HOPITAUX, ENFANTS EN DANGER
Pr Sabine Sarnacki « À Necker, en ce début d’année, faute de personnel, 20 % des blocs sont fermés. C’est chronique »
On met des enfants en danger et il nous faut vivre avec cela.» La sentence tombe, abrupte, amère. Sous le pudique « avec cela » du Dr Oanez Ackermann, il faut entendre: avec inquiétude, frustration, extrême fatigue et, bien sûr, culpabilité. Les larmes aux yeux, cette praticienne hospitalière de Bicêtre, un des fleurons parisiens de l’Assistance publique, raconte comment, en novembre, elle a dû choisir entre deux patients : « Un bébé de 15 mois en attente de greffe du foie et un autre, encore plus jeune, plus grave.» Un choix impossible, inhumain. «La petite fille de 15 mois a attendu trois semaines. Elle est arrivée dans un état gravissime, mais nous l’avons sauvée. Quand le foie ne fonctionne pas, trois semaines, c’est énorme! Une vraie perte de chances », insiste le Dr Ackermann, du service d’hépatologie et de transplantation hépatique pédiatrique.
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