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La cornue vivante et ses mystères
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La cornue vivante et ses mystères
Livre électronique355 pages4 heures

La cornue vivante et ses mystères

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À propos de ce livre électronique

"La cornue vivante et ses mystères", de Auguste Debay. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
LangueFrançais
ÉditeurGood Press
Date de sortie6 sept. 2021
ISBN4064066325725
La cornue vivante et ses mystères

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    La cornue vivante et ses mystères - Auguste Debay

    Auguste Debay

    La cornue vivante et ses mystères

    Publié par Good Press, 2022

    goodpress@okpublishing.info

    EAN 4064066325725

    Table des matières

    AVANT-PROPOS

    CHAPITRE PREMIER

    EXPLICATION AU LECTEUR

    COUP D’ŒIL RAPIDE SUR LA DIGESTION ET LA NUTRITION

    CHAPITRE II

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    SECTION V

    SECTION VI].

    SECTION VII

    SECTION VIII

    CHAPITRE III

    SECTION I

    CHAPITRE IV

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    SECTION V

    SECTION VI

    CHAPITRE V

    CHAPITRE VI

    SECTION I

    CHAPITRE VII

    CHAPITRE VIII

    SECTION I

    CHAPITRE IX

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    CHAPITRE X

    CHAPITRE XI

    SECTION I

    CHAPITRE XII

    LES CORPS GRAS

    SECTION. I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    SECTION V

    SECTION VI

    CHAPITRE XIII

    CHAPITRE XIV

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    SECTION V

    CHAPITRE XV

    CHAPITRE XVI

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    SECTION V

    CHAPITRE XVII

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    SECTION V

    CHAPITRE XVIII

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    CHAPITRE XIX

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    CHAPITRE XX

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    SECTION V

    SECTION VI

    SECTION VII

    SECTION VIII

    CHAPITRE XXI

    SECTION I

    SECTION II

    CONCLUSION

    CHAPITRE XXII

    SECTION I

    SECTION II

    SECTION III

    SECTION IV

    SECTION V

    SECTION VI

    SECTION VII

    SECTION VIII

    SECTION IX

    CHAPITRE XXIII

    CHAPITRE XXIV

    Du traitement de la névrose gastro-intestinale flatulente

    CONCLUSION

    Du régime alimentaire et de la conduite hygiénique dans les maladies nerveuses

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    AVANT-PROPOS

    Table des matières

    LA VIE

    SA DÉFINITION CHIMIQUE

    La vie est une combustion latente et incessante. — Les aliments servent de combustibles; le canal digestif représente le laboratoire où s’opèrent la combustion et les diverses réactions qui en résultent. Cette combustion animale commence avec la vie et se continue, sans interruption, jusqu’à la mort.

    Pour entretenir le feu d’un fourneau, il faut nécessairement remplacer le combustible consumé ; de même il est de toute nécessité de donner des aliments à l’estomac pour entretenir cette force inconnue qu’on nomme la vie. — La digestion est donc la fonction indispensable, la condition absolue pour alimenter le feu vital.

    Le mot combustible, appliqué d’une manière indirecte aux aliments, n’est point une métaphore; ear, nos aliments contiennent plus ou moins de carbone combiné à d’autres principes. Ce carbone passe dans le sang qui arrive aux poumons par les artères pulmonaires; là, il est brûlé par l’oxygène de l’air que nous respirons, et sort des poumons, à chaque expiration, à l’état d’acide carbonique. Donc, il y a combustion réelle, et c’est au moyen de cette combustion qui a lieu dans les poumons, que s’entretient, toujours au même degré, la température de notre corps, sous les latitudes les plus froides comme sous les plus brûlantes. — C’est ici le cas d’appliquer à l’homme ce dicton populaire: — Faute d’huile la lampe meurt. — Faute d’aliments la vie s’éteint.

    CHAPITRE PREMIER

    Table des matières

    EXPLICATION AU LECTEUR

    Table des matières

    Comparer l’estomac à une cornue, paraîtra étrange à plus d’un lecteur, et pourtant cette comparaison est précise; en voici la preuve.

    La cornue reçoit les matières diverses qu’y introduit le chimiste. — L’estomac reçoit, de même, les divers aliments qu’on lui donne. — Dans la cornue, les matières, soumises aux lois d’affinité, réagissent les unes sur les autres, se décomposent et se transforment en de nouveaux corps. — Dans l’estomac, les mêmes phénomènes se passent à l’égard des aliments et des boissons. Donc, la comparaison est exacte.

    COUP D’ŒIL RAPIDE SUR LA DIGESTION ET LA NUTRITION

    Table des matières

    Les aliments, broyés sous les dents et imprégnés de salive, forment une pâte grossière que la langue retourne en tous sens. Cette pâte, poussée par les mouvements de la langue et les contractions du pharynx (le gosier), s’engage dans l’œsophage (conduit faisant suite au pharynx) et descend dans l’estomac. Arrivée dans ce viscère, cette pâte est aussitôt pénétrée par le suc gastrique; de douceâtre, de légèrement alcaline qu’elle était, elle devient franchement acide et prend alors le nom de chyme. Telle est la première transformation des substances alimentaires dans l’estomac.

    Sous l’action combinée des mouvements triturateurs de l’estomac et des réactions opérées par le suc gastrique, le chyme est bientôt transformé en bouillie homogène, grisâtre, visqueuse et acide. — Au bout d’un temps variable, selon l’énergie des forces digestives, cette bouillie franchit l’ouverture pylorique et descend dans le premier intestin (le duodénum) ou second estomac. Là, de nouvelles réactions et transformations chimiques s’opèrent au contact de la bile et du fluide pancréatique sécrété par la glande pancréas. (Voyez sa description, page 27, section 3, § 12). — Dans les sucs ou fluides nécessaires à la digestion, se trouvent trois dissolvants spéciaux:

    1° La pepsine qui désagrége et liquéfie les viandes et toutes les matières azotées;

    2° La diastasine qui liquéfie l’amidon et toutes les substances amylacées;

    3° Le suc pancréatique dont la fonction est d’émulsionner toutes les matières grasses contenues dans les aliments.

    Le chyme, émulsionné et devenu plus liquide, quitte le duodénum pour descendre lentement dans les autres intestins grêles. Pendant ce trajet, les vaisseaux chylifères et les veines de la membrane muqueuse intestinale puisent, dans la bouillie chymeuse, un fluide lactescent, quelquefois rosé ou jaunâtre, nommé CHYLE. — Les vaisseaux chylifères et une partie des vaisseaux lymphatiques du tronc se dirigent vers un petit canal appelé thoracique. Ce canal prend naissance dans le bas-ventre, où il se dilate pour former un renflement dit canal de Péquet; puis il se retrécit et monte intérieurement le long de la colonne vertébrale. Dans son trajet il reçoit tous les vaisseaux chylifères, et une grande partie des vaisseaux lymphatiques lui apportent leur tribut. Arrivé au niveau de la première côte, le canal thoracique se glisse derrière l’œsophage et va s’ouvrir dans la veine sous-clavière gauche, logée sous la clavicule et munie d’une valvule pour s’opposer au retour du chyle.

    Les vaisseaux lymphatiques du bras droit, de la moitié droite de la poitrine, du cou et de la tête se réunissent, de distance en distance, pour former un canal appelé grande veine lymphatique droite, qui monte dans la poitrine du côté opposé au canal thoracique et va déverser sa lymphe dans la veine sous-clavière gauche. — C’est ainsi que le sang se renouvelle incessamment dans le cours de la vie. Les matières non assimilables de la bouillie alimentaire, s’écoulent par le gros intestin et sont rejetées au dehors.

    Telles sont, en abrégé, les réactions chimiques et les transformations des aliments qui s’opèrent dans l’estomac, vraie cornue vivante, ayant les intestins et les vaisseaux chylifères pour tubes et la veine sous-clavière pour récipient du chyle, dernière transformation des sucs alimentaires.

    Ici, finissent les phénomènes de la digestion; mais le sang veineux où circulent les produits multiples représentés par le chyle et la lymphe, n’est point le sang qui doit porter la vie dans tous les organes du corps; il va subir une dernière transformation dans un autre genre de cornue: les POUMONS, et voici comment: — Le sang veineux, charriant le chyle et la lymphe, arrive dans le côté droit du cœur, d’où il est aussitôt chassé dans les poumons. Là, au contact de l’oxygène de l’air qu’on a respiré, de noir qu’il était, le sang veineux passe au rouge vermeil, descend dans le côté gauche du cœur et devient sang artériel. — Du ventricule gauche du cœur, il est lancé dans tous les organes, dans tous les tissus du corps, où il va porter la chaleur et la vie.

    Ce rapide exposé de la digestion et des phénomènes qui l’accompagnent, ne donne qu’une idée très-incomplète de cette importante fonction. C’est dans les chapitres suivants que le lecteur trouvera la description de toutes les pièces qui composent l’appareil digestif, et qu’il acquerra la connaissance complète du mécanisme qui opère la transformation des aliments en sucs nutritifs.

    CHAPITRE II

    Table des matières

    DESCRIPTION SOMMAIRE DES Organes de la digestion

    En toutes choses il faut un commencement, surtout lorsque le commencement est la clef qui ouvre toutes les portes par lesquelles on doit entrer successivement dans le mystérieux laboratoire de la digestion.

    Sans doute, la description des organes digestifs qui va suivre sera, pour la plupart des lecteurs, aride, ennuyeuse, peut-être; ils auront hâte de passer les feuillets hérissés de mots techniques et souvent bizarres. Cependant, cette lecture est de toute nécessité pour bien comprendre le sujet complexe que nous allons traiter. — Comment jouer d’un instrument si l’on en ignore la gamme? — Comment se rendre compte du mouvement d’une montre, si l’on n’en connaît point le mécanisme? — C’est logique; il n’y a pas à répliquer.

    Certes, nous ne nions pas que les termes anatomiques soient peu agréables et souvent incompréhensibles pour beaucoup de personnes; c’est pour obvier à cet inconvénient que nous avons employé des mots usuels, toutes les fois qu’il a été possible; mais les mots techniques, qui n’ont pas de synonymes dans le vocabulaire ordinaire, nous avons été forcé de nous en servir, en mettant, toutefois, la signification à côté.

    Or, nous adressant aux lecteurs qui n’auraient point la patience d’étudier ce second chapitre, nous les prions, lorsqu’ils seront arrêtés par quelques difficultés dans le courant de l’ouvrage, d’y avoir recours afin de les lever.

    Une très-courte description du tube intestinal et de ses annexes est indispensable, afin que les lecteurs étrangers à la physiologie puissent facilement saisir le mécanisme des divers organes dont le concours est de toute nécessité à l’accomplissement de la digestion.

    § 1.

    Le canal digestif, dans l’échelle animale, offre, selon les espèces, de nombreuses variétés de formes et de dimension. Chez les êtres placés au bas de l’échelle zoologique, le canal digestif est des plus simples; sa longueur égale à peine celle du corps de l’individu; tandis que chez les herbivores des échelons supérieurs, il mesure vingt à vingt-cinq fois la longueur de leur taille prisé de la tête à la naissance de la queue. — Les animaux carnassiers ne présentent que quatre fois cette longueur. — Chez l’homme, qui tient le milieu entre les herbivores et les carnivores, la longueur du tube digestif équivaut à cinq et six fois celle du corps. — L’étendue de ce tube, dans les diverses séries d’animaux, est parfaitement en rapport avec leur système dentaire et avec les aliments dont ils font usage. Le. canal digestif, à partir de la bouche jusqu’à l’anus, se compose de l’œsophage, de l’estomac et des intestins; ces derniers se subdivisent en intestins grêles et gros intestins. Les grêles sont le duodénum ou second estomac, — le jéjunum et l’iléon. Les gros intestins se nomment cœcum, côlon et rectum. Trois membranes entrent dans leur composition: la plus extérieure est de l’ordre des séreuses; — la moyenne est musculaire, et l’intérieure appartient aux muqueuses. C’est dans cette dernière membrane que sont logés les follicules ou petites glandes, les. vaisseaux exhalants et absorbants ou chylifères, sans lesquels la nutrition est impossible.

    Les dépendances du canal digestif strictement nécessaires à la digestion, sont: — le foie, qui secrète la bile, et le pancréas, glande qui élabore le suc pancréatique. L’ensemble de ces divers organes constitue l’appareil digestif. Nous ferons observer ici que les mots canal ou tube digestif, très-souvent. employés métaphoriquement pour le mot appareil, ne doivent désigner que la bouche, — l’œsophage, — l’estomac et les intestins.

    § 2

    La bouche

    Tout le monde sait que la bouche est une cavité circonscrite par les joues, cachant deux mâchoires armées de dents, une langue et un gosier; mais ce que beaucoup ignorent, ce sont les dépendances de la bouche: — Les glandes salivaires, sublinguales et parotides; — une énorme quantité de petites glandes ou follicules mucipares; — la langue; — le voile du palais et le pharynx.

    La bouche peut être considérée comme la première cavité, ou le commencement du tube digestif. Elle est tapissée d’une membrane muqueuse qui doit sa couleur rouge au réseau vasculaire sanguin qui l’inonde. Dans l’épaisseur de cette membrane naissent une foule de petites glandes appelées mucipares parce qu’elles sécrètent une humeur muqueuse. — En haut, le palais; sur les côtés, les arcades alvéolaires recouvertes par les gencives et dans lesquelles sont enchâssées les dents. — Au fond, le voile du palais, cloison mince, très-mobile, offrant un appendice conique, la luette. Le voile du palais forme une arcade à double cintre et se termine, de chaque côté, par deux faisceaux membraneux: les piliers du voile palatin.

    § 3

    La langue, organe à usagés multiples, occupe une grande partie de la bouche; plusieurs muscles concourent à sa formation: le génio-glosse, l’hypo-glosse, le stylo-glosse, le glosso-pharyngien, les muscles linguaux. Les autres muscles à fibres transversales et longitudinales prennent leurs attaches sur le derme muqueux et sur la ligne médiane de la langue. Tous ces muscles, à leviers différents, permettent à la langue de se mouvoir en tous sens, de s’allonger, de se raccourcir, de gâcher et amalgamer les substances alimentaires.

    La sensation des saveurs, la dégustation, la prononciation et l’articulation des mots; l’action de retourner les aliments broyés par les dents; l’action d’expulser les corps étrangers, de cracher, etc., sont dévolues à la langue. On lui distingue deux faces, les bords et la pointe. La face supérieure divisée par une ligne médiane en deux parties égales, est hérissée d’une multitude de petites éminences désignées sous le nom générique de papilles, et divisées en trois genres..

    1° Les papilles coniques reconnues par les physiologistes expérimentateurs, comme étant le siége du goût, reçoivent leurs filets nerveux du nerf lingual;

    2° Les papilles fongiformes dont les fonctions ne sont pas encore bien déterminées, mais qu’on suppose auxiliaires des papilles coniques;

    3° Les papilles folliculeuses, disposées sur deux lignes en forme de V; on peut les apercevoir à l’œil nu en tirant la langue; leur fonction est de sécréter le mucus buccal; elles reçoivent leurs filets nerveux du nerf glosso-pharyngien.

    La face inférieure de la langue est libre dans son tiers antérieur. Sa base, vulgairement nommée pomme d’Adam, tient à l’os hyoïde et à la mâchoire inférieure. Sa partie libre offre un repli formé par la membrane muqueuse nommé frein ou filet de la langue. — Chez les nouveau-nés il arrive, mais très-rarement, que la longueur du filet gêne la succion; une petite excision est alors nécessaire. Il faut, dans ce cas, faire bien attention de ne pas couper les deux veines ranines, placées de chaque côté, car une hémorrhagie s’ensuivrait.

    Au-dessous de la base de la langue, à la partie antérieure du cou, est placé le larynx, conduit de la respiration, contigu aux organes de l’arrière-bouche.

    § 4

    Les glandes salivaires

    Ces glandes sont au nombre de trois paires: — les parotides, — les sous-maxillaires — et les sous-linguales.

    Les parotides sont situées aux angles de la mâchoire inférieure, entre sa branche montante et le conduit auditif. Leur forme est presque pyramidale; elles sont composées des obules dont chacun d’eux possède un petit canal excréteur. La réunion de ces petits canaux forme le canal parotidien ou de Sténon, d’une ligne de diamètre, qui rampe sur la joue, traverse le muscle buccinateur et va s’ouvrir à la partie interne de la joue en face de la première grosse molaire.

    Les sous-maxillaires, beaucoup moins volumineuses que les parotides, sont situées en bas et en dedans de la mâchoire inférieure. Leurs conduits excréteurs, arrivés aux côtés du frein de la langue, aboutissent à un orifice étroit, percé au sommet d’un petit tubercule qui embrasse le frein dudit organe; c’est de cet orifice minuscule que sort la salive sécrétée par les glandes sous-maxillaires.

    Les sous-linguales sont cachées dans la membrane muqueuse du plancher de la bouche, derrière l’arcade dentaire inférieure. De même que les précédentes elles possèdent une foule de petits conduits excréteurs, mais qui s’ouvrent séparément à la surface de la muqueuse.

    § 5

    La salive

    La composition de la salive est très-complexe; on y trouve des matières organiques et beaucoup de sels,. dont voici la liste d’après les dernières analyses chimiques:

    Oléate, margarate et lactate de soude.

    Carbonates, phosphates de magnésie, de chaux.

    Des chlorures de soude, des alcalis, du mucus.

    Une graisse phosphorée, une matière albumineuse à laquelle on a donné le nom de ptialine (du grec ptuô, je crache).

    Toutes les matières inorganiques du sang y sont représentées.

    Enfin, l’eau s’y trouve dans la proportion de 95 pour 100.

    La salive saine est généralement alcaline; néanmoins, et assez souvent, une réaction acide a lieu, sans qu’on ait encore pu en connaître la vraie cause. Quoi qu’il en soit, la salive est une des nécessités de la digestion; des individus atteints de fistules salivaires, devenues incurables, sont arrivés, par suite d’insuffisance de salive, à un état de maigreur extrême, et ont fini par succomber.

    § 6

    Le pharynx, sac musculo-membraneux, occupant l’arrière-bouche et servant de vestibule à l’œsophage. Le pharynx est, de même que la bouche, tapissé d’une membrane muqueuse; il possède trois larges faisceaux de muscles qui, en raison de leur fonction, sont nommés constricteurs. C’est par l’action de ces muscles constricteurs que la pâte alimentaire, venant de la bouche, est saisie et poussée dans l’œsophage.

    Nous mentionnerons ici, pour les gens du monde, le simple mais ingénieux mécanisme dont s’est servie la nature pour que la déglutition puisse s’effectuer sans danger: — Les aliments sortant de la bouche pour arriver au pharynx doivent forcément passer sur le larynx ou canal de la respiration; l’ouverture laryngienne (la glotte) est momentanément fermée par une soupape (l’épiglotte), au moment ou le bol alimentaire traverse l’isthme du gosier; — l’épiglotte ne se relève qu’après chaque bouchée avalée, pour permettre à l’air d’entrer dans le poumon. Il est impossible d’avaler et de respirer en même temps; le lecteur qui en douterait peut essayer... Nous le répétons, l’épiglotte, servant d’opercule, s’oppose à l’entrée de la plus petite parcelle liquide ou solide dans les voies aériennes; et, lorsque, par accident, une introduction a lieu, on est pris d’accès violent de toux et même de suffocation, jusqu’à ce que le corps étranger soit expulsé. L’histoire grecque nous a transmis le fait de la mort du poëte Anacréon, étouffé par un pépin de raisin qui s’était engagé dans le larynx.

    § 7

    L’œsophage, de deux mots grecs dont la traduction est: — Je porte le manger. C’est un canal membraneux qui fait suite au pharynx: il descend appuyé sur la colonne vertébrale, derrière le larynx, glisse sur la crosse de l’aorte, accompagne à droite l’aorte descendante, franchit l’ouverture diaphragmatique et aboutit à l’estomac avec lequel il se confond à son orifice cardiaque. Son rôle est de transmettre à l’estomac la pâte alimentaire que lui a livrée le pharynx. — L’œsophage possède à un haut degré les deux mouvements péristaltique et anti-péristaltique. C’est au moyen du premier qu’il force les aliments à descendre dans l’estomac; c’est par le mouvement anti-péristaltique, qu’il provoque le vomissement et expulse violemment les matières que l’estomac refuse de garder.

    SECTION I

    Table des matières

    L’ESTOMAC (Gaster)

    L’estomac est un viscère musculo-membraneux, situé au-dessous du diaphragme, muscle large et mince qui sépare la poitrine du ventre; la forme conoïde et allongée de ce viscère l’a fait comparer une cornemuse et sa fonction à une cornue.

    — L’estomac offre deux ouvertures, l’une supérieure, appelée cardia (proche du cœur), à laquelle aboutit l’œsophage; l’autre inférieure, nommée pylore, et pourvue d’une valvule, s’ouvre dans l’intestin duodénum ou second estomac. Le mot pylore, dérivé du grec, signifie porte. Ce nom lui a été donné parce qu’il reste fermé pendant que la digestion stomacale s’opère, il ne s’ouvre qu’au moment où les aliments sont réduits en bouillie, pour les laisser passer dans le duodénum.

    A l’état de vacuité, l’estomac garde une position presque transversale, mais lorsqu’il est distendu par les aliments, il prend une direction oblique; son extrémité pylorique se dirige en bas, à droite et en avant; alors, le ventre proémine.

    Nous avons dit plus haut que le canal digestif était, d’un bout à l’autre, composé de trois membranes: Séreuse, — musculaire, — et muqueuse — ayant chacune leur fonction.

    Les séreuses sont des espèces de toiles membraneuses repliées sur elles-mêmes, transparentes, blanchâtres, minces, extensibles, résistantes, tapissant les cavités du corps, servant d’enveloppe extérieure aux organes et facilitant leurs mouvements par l’humeur lubréfiante qu’elles sécrètent constamment.

    La membrane musculaire est composée de faisceaux dont les fibres prennent les trois directions — longitudinale, oblique et circulaire. C’est au moyen des contractions combinées de ces fibres, que les aliments, descendus dans l’estomac,

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