Nouvelles
Par Agnolo Firenzuola et Christophe Noël
()
À propos de ce livre électronique
Plus près de nous, une édition en 1881, traduite par Alcide Bonneau (et dont est tirée la présente), ainsi qu'en 1913 par B. de Villeneuve. L'édition de 1881 a d'ailleurs rencontré un tel succès, qu'elle a été traduite en anglais, en 1886.
On l'a qualifié de licencieux ; je préfère y voir une critique des moeurs relâchées de la Renaissance.
Agnolo Firenzuola
Agnolo, Angelo (ou Ange en français) Firenzuola est issu, le 28 septembre 1493, d'une vieille famille originaire de la ville éponyme, entre Florence et Bologne. Après ses premières années florentines, il part faire son droit à Sienne, puis à Pérouse. Il rencontre notamment Claudio Tolomei, et Pierre l'Arétin. Grâce à son père, il entre dans l'ordre bénédictin de Vallombreuse. Il obtint le bénéfice des abbayes de Spolète puis de Vaiano, mais fut dispensé de prononcer ses voeux. Inspiré par une noble dame romaine, qu'on retrouve sous les traits de Constance Amaretta dans les "Ragionamenti", il traduit également "l'Ane d'or" d'Apulée. Il fonde l'Académie dell'Addiacio à Prato, en 1540, et rédige des Nouvelles et des Fables, malgré des revers de fortune. Il meurt en 1543, dans une solitude absolue. Ses oeuvres seront publiées après sa mort.
Lié à Nouvelles
Livres électroniques liés
L'Oiseau Griffon et autres Nouvelles: Nouvelles Facétieuses Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNouvelles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFortunatus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Folle Enchère Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Troubadours: Leurs vies — leurs oeuvres — leur influence Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFables de Florian Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa République des Philosophes: ou Histoire des Ajaoiens Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Vita Nuova (La Vie Nouvelle) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Légende du Roi Arthur - Version Intégrale: Tomes I, II, III, IV Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFabliaux Rigolos Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFacéties: suivi de : Un vieillard doit-il se marier ? - Les bains de Bade Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFiche de lecture illustrée - Candide, de Voltaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMoll Flanders Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Filles du feu: Un recueil de poèmes et de nouvelles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLittérature Française (Première Année) Moyen-Âge, Renaissance, Dix-Septième Siècle Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Fables Littéraires: de Tomàs de IRIARTE Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEspagne et Beaux-Arts Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Légende du roi Arthur: Tome I: Le Roman de Merlin - Les Enfances de Lancelot Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLittérature anglaise: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Contes aux Heures Perdues Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJean de la Fontaine: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'enfer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCours Familier de Littérature (Volume 14) Un Entretien par Mois Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoires extraordinaires Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'enfer: La Divine Comédie - Traduit par Rivarol Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies du troubadour Peire Raimon de Toulouse Texte et traduction Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFinis Gloriae Mundi de Fulcanelli: La Révélation Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEloge de la Folie (avec les illustrations de Hans Holbein) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Fiction générale pour vous
Nouvelles érotiques: Confidences intimes: Histoires érotiques réservées aux adultes non-censurées français histoires de sexe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Mythe de Sisyphe d'Albert Camus (Analyse de l'oeuvre): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoires de sexe interracial: Histoires érotiques réservées aux adultes non-censurées français novelle èrotique Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'étranger Évaluation : 1 sur 5 étoiles1/5L'Art de la Guerre - Illustré et Annoté Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Mes plaisirs entre femmes: Lesbiennes sensuelles Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le secret des templiers: Roman Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Doctrine Secrète: Synthèse de la science de la religion et de la philosophie - Partie I Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Iliade et l'Odyssée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Vie devant soi de Romain Gary (Fiche de lecture): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Comte de Monte-Cristo Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5De l'esprit des lois Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation1984 Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Les fables de Jean de La Fontaine (livres 1-4) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLearn French With Stories: French: Learn French with Stories, #1 Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Les Fleurs du mal de Baudelaire (Analyse de l'oeuvre): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne femme d'Annie Ernaux (Fiche de lecture): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Bonjour tristesse de Françoise Sagan (Analyse de l'oeuvre): Comprendre la littérature avec lePetitLittéraire.fr Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les légendes de la Bretagne et le génie celtique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationManikanetish Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'Alchimiste de Paulo Coelho (Analyse de l'oeuvre): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Le secret Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Manuel d’Épictète Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Mauvaises Pensées et autres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGouverneurs de la rosée Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Les Carnets du sous-sol Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnges Gaiens, livre 1: La Toile de l'Eveil Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOrgueil et Préjugés Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Père Goriot Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L'Étranger d'Albert Camus (Analyse de l'œuvre): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5
Avis sur Nouvelles
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Nouvelles - Agnolo Firenzuola
Également disponibles :
Nasr Eddin Hodja/Djeha :
Les Très-mirifiques et Très-édifiantes Aventures du Hodja (Tome 1)
Nasr Eddin Hodja rencontre Diogène (Tome 2)
Nasr Eddin sur la Mare Nostrum (Tome 3 disponible chez l’auteur uniquement)
Le Sottisier de Nasr Eddin (Tome 4) disponible également chez l’auteur en format A4 - grands caractères)
Nasr Eddin en Anglophonie (Tome 5)
Avant Nasr Eddin – le Philogelos (Tome 6)
Les Plaisanteries – Decourdemanche (Tome 7)
Candeur, malice et sagesse (Tome 8)
Les nouvelles Fourberies de Djeha (Tome 9)
Humour :
Le Pogge – Facéties – les Bains de Bade – Un vieillard doit-il se marier
Contes et Facéties d’Arlotto
Fabliaux Rigolos (anonymes du XII° et XIII° s. en français moderne)
Nouvelles Récréations et Joyeux Devis – Bonaventure des Périers
La Folle Enchère – Mme Ulrich/Dancourt
Les Contes aux Heures Perdues du sieur d’Ouville
La Nouvelle Fabrique – Philippe d’Alcrippe
Le Chasse-Ennui – Louis Garon
Anecdotes de la Vie Littéraire – Louis LOIRE
Almanacadabrantesque – Ch. Noël
Des milliers de Plaisanteries – H. Le Gai
L’esprit de M. de Talleyrand – Louis THOMAS
Les Fabuleux Résultats de la politique Sociale d’E. Macron – Ch. Noël (Amazon)
Anecdotes Normandes – Amable Floquet
Fabliaux - Nouvelles :
Fabliaux Coquins (anonymes du XII° et XIII° s. en français moderne)
Lais & Fables de Marie, dite de France (en français moderne)
Les Nouvelles de Bandello (1 à 21)
L’Oiseau Griffon – M.Bandello et F.Molza
Le Point Rouge – Christophe Voliotis
Philosophie :
Les Mémorables – Xénophon
La Cyropédie ou Éducation de Cyrus – Xénophon (à paraître)
La République des Philosophes - Fontenelle
La Ruelle Étroite – Marguerite de Valois
Diogène le Chien – Paul Hervieu
Fortunatus – Anonyme
Romans/Divers :
L’École des Filles (chez TheBookEdition)
Sue Ann (chez TheBookEdition)
Rien n’est jamais acquis à l’homme
Au format e-book exclusivement :
Nathalie et Jean-Jacques – recueil de nouvelles
Jacques Merdeuil – nouvelle - version française (chez Smashwords/Google)
Le Point Rouge –nouvelle - version française (chez Smashwords/Google)
Les Fabulistes :
Les Ysopets – 1 – Avianus
Les Ysopets – 2 – Phèdre – version complète latin-français
Les Ysopets – 2 – Phèdre – version Découverte en français
Les Ysopets – 3 – Babrios – version Découverte en français
Les Ysopets – 4 – Esope – version Découverte en français
Les Ysopets – 5 – Aphtonios – version en français
Les Fabulistes Classiques – 1 – Benserade
Les Fabulistes Classiques – 2 – Abstémius - Hecatomythia I et II
Les Fabulistes Classiques – 3 – Florian
Les Fabulistes Classiques – 4 – Iriarte – Fables Littéraires
Les Fabulistes Classiques – 5 – Perret – 25 Fables illustrées
Philosophie/Politique :
De la Servitude volontaire – ou Contr’Un – La Boétie
La Désobéissance civile - Thoreau
Humour :
Histoire et avantures de Milord Pet
Eloge du Pet
Discours sur la Musique Zéphyrienne
Commandes avec dédicace : (à demander) christophenoel2020@gmail.com
ou https://www.bod.fr/librairie/
Table des matières
INTRODUCTION
NICCOLO
FULVIO
CARLO
DOM GIOVANNI
SŒUR APELLAGIA
DE DEUX AMIS
NOUVELLE
NOUVELLE
MONNA FRANCESCA
FRA SERAFINO
INTRODUCTION
« Firenzuola est plus qu’un conteur agréable : c’est un maître écrivain, qui met son style plein de nerf au service d’une imagination naturellement voluptueuse, et dont les peintures sont d’un coloris plein de vivacité. On l’a loué de ne pas s’en être tenu à la langue telle que l’avaient faite Dante, Boccace, Pétrarque, et d’avoir enrichi la sienne d’une foule de locutions pittoresques puisées aux sources vives, c’est-à-dire empruntées au parler populaire : à Florence comme à Paris, on entend plus de tropes un jour de marché qu’en plusieurs centaines de séances Académiques.
Son œuvre, peu considérable, se compose d’un recueil d’Apologues orientaux intitulé : Discorsi degli Animali ; de Ragionamenti d’Amore ; de deux Discours sur les Beautés des Femmes ; de deux comédies, La Trinuzia et I Lucidi ; d’une traduction de l’Âne d’or d’Apulée ; de Poésies, parmi lesquelles figurent des Capitoli d’une touche légère, et de quelques opuscules. L’un d’eux, Expulsion des lettres nouvelles inutilement introduites dans la langue Toscane, est dirigé contre le Trissino, qui voulait augmenter l’alphabet de certaines lettres parasites, entre autres de l’oméga. Deux au moins de ces ouvrages ont été anciennement traduits en notre langue et paraissent avoir joui de quelque notoriété ; les Discorsi degli Animali l’ont été une première fois par Gabriel Cottier, sous ce titre : Plaisant et facétieux Discours des Animaux, avec une histoire non moins véritable que plaisante advenue puis n’a guières en la ville de Florence, Lyon, 1556, in-16, et une seconde fois par Pierre de Larivey ; ils font partie d’un traité intitulé : Deux livres de Philosophie fabuleuse, Lyon, 1579, in-16. Brantôme¹ connaissait les Discorsi delle bellezze delle Donne, au moins dans la traduction suivante : Discours de la Beauté des Dames, prins de l’Italien du seigneur Ange Firenzuole, par J. Pallet, Saintongeois ; Paris, 1578, in-8°. L’Âne d’or offre cette particularité singulière que Firenzuola, se substtituant au Lucius d’Apulée, s’est approprié non seulement les inventions de l’auteur, mais les mésaventures du héros, qu’il prend pour son compte personnel, ce qui lui donne l’occasion de nous retracer, au début, un peu de sa biographie et la généalogie en règle de toute sa famille. Paul-Louis Courier, un fin connaisseur en ces matières, estimait fort cette traduction pour sa saveur légèrement archaïque. « Sans reproduire, » dit-il, « les phrases obscures, les termes oubliés de Fra Jacopone ou du Cavalcanti, Firenzuola emprunte du vieux Toscan une foule d’expressions naïves et charmantes, et sa version, où l’on peut dire que sont amassées toutes les fleurs de cet admirable langage, et, au sentiment de bien des gens, ce qu’il y a de plus achevé en prose Italienne... »
Voilà ce que nous en dit un de ses traducteurs et publicateurs, le bien connu bibliophile Alcide Bonneau, en 1881. Or, comme son édition a été tirée à 225 exemplaires – seulement – il est normal qu’elle soit rare, qu’elle s’arrache auprès de bouquinistes, selon son état, à des prix oscillant entre 60 et 120 euros.
Malgré mes diligentes recherches, notamment à la BNF (ainsi que d’autres sources, dont je me réserve la primeur), je n’ai trouvé aucune trace de l’édition de 1913 par B. de Villeneuve ; pas plus d’ailleurs que celle de Pierre de Larivey (1540-1619). Gabriel Chappuys en avait aussi eu connaissance, puisqu’il a traduit une des nouvelles de Firenzuola pour l’inclure dans ses Facétieuses Journées publiées en 1584.
Ceci pour dire que, si de nos jours, ces textes sont méconnus, et non publiés, ils ont été abondamment traduits et publiés, à de nombreuses reprises, par le passé !
Et effectivement, si certains rangent ses écrits parmi les libertinages, valant donc une diffusion sous le manteau, j’y vois, moi, une critique des mœurs de cette époque, et notamment la mise en cause du clergé – mais chut museau ! On ne dit pas du mal de l’Église, surtout à cette époque… Combien ont fini sur le bûcher pour moins que ça !
Sauf que là, notre auteur est abbé bénédictin. Cela semble lui conférer une légitimité lorsqu’il critique certaines dérives cléricales de l’époque, même si ses soutiens lui sont retirés à la fin de sa vie.
Mais donnons un bref aperçu de sa vie : Agnolo Firenzuola est né à Florence le 28 septembre 1493 dans un milieu humaniste. Il est le fils du notaire Sebastian Giovannini de Firenzuola et de Lucrezia Braccesi, laquelle est la fille de l’humaniste Alessandro, auprès duquel Sebastian a longtemps exercé la fonction de secrétaire. Sa famille, originaire du bourg de Firenzuola entre Bologne et Florence, a émigré à Florence au cours du quinzième siècle, et a exercé depuis lors, des charges publiques au sein de la république.
A Florence, où il passe ses jeunes années, Agnolo baigne dans un milieu humaniste marqué par l’influence de Marsile Ficin. Puis il part à Sienne, suivre des études de droit : il y rencontre notamment Claudio Tolomei, de l’illustre famille des seigneurs de Pérouse, qui deviendra évêque et grand poète. A Pérouse, où il termine ses études, en 1516, il fait la connaissance de Pierre l’Arétin.
Grâce à son père, il entre dans l’ordre bénédictin de Vallombreuse, où il obtint les abbayes de Ste-Marie à Spolète et de ST-Sauveur à Vaiano, qui lui offrent un logement pérenne sans le priver de sa liberté de circulation et d’étude. C’est en cette qualité qu’il arrive à Rome, en 1518, pour occuper le poste de procureur de l’Ordre à la Curie, sous le pontificat de Léon X. Il y rencontre alors les conseillers de Léon X, les futurs cardinaux Jacques Sadolet et Pietro Bembo. Il y renforce également ses liens avec les grands intellectuels du moment comme Annibal Caro, le poète et traducteur, ou Francesco Maria Molza, le grand poète italien.
Pendant le bref pontificat d’Adrien VI, il retourne à Florence puis il revient à Rome, avec l’élection du cardinal Jules de Médicis, cousin de Léon X, sous le nom de Clément VII. Il a choisi de quitter son emploi à la Curie, en 1521, pour se consacrer aux travaux littéraires.
Sa rencontre avec une noble dame romaine d’origine florentine, connue de la postérité sous le pseudonyme de Constance Amaretta (d’après l’œuvre des Ragionamenti de Firenzuola) en est probablement le motif. Sensible et cultivée, la dame, épouse d’un avocat romain, avide et matérialiste, a choisi de s’évader d’un mariage malheureux en se consacrant à l’étude de la poésie et de la philosophie. Leur amitié platonique et spirituelle est l’occasion pour Firenzuola d’achever ses Ragionamenti, en janvier 1525, peu de temps après la mort de Constance et d’entreprendre sa traduction de l’Âne d’or, d’Apulée.
Dans les mois qui suivent, Firenzuola tombe malade de la fièvre tierce (une forme de paludisme, la fièvre des Marais Pontins), ce qui le contraint à se retirer à Florence, à l’abbaye de Vallombreuse. Le 8 mai 1526, il demande et obtient de ne pas avoir à prononcer ses vœux, tout en continuant à profiter des avantages de sa situation dans l’ordre. On le retrouve à Florence en 1529 où Claudio Tolomei lui écrit pour lui demander de participer à une réunion d’écrivains qui se tient à Bologne, à l’occasion de la rencontre entre le pape et l’empereur Charles Quint mais Firenzuola décline l’invitation.
En 1530, il participe à la première réunion de l’Académie des Vignerons, formée à Rome par Umberto Strozzi, qui comprend notamment, de façon sporadique, entre 1530 et 1537, le poète Molza, Annibal Caro, Porrino Gandolfo, Tryphon Benci, Mattio Franzesi, Mauro Della Casa, le Bini et Agnolo Firenzuola. Il est revenu dans l’État pontifical sans doute pour obtenir du pontife un bénéfice. Il subit en 1533