À cœur livré !
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Aperçu du livre
À cœur livré ! - Jean-Claude Bonnéry
À cœur livré !
Jean-Claude Bonnéry
À cœur livré !
Recueil de textes
d’expression poétique et prose
LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015
ISBN : 978-2-312-03414-0
à Maya.
Remerciements à Marie Cinta Zahaf,
et aux quelques intrépides qui se sont risqué à ma lecture et qui m’ont poussé à publier mes réflexions du soir.
Avant-Propos
Si Pagnol a écrit « Le château de ma mère » ce n’est pas pour faire une histoire à chiâler au cinéma, mais peut-être pour faire durer sa mère un peu plus auprès de lui.
Si Brel a écrit « Ne me quittes pas », ce n’est pas pour passer à l’Olympia, mais pour retenir un amour qu’il ne voulait pas céder à l’oubli et, si Lama à chanté « Je suis malade », c’est aussi pour crier un mal d’amour trop lourd à parler.
Si Alexandre Jardin a écrit « des gens très bien », c’est bien pour tenter d’exorciser le passé vichyste de sa famille.
Les écrivains autobiographes ne sont pas égocentriques.
S’ils écrivent, introvertis dans une âme qui a peur de déranger le mouvement du globe, c’est bien parce qu’ils effacent leurs cris sous des manteaux de pudeur.
Ils sont souvent les premiers à écouter le sort des autres et les derniers à vouloir être entendus, lorsqu’ils peinent sous les tracas.
Si la vie des autres est leur intérêt, lorsqu’ils ont des brûlures au cœur, des fatigues à leur marche sous les étoiles, des ténèbres qui éteignent leur passion, ils ne savent pas le dire, ils ne savent pas attendre que l’on remarque leurs maux.
Ils sont sensibles d’un cœur saignant, muets d’un mal qui entrave leurs espoirs. Ils aimeraient quelquefois avoir une main de caresse sur l’épaule, ils aimeraient recevoir un mot de chaleur qui n’existerait que pour eux, ils aimeraient que leurs larmes ne puissent plus se cacher derrière leurs rires.
L’autobiographe n’est pas un exhibitionniste, bien au contraire, il est revêtu d’une carapace qui cache ses peurs. Il passe quelquefois pour un sage de bons conseils, un pilier aux épaules si larges qu’il ne chancellerait jamais, mais où peut-il déverser les blessures du chemin, où doit t’il aller trouver la tendresse qui manque à ses pas, où croisera t’il un regard qui lui dira « je t’ai compris ! » ?
Alors, la page blanche en prend pour son compte, elle en a plein la gueule des souvenirs et des confidences, parce que le silence n’est pas une solution aux souffrances, et l’indifférence ne fait que rajouter à la solitude.
Les mots jetés par l’écrivain, comme une bouteille à la mer, semblent perdus et noyés dans l’ignorance.
Sans qu’il le sache lui-même, ils touchent pourtant à l’autre bout du cercle des lecteurs intrépides.
Et voilà la honte qu’il se lance, d’avoir dérangé la course du globe qui tourne sans lui, le regret qu’il s’impose pour avoir pensé qu’il valait mieux écrire à l’eau de rose, des romans pour jeunes filles, que d’épancher ses rêves fous et ses attentes passionnelles.
Tant pis et peu importe finalement, puisque la page n’a été qu’un buvard imprégné des secrets à taire.
Tant mieux, parce que la bouteille fait naviguer un message qui correspond aux souffrances des autres, un message qui finit par donner courage à ceux qui veulent bien lire une autobiographie qui devient universelle.
Et puis un jour, au milieu des mots d’amour revenus en salaire de lecture, voici qu’un autre cœur saignant envoie une bénédiction ou un mot de guérison haut en couleur.
Alors, ce qui semblait prêter à sourire et à rire se tait, ce qui donnait insulte à la course du globe se terre, parce que l’autobiographe ne parle pas de lui.
S’il attend sourire sur ses peines, c’est bien aussi des maux des hommes qui courent sur ce globe dont il a parlé.
Ainsi, l’autobiographe poète s’est présenté.
Je n’ai pas la prétention littéraire de Pagnol, l’exigence de Brel, ni l’art d’Alexandre Jardin.
Je ne serai jamais Camus, ne rivaliserai pas avec Eluard, et n’entrerai pas à l’académie des gens lettrés.
Mon recueil est un cri.
Mon cri vient d’un cœur qui s’ouvre, franc, impudique et sans retenue.
Un cri que j’étouffe de rire et de paraître, aux yeux des gens que je croise.
J’étouffe le cri dans l’amitié même, par des « bouffonneries » que l’humour saisit pour mieux cacher mes craintes du jour et mes rêveries de la nuit.
C’est un cri lancé avec mes mots, des mots tendresse, des mots fureur, des mots passion et des mots crus.
Mais sur la page noircie de mes mémoires, de mes émotions du moment vécu et du passé, je livre ce cri qui narre mes regrets des disparus qui ont fait ce que je suis, mes espoirs d’humaniste, mes joies, mes peines et mes trahisons.
La nuit est noire bien souvent, mais la lumière venue de telle fée, ou de telle espérance, donnera à la lecture le goût du combat bien livré.
Si vous m’accompagnez, un petit moment au travers de mes lignes, peut-être aurez-vous envie de partager mon monde, né des cours d’amour troubadouresque des temps anciens Occitans.
Je vous livre ce que je ne saurai vous dire.
J’ouvre mon cœur et vous donne mon meilleur.
L’amour, l’amitié, la certitude de pouvoir faire autre chose de ce monde.
Marchez un peu avec moi sur les sentes pyrénéennes, allez verser des rivières au désert, osez parler à la faune des bois et sachez transformer les pierres en or.
Je me livre avec mes rêves, mes émotions et mes certitudes
Et si je vous parle de mes peurs, de mon agonie d’homme d’un autre temps et de mes larmes cachées, c’est parce que tout cela vous appartient aussi.
Si quelquefois vous pensez à pleurer sur des passages qui vous toucheront, vous ne ferez que rejoindre les larmes que j’ai fait couler durant l’écriture.
Ce recueil est un cœur qui se livre, un cœur qui se donne.
Ecoutez, écoutez mon cri.
Un cri de poésie.
Un cri de rêves absolus.
Un cri de colère quelquefois et de révolte.
Mais toujours, toujours, un cri d’amour !
Recevez-le !
Je viens vers vous, à cœur livré !
LES POÈTES
Ils s’émerveillent, se morfondent, encouragent et se désespèrent.
Ils sont le reflet de la vie. Ils saisissent chaque instant.
Rien de ce qui vous appartient ne leur échappe, pas plus qu’ils ignorent le vol du gabian au large de Marseille.
Leurs cœurs sont aux aguets à saisir les moindres de vos gestes pour les coucher en habits de vers rutilants qui exploseront de lumière.
Ils vénèrent, se maudissent eux-mêmes, passent du baume sur les âmes et détruisent la leur.
La vie n’a plus de secret. Ils la chantent, la boivent, l’exaltent.
Ils la montre au soleil du jour, la caressent au clair de lune.
Les mots s’attachent, s’unissent, se démêlent, puis, reviennent un seul pour des espérances d’amour, des scintillements d’étoiles qui allumeront vos sens.
Ils croient au Père Noël, à Dieu et à ses anges, aux fées et aux princesses.
Ils affirment qu’après les nuits noires et les dévastations, les histoires des hommes finissent toujours bien.
Les poètes vivent dans un paradis où il n’y a plus ni pleurs, ni larmes.
Ils vivent au pays de l’élégance et de la justice, les méchants y perdent toujours !
Les poètes sont stupides.
Oui mais !… les poètes savent ce que c’est d’aimer.
Par leur jonglerie des mots, ils enlèvent de l’être humain tout ce qui est laid, tout ce qui obstrue la vie, tous les doutes et les choses cachées.
Ils ne doutent pas parce que leurs âmes ont touché Dieu, même si certains d’entre eux ne croient pas en Lui.
D’une femme ordinaire un poète y trouve sa muse, sa fée et alors, quoi qu’on en veuille, quoi qu’on en dise, parce que les poètes l’ont trouvé, les muses et les fées existent.
D’une chose vulgaire, ils en font un diadème.
D’un homme perdu, ils en créent le futur visionnaire qui sauvera le monde.
D’une femme méconnue, ils en font la reine du ciel.
Les astres, les étoiles, et la royauté du soleil prennent vie et guident nos rêves qui sont les lumières du lendemain.
Ils ont une âme qui a su s’élever dans des pays que les autres n’ont pas su voir.
Eux, ils ont su en trouver la porte.
Leurs rêves ne sont pas des fantasmes.
Ils ne vivent pas dans leurs corps de chair mais ils savent voyager au-delà des mers, au-delà des temps et ils y rencontrent les sirènes, les princesses des airs et les dames blanches.
Ils donnent l’envie d’un monde où n’existe pas la victoire de la mort.
Ils sont les crieurs qui espèrent à la vie, qui se ravissent de la joie, contemplent les choses simples que les autres ne voient pas.
Ils se prosternent devant la beauté des montagnes, magnifient le rossignol, s’émeuvent devant un rosier en fleurs.
Les poètes sont les yeux pour les autres. Ils sont les émotions, les moments de tendresse.
S’ils savent magnifier, élever et honorer, c’est peut-être parce que dans leur vie de corps de chair, on les a trop souvent pris pour des rêveurs que l’on n’a pas cru.
Les poètes ont toujours raison.
Mais les poètes sont des hommes maudits. Ils ont toujours mal.
S’ils n’étaient maudits, ils ne seraient pas poètes.
Ils parlent avec ce qu’il y a dans leur cœur.
Il n’y a qu’un cri, celui de l’amour.
Ils épanchent leur âme pour que le trésor de la vie ne soit pas un gâchis.
Ils pleurent pour ceux qui ne savent pas le faire, s’attachent au présent et attendent le présent suivant.
Si les poètes n’étaient pas, l’amour serait-il ce qu’il est ?
Mais les poètes sont maudits.
S’il en était autrement, ils ne seraient pas poètes !
L’ABSENCE
Elle court, comme fuyant, nous laissant là, seuls, seuls au milieu de la foule, au milieu des amis.
Nous essayons d’en retenir le souffle, mais la sentence est donnée, nous voilà seuls à attendre après la personne qui ne sera plus jamais là. Attendre, espérer, devant un téléphone qui ne sonnera plus, une boîte aux lettres qui ne donnera plus de nouvelles.
Nous voilà fous à sentir l’odeur de l’absence, à en reconnaître le timbre de voix dans le silence de la peine.
Pour avoir aimé, nous voilà seuls devant le désert de ceux qui sont ailleurs, car il faut avoir aimé, pour vivre comme une présence de remplacement, la solitude du vide.
Notre amour s’en est allé, et pourtant, notre cœur bat de la même chaleur, de la même intention de partager, mais partager quoi ?
L’abîme trouve-t-elle frontière en ses ténèbres ?
On cherche en sa mémoire la couleur des yeux, le velours de la peau, le rire insolite.
On a peur, peur d’avoir oublié les gestes de l’autre, peur du regard qui s’efface avec le temps.
Reste les photos, papier maudit qui n’a aucune âme.
Nous avons aimé et reste le papier et la solitude.
Reste aussi les souvenirs mais, avec le temps et la douleur, ne sont-ils pas un peu menteurs ?
Quelquefois, au détour d’une rue, pour avoir entendu un timbre de voix identique, on se retourne en folie frileuse, palpitant de retrouver la personne qui revient.
Mais non, ce n’était qu’un mirage, une illusion, tout comme cette forme qui marche au loin de la même façon mais qui est une autre, une autre dont nous ne voulons pas.
L’absence ride notre cœur.
Elle éteint
