîne », dis-je. « Vas-y, je te rejoins dans quelques secondes. »

Will regarda devant lui et remarqua notre groupe tournant au coin d'une forêt dense.

« Tu es sûr que tu restes un instant ? On ne veut pas trop se séparer du reste du groupe. »

« Oui, ça ira, promis. » J'ai tapoté le sifflet accroché à la boucle de ceinture de mon short cargo. « Et puis, je peux toujours t'appeler si je ne te trouve pas, non ? »

« Oui », dit-il. « Mais il vaut toujours mieux garder le contact visuel. Le terrain ici est assez raide et dangereux. Il y a des gens qui sont tombés et se sont foulés la cheville. Soyez prudents. Je vais avancer lentement. »

Tandis que Will continuait sur le sentier et tournait au coin de la rue, hors de vue, je m'arrêtai pour écouter le doux murmure de la forêt. Hormis le chant occasionnel d'un oiseau au loin, le seul son que j'entendais était le doux gargouillis de l'eau qui dévalait les rochers moussus. Après avoir fini de nouer mes lacets, j'hésitai en entendant un bruit inhabituel provenant de la forêt, à quelques centaines de mètres en amont. Je tournai la tête et tendis l'oreille, puis mes yeux s'écarquillèrent de reconnaissance.

C'était le son d'une voix de femme. Une voix douce et mélodieuse, comme si elle chantait. Je plissai les yeux à travers l'épais fourré d'arbres, puis mes yeux s'écarquillèrent en reconnaissant la silhouette familière. Elle se tenait sous une cascade, complètement nue, se frottant le corps comme si elle prenait une douche. Difficile de dire son âge vu la distance, mais elle avait la silhouette élancée et souple d'une jeune fille. Je jetai un coup d'œil au sentier dans la direction où Will s'était dirigé, puis revins vers la jeune fille.

« Putain, me suis-je dit. Je suis en vacances. Tout le monde dit que le meilleur moyen de profiter d'une culture différente, c'est de se laisser porter par les autochtones. » Je pourrai toujours retrouver le groupe plus tard. Si Will s'inquiète vraiment pour moi, il reviendra me chercher. Au pire, je devrai attendre qu'ils reviennent par le même chemin, ou je retournerai à notre crique. Mais voilà une faune locale qui vaut vraiment la peine d'être explorée.

Je suivis l'affluent en amont, avançant prudemment sur les rochers et les rochers glissants. À mesure que je m'approchais de la jeune fille, sa voix s'amplifia et je me surpris à fredonner doucement, imitant sa mélodie mélodieuse. Elle parlait une langue que je n'avais jamais entendue auparavant, mais la mélodie était simple et rythmée. Je me souvins d'un autre de mes contes de fées préférés de mon enfance, celui où l'explorateur anglais John Smith croisa Pocahontas près d'une cascade dans la forêt. Plus je m'approchais de la jeune fille, plus elle me fascinait. Je ne l'apercevais que par bribes à travers les broussailles denses, mais il devenait rapidement évident qu'elle avait le corps d'une déesse.

Arrivé dans une clairière à une quinzaine de mètres de la cascade, je m'arrêtai près d'un arbre et écartai délicatement les branches qui me bloquaient la vue. Quand je vis enfin la fille de près, je restai bouche bée. Elle ne devait pas avoir beaucoup dépassé l'adolescence, mais elle était magnifique. Avec ses épais cheveux noirs brillants qui tombaient en cascade sur ses épaules et sa poitrine, ses lèvres pulpeuses et ses pommettes saillantes me rappelaient une jeune Halle Berry. Son corps avait les mêmes courbes et les mêmes rondeurs que son avatar Catwoman, sauf que cette fois, elle était complètement nue.

Tandis que je regardais l'eau éclabousser sa poitrine généreuse et ses hanches en sablier, je ne