Envoyée spéciale
Rennes (Ille-et-Vilaine)
Un air de violoncelle s’échappe. Plongée dans une semi-pénombre, la salle des infirmières et des aides-soignants de l’unité de soins palliatifs de la Tauvrais, au CHU de Rennes, est presque déserte. Il est 21 heures. Les équipes de jour et de nuit ont fait le point sur les neuf patients de ce service de 17 lits. Un groupe de personnes parle à mi-voix dans la vaste pièce de vie centrale ; l’une d’elles s’éclipse vers une chambre. Ce sont les proches d’un homme de 40 ans arrivé dans l’unité il y a six semaines, dont l’équipe juge le décès probable dans les heures à venir. Son état s’est dégradé la veille. Le professeur Vincent Morel, chef du service,