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La traque
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Livre électronique224 pages2 heures

La traque

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À propos de ce livre électronique

Et si, pendant un an, quelqu'un vous observait… sans jamais se montrer ?

Audrey pensait vivre une vie tranquille. Un métier qu'elle aime, un fiancé attentionné, une routine rassurante. Jusqu'au jour où elle trouve un mot glissé dans son sac : « C'est ton tour. » D'abord une mauvaise blague, puis l'angoisse. Chaque jour, un détail nouveau : une porte entrouverte, un objet déplacé, une ombre qui rôde. Le piège se referme lentement.

Damien, flic en chute libre rongé par les remords, croit en sa paranoïa là où tous doutent. Il est seul. Fragile. Mais déterminé. Ce harceleur, il le sent, ne s'arrêtera pas avant d'avoir tué.

Et lui, le tueur, reste dans l'ombre. Insoupçonnable. Invisible. Jusqu'au jour où il frappera.

Une année de peur. Trois voix qui s'entrelacent. Une seule vérité : la traque a commencé.

LangueFrançais
ÉditeurFrédéric Courtois
Date de sortie5 juin 2025
ISBN9798231392865
La traque

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    Aperçu du livre

    La traque - Frédéric Courtois

    La traque

    Editeur :LFCF

    Dépôt légal :juin 2025

    ISBN : 974 10 424 000 00

    ––––––––

    Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,

    intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

    L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.

    Prologue – Le souffle derrière la nuque

    Elle n'en a pas encore conscience, mais un processus a déjà été initié. Cela fait maintenant plusieurs semaines qu'il l'observe de manière attentive. Dans un premier temps, il garde une certaine distance, se tenant en retrait pour mieux l'observer. Il la voit à la sortie de l'école, où elle retrouve ses collègues et s'esclaffe de rire. Il capture son image grâce aux reflets des vitrines, admirant son sourire radieux. Parfois, il jette un coup d'œil à travers les rideaux légèrement ouverts de son salon, à l'affût du moindre signe de sa présence, de son quotidien.

    Elle n'est pas encore consciente de ce qui se déroule autour d'elle. Pour l'instant, elle rit, engage des échanges vivants et savoure pleinement sa vie. De son côté, il observe tout avec une grande minutie. Il note chaque détail qui l'entoure, ses habitudes, ses gestes répétés, ainsi que les faiblesses qui pourraient se révéler avec le temps.

    Il est parfaitement conscient de l'heure à laquelle il se lève chaque matin, ce qui lui permet de structurer sa journée de manière efficace. Il a également un chemin préféré qu'il choisit pour se rendre à son bureau, une voie qu'il a adaptée au fil du temps pour qu'elle soit la plus agréable et rapide possible. De plus, il sait exactement quel type de café elle aime boire, une boisson qu'elle privilégie toujours à emporter, afin de poursuivre sa journée sans interruption. Il a enregistré les jours où elle ressent le besoin d'appeler sa mère, démontrant ainsi son attention à ses habitudes et à ses relations familiales. Il est également informé des séries et des films qu'elle regarde sur Netflix, ce qui lui permet de lui faire des recommandations et de discuter de leurs programmes favoris. Il éprouve un lien profond avec elle et parvient à percevoir les moments où elle éprouve une réelle tristesse, tout comme ceux où elle essaie de masquer ses véritables émotions en affichant un sourire.

    Il ne ressent pas l'urgence de se hâter. Pour lui, chaque détail a son importance, et rien n'est laissé au hasard. Cela fait des années qu'il attend avec patience et il est prêt à prolonger cette attente encore un certain temps. Cependant, il est conscient que le moment viendra inévitablement... où il frappera à sa porte. Cette personne qu'il surveille s'appelle Audrey. Elle est sa cible, et elle est la prochaine sur sa liste.

    Chapitre 1 – Une vie ordinaire, une menace anonyme

    ––––––––

    Audrey Lemoine, une femme de trente-cinq ans, qui exerce la profession d’enseignante en classe de CE2 dans une école primaire située dans le sixième arrondissement de la belle ville de Lyon. Comme tous les matins, elle se leva à 6h45 précises, elle aimait ces rituels, même si parfois l’envie de rester encore un peu au lit se faisait sentir, alors elle pense aux élèves de sa classe, qui lui donnent l'énergie pour se lever.

    Tandis qu’elle prenait sa douche qui la réveillait instantanément, le café s’écoulait déjà dans sa machine, embaumant doucement la cuisine d’une odeur réconfortante et familière, de bon café frais et chaud.

    Le robinet de la douche, grinçant comme d’habitude, lui rappelait que les canalisations de l’immeuble étaient plutôt anciennes et nécessitaient probablement quelques réparations. Elle réside dans un appartement de type T2, lumineux et agréable d’un petit immeuble sans prétention, dans une rue calme, bordée de platanes. À première vue, rien d’exceptionnel. Deux pièces, une cuisine ouverte sur le salon, une salle de bains modeste, et une chambre baignée de lumière grâce à une grande fenêtre orientée plein sud.

    Le salon, décoré avec goût mais sans ostentation, respirait la douceur et l’équilibre. Un canapé gris perle faisait face à une bibliothèque pleine de romans et d’ouvrages pédagogiques. Sur les étagères, quelques cadres photo : sa mère, ses amies, Thomas, son fiancé. Une plante verte,un ficus qui luttait pour sa survie dans un coin du séjour.

    Les murs étaient peints dans des tons clairs ivoire et bleu pâle, une ambiance paisible qui contrastait bientôt avec l’angoisse qui allait s’installer.

    La cuisine, impeccable, sentait souvent le café chaud ou les gâteaux faits maison. Audrey cuisinait rarement des plats complexes, mais elle tenait à cette routine, presque rassurante.

    Sa chambre était son cocon. Rideaux beiges tirés en soirée, commode en bois clair, un lit large à la couette blanche bien tirée. Sur sa table de nuit, un livre en cours, une lampe au halo doux, et un flacon de parfum posé avec soin.

    Mais peu à peu, ce lieu sécurisant allait se transformer. Des objets déplacés d’un centimètre. Des rideaux entrouverts qu’elle jurerait avoir fermés. Un courant d’air là où il ne devrait pas y en avoir.

    L’appartement, refuge initial, devenait une scène silencieuse, un théâtre de la peur où l’ombre d’un autre rôdait sans bruit.

    situé au quatrième étage d’un immeuble datant des années 60 quartier de la croix rousse à Lyon, qui, malgré le temps, conservait son charme et son caractère.

    Un petit chat gris tigré aux yeux d’un vert émeraude du nom de Nougat, nom dû à sa couleur grise avec des taches marron clair parsemé sur son pelage, il se tenait assis près de la porte de la salle de bains, attendant patiemment que sa maîtresse sorte et lui donne ses croquettes, comme c'était devenu son habitude, un véritable rituel, de chaque jour, entre elle et son compagnon félin. Elle lui parlait fréquemment, comme si elle s’adressait à une personne à part entière, il répondait quelque fois. Elle se servit un café, s’installa sur le mange debout dans la cuisine, elle pense à son  petit amis Thomas, qui lui pensait parfois qu'elle lui parlait peut-être un peu trop, il ne comprenait pas cette relation entre elle et son chat non pas qu’il ne l’aimait pas mais pour lui c’était juste un animal, pas  pour Audrey un animal fait partis de la famille, ces échanges apportaient une certaine chaleur et complicité à sa journée elle aimait son chat.

    Thomas, âgé de trente-huit ans, est un ingénieur spécialisé dans les télécommunications. Cela fait un peu plus d'un an qu'il partage sa vie avec celle d’Audrey, une femme qu'il aime profondément. Leur relation a évolué avec le temps, et ils se sont fiancés trois mois auparavant, marquant une étape importante dans leur engagement l'un envers l'autre. Bien qu'ils soient sur le point de franchir une nouvelle étape, ils n'ont pas encore décidé de vivre ensemble à plein temps. Thomas a pris la décision de conserver son appartement situé à Villeurbanne, ce qui lui permet de rester à proximité de son bureau et de faciliter ses trajets quotidiens. Cependant, il consacre une grande partie de son temps à Audrey, passant trois ou quatre nuits par semaine chez elle, où ils profitent de moments de complicité et de tendresse.

    Ce matin-là, il était déjà parti très tôt, comme c'était souvent le cas les lundis. Sur la machine à café, un post-it était collé avec soin, sur lequel on pouvait lire : Bonne journée mon cœur. Ce soir, je ramène des sushis. Je t’aime.  Elle ne pouvait s’empêcher de sourire en le lisant elle aimait trouver son petit message du matin, ce type de petite attention lui rappelait à quel point elle avait eu la chance de trouver un homme à la fois doux, réconfortant, toujours présent en cas de coup dur et d'une simplicité rafraîchissante. Il était devenu un véritable pilier dans sa vie bien organisée. Avec sa présence, il avait su s'intégrer dans son quotidien tout en respectant ses habitudes sans tout déranger. De plus, il s’entendait parfaitement avec Nougat, ce qui n’était pas une mince affaire.

    Le lundi était sans conteste son jour préféré de la semaine. Elle appréciait particulièrement la structure et l’ordre que ce jour lui offrait, ainsi que les retrouvailles joyeuses avec ses élèves qui l’enthousiasmaient chaque semaine. Leur énergie débordante lui permettait de rester concentrée et engagée tout au long de la journée. Elle avait une véritable passion pour ce métier, elle l’avait choisi et ne le regrettait pas, même si elle devait faire face à des cris parfois dérangeants, à des parents souvent exigeants et à des réunions qui pouvaient sembler interminables. Pour elle, enseigner n'était pas simplement un emploi, mais une noble mission : un devoir de transmettre des connaissances et de protéger l'épanouissement de ses élèves. Cela lui apportait une satisfaction profonde et un sens à sa vie professionnelle.

    Audrey n’était pas réellement seule, mais elle comptait seulement quelques amis très proches dans sa vie. Parmi eux, Clara se démarquait ; elle était à la fois collègue et confidente, et les deux femmes se retrouvaient souvent pour décompresser autour d’un verre le vendredi soir, partageant rires et pensées dans une atmosphère détendue. Durant le week-end, Audrey profitait de l’occasion pour appeler ses parents, qui étaient maintenant à la retraite et avaient choisi de s'établir à Perpignan. Chaque fois, ils lui posaient les mêmes questions, leurs inquiétudes perceptibles dans le ton de leur voix :

    Est-ce que Thomas est un bon garçon ? Tu es bien certaine qu’il est sérieux dans sa démarche ? On pourrait peut-être venir te rendre visite prochainement ?

    Pour les rassurer, elle leur assurait que tout se passait bien. Audrey appréciait cette stabilité que sa vie lui offrait. Son existence était tranquille, quasi routinière. Peut-être même un peu trop manuelle et sans surprises.

    Le soir, chaque fois qu'elle se préparait à se coucher, elle prenait plaisir à lire, souvent des romans policiers qui la captivait et l'entraînaient dans des intrigues mystérieuses en ce moment elle lisait un Mary Higgins Clark. Son livre reposait tranquillement à sa gauche, tandis qu'à sa droite, son téléphone portable était à portée de main, prêt à recevoir des messages ou à diffuser sa musique préférée. Avant de plonger dans sa lecture, elle effectuait le même rituel en tournant trois fois la clé dans la serrure de la porte, un geste devenu ancré dans sa routine quotidienne.

    Le jeudi soir, elle se consacrait à ses courses, remplissant son caddie de produits frais et nécessaires pour la semaine, et le mercredi, elle assistait à son cours de yoga, cherchant à apaiser son esprit et renforcer son corps. Souvent, après une longue journée, elle dînait seule, devant l'écran de sa télévision, en regardant un documentaire fascinant sur les animaux ou des personnages historique, sauf bien sûr lorsque Thomas était présent Thomas et elle préféraient discuter, ajoutant une dimension sociale à leur repas et à leur vie.

    Dans ces moments de calme, son chat Nougat venait se blottir sur ses genoux dès qu'elle s’asseyait, apportant une sensation de réconfort avec son ronronnement apaisant qui remplissait la pièce d'une douce mélodie. Elle lui grattaient gentiment le crâne, parfois distraite par ses pensées, mais trouvait dans ces gestes répétitifs une routine rassurante et douce qui l’aidait à se détendre avant de s'endormir.

    Ce soir-là, en revenant de l'école, elle découvrit une lettre étrange dans sa boîte aux lettres. C'était une feuille A4, sans enveloppe, qui ne contenait ni facture, ni publicité. Simplement une page blanche, dactylographiée, portant une unique phrase en son centre : C’est ton tour. Il n'y avait ni signature, ni adresse, ni même un pli sur la feuille.

    Elle plissa le front, se demandant s'il s'agissait d'une blague, d'un canular de mauvais goût, peut-être d'un parent insatisfait ? Clara ? Non, cela ne lui correspondait pas. Peut-être était-ce Thomas ? Un test pour un jeu de piste amoureux ? Non, ça ne semblait pas approprié, trop lugubre elle se dit que si c’était une farce, elle était vraiment de mauvais gout.

    Elle plia délicatement la feuille et la mit dans son sac en silence. Elle envisagerait peut-être d'en parler à Thomas ce soir-là... ou pas.

    Plus tard, en remplissant la gamelle de Nougat avec des croquettes qu’il attendait en s’enroulant autour de ses jambes en miaulant, le doute commença à s'emparer d'elle. Une certaine inquiétude l'envahissait, quelque chose dans la police utilisée sur la feuille la perturbait. Le style de typographie paraissait ancien, froid, pas du tout moderne. Cela évoquait plutôt... une machine à écrire.

    Nougat la fixa avec ses yeux verts avant de s'éloigner comme si rien n'avait changé dans leur quotidien matinal. Audrey verrouilla la porte, tournant la clé trois fois, comme à son habitude. Toutefois, cette nuit-là, même en percevant la chaleur rassurante de Thomas qui dormait à ses côtés, elle mit plus de temps que d'ordinaire à trouver le sommeil.

    Chapitre 2 Le masque de la normalité

    ––––––––

    Il se lève chaque matin à 6h00, sans exception, à cette même heure précise depuis l’armée il avait prit se rythme. Une montre, délicatement placée sur sa table de nuit émettait un léger bip, jamais une sonnerie bruyante. Il n'a pas besoin d'un son fort pour émerger du sommeil ; son corps a acquis cette habitude.

    Dans le calme de son appartement d’une banalité troublante. Un petit deux-pièces impersonnel, situé dans un immeuble des années 80 aux murs ternes, quelque part en périphérie de la ville. Rien, à première vue, n’attirait l’attention. Tout y semblait rangé, propre, presque clinique.

    Les meubles étaient fonctionnels, sans goût particulier. Un canapé usé mais soigneusement entretenu, une table basse sans la moindre trace de poussière, un meuble TV vieillot abritant un écran éteint la plupart du temps. Les murs étaient blancs, dénudés, à l’exception d’un cadre mal fixé représentant un paysage sans âme — un lac au crépuscule, acheté probablement pour combler le vide plus que pour le contempler.

    La cuisine, d’une propreté presque inquiétante, ne servait que pour l’essentiel. Il ne cuisinait jamais vraiment. Il réchauffait, mesurait, contrôlait.

    Tout était étiqueté, classé, ordonné.

    La chambre, elle, était plus révélatrice. Derrière l’armoire coulissante banale se dissimulait un double fond. Là, dans le silence, reposaient les preuves de son autre vie : des photos, des fragments de lettres imprimées, des objets subtilisés à ses victimes des bijoux, une brosse à cheveux, une écharpe... tous parfaitement rangés, comme des trophées.

    Une petite pièce, verrouillée, servait d’atelier. C’est là qu’il préparait ses lettres, tapait ses menaces, observait ses photos. Une obsession froide, méticuleuse. Il ne laissait rien au hasard. Il n’était pas fou. Juste méthodique. Et convaincu d’être maître de son jeu.

    L’appartement n’avait ni odeur, ni chaleur. Pas d’âme.

    Un lieu où l’on vit sans exister. Un lieu où l’on planifie la mort avec

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