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Passagers clandestins
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Livre électronique138 pages1 heure

Passagers clandestins

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À propos de ce livre électronique

Issu d’une famille dysfonctionnelle et ayant reçu une éducation provenant d’un milieu très marginal, j’ai dû apprendre rapidement à me défendre puisque mes parents venaient
d’un milieu criminel de l’est de Montréal.

Plus de la moitié de mon enfance, je l’ai vécue en centre jeunesse, pour ma protection. Adolescent, j’ai vécu en quelque sorte un chômage criminalisé.

Pour ne pas devenir trop désinvolte et afin de ne pas suivre la lignée familiale, je me suis donc consacré à l’écriture pour évacuer le trop-plein de frustration que j’avais accumulée. Par l’écriture, j’ai pu partager avec autrui mon grand besoin de m’affirmer et de faire valoir qui j’étais.
LangueFrançais
Date de sortie18 sept. 2022
ISBN9782897550073
Passagers clandestins
Auteur

Jean-Simon Brisebois

Né en 1979, Jean-Simon Brisebois a déjà composé 9 recueils de poésie. Il a réalisé un court métrage sur sa vie tumultueuse et a coscénarisé en 2001 une pièce de théâtre en collaboration avec la Fondation des Auberges du cœur, organisme qui lui est venu en aide durant des moments difficiles. En décembre 2008, des extraits de ses recueils ont été lus sur scène par le comédien Stéphane Crète, lors d’un spectacle au profit de la Fondation. Sa participation à ce spectacle lui a valu une bourse. Il a de plus partagé son talent en donnant des ateliers d’écriture à Spectre de rue, centre de jour pour toxicomanes au centre-ville de Montréal. Il participe régulièrement à des récitals publics de poésie et compose des textes de chanson. Lors du congrès annuel du Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ), tenu le 21 novembre 2018 à l’Assemblée nationale du Québec, il a été récipiendaire d’un prix Leviers, remis par leur député à des jeunes qui ont persévéré dans l’atteinte de leurs objectifs personnels, et qui se sont distingués par leur mise en action et leur engagement dans leur communauté, représentant ainsi de véritables leviers de transformation sociale. Jean-Simon se définit comme un poète urbain : il s’inspire de la ville et des bars qui constituent, en quelque sorte, son théâtre urbain où les personnages sont souvent des marginaux ou des gens de la rue (travestis, gais, clochards, prostituées droguées, motards…). Il mêle avec respect et compassion leur vécu au sien, ses états d’âme et ses vers au «goût d’asphalte» avec les cris de ces oiseaux de nuit. Issu d’une famille dysfonctionnelle et marginale, il a dû apprendre rapidement à se défendre dans la vie : L’enfer fut ma jeunesse Je l’ai purgée au bal des délaissés. Il a vécu une grande partie de son enfance en centre jeunesse et a grandi dans le milieu de la drogue. À l’âge de 17 ans, suite à ses nombreuses difficultés tant sociales que judiciaires, il se retrouve en cure psychiatrique où l’écriture se présente à lui comme une planche de salut. À travers la poésie, il exorcisera désormais ses démons : De ma plume ensanglantée J’ai dû combattre les démons de mon passé. Neuf ans plus tard, il publie son premier recueil, Renaissance (2006), qui comprend ses écrits de 1997 à 2005, suivi de huit autres : L’âme de l’ange (2007), Entité (2008), Je me raconte (2009), Les lettres écarlates (2010), L’éveil des émotions (2011), Veston de cuir et style urbain (2015), Entre le temps et toi (2017) et Révélation (2019). Ses relations passionnées avec les femmes de sa vie occupent une place prépondérante dans sa production. Il les chante avec une grande sensibilité. Cela ne l’empêche pas d’aborder des thèmes universels comme joie et peine, espoir et désespoir, désir et rejet, paix et colère, Dieu et son absence, les anges gardiens, l’injustice, l’exploitation par les grandes sociétés, le suicide et son renoncement, l’enfant intérieur, la soif d’être. Sa poésie est d’abord et avant tout incarnée, il ne craint pas de mettre son cœur à nu, autant dans les poèmes que dans les confidences biographiques de ses recueils : Au jeu de la vie J’ai mis cartes sur table. Même si sa vocation de poète le mène à vivre dans la précarité, il persiste et signe car, pour lui : Être poète c’est remodeler Le monde à notre image. L’ensemble de son œuvre reflète bien son parcours qui, au travers des épreuves, s’avère être une vraie leçon de vie. J’ai vu J’ai vu la mort des hommes Autant que j’ai vu la mort des mots L’absence de l’amour J’ai été aussi loin Que mes yeux ont pu voir Au plus profond des cœurs déchus J’ai vu naître la beauté du monde Et ses côtés immondes J’ai marché des heures incomprises Sur les toits d’outre-tombe Renaissant à la vie, j’ai vu. Quête Du tout petit Au plus grand De mon être Je cherche À transgresser L’infini Le loup Au fond d’une tanière Se cache une âme Un vieux loup Qui hurle sa liberté Du haut de sa montagne La gorge sèche Il recherche son cours d’eau Onze de ses textes ont été lus par des comédiens d‘Unité 9 lors de la deuxième édition du spectacle Cabaret de la seconde chance visant à réduire les préjugés et à réaffirmer l’importance de la réintégration sociale et communautaire des contrevenants ainsi que l’implication de la communauté dans ce processus. On peut rejoindre Jean-Simon soit sur sa page Facebook, soit à brisebois2017@hotmail.com. Ses œuvres sont disponibles sur le site www.editionstnt.com/jean-simon-brisebois.

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    Aperçu du livre

    Passagers clandestins - Jean-Simon Brisebois

    Préface

    Issu d’une famille dysfonctionnelle et ayant reçu une éducation provenant d’un milieu très marginal, j’ai dû apprendre rapidement à me défendre puisque mes parents venaient d’un milieu criminel de l’est de Montréal.

    Plus de la moitié de mon enfance, je l’ai vécue en centre jeunesse, pour ma protection.

    Adolescent, j’ai vécu en quelque sorte un chômage criminalisé.

    Pour ne pas devenir trop désinvolte et afin de ne pas suivre

    la lignée familiale, je me suis donc consacré à l’écriture pour évacuer le trop-plein de frustration que j’avais accumulée.

    Par l’écriture, j’ai pu partager avec autrui mon grand besoin de m’affirmer et de faire valoir qui j’étais.

    Je suis né dans Hochelaga Maisonneuve, l’un des quartiers

    les plus pauvres du Canada. J’ai souvent eu à observer les mouvements de la ville le soir venu.

    Je m’inspire de la ville et des bars, ils sont en quelque

    sorte mon théâtre urbain où les personnages sont souvent des marginaux ou des gens de la rue.

    Ils ont été souvent une source d’inspiration pour mes écrits. Je m’inspire de leur vécu, mais aussi du mien pour écrire.

    Trop de gens, selon moi, vivent dans l’exclusion et souvent ont des problèmes de consommation. Certains ont de la difficulté à se loger convenablement. D’autres sont sans ressource ou n’ont pas d’écoute.

    Pour ma part, je me considère seulement comme un observa-teur de cette triste réalité. Je n’ai pas vécu personnellement l’itinérance ou de graves problèmes de logis.

    J’ai grandi dans le milieu de la drogue, mais personnellement je n’ai pas eu de graves problèmes de consommation. Par contre, je m’efforce de comprendre les gens qui y sont confrontés chaque jour.

    Dans ce livre, je transcris des vers au goût de l’asphalte où ma plume transcrit les cris de ses oiseaux de Nuit qui errent dans le monde infiniment petit de leurs moments de vérité.

    Je vous fais aussi part de mes états d’âme ainsi que mes théories personnelles sur divers sujets.

    Chers lecteurs, lectrices, bonne lecture à travers le visage de la ville clandestine que je transcris dans ces écrits.

    Chapitre 1

    Mots à mots

    Mes yeux s’alourdissent sur mon écran,

    Sur lequel je transcris mots à mots des émotions

    Qui s’entremêlent au fond de moi

    Malgré le calme plat de mon appartement

    De ma fenêtre, je peux entendre des cris

    De souffrance qui proviennent de l’extérieur.

    Jetant un œil dehors, je perçois la déchéance

    Qui se moule au décor de la ville

    Dans le brouillard de la nuit,

    Les murmures du silence se font ressentir

    Le mal de vivre à s’en écorcher l’âme

    Comme l’amour à main armée

    L’or de cette nuit grise et désenchantée

    Mes mains tremblent transcrivant sur mon écran

    Mots à mots les mouvements décadents

    D’un théâtre urbain défilant devant moi

    Écrivant un livre dans lequel les marginaux

    Ainsi que les gens de la rue

    Sont les personnages de mon histoire

    L’héroïne se vend sur la rue de l’espérance.

    Le trafic de drogue se situe principalement sur le boulevard

    De l’adversité et du combat

    Du bout de ma plume, je transcris mots à mots

    L’enjeu que la bêtise humaine

    Amène chaque jour les enfants du désespoir

    À vivre un cauchemar éveillé

    Je voudrais apporter un changement à leurs situations

    Mais j’en reste malheureusement impuissant.

    Voulant faire ma part,

    En mémoires de leurs vécus,

    Je dénonce en mes mots leurs fléaux.

    Enfants du désespoir

    Le soir venu, la ville ouvre ses portes au désespoir

    Dans un déluge d’images, se transformant en quelque sorte

    En un bordel clandestin.

    Sur la rue de l’espérance, les somnambules de la déchéance

    Ainsi que les enfants du désespoir

    Clament un peu de chaleur pour calmer leurs malheurs.

    Certains se remémorent leurs souvenirs étouffés

    Et consomment pour aller vers de meilleurs horizons

    Ne se rendant pas compte qu’ils sont victimes

    De la bêtise humaine.

    Ils vivent à petite dose leurs déchéances, billet aller simple en enfer

    Celui dans lequel ils se retrouvent chaque jour,

    Au coin du trottoir, rue de l’espérance.

    La fugueuse

    Depuis le début de son adolescence

    Elle a délaissé le nid familial

    Marchant nuit et jour, son sac de cuir à la main

    Contournant le vent froid de l’automne.

    Ne sachant où aboutir, vivre ou mourir lui importe peu.

    Allant jusqu’au bout du calvaire de sa vie

    Essayant d’oublier ses ennuis.

    Elle recherche l’amour pour elle encore inconnu

    Pour le trouver, elle donne son corps en échange

    De ce qu’elle croit être de la tendresse.

    Quand elle se rend compte qu’on a profité d’elle

    Elle essaie d’oublier qu’un jour on l’a abusée

    Aucun des hommes qui la touchent ne la laisse pleurer ses silences.

    Après être passés sur elle

    La laissent repartir dans ses moments de vérité

    Vers la rue, le seul endroit qu’elle a jusqu’au présent connu

    Adultère

    Depuis dix ans, un couple était uni

    Dans les termes sacrés du mariage

    Un soir d’angoisse et de faiblesse

    La belle au regard attristé décida

    De se donner un peu de liberté

    En se transfusant dans les veines

    Un peu de bonheur superficiel

    Espérant retrouver le bien-être profond

    Qu’elle ne pouvait plus vivre

    Les beaux jours qu’elle vécut

    Avec son conjoint

    Ne sont plus que de vieux souvenirs

    Penser à sa relation étouffait ses émotions

    Voulant les faire taire, elle a consommé

    Depuis ce soir de tourments

    Et durant plus de quatre mois consécutifs

    Elle a recommencé parce que le besoin s’est amplifié

    Elle dépensa toutes ses économies pour ravoir sa dose

    Lorsque tout fut dépensé et qu’elle avait encore besoin

    De soulager son manque devenu quotidien

    Elle n’eut guère le choix de faire la rue

    Cette soirée-là elle a commis l’adultère pour se satisfaire

    Malgré les sanglots de ses remords

    Demain, cela recommença encore.

    L’illusion

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