Surmonter une fausse couche
« Une fausse couche est une expérience solitaire, douloureuse et démoralisante. Quand vous en faites une, vous pouvez penser que c’est de votre faute, or ce n’est pas le cas. » Ces mots sont ceux de Michelle Obama, qui a vécu elle aussi cette épreuve intime, une épreuve qui n’arrive pas qu’aux autres (1). Dernièrement, les témoignages de stars se sont succédé: Meghan Markle, Céline Dion, Nicole Kidman, Beyoncé, Sharon Stone, Adriana Karembeu et jusqu’au mannequin Chrissy Teigen, qui a témoigné en pleurs à l’hôpital avec son mari John Legend, leur tout petit bébé décédé dans les bras. Un post commenté plus de 11 millions de fois sur les réseaux sociaux. Un moment difficile souvent passé sous silence alors que plus de la moitié des femmes qui le vivent disent éprouver un sentiment de deuil.
Un véritable déni collectif
Comme le souligne la féministe Judith Aquien (2): « On ne fait pas une fausse couche, on la subit, on la traverse. » C’est la double peine, puisqu’on perd à la fois sa grossesse et son enfant. « J’ai été enceinte pendant huit semaines, raconte la journaliste Sandra Lorenzo (3). Il n’y avait rien de faux là-dedans. Ce mot de fausse couche je le déteste. » Une disparition invisible, sans rituel ni reconnaissance sociale. Pas étonnant qu’elle génère des montagnes russes émotionnelles.
Pour la future mère le bébé est déjà un
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