Près de Marseille, la Maison de Gardanne offre aux personnes malades un environnement où humanité et sensibilité sont les maîtres mots
Face à la souffrance, l’affection est aussi un soin essentiel
Jeannine arrive au bout du voyage. Le cancer dont elle souffre depuis cinq ans l’emportera le lendemain. À l’hôpital, ses douleurs étaient si mal prises en charge qu’elle avait voulu en finir. Pas ici. Parce qu’on prend le temps d’écouter les patients et de chercher les meilleures solutions antalgiques. Jusqu’au bout, et même s’ils ne perçoivent plus grand-chose, tout va être mis en œuvre pour procurer des sensations de bien-être. En France, l’accès aux soins palliatifs est un droit mais, par manque de moyens, seul un patient sur deux en ayant besoin en bénéficie.
Malgré les moments terribles, on renoue avec des bonheurs intenses
Mélanie rapporte les mots d’une résidente, en pleurs après un massage : « Vous m’avez réconciliée avec mon corps… »
De notre envoyée spéciale à Gardanne, Karen Isère
« C’est si bon, le soleil dans le dos ! Surtout quand on a passé trois mois à l’hôpital, dont des semaines