: c’est la façon dont le docteur Emmanuel Judde de Larivière nous confie aborder son métier. Le chef de service du pôle palliatif, au sein de la maison Marie-Galène, à Bordeaux, en orchestre les trois unités : Ici, le service est composé d’une quarantaine de personnels soignants, dont cinq médecins, des infirmières, des aides-soignantes, une ergothérapeute, une psychologue, une art- thérapeute… La maison, créée en 1988, est l’un des précurseurs du dispositif en soins palliatifs, le tout premier ayant vu le jour en 1987, à Paris. Tôt le matin, le médecin est déjà sur le pont. C’est le seul médecin du service qui travaille à temps plein : difficile d’effaroucher celui qui a été urgentiste pendant quatorze ans. Pourquoi les soins palliatifs ? Il glisse également être féru de philosophie, d’anthropologie de Simone Weil. Ce passionné s’indigne d’une réalité : vingt-cinq ans après la loi de 1999 visant à garantir le droit d’accès pour tous au soulagement de la douleur et à des soins palliatifs en fin de vie, 50 % des personnes qui devraient y prétendre n’y ont toujours pas accès. Il rappelle les trois principes des soins palliatifs qui le guident quotidiennement : refus d’abandonner le malade, refus de l’obstination déraisonnable, refus de donner intentionnellement la mort.
Soins palliatifs « Je serai vivant le temps qu’il me reste à vivre »
Mar 17, 2024
5 minutes
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