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Brigade Fluviale Corps sans berge
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Livre électronique158 pages1 heure

Brigade Fluviale Corps sans berge

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À propos de ce livre électronique

Brigade Fluviale:  Corps sans berge;

Lorsqu'un cadavre entièrement vidé de son sang est découvert sous le pont de Sully, le capitaine Vincent Arno et son équipe de la Brigade Fluviale sont confrontés à une affaire qui défie l'entendement. L'eau ne ment jamais, mais ce qu'elle révèle cette fois pourrait ébranler les fondements même de notre réalité.

Un mystérieux composé rouge qui transforme tout ce qu'il touche. Un réseau souterrain datant de l'Occupation. Une organisation secrète aux ramifications internationales. Et au cœur de ce mystère, une entité ancienne qui tente d'établir contact avec l'humanité depuis des millénaires.

Dans une course contre la montre qui les mènera des profondeurs de la Seine jusqu'aux eaux troubles de la Tamise londonienne, l'équipe de la Brigade devra faire face à une menace dont personne ne soupçonne l'existence. Avec l'aide inattendue d'un mystérieux chasseur de trésors connu sous le nom du Scaphandrier, ils plongeront dans un monde où science et mythe se confondent, où le danger rôde sous chaque onde.

Cette première enquête de la Brigade Fluviale nous fait découvrir une unité d'élite méconnue et ses membres hauts en couleur : Arno, le capitaine aux méthodes peu conventionnelles ; Maya, son bras droit aussi efficace que mystérieuse ; Éden, le jeune prodige médical dont le charme n'a d'égal que l'intelligence ; Reims, le hacker qui partage sa vie entre ses ordinateurs et sa mère envahissante ; et Mic-Mic, le mécanicien bougon qui parle aux moteurs comme à des femmes.

À travers leurs yeux, nous découvrons une Seine que nous croyions connaître, mais qui recèle des profondeurs insoupçonnées – et des vérités que certains préféreraient voir rester engloutis à jamais.

Une plongée dans les mystères de la Seine où le surnaturel affleure à chaque page.
Sous la plume de Maximilien Cade

LangueFrançais
ÉditeurMaximilien CADE
Date de sortie28 avr. 2025
ISBN9798231365333
Brigade Fluviale Corps sans berge

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    Aperçu du livre

    Brigade Fluviale Corps sans berge - Maximilien CADE

    Prologue

    La Seine ne parle pas. Elle murmure.

    Dans la nuit parisienne, ses eaux noires glissent silencieusement entre les berges endormies, charriant des secrets que la ville ignore. Sous sa surface d'apparence paisible, des courants invisibles transportent les témoins silencieux d'histoires que personne ne racontera jamais.

    Cette nuit-là, pourtant, le fleuve semblait plus agité que

    d'habitude. Une inquiétude presque palpable ridait sa surface sous le pont de l'Alma, là où les ombres sont plus denses, plus anciennes.

    C'est là qu'il était venu, comme chaque nuit depuis des années. L'homme au scaphandre. Une silhouette anachronique qui n'appartenait ni tout à fait à ce monde, ni complètement à un autre. Les rares noctambules qui l'apercevaient parfois le prenaient pour une hallucination, un vestige d'une époque révolue, un fantôme des profondeurs.

    Mais Émile Harfand était bien réel. Et ce qu'il cherchait dans les entrailles de la Seine l'était tout autant.

    Cette nuit, quelque chose avait changé. Il l'avait senti dès que son équipement avait touché l'eau – une vibration différente, une tension nouvelle dans les courants. Comme si le fleuve lui-même frémissait d'appréhension.

    Il plongea, sa lampe perçant faiblement les ténèbres  aquatiques. La Seine était particulièrement trouble ce soir-là, chargée de sédiments et de secrets remués.

    Au fond, près d'une ancienne structure de pierre que les cartes modernes avaient oubliée, il le vit. Un éclair de rouge dans le faisceau de sa lampe. Une pulsation qui n'aurait pas dû être là.

    À travers les hublots de son casque antique mais modifié, le regard d'Harfand se plissa. Il connaissait ce signe. Il l'avait

    cherché pendant des décennies, espéré et redouté tout à la fois.

    Le cycle recommençait.

    Il remonta lentement, son équipement lourd luttant contre les courants qui semblaient vouloir le retenir, l'attirer vers les profondeurs. Comme s'ils savaient ce qu'il allait faire.

    Sur sa barge, amarrée discrètement dans l'ombre du pont, il nota ses observations dans un journal déjà rempli d'entrées similaires datant de plusieurs années. Puis il sortit son téléphone – un contraste saisissant avec son accoutrement d'un autre siècle – et composa un numéro qu'il n'avait utilisé qu'une seule fois auparavant.

    — Ici Harfand, dit-il simplement quand on décrocha. C'est arrivé. Comme prévu.

    Il n'attendit pas de réponse et raccrocha, sachant que son message serait compris.

    Au même moment, à plusieurs kilomètres de là, dans un laboratoire anonyme de la banlieue parisienne, une alarme discrète se déclencha sur un moniteur. Un liquide rouge

    contenu dans une cuve en verre tressaillit, comme animé d'une vie propre, puis se stabilisa à nouveau.

    La scientifique de garde, seule au milieu des machines silencieuses, observa le phénomène avec un mélange de fascination et d'appréhension. Elle aussi connaissait les signes. Elle aussi savait ce qui commençait.

    Elle saisit son téléphone, composa rapidement un message : Réactivation confirmée. Phase Paris initiée.

    Et quelque part, sous la surface paisible de la Seine, quelque chose d'ancien s'éveillait doucement d'un long sommeil, envoyant ses premiers messages vers un monde qui avait

    oublié jusqu'à son existence.

    Demain, la Brigade Fluviale retrouverait un corps entre deux piles de pont. Un corps sans blessure apparente, mais vidé de son sang jusqu'à la dernière goutte.

    Ce ne serait que le début.

    Chapitre 1

    Paris, ville lumière aux mille visages, s'éveillait dans un éclat doré de mai. La Seine, artère vitale serpentant entre les monuments séculaires, scintillait sous les premiers rayons du

    soleil qui s'élevait paresseusement au-dessus des toits

    haussmanniens.

    6h17. Sur le fleuve, une vedette noire P900 déchirait

    brutalement la surface miroitante, envoyant des gerbes d'eau étincelantes contre les berges endormies. Le capitaine Vincent Arno se tenait à la proue, son éternel manteau bleu nuit claquant comme une voile sombre. Malgré la douceur naissante du printemps, ses yeux, deux lames d'acier froid, restaient rivés sur le fleuve avec la tension d'un prédateur. Arno connaissait trop bien cette vérité: sous sa surface chatoyante, la Seine gardait jalousement ses cadavres.

    La radio grésilla soudain, déchirant le silence comme une lame.

    — Alpha-22, QG. Témoin signale un corps entre les piles du pont de Sully. Immobile. De fonte fraîche. Je répète, fonte fraîche.

    Le code fit se tendre instantanément Maya Delcourt, qui pilotait la vedette avec une précision militaire. Fonte fraîche - moins de six heures dans l'eau. La cheffe technique poussa les deux moteurs Mercury à plein régime, envoyant la vedette rebondir sur les vagues dans un rugissement de 500 chevaux

    déchaînés.

    — Température de l'eau : 16,8 degrés, lança-t-elle

    sans quitter sa console tactile haute résolution. Salinité à 340

    PPM. Visibilité sous-marine estimée à quatre-vingts

    centimètres, courant à 5,2 nœuds.

    Conditions de plongée suboptimales mais opérationnelles.

    Le capitaine Arno se contenta d'un hochement de tête. Il

    connaissait Maya, sa précision chirurgicale, son obsession des détails. Cette femme de 38 ans, au regard perpétuellement guetteur, était devenue l'âme technique de la Brigade Fluviale de Paris, cette unité d'élite que les Parisiens croisaient sans vraiment connaître.

    — Éden, appela simplement Arno par l'intercom, sa voix à peine audible par-dessus le vrombissement des moteurs.

    À l'arrière de l'embarcation, Éden Verdan était déjà en

    mouvement. À 20 ans, ce métis aux muscles sculptés par des milliers d'heures de natation pouvait lire un cadavre comme d'autres lisent un journal. Ses mains agiles préparaient déjà sa combinaison étanche Trilaminate DUI CF200X avec la précision d'un chirurgien manipulant ses instruments.

    — Prélevez-moi ça, ordonna-t-il à l'agent Reims, qui tendait une perche télescopique pour capturer un échantillon d'eau. Éden l'analysa aussitôt sur le spectromètre portable. Traces hémoglobiques diluées à 0,02 PPM. Du sang dans l'eau, capitaine.

    Probablement humain. Léo Reims grimaça. À 26 ans, ce génie de l'informatique préférait les octets aux molécules. Ses doigts filèrent sur sa tablette tactile ultra-renforcée.

    — Quatre signalements de personnes disparues ces 72 dernières heures dans un rayon de cinq kilomètres. Deux mineurs, un SDF et un cadre de la Défense.

    La vedette contourna violemment une barge, manquant de

    renverser Reims qui se rattrapa au bastingage avec un juron.

    — Pont de Sully en visuel, annonça Maya en  ralentissant brutalement. Distance: cent mètres.

    Arno saisit ses jumelles à intensification lumineuse Zeiss 20x80, dernier cri de la technologie militaire. Le fleuve n'avait plus de secrets pour lui après quinze ans de service, mais quelque chose dans l'air ce matin, dans la texture même de la lumière dorée, lui hérissait l'échine. Son instinct, forgé par des années aux Stups avant sa mutation mystérieuse à la Brigade

    Fluviale, ne le trompait jamais.

    — Là, entre la deuxième et la troisième pile, dit-il en pointant

    du doigt.

    Tous les regards convergèrent vers le point indiqué. Entre deux colonnes massives du pont séculaire,

    quelque chose flottait, à moitié submergé, calé contre un tronc d'arbre dérivant. De loin, on aurait pu confondre avec un sac de déchets, un de ces milliers d'objets que le fleuve charriait chaque jour. Mais pas pour des yeux entraînés comme les leurs.

    Maya manœuvra la vedette avec une précision

    millimétrique, contournant les courants traîtres qui formaient des tourbillons miniatures autour des piles du pont. Elle coupa les moteurs à vingt mètres de la cible, laissant l'embarcation dériver lentement vers elle.

    — Préparez le filet et le kit de récupération anatomique, ordonna Arno d'une voix qui ne trahissait aucune émotion.

    Éden enfila ses gants en nitrile à haute sensibilité tactile. Malgré son jeune âge, il avait déjà manipulé plus de cadavres que la plupart des internes en médecine légale. La Seine était

    généreuse en matière de morts mystérieuses.

    —Ola, souffla Reims qui avait braqué la caméra thermique haute définition sur la forme. Regardez ça.

    Sur l'écran tactile, l'image thermique aurait dû montrer le corps en bleu, indiquant une température inférieure à celle de l'eau environnante. Au lieu de cela, l'écran affichait une silhouette humaine parfaitement délimitée, mais d'un blanc éclatant.

    — Impossible, murmura Maya. Le capteur doit être défectueux.

    — Le capteur fonctionne parfaitement, contra Éden qui analysait déjà les données en temps réel. C'est le corps qui ne suit pas les règles habituelles de la thermodynamique.

    La vedette s'approcha à distance optimale. Arno fit un signe de tête à Éden qui comprit immédiatement. Le jeune homme se débarrassa de sa veste en un mouvement fluide, révélant un corps sculpté par des milliers d'heures d'entraînement. En trois gestes précis, il enfila son masque facial à vision panoramique, vérifia son système de communication subaquatique Buddy-Com et plongea dans les eaux troubles avec l'élégance d'un dauphin.

    Sous la surface, Éden naviguait comme dans son élément naturel. Ses yeux, protégés par la visière haute définition, s'adaptèrent rapidement à la visibilité limitée. Chaque

    mouvement de ses bras puissants était calculé pour contrer les courants traîtres qui tourbillonnaient autour des piles du pont.

    — Visibilité à soixante-dix centimètres, annonça sa voix

    légèrement

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