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Blood & Bones: Deacon (Édition française): Blood Fury MC (Édition française), #4
Blood & Bones: Deacon (Édition française): Blood Fury MC (Édition française), #4
Blood & Bones: Deacon (Édition française): Blood Fury MC (Édition française), #4
Livre électronique451 pages5 heuresBlood Fury MC (Édition française)

Blood & Bones: Deacon (Édition française): Blood Fury MC (Édition française), #4

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À propos de ce livre électronique

Parfois, un défi se présente et peut soit vous faire grandir, soit mener à votre perte...

 

Deacon a une belle vie. Une fraternité loyale avec le MC Blood Fury. Un chien fidèle. Une entreprise de cautionnement prospère qu'il dirige avec son cousin, Judge. Et quand il faut séduire les femmes, c'est un véritable expert. Il a le physique. Le charme. Le talent.

 

Du moins, c'était ce qu'il pensait. Jusqu'à ce qu'il rencontre sa moitié. Une femme qui non seulement lui résiste, mais le défie à chaque instant. 

 

En tant que chasseur de primes qualifié, il a été engagé pour capturer un fugitif violent. Traiter avec un homme dangereux est une chose, mais faire face à une femme obstinée en est une autre. Et il se trouve que la victime du mec en cavale est la jeune sœur de celle-ci.

 

Pour Deacon, conquérir une femme n'a jamais été aussi compliqué. Plus elle résiste à son « charme », plus il est déterminé à la conquérir. C'est une guerre qu'il ne peut pas se permettre de perdre, non seulement parce qu'il est dingue d'elle, mais aussi parce qu'il doit retrouver le fugitif avant que celui-ci repère sa victime. 

 

C'est un défi qu'il est prêt à relever, du moment qu'il ne finit pas anéanti avant.

 

Note : Blood & Bones : Deacon est le quatrième livre de la saga sur le MC Blood Fury. Comme toujours, ce tome n'a pas d'infidélité, de fin en suspens et présente un dénouement heureux. Il est fortement recommandé de lire cette série dans l'ordre.

LangueFrançais
ÉditeurDouble-J Romance, Inc.
Date de sortie1 févr. 2025
ISBN9798230026815
Blood & Bones: Deacon (Édition française): Blood Fury MC (Édition française), #4
Auteur

Jeanne St. James

JEANNE ST. JAMES is a USA Today and international bestselling romance author who loves an alpha male (or two). She writes steamy contemporary M/F and M/M romance, as well as M/M/F ménages, and has published over 60 books (so far). She also writes M/M paranormal romance under the name: J.J. Masters.

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    Aperçu du livre

    Blood & Bones - Jeanne St. James

    Blood & Bones: Deacon

    BLOOD & BONES: DEACON

    édition française

    Blood Fury MC®

    Tome 4

    JEANNE ST. JAMES

    Traduction par

    LITERARY QUEENS

    Double-J Romance, Inc.

    Table des matières

    Clause de non-responsabilité

    Livres de Jeanne St. James

    La série Blood Fury MC

    Liste des personnages

    Prologue

    Chapitre Un

    Chapitre Deux

    Chapitre Trois

    Chapitre Quatre

    Chapitre Cinq

    Chapitre Six

    Chapitre Sept

    Chapitre Huit

    Chapitre Neuf

    Chapitre Dix

    Chapitre Onze

    Chapitre Douze

    Chapitre Treize

    Chapitre Quatorze

    Chapitre Quinze

    Chapitre Seize

    Chapitre Dix-Sept

    Chapitre Dix-Huit

    Chapitre Dix-Neuf

    Chapitre Vingt

    Épilogue

    Blood & Bones: Cage

    Si vous avez aimé ce livre

    Livres en Français

    À propos de l’auteur

    Aussi par Jeanne St. James

    Copyright © 2020-2024 par Jeanne St. James, Double-J Romance, Inc.

    Tous droits réservés.

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans la permission écrite de l’éditeur, à l’exception de brèves citations dans le cadre de critiques littéraires.

    Crédits :

    Couverture/Photographe: Golden Czermak at FuriousFotog

    Modèle de couverture: Joe Adams

    Traduction de l'anglais au français: Literary Queens

    www.jeannestjames.com

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    Avertissement : Ce livre contient des scènes explicites, quelques déclencheurs possibles et un langage adulte qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Ce livre est destiné à la vente aux adultes UNIQUEMENT, selon les lois du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Veuillez stocker vos fichiers dans un endroit sûr, où ils ne pourront pas être consultés par des lecteurs mineurs.

    Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, ou des événements réels, est purement fortuite.

    Dirty Angels MC, Blue Avengers MC & Blood Fury MC are registered trademarks of Jeanne St James, Double-J Romance, Inc.

    Pour ne rien rater de ses actualités et de ses parutions, consultez son site web www.jeannestjames.com ou inscrivez-vous à sa newsletter (Seulement en anglais) : http://www.jeannestjames.com/newslettersignup

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    Livres de Jeanne St. James

    Retrouvez mon ordre de lecture complet ici:

    https://www.jeannestjames.com/reading-order

    Des livres qui se suffisent à eux-mêmes:

    Made Maleen: A Modern Twist on a Fairy Tale

    Damaged

    Rip Cord: The Complete Trilogy

    Everything About You (A Second Chance Gay Romance)

    Reigniting Chase (An M/M Standalone)

    Brothers in Blue Series

    The Dare Ménage Series

    The Obsessed Novellas

    Down & Dirty: Dirty Angels MC Series®

    Crossing the Line: A DAMC/Blue Avengers MC Crossover

    Magnum: A Dark Knights MC/Dirty Angels MC Crossover

    Crash: A Dirty Angels MC/Blood Fury MC Crossover

    Romeo: A Dark Knights MC/Blood Fury MC Crossover

    In the Shadows Security Series

    Blood & Bones: Blood Fury MC®

    Beyond the Badge: Blue Avengers MC™

    Bientôt disponible (en anglais):

    Double D Ranch (An MMF Ménage Series)

    Dirty Angels MC ®: The Next Generation

    WRITING AS J.J. MASTERS

    The Royal Alpha Series:

    (A gay mpreg shifter series)

    La série Blood Fury MC

    ÉDITION FRANÇAISE

    Blood & Bones: Trip (livre 1)

    Blood & Bones: Sig (livre 2)

    Blood & Bones: Judge (livre 3)

    Blood & Bones: Deacon (livre 4)

    Blood & Bones: Cage (livre 5)

    Blood & Bones: Shade (livre 6)

    Blood & Bones: Rook (livre 7)

    Blood & Bones: Rev (livre 8)

    Blood & Bones: Ozzy (livre 9)

    Blood & Bones: Dodge (livre 10)

    Blood & Bones: Whip (livre 11)

    Blood & Bones: Easy (livre 12)

    À propos du livre

    Parfois, un défi se présente et peut soit vous faire grandir, soit mener à votre perte...

    Deacon a une belle vie. Une fraternité loyale avec le MC Blood Fury. Un chien fidèle. Une entreprise de cautionnement prospère qu’il dirige avec son cousin, Judge. Et quand il faut séduire les femmes, c’est un véritable expert. Il a le physique. Le charme. Le talent.

    Du moins, c’était ce qu’il pensait. Jusqu’à ce qu’il rencontre sa moitié. Une femme qui non seulement lui résiste, mais le défie à chaque instant.

    En tant que chasseur de primes qualifié, il a été engagé pour capturer un fugitif violent. Traiter avec un homme dangereux est une chose, mais faire face à une femme obstinée en est une autre. Et il se trouve que la victime du mec en cavale est la jeune sœur de celle-ci.

    Pour Deacon, conquérir une femme n’a jamais été aussi compliqué. Plus elle résiste à son « charme », plus il est déterminé à la conquérir. C’est une guerre qu’il ne peut pas se permettre de perdre, non seulement parce qu’il est dingue d’elle, mais aussi parce qu’il doit retrouver le fugitif avant que celui-ci repère sa victime. 

    C’est un défi qu’il est prêt à relever, du moment qu’il ne finit pas anéanti avant.

    Liste des personnages

    Membres MCBF :

    Trip Davis Président – Fils de Buck Davis. Demi-Frère de Sig, sa mère est Tammy, qui gère Buck You Recovery

    Sig Stevens Vice-Président – Fils de Buck Davis, sa mère est Silvia, a trois de différence avec Trip, aide à gérer Buck You Recovery

    Judge (Judd Scott) – Sergent d’Armes - Son père (Ox) était un Originel, détient Justice Bail Bonds

    Deacon Scott Trésorier – Cousin de Judge, Détective privé/Chasseur de primes travaillant à Justice Bail Bonds

    Cage (Chris Dietrich) – Capitaine du Bitume – Cadet de Dutch, mécano travaillant au Garage de Dutch

    Ozzy (Thomas Oswald) – Secrétaire – Originel – Gérant de l’Auberge The Grove Inn

    Rook (Randy Dietrich) – Fils aîné de Dutch

    Dutch (David Dietrich) – Originel – Propriétaire du Garage de Dutch, fils : Cage & Rook

    Dodge – Prospect – Gérant du Bar Crazy Pete

    Whip – Mécano au garage de Dutch (ancien prospect connu sous le nom de Sparky)

    Sparky – Mécano au Garage de Dutch (ancien prospect connu sous le nom de Mouse)

    Shade – travaille au Crématorium pour Animaux (ancien prospect connu sous le nom de Shady)

    Easy travaille au Crématorium pour Animaux

    Stella Vieille dame de Trip - Fille de Crazy Pete, propriétaire du Bar Crazy Pete

    Automne (Red) – Vieille dame de Sig – Comptable des entreprises du club

    Cassidy (Cassie) – Vieille dame de Judge – Gère le Crématorium pour Animaux appartenant au club

    Anciens Originels :

    Buck Davis Président – Décédé

    Razor Stevens VP - Décédé

    Ox Sergent d’Armes – Décédé

    Crazy Pete Trésorier – Décédé

    Tin Man (Tinny) – Décédé

    Personnages secondaires :

    Henry (Ry) – Fils de Judge

    Daisy – Fille de Cassie

    Jemma – Sœur de Judge

    Syn Stevens – Sœur de Sig

    Saylor – Sœur de Rev, souris domestique de Judge et Cassie

    Bebe Dietrich – Mère de Cage & Rook, ancienne vieille dame de Dutch

    Lizzy/Billie/Angel/Brandy – Jolis culs

    Max Bryson – Chef de la Police – Police de Manning Grove, frère Bryson

    Marc Bryson – Caporal – Police de Manning Grove, frère Bryson

    Matt Bryson – Officier – Police de Manning Grove, frère Bryson

    Adam Bryson – Officier – Police de Manning Grove, cousin des Bryson, fiancé de Teddy

    Leah Bryson – Officier – Police de Manning Grove, femme de Marc

    Tommy Dunn – Officier – Police de Manning Grove

    Teddy Sullivan – Propriétaire de Manes on Main, fiancé d’Adam Bryson

    Amanda Bryson – femme de Max, propriétaire de Boulangerie Boneyard

    Carly Bryson – femme de Matt, gynécologue-obstétricienne

    Levi Bryson – Fils adoptif de Matt & Carly Bryson (mère biologique : Automne)

    Prologue

    RIEN N’EST IMMUABLE

    Deacon se tenait sous le porche, regardant la berline banale à quatre portes de couleur beige tourner dans l’allée. Sans un mot, son père et sa mère l’avaient laissé là, alors qu’ils allaient à la rencontre de la femme bien habillée qui sortit du côté conducteur.

    Ils échangèrent quelques mots que Deacon ne parvint pas à entendre. Pourtant, il en avait envie. Il voulait savoir ce que se disaient ces trois-là et savoir de quelle façon il serait impacté.

    Sa mère lui avait dit que sa tante Trixie et son oncle Ox avaient eu des ennuis et qu'ils étaient en prison, si bien que ses cousins s’étaient retrouvés sans rien ni personne.

    Deacon ne savait pas grand-chose au sujet de son oncle et de sa tante parce que sa mère avait préféré garder ses distances. Dans le passé, il avait entendu ses parents parler d’eux, et le mot « problème » avait été récurrent. Ainsi que d’autres mots qu’il n’avait pas le droit de prononcer s’il ne voulait pas être puni.

    Il ne connaissait pas vraiment ses cousins, ceux qui n’avaient plus de parents pour s’occuper d’eux, même s’ils n’avaient pas vécu très loin.

    Ce n’avait été que ce matin, alors qu’il mangeait ses Coco Pops, qu’il avait appris que ses cousins, Judd et Jemma, venaient habiter chez eux.

    Des gens, qui étaient presque pour lui des étrangers, venaient vivre avec eux.

    Lorsque sa mère le lui avait annoncé, il avait laissé tomber sa cuillère dans son bol de céréales et avait aspergé de lait la table de la cuisine. Il avait rapidement pris sa serviette pour nettoyer avant que son père ne s’en aperçoive. Mais Deacon avait tenu sa langue jusqu’à ce qu’on lui annonce qu’il devrait partager sa chambre avec Judd.

    — Quoi ? Pourquoi ?

    En quoi était-ce juste ? 

    — Parce qu’ils n’ont nulle part où aller, sauf d’être pris en charge par la protection de l’enfance, expliqua sa mère en braquant ses yeux bruns sur lui. Et on n’a que trois chambres dans cette maison. L’une d’entre elles devra revenir à Jemma. Ça veut dire que tu devras partager la tienne avec Judd.

    — Pourquoi la protection de l’enfance ne peut pas s’occuper d’eux ?

    Il refusait de partager sa chambre avec qui que ce soit. Il ne voulait pas partager ses parents avec d’autres enfants.

    La situation actuelle lui convenait.

    Et de toute façon, Judd n’avait même pas son âge. Il était plus âgé que lui d’un million d’années. Pourquoi l’adolescent souhaiterait-il partager sa chambre avec un enfant de dix ans ?

    — Parce que, malgré le chemin qu’a choisi mon frère, ils font partie de la famille, rétorqua sa mère. Ils n’ont pas choisi cette vie, ce sont les victimes de cette situation.

    Qu’importe ce que cela voulait dire.

    La mâchoire de Deacon s’était décrochée, et il avait tapé du poing sur la table, projetant le bol de céréales.

    — Mais je ne veux pas partager ma chambre !

    Le cœur de Deacon avait tambouriné dans sa poitrine tandis que son père avait fait trois grandes enjambées vers lui et lui avait mis une claque sur la tête.

    — Mon garçon, t’as tout. Ils n’ont rien. Tu partageras ta chambre, tes jouets et tout ce que tu possèdes avec tes cousins. Et je ne veux pas entendre un mot à ce sujet. Ils ont déjà assez souffert et n’ont pas besoin de t’entendre pleurnicher.

    — Mais papa...

    — Pas un mot de plus à ce sujet, mon garçon. Ils viennent ici parce qu’ils n’ont personne d’autre. Et si t’étais à leur place, hein ? S’il nous arrivait quelque chose, à ta mère et à moi, et que personne ne se souciait assez de toi pour t’accueillir ? Tu finirais dans un foyer d’accueil et tu passerais probablement le reste de ta vie à faire des allers-retours dans le système. Ils n’ont eu aucun encadrement dans leur vie. Ils ont besoin de recevoir des conseils et d’avoir un toit au-dessus de leurs têtes. Et c’est ce qu’on va leur offrir.

    La lèvre inférieure de Deacon avait tremblé alors qu’il avait contemplé le grain marron soufflé qui flottait dans le lait tiède.

    Mais aujourd’hui, à peine une heure après avoir englouti les dernières céréales détrempées, il se tenait sous le porche et regardait ses cousins sortir de l’arrière de la voiture. Lorsque la femme ouvrit le coffre, son père en sortit deux petits sacs poubelles.

    Ils n’avaient pas de valises ? C’étaient leurs seules possessions ?

    Alors que sa mère s’apprêta à prendre Jemma, âgée de cinq ans, Judd lui passa devant, attrapa sa sœur et la souleva. La fillette s’accrocha à son frère de seize ans, le visage baigné de larmes enfoui dans son cou.

    Pourquoi pleurait-elle ? Elle allait avoir sa propre chambre. Contrairement à Deacon. Et la chambre qu’il avait n’était même pas assez grande pour deux lits.

    Portant les sacs en plastique noir, son père se dirigea vers la maison.

    Judd se tenait dans l’allée, sa sœur dans les bras, fixant le dos de son oncle, puis son regard se posa sur Deacon. Il fut incapable de dire si Judd était en colère ou triste, ou autre, parce qu’à aucun moment l’expression du gamin ne changea.

    Il resta impassible.

    Sa mère passa un bras autour des épaules de Judd et le conduisit vers l’habitation. Elle lui dit quelque chose, mais son cousin ne répondit pas. Il se contenta de marcher en tenant fermement Jemma. Comme s’il craignait que quelqu’un la lui prenne.

    Tout comme il allait voler la chambre de Deacon. Sa vie.

    — Tu ferais mieux de laisser tomber cette attitude, mon garçon, marmonna son père en montant les marches et passant devant lui. Je le vois sur ton visage et eux aussi. Tu n’as peut-être rien demandé, mais eux non plus. Je suis sûr qu’ils auraient été plus heureux de rester là où ils étaient, sans être arrachés comme ça à leur vie. Alors, tu ferais mieux d’y réfléchir à deux fois avant de dire une bêtise à l’un ou l’autre de tes cousins, tu m’entends ?

    Deacon fut incapable de détacher son regard de ses deux cousins qui s’approchaient de sa maison. Ce ne serait amusant de traîner ni avec l’un ni avec l’autre. Judd était trop vieux et Jemma était trop jeune.

    — Tu m’entends, mon garçon ?

    — Oui, répondit-il, les dents serrées.

    Son père lui fit un vif signe de tête et entra. Les ressorts de la porte moustiquaire en bois grincèrent lorsqu’elle claqua et rebondit contre le cadre derrière lui.

    Deacon se redressa et croisa les bras sur son torse, refusant de s’écarter du chemin alors que ses cousins arrivaient sous le porche.

    En le contournant, sa mère poussa un soupir déçu, mais Judd s’arrêta juste devant lui.

    — Tu crois que je veux partager une chambre avec un morveux gâté comme toi ? lança Judd, beaucoup plus grand que Deacon, après avoir attendu que sa tante soit entrée. Tu crois que j’ai choisi d’être ici ? Je le fais pour ma sœur, c’est tout.

    Judd se pencha et ricana sur le visage de Deacon.

    — Alors, remets-t’en, crétin. Ce qui est à moi est à moi, et maintenant, ce qui est à toi est aussi à moi. Tu dois t’y faire. Maintenant, dégage de mon chemin.

    Deacon le fixa encore quelques secondes. Puis il se décala, mais pas assez vite. Judd heurta son épaule en avançant, le bousculant.

    — Si tu fais du mal à ma sœur, je te casse la gueule, lança Judd par-dessus son épaule en s’arrêtant devant la porte.

    — Si tu me touches, je le dis à mon père.

    — Alors, il te cassera aussi la gueule. Ton père m’a dit qu’il était content que je ne sois pas une mauviette comme toi.

    Judd ouvrit la porte moustiquaire d’un coup sec et entraîna Jemma à l’intérieur.

    Avant que la porte se referme, il vit le visage de sa cousine se décoller du cou de Judd et lui tirer la langue.

    Deacon se frotta les yeux et le nez qui le piquaient. Il descendit les marches du porche et se dirigea vers la remise, où il attrapa son vélo BMX qu’il refusait de partager, et l’enfourcha. Il pédala jusqu’à ce qu’il n’ait plus de force, jusqu’à ce que ses poumons le brûlent et qu’il perde la notion du temps.

    Lorsqu’il rentra chez lui, il faisait nuit et l’heure du coucher était dépassée. Après avoir rangé son vélo dans la remise, il fit le tour de la maison et trouva son père qui l’attendait sur le porche, dans son rocking-chair. L'homme se balançait et patientait, son énervement décuplant à chaque seconde qui passait.

    Son père était généralement juste, mais Deacon savait qu’il avait non seulement enfreint les règles, mais qu’il avait aussi manqué le dîner. Il avait aussi fait un trou dans son nouveau jean, que sa mère allait devoir réparer.

    — Je suis désolé, papa, marmonna-t-il en montant lentement les marches du porche.

    — Oui, tu vas l’être, rétorqua son père en arrêtant de se balancer et se levant.

    Le bruit de la ceinture que détacha son père le poussa à se figer.

    — Va dans ta chambre et attends-moi là-bas.

    — Judd y est ? demanda Deacon en levant les yeux vers son père. Tu vas le laisser regarder ?

    — Il va voir ce qui se passe quand il ne suit pas les règles. Ce n’est pas parce qu’il a seize ans qu’il pourra s’en tirer en faisant des coups pareils. Tu connais les règles. Tu les as enfreintes.

    — Mais papa ! s’exclama Deacon alors qu’il se mit à trembler, ses joues s’empourprant.

    Son père fit passer la ceinture dans les passants de son jean. Un bruit familier qui hérissa les poils sur la nuque de Deacon.

    — Un mot de plus, et je double les six coups que t’as gagné. Tu ne me manques pas de respect, ni à ta mère, ni à ton sang, ni à cette maison. Et t’as coché toutes ces cases aujourd’hui. Maintenant, vas-y.

    Deacon cligna rapidement des yeux et essuya les larmes qui commençaient déjà à couler alors qu’il ouvrit brusquement la porte moustiquaire et courut à l’intérieur.

    Deacon grimaça en remontant son bas de pyjama sur ses fesses encore cuisantes.

    Judd était assis sur son matelas, le dos contre la tête de lit, les chevilles croisées, alors qu’il le contemplait.

    Toute la scène avait été embarrassante. Non seulement parce que ses fesses avaient été exposées, ses pieds sur le sol et ses mains posées sur le lit, pendant que son père le frappait avec la ceinture, mais aussi parce que quelques gémissements lui avaient échappé et qu’il n’avait pas pu retenir ses larmes.

    Le tout sous les yeux de son cousin, qui était un étranger.

    Mais son père avait utilisé la punition de Deacon comme un avertissement pour Judd. Il avait fait comprendre à l’aîné qu’il devait rester sur le droit chemin, qu’il ne tolérerait pas que l’adolescent devienne comme son père, Ox. Qu’il devait respecter la loi et sa famille. Il deviendrait un citoyen performant, et non un détenu incontrôlable.

    Maintenant, ils étaient tous les deux dans la chambre de Deacon. Et ce dernier n’avait rien à dire. Il voulait simplement grimper dans le lit où Judge était installé et tirer les couvertures sur sa tête.

    Mais il sentait qu’il ne dormirait pas dans son lit ce soir. Quelqu’un dormirait par terre dans le sac de couchage roulé contre le mur. Évidemment, il serait cette personne.

    Judd avait déjà pris possession du lit confortable de Deacon. Et s’ils se disputaient à ce sujet, son père n’hésiterait pas à revenir dans cette chambre pour lui inculquer le « respect ».

    — T’as choisi une bataille qui ne vaut pas la peine d’être menée, petit.

    — Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Deacon en reniflant et s’essuyant le nez qui coulait avec le dos de sa main.

    — Ça veut dire que tu ne dois pas faire de conneries, et que si t’en fais, tu dois apprendre à ne pas te faire choper.

    — Et tu vas me montrer comment y arriver ?

    — Bien sûr que oui, et pour ça, tu seras mon chien jusqu’à ce que je sois assez âgé pour partir.

    — Qu’est-ce que ça veut dire ?

    — Ça veut dire que tu feras ce que je te dirai de faire. Et sans te plaindre comme une mauviette, compris ?

    Deacon hocha la tête, mais il n’était pas sûr d’avoir « compris ». Toutefois, s'il existait un moyen d’éviter la ceinture, il était d’accord.

    — Si tu ne l’avais pas encore compris, gamin, je prends le lit, déclara Judd en souriant. Et le petit BMX sur lequel t’es parti ? Il est aussi à moi, jusqu’à ce que je trouve des roues.

    — Mais...

    — T’as aimé baisser ton pantalon devant moi et te faire frapper avec cette ceinture ?

    — Non.

    — Alors, colle-moi les basques, petit. Regarde, écoute et apprends.

    Regarde, écoute et apprends.

    Il pouvait y arriver si cela lui permettait d’éviter la ceinture de son père ou de se prendre une claque sur la tête. Ou même d’être puni.

    Alors, peut-être que l’emménagement de ses cousins ne serait pas une si mauvaise chose.

    À condition de récupérer son lit.

    Chapitre Un

    Des doigts s’affairaient dans ses cheveux et tiraient sur son cuir chevelu.

    Elle les tressait probablement d’une main plus rude que nécessaire. Volontairement.

    Parce qu’il partait.

    Et elle était furieuse.

    Cela avait été enflammé et délirant entre eux, mais il était temps pour lui de mettre les voiles.

    Il était censé partir deux jours plus tôt, mais quelques nuits supplémentaires ne pouvaient pas faire de mal quand la chatte était mouillée et disposée.

    Ses seins nus et fermes étaient pressés contre les couleurs du MC Blood Fury encrées dans son dos. Son physique lui permettait d’avoir des tas de chattes consentantes. Sa veste et ses tatouages lui permettaient d’en trouver des cochonnes. Et pas le genre qui avait besoin d’une douche. Même si, après coup, ils devaient tous les deux en prendre une.

    Mais le genre qui ne cherchaient pas un mari ou un petit ami, généralement parce qu’elles venaient de s’en débarrasser ou de se faire jeter par un homme. À la place, elles souhaitaient avoir un homme qui savait utiliser sa bite et sa langue. Et qui avait du talent.

    Tina termina de tresser son mohawk avant d’en fixer l’extrémité avec un élastique, puis se pressa plus fort contre son dos, faisant dériver ses mains sur ses pectoraux, et descendant pour titiller les barres sur ses mamelons.

    — Je n’ai jamais rencontré un homme qui aime autant les piercings, ronronna-t-elle.

    Deacon resta assis sur le bord du lit, scrutant ses vêtements empilés sur le sol. Il en avait besoin pour s’échapper. Mais il ne pouvait pas bouger tant qu’elle tenait fermement les barres.

    — Ouais, répondit-il simplement.

    Il n’était pas là pour avoir une conversation sur des sujets profonds. En fait, il ne l’avait pas du tout choisie pour parler. La partie pour laquelle il était venu était terminée.

    Il était temps de partir.

    — Tu dois partir si tôt ?

    Si tôt ? Il était déjà là depuis trop longtemps. Elle commençait un peu trop à le coller. Même si le sexe avait été génial, ce n’était pas une chatte qu’il avait envie de revoir.

    — Je dois travailler.

    Et ce n’était pas un mensonge.

    — Qu’est-ce que tu fais ?

    Putain. Il l’avait trouvée sur Tinder, pas sur Meetic. Elle devait apprendre les règles tacites d’une application de rencontres.

    — Je suis proxénète.

    Les mains de la jeune femme le lâchèrent d’un coup, comme si sa peau l’avait brûlée, et ses seins disparurent de son dos.

    — Quoi ?

    — Ouais. C’était un entretien d’embauche. J’pensais que tu le savais.

    — Les motards sont des proxénètes ?

    — Ouais, on a toute une écurie de putes. Tu t’es bien débrouillée. Ça t’intéresse ? Tu gagnerais pas mal d’argent. Si tu travailles avec assez de clients en une nuit, tu pourrais te faire assez de fric pour ouvrir un compte épargne retraite.

    Il entendit que cette remarque la fit hoqueter.

    — Sors ! cria-t-elle, ce qui le fit grimacer. Sors de mon lit, putain ! Sors de ma maison !

    C’était un moyen de se libérer.

    Il se leva rapidement, enfila ses vêtements, sa veste et ses bottes, sans prendre le temps de les lacer. Il le ferait quand il serait dehors.

    — J’imagine que c’est non ? lança-t-il par-dessus son épaule, avant de sortir de la chambre.

    Tina était assise sur son lit, le drap maintenant enroulé autour d’elle, pointant la porte du doigt.

    — Sors d’ici ! Avant que j’appelle les flics.

    Deacon lui adressa un sourire, lui fit un signe du menton et fit ce qu’il faisait le mieux...

    Il sortit tant qu’il en était encore temps.

    — Quatre putains de jours.

    Il leva une paupière et fixa son géant de cousin qui occupait l’entrée de son bureau.

    Ce dernier essayait de faire un petit somme avec les pieds sur son bureau, les chevilles et les bras croisés. Il devinait que ce n’était pas près d’arriver. Il souleva à contrecœur son autre paupière.

    Judge était apparemment tracassé par un truc aujourd’hui.

    Deacon pourrait bien en être à l’origine.

    — La dernière fois que j’ai vérifié, une semaine est composée de sept jours, pas quatre. Apprends à compter, cousin.

    — Quatre putains de jours pour faire un boulot qui aurait dû en prendre deux, ajouta Judge en faisant un pas dans le bureau et repoussant les pieds de Deacon.

    — J’ai été distrait.

    — Ouais, comme d’habitude. Par une chatte.

    — C’était une chatte agréable.

    Sinon, il serait rentré un jour plus tôt.

    — Content de savoir que tu t’amuses pendant que j’étais ici à prendre nos affaires au sérieux.

    — Hé, j’ai fait le boulot et l’argent devrait arriver d’un jour à l’autre sur notre compte.

    Judge se contenta de grogner.

    Son cousin et associé ne pouvait pas le contredire, car c’était vrai. Ils allaient recevoir un joli petit pactole pour le fugitif que Deacon avait retrouvé dans la cambrousse du nord de la Pennsylvanie. Le suspect s’était caché dans les bois, dans une cabane de chasse où la couverture téléphonique était limitée, et où les voisins se constituaient principalement de cerfs de Virginie, d’ours noirs et d’écureuils. Et quelques bouseux de l’arrière-pays.

    Malgré cela, Deacon avait réussi à retrouver le fuyard, à lui passer les menottes et à le conduire au poste de police le plus proche pour que l’agent de cautionnement le ramène dans le Jersey.

    En fait, cela ne lui avait pris qu’un jour et demi. Mais Deacon n’allait pas le faire remarquer maintenant. Pas quand un géant teigneux se tenait à quelques mètres de lui.

    Tels Gargantua et Pantagruel.

    — Qu’est-ce que t’as de toute façon ? Cassie n’est pas satisfaite de ta petite carotte et elle te force à te servir à nouveau de ton Fleshlight ?

    — Ça n’a rien à voir avec Cassie.

    — Alors, pourquoi t’es un connard ?

    Judge planta les articulations de ses doigts sur le bureau de Deacon et se pencha jusqu’à se mettre à deux centimètres du visage de son cousin.

    — Parce que j’peux.

    — Peu importe. Fais le grincheux autant que tu veux. J’t’aime toujours.

    Il fit une bouche de canard et imita des bruits de baisers.

    — T’as besoin d’un câlin ?

    — J’ai besoin que tu prennes ton putain de boulot au sérieux.

    — Ce n’est pas juste un travail, Judge. C’est aussi mon entreprise.

    — Alors, agis comme tel, putain ! beugla son cousin.

    Justice, son bouledogue américain, se leva des pieds de Deacon, où il était allongé, pour faire le tour du bureau. Il poussa Judge avec son museau.

    — Jussie n’aime pas que tu cries, juste pour t’informer.

    — Alors, arrête de m’y obliger.

    Le téléphone de Deacon sonna et vibra en même temps. Un numéro inconnu s’afficha sur son écran. Il prit le portable sur son bureau et le porta à son oreille.

    — Deacon Edwards, extraordinaire chasseur de primes et mec qui déchire, tout simplement.

    Il sourit tandis que son cousin leva ses yeux verts au ciel.

    — C’est Justice Bail Bonds ? demanda l’homme avec un fort accent à l’autre bout du fil.

    — Oui, exact, confirma Deacon en se redressant sur sa chaise.

    — C’est Anthony Bianchi de Bianchi Bail Bonds...

    — D’accord ? dit Deacon en appuyant sur le haut-parleur de son téléphone et le posant sur le bureau pour que Judge puisse aussi écouter la conversation.

    — À Philadelphie, finit l’homme.

    Voilà d’où venait l’accent. Satanée Philadelphie. Il détestait cette ville. C’était presque comme Jersey, mais en pire. C’était le coin malfamé et puant de Jersey.

    Malgré tout, le type parlait comme s’ils auraient dû entendre parler de Bianchi Bail Bonds. Comme si son entreprise était célèbre ou un truc

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