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Force de vivre, force d’exister
Force de vivre, force d’exister
Force de vivre, force d’exister
Livre électronique129 pages1 heure

Force de vivre, force d’exister

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À propos de ce livre électronique

Alors que la peur de mourir à cause de la Covid-19 gagne l’esprit des habitants de Ralbolville, Alfred et Hugo, l’un biologiste, l’autre psychologue clinicien, se retrouvent pour échanger sur ce qu’ils appellent « les questions essentielles de la vie »… L’un situe le monde, ainsi que lui-même, en fonction de la conscience d’exister, et l’autre ne vit que pour se préserver des méfaits du virus « tueur »… Sollicité par un groupe de jeunes analystes, Alfred accepte de leur transmettre son expérience et s’efforce de leur ouvrir d’autres horizons de pensée, en tenant compte, avec le concours de son ami Hugo, des apports de la biologie…


À PROPOS DE L'AUTEUR


Psychologue clinicien, José Carcel a exercé dans les hôpitaux et dans les tribunaux en tant qu’expert. Dans Force de vivre, force d'exister, il allie biologie et psychologie et nous les propose comme facteurs d'une existence paisible.
LangueFrançais
Date de sortie10 mars 2023
ISBN9791037765611
Force de vivre, force d’exister

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    Aperçu du livre

    Force de vivre, force d’exister - José Carcel

    Force de vivre, force d’exister

    Roman

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    © Lys Bleu Éditions – José Carcel

    ISBN : 979-10-377-6561-1

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    Du même auteur

    Je veux… Au pays des goélands, Le lys Bleu, 2022 ;

    - La vallée des loups, Le Lys Bleu, 2022 ;

    Tais-toi sinon… Le Lys Bleu, 2022 ;

    D’un monde à l’autre, Lulu, 2022 ;

    Le sablier de la vie, théâtre, Le Lys Bleu, 2022 ;

    Fraternité où es-tu ? théâtre, Le Lys Bleu, 2022 ;

    La ruche - Faut-il craindre le psychopathe paranoïde, Le Lys Bleu, 2022 ;

    Vie, mort et morts symboliques, Le lys Bleu, 2022 ;

    Mourir à la française, Le lys bleu, 2022 ;

    Les égarés, Le Lys Bleu, 2022.

    I

    Depuis que les goélands argentés et les mouettes rieuses surplombaient menaçants les chalutiers en détresse des marins de Ralbolville, on ne parlait en mer comme à terre que du « tueur » inconnu, la Covid-19… La peur de mourir, enfouie dans l’inconscient collectif, fit irruption tout à coup dans l’esprit de la majorité des gens. Comme l’angoisse prenait la place de la raison, certains politiciens évoquaient déjà la crainte de la « fin du monde » ! Suite aux premiers décès parmi les gens âgés de 85 ans et plus, le Président, qui n’avait pas peur des mots, déclara solennellement le 17 mars 2020 la guerre totale au Covid-19 ! Alors pour protéger les citoyens, surtout les plus fragiles, il décréta le confinement, la fermeture des restaurants, des écoles, des bars, des lieux de culte, des cinémas, des théâtres, le port obligatoire du masque du matin au soir et la prise de distances dans les relations grands-parents et petits enfants…

    Alfred et Hugo, originaires de Ralbolville, observaient avec attention chacun à sa façon l’évolution de la situation et les recommandations gouvernementales. Alfred et Hugo étaient comme des frères depuis soixante-dix ans, ils avaient fréquenté la même maternelle, la même école, le même lycée et la même Université. Hugo fit des études de biologie, Alfred de psychologie clinique. L’un était passionné par les « mystères » du corps, l’autre par les « mystères » de l’esprit. Inséparables depuis l’enfance, on pouvait les reconnaître de loin car ils étaient vêtus d’un costume noir, d’une chemise blanche et d’un chapeau de paille sur la tête. Avant que le virus ne fasse son apparition, Hugo était déjà habité par la peur de mourir, avec l’arrivée du virus meurtrier ses peurs s’étaient aggravées. Comme Alfred n’était pas du genre à renoncer aux petits plaisirs de la vie quotidienne ni au contact avec les gens, il oubliait souvent le danger que représentait le virus tueur… cela mettait Hugo hors de lui.

    Deux ans plus tard, Omicron, un descendant de la Covid, fit son apparition, certes moins virulent que son ancêtre, mais très redouté aussi. Malgré la menace qu’il représentait pour la santé, Alfred avait choisi de reprendre, contre l’avis de son ami d’enfance, Hugo, le cours normal de la vie…

    Le jour de son anniversaire, le 17 mars 2022, Alfred se réveilla avec le lever du soleil, prit un café chaud et se mit à écrire aussitôt les pensées qui traversaient son esprit. Soudain, à huit heures du matin, quelqu’un frappa trois coups à sa porte en criant.

    — Alfred, c’est moi, Hugo ! Mets ton masque, s’il te plaît !

    — Calme-toi ! Tu n’encours aucun danger.

    Le visage masqué, le regard anxieux, les mains gantées, Hugo franchit la porte en gardant les distances.

    — Merci, Alfred, c’est mieux comme ça.

    — Rassure-toi, Hugo, avec moi tu ne risques rien, je ne suis pas sorti depuis une semaine !

    — Tu n’as pas de la fièvre, de la toux, des maux de tête, des courbatures, une fatigue inhabituelle, une disparition du goût ou une diarrhée ?

    — Non, je suis en pleine forme.

    — Attention, Alfred, tu as mis le masque à l’envers, remets-le comme il faut.

    — Hugo, arrête de t’affoler comme ça, tu es biologiste, tu sais mieux que moi que l’homme vit en bonne intelligence avec les virus depuis la nuit des temps, pourquoi tu réagis comme un enfant apeuré ?

    — L’Omicron me fait peur… il est partout.

    — Enfin, ne panique pas, tu es robuste et en parfaite santé !

    — Tu dis ça, mais il fait des dégâts…

    — Hugo, tu n’as aucun facteur de comorbidité, tu es une force de la nature, ça fait quarante ans que tu suis un régime alimentaire strict, tes examens biologiques sont excellents, tu ne bois pas, tu ne fumes pas, tu dors 8 huit heures et tu fais 10 kms à pied tous les jours… tous les médecins te disent que tu es en parfaite santé. De quoi as-tu peur ? Il est temps que tu cesses de voir dans l’Omicron le « mal radical » et que tu fasses confiance à ton système immunitaire.

    — Alfred, je suis venu te souhaiter un bon anniversaire, pas pour parler du « mal radical » ni de mon système immunitaire.

    — Veux-tu un café chaud ?

    — Tu as désinfecté la cafetière ?

    — Bien sûr !

    — Bon anniversaire, mon ami ! 75 ans déjà ! L’âge de tous les dangers… Alfred, désormais, il faut que tu fasses attention au froid et à la chaleur, à ce que tu manges et à l’air que tu respires.

    — Sois tranquille, je ne pense qu’à ça !

    — Menteur ! Si mes informations sont bonnes, ton cœur n’est pas en bon état. Tu devrais marcher, arrêter de fumer, de manger des fruits de mer, du jambon et du fromage. Mon ami, la santé passe avant tout.

    — Hugo, la santé est importante, je te l’accorde, mais elle ne passe pas avant tout. Mon échelle de valeurs n’est pas la même que la tienne, toi, pour réduire le taux de cholestérol, tu renoncerais au bonheur, pas moi.

    — Tu ne changeras jamais, je t’ai déjà dit mille fois que la santé des cellules et des organes passe avant tout.

    — Hugo, nous n’avons pas les mêmes priorités, toi, tu veux vivre à tout prix, moi, je veux exister !

    — Alfred, avec ta philosophie j’ai peur que tu ne fêtes pas d’autres anniversaires… je te trouve pâle et amaigri.

    — Justement, nous fêterons demain mon anniversaire avec Vincent et Célestin.

    — Alfred, j’insiste, fais attention à ton cœur… Pense à demander à Vincent et Célestin de mettre le masque.

    — Mon ami Hugo, mon « cœur » ne m’empêchera pas de continuer à prendre la vie comme un printemps permanent.

    — Je vois, tu as encore un projet dans ta tête…

    — Bien sûr ! J’ai encore mille projets dans la tête !

    — Quel est ton projet ?

    — Je vais écrire un livre…

    — Encore ? À ton âge, cela risque de te fatiguer le cœur…

    — Le cœur, toujours le cœur… je ne veux pas tomber dans l’idée qu’à notre âge nous n’avons plus rien à faire, ni à dire.

    — Tu dis ça pour moi ?

    — Pour nous deux, mais plus pour toi que pour moi. Je remarque que tu as un cœur sain, mais pour le reste…

    — Que veux-tu dire ?

    — Non, rien.

    — Oui, dis-moi ce que tu penses.

    — Hugo, j’observe que ton esprit est de plus en plus vide…

    — Alfred, c’est plus fort que moi, je suis hanté par la peur de tomber malade… Avec l’Omicron, ma peur s’est aggravée.

    — Cela ne m’étonne pas, tu as beau être biologiste, tu n’as jamais pu accepter que la mort fait partie de la vie. Veux-tu que je te dise ? Tu es un obsessionnel de la santé du corps… crois-moi, tu ne manqueras pas de mourir même en bonne santé !

    — Arrête de parler de la mort, tu me fous les boules… s’il te plaît, parlons d’autre chose.

    — Comme tu voudras… alors propose un sujet de « biologiste » !

    — Arrête de te moquer de moi. Depuis que tu es devenu chercheur

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