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Persévérance: Mutant malgré lui
Persévérance: Mutant malgré lui
Persévérance: Mutant malgré lui
Livre électronique152 pages2 heures

Persévérance: Mutant malgré lui

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À propos de ce livre électronique

"Persévérance – Mutant malgré lui" dévoile les coulisses des pratiques médicales des années soixante-dix, notamment les transformations de genre sur des enfants, effectuées sans une compréhension complète des conséquences. Il apporte un soutien aux parents confrontés à des choix de santé difficiles et offre un appui aux personnes vivant dans des corps qui ne correspondent pas à leur identité, affrontant des souffrances physiques et psychologiques.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Alex Faurh trouve son inspiration dans les réflexions suscitées par sa vie quotidienne. "Persévérance – Mutant malgré lui" traduit les éléments de la réalité qui l’interpellent.


LangueFrançais
Date de sortie5 mars 2024
ISBN9791042217808
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    Aperçu du livre

    Persévérance - Alex Faurh

    Alex Faurh

    Persévérance

    Mutant malgré lui

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    © Lys Bleu Éditions – Alex Faurh

    ISBN : 979-10-422-1780-8

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    L’avenir s’en va,

    Mais les écrits restent là

    pour témoigner d’un passé de l’au-delà

    que seuls le temps et l’usure ont entraîné par là.

    Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants,

    mais peu d’entre elles s’en souviennent.

    Antoine de Saint-Exupéry

    Il s’agit d’une histoire vraie, les noms et prénoms ont été changés, l’auteur de ce livre utilise un pseudo afin de préserver son entourage.

    XX ou XY là est la question, les 46 chromosomes, le caryotype humain, chromosomes de notre ADN.

    Chapitre 1

    1967

    Marie et Jean, la quarantaine, vivaient en région parisienne avec leurs deux enfants, Claire 12 ans et Benoit 6 ans. C’était une famille très modeste, le père était ouvrier maçon, la mère au foyer, elle élevait ses enfants. On aurait dit la petite maison dans la prairie, car la famille vivait dans une petite maison en brique rouge des années 1900 comprenant une pièce principale et trois chambres. Dans la pièce principale, une cuisinière à charbon équipée d’un réservoir d’eau qui chauffait en permanence, c’était la seule source d’eau chaude. Avec un jardin de 600 mètres carrés entouré de fleurs, ils vivaient de leur potager et de l’élevage de volailles. Pour les déplacements, le couple avait acheté en 1956 une Citroën 2CV d’occasion.

    Après avoir eu leurs enfants, les médecins étaient formels, il était impossible au couple d’avoir un autre enfant. Lors de son dernier accouchement, Marie avait eu une descente d’organes, ce qui empêchait une future grossesse, dans le jargon « le moule était cassé ».

    Mais il y a un mais, durant l’année 1967, Marie s’est mise à avoir des maux de ventre accompagnés de vomissements et de vertiges. Elle avait beaucoup de mal à rester debout. Cette femme robuste s’occupait des tâches ménagères à longueur de journée, préparait les repas, lavait le linge à la main dehors dans un baquet, s’occupait de la cueillette des légumes et faisait les conserves dans un stérilisateur.

    Cela peut vous paraître d’une autre époque et pourtant nous sommes bien au 20e siècle. Marie dut consulter en urgence le docteur Boissant, son médecin traitant, celui-ci s’exclama :

    « Ma pauvre dame, à la suite de votre précédent accouchement, vous ne pouvez plus avoir d’enfant, il ne peut s’agir que d’un fibrome qu’il faut détruire ou c’est lui qui va vous détruire. »

    Il faut dire qu’à l’époque, la parole d’un médecin était aussi respectée et écoutée que celle d’un prêtre, le médecin de famille était considéré comme la conscience, sa parole faisait foi, nul ne pouvait prétendre la contredire.

    Concernant notre malheureux fibrome étant une masse musculaire et fibreuse située dans l’utérus, la meilleure solution en 1967 pour le détruire était l’injection de piqûres d’hormones, afin de réduire la masse. Le problème est que Marie s’est mise à grossir et prendre du ventre. Devant ces faits, le fameux docteur Boissant n’eut qu’une solution : augmenter les piqûres d’hormones. En vain, la pauvre femme commença à sentir le fibrome bouger. Comment cela était-il possible ? La pauvre femme avait-elle des visions en voyant son ventre faire de petits sursauts, elle ressentait des coups en mettant sa main droite sur son ventre.

    Comment cette masse qui devait être inerte dans le ventre de Marie bougeait-elle ?

    Cela provenait-il de l’au-delà ou d’une médecine inexacte ? Pourtant, l’échographie existait déjà en France depuis 1951. Pourquoi personne n’avait prescrit une échographie ? Pourquoi attendre qu’un Alien arrive ?

    Pendant ce temps, les Russes avaient déjà envoyé un homme en orbite. En 1961, les Américains se préparaient à envoyer le premier homme sur la lune et en France, personne n’était foutu de faire la différence entre un fibrome et un fœtus.

    En novembre 1967, après avoir demandé un second avis à l’hôpital de Créteil, les médecins n’avaient pas l’air très heureux d’annoncer aux parents :

    Marie tomba en larmes.

    Selon les examens pratiqués par le corps médical de l’hôpital de Créteil en novembre 1967, le bébé avait entre 6 et 8 mois, il devrait naître entre décembre 1967 et février 1968. En attendant il n’y avait plus rien à faire, seulement attendre. Jean et Marie reprirent le bus pour rentrer chez eux, mais Marie n’arrivait pas à arrêter les larmes qui coulaient le long de son visage, elle se voyait déjà en train d’élever un enfant handicapé.

    Le lendemain, Marie retournait voir le docteur Boissant, « le charlatan de service ».

    Il s’exclama d’une voix forte :

    Cet homme d’environ 70 ans avait une excellente réputation, son cabinet était situé dans une petite ville bourgeoise de région parisienne.

    Ce qui était surprenant en arrivant au cabinet médical, c’était cette vieille demeure de style manoir avec un portail en métal rouillé et des traces de peinture noire, des marches en marbre donnaient accès à la porte d’entrée sous une voûte, sur la gauche se situait le cabinet médical et à droite les appartements personnels du médecin, un vieux parquet en chêne grinçait.

    Dans le jardin était garée la vieille Volkswagen Coccinelle décapotable noire. D’ailleurs, il n’y avait pas que ça de noir, lorsque vous croisiez la voiture du médecin en ville, celle-ci dégageait une épaisse fumée noire qui s’échappait du pot d’échappement, la demeure et la voiture reflétaient bien l’aspect du bonhomme.

    L’hiver 67 fut difficile. Durant la deuxième quinzaine de décembre, il neigeait abondamment avec des températures négatives. Marie avait préparé une valise avec de petites brassières pour le bébé, de petits vêtements de taille 2 mois au cas où. Elle fut prise de contractions le 28 décembre 1967 vers 3 h 30 du matin. Jean sortit la voiture dans la rue.

    Il prit son épouse par le bras afin d’éviter qu’elle ne glisse sur la neige, et ils prirent la direction de la maternité de Villecresnes. Pourquoi cette maternité ? Pourquoi pas l’hôpital de Créteil, celui-là même où les médecins ont détecté le fœtus ? La réponse est très simple, c’était la clinique où le bon docteur Boissant avait l’habitude de travailler.

    Sur une route enneigée, verglacée dans une nuit noire, les phares de la 2CV éclairaient très peu, il n’y avait pas de chauffage dans la voiture, il fallait rouler avec la vitre ouverte pour éviter la buée. Jean avait la cigarette au bec, l’angoisse était perceptible sur leurs visages, Marie se retenait de hurler, les contractions devenaient insupportables. Enfin, ils perçurent le hall d’entrée de la clinique encore éclairée. Elle s’effondra en sortant du véhicule. Jean courut chercher le personnel de la clinique. Il en ressortit avec une équipe d’infirmières et un brancard.

    Chapitre 2

    Alien le retour ou la délivrance d’un ventre

    En entrant dans la salle d’accouchement, les contractions étaient tellement fortes et rapprochées que l’accouchement fut très rapide. En deux ou trois poussées, l’enfant sortit comme une lettre à la poste, il était 4 h 15. L’enfant né était mou, il ne bougeait pas, sans cri, comme si son destin s’arrêtait là. L’enfant fut emporté dans une salle adjacente dans laquelle les premiers soins lui furent promulgués. De longues minutes passèrent avant d’entendre un cri puis une infirmière hurla :

    « Ouah ! La vache 5,950 kilos pour 61 cm, je n’y crois pas. »

    Eh oui presque 6 kilos, et ce n’était déjà plus un bébé comme les autres.

    Aucun vêtement n’allait au bébé, il fallut que Jean reparte en voiture pour trouver des vêtements au minimum de l’âge de trois mois.

    À la naissance, il avait la morphologie d’un bébé de 3 mois, avec peu de réactions. Le médecin de la maternité annonça qu’il s’agissait sans doute d’un petit garçon malgré une malformation du pénis et des gonades (les bourses) qui étaient mal sortis. Dans le doute et vu les traitements infligés à la mère durant sa grossesse à base d’œstrogènes (hormones féminines), le médecin demanda immédiatement le transfert du bébé vers l’hôpital de Créteil qui était plus à même de pratiquer les examens nécessaires. Le bébé sans prénom resta hospitalisé durant 2 mois durant lesquels sa morphologie fut passée au crible, l’objectif était de recenser les séquelles subies durant le traitement de destruction massive du fameux fibrome qui était en réalité un fœtus.

    L’hôpital de Créteil demanda l’assistance de l’hôpital américain afin de confirmer le sexe réel de l’enfant via son caryotype.

    En attendant les résultats, le dossier fut transféré à l’hôpital Necker de Paris où il fut encore hospitalisé durant quinze jours.

    Après ce passage dans ce milieu hospitalier, les parents furent reçus par le docteur Jusso, qui leur affirma que le caryotype de l’enfant était de sexe féminin représenté par 46 chromosomes XX.

    De ce fait, l’hôpital allait pratiquer des opérations afin de rétablir le véritable sexe de leur enfant. En attendant les prochains rendez-vous, le docteur Jusso demanda aux parents de déclarer l’enfant à l’état civil, chose qui n’avait pas été faite. Les parents confiants dans le verdict se rendirent à la mairie pour faire cette déclaration, l’enfant avait enfin un prénom : Nathalie. De retour à leur domicile avec leur bébé, ils trouvèrent dans la boîte aux lettres un courrier provenant de l’hôpital de Créteil, celui-ci leur indiquait que la suite des opérations était confiée à l’hôpital Necker, cet établissement disposant d’un service pédiatrique de pointe. Ce courrier demandait aux parents de donner un prénom mixte à leur enfant. Devant ce désarroi et se posant mille questions, les parents décidèrent de retourner à la mairie pour changer de nouveau le prénom, c’est ainsi que le prénom Nathalie fut rayé et changé en Camille le jour même. La mention sexe féminin ne changea pas sur l’état civil.

    Chapitre 3

    Le quartier de l’enfance

    Camille grandit au sein d’une famille aimante, entouré de ses deux parents, de sa sœur et de son frère. La famille avait un chien, « Rintintin », un croisé berger allemand malinois, Jean l’avait trouvé sur un chantier abandonné. La famille de cinq personnes vivait dans une petite maison ancienne, avec une pièce principale dotée d’un poêle à charbon et trois chambres, pas de

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