Palimpseste

Par Isabelle Francoeur

L’édacité de la honte provoque l’écroulement et la désolation de la société des femmes. De même que la gynécophobie ajoute à leur tourmente, causant la chute d’une civilisation égrotante.
Elles se noient dans le puits des femmes meurtries. Disparaissent dans la Nékuia. Le bas-fond des femmes, là où on jette les laissées pour compte. Il y en a tant. Elles ont tant à dire, personne pour les écouter.


À PROPOS DE L'AUTRICE


Isabelle Francoeur est une auteure québécoise. Elle a connu dans sa jeunesse l’itinérance d’une vie portée par les déménagements successifs. Pour contrer l’esseulement, elle s’évadait par la littérature et a découvert la puissance des mots. Historienne de formation, elle se passionne pour les phénomènes humains et sociologiques du passé comme du présent, s’inspirant de ceux-ci dans sa poétique. Par cette vie tumultueuse qui était la sienne, elle transforme aujourd'hui en art ces bribes de vécus. Sa littérature se veut revendicatrice. Ses thèmes de prédilections sont la liberté, la justice, l’égalité et l’équité. Elle croit qu’un auteur devrait écrire non pas pour changer le monde, mais pour inspirer le lecteur.

• Langue: Français
• Éditeur: Tullinois
• Date de sortie: 7 mars 2024
• ISBN: 9782898093647

Aperçu du livre

Citation

Vous qui êtes mortes, vous qui vivez encore et qui viendrez à l’avenir, réjouissez-vous…

Christine de Pizan

Avant-propos

L'oubli n'est autre chose qu'un palimpseste.

Victor Hugo – L’homme qui rit

Le palimpseste est un parchemin récupéré dont les écritures ont été effacées pour en ajouter de nouvelles. Contrairement aux écritures, la violence perpétrée n’est jamais dissipée. Nous ne pouvons l'effacer pour recommencer.

Alors, j’ose l’imaginer!

Dans mes fantaisies, je rêve d’une sorcière qui, de ses enchantements, apporte un soutien aux femmes aux prises avec les défis semés par une société où elles sont stigmatisées. Ce recueil de poésie se passe en deux temps. Ma sorcière est éternelle. Peu importe l’époque, elle évolue dans un monde gravéolent. Le passé et le présent se mêlent, se différencient par le nom que portent les juges qui condamnent les femmes. Au passé, on les nomme les inquisiteurs, au présent, leur nom est aussi variable que celui des proches et des