Dépression périnatale: les mères à vif
Tu verras, c’est que du bonheur. » Pendant neuf mois, Aurélie y a cru, à cet avenir radieux que les uns et les autres lui promettaient à la vue de son ventre arrondi : « Ma grossesse s’est très, très bien passée, l’accouchement aussi, le papa était très impliqué… J’étais dans le monde des Bisounours. » Une réalité brutale l’a rattrapée en quarante-huit heures. Sa fille, Agathe, est née le 23 juin dernier. Deux jours plus tard, cette mère de 35 ans sombrait dans une angoisse qu’elle n’aurait jamais soupçonnée auparavant. Une journée lui paraissait un mois. Ce bébé si attendu lui « prenait » sa vie d’avant. Les pleurs ininterrompus étaient insupportables. «J’ai même fait une recherche sur Internet : “Comment faire adopter un enfant ?”» Telle une ritournelle obsédante, « Tu verras, c’est que du bonheur », revenait cogner dans sa tête dans les moments les plus sombres. « Est-ce que les gens réalisent la portée de
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits