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La Cité Nouvelle: Un lieu singulier
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La Cité Nouvelle: Un lieu singulier
Livre électronique341 pages5 heures

La Cité Nouvelle: Un lieu singulier

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À propos de ce livre électronique

Dans un ancien monde qui cherche à nous faire croire qu’il n’y a que le pseudo dieu « argent » à vénérer et que seul lui existe, il est temps de démontrer que de nombreuses autres alternatives économiques, sociales, écologiques et technologiques peuvent et doivent exister.


Parmi ces possibilités se situe la nouvelle Cité. Plus qu’une utopie, c’est une ambition. Les sociétés humaines ne sont faites que de conventions et de choix. Pour définir ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Et de réaliser ce qu’il convient de faire suivant ces priorités. Mais lorsque ces conventions n’ont plus de sens ni de pertinence ne convient-il pas d’imaginer puis de construire une autre réalité ?


C’est à cette aspiration que souhaite répondre cet ouvrage. Dans le cadre classique de l’exercice de style d’un nouveau lieu idéal, 9 thématiques essentielles sont développées. Ce sont les 9 clefs de l’ouverture des portes de cette nouvelle Cité.


De nouvelles formes d’organisations économiques seront ainsi proposées. Avec notamment un traitement spécifique pour l’acteur principal qui a permis l’existence de celles-ci, à savoir l’argent. Vous découvrirez la solution qui peut tout à la fois enlever les côtés néfastes de ce moyen tout en gardant ses capacités fondamentales. On présentera également une possibilité majeure d’évolution pour la civilisation Humaine, celle des brevets Universels. Les inventions façonnent nos vies au quotidien. Et elles conditionnent nos possibilités. Les améliorer constamment et les diffuser auprès de toutes et tous sont des leviers de transformation et de progrès qu’il nous faut activer au plus tôt.


Ces innovations pourront avoir lieu dans les nouveaux laboratoires. Ils créeront de nouveaux savoirs qui seront exprimés dans une langue Universelle. Qui permettra de les formaliser et de les enregistrer dans une bibliothèque également Universelle. Qui servira de support aux professeurs et formatrices qui exerceront l’art subtil de la nouvelle éducation et enseignement auprès de toutes les tranches d’âges. Cette transmission se fera sur le thème de l’expérience vécue et personnalisée. Il en sera de même dans les nouveaux lieux d’expression culturelles et artistiques.


Car il nous faut d’autres conceptions de l’Art et de la Culture. Notamment pour trouver des suppléants en forme de Biens Communs pour la diffusion des œuvres culturelles et remplacer les musées qui enferment dans un seul lieu restreint ce qui devrait être présent dans toute la nouvelle Cité.


 


Alors venez construire vous aussi votre nouvelle Cité.


 


Pour information, le thème des Brevets a été présenté et développé sous une autre forme dans l’ouvrage spécifique « Les inventions Universelles », paru dans la collection « ALPHAPOLIS » et également disponible dans votre librairie.

LangueFrançais
ÉditeurPublishdrive
Date de sortie27 mai 2022
ISBN9782918651079
La Cité Nouvelle: Un lieu singulier

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    Aperçu du livre

    La Cité Nouvelle - Philippe Agripnidis

    CONVENANCES GRAMMATICALES & CHOIX

    Le présent ouvrage a été réalisé sur la base de choix et de préférences grammaticales. Il est préférable de les présenter avant d’aborder ses contenus.

    Mixité :

    Comme la lectrice et le lecteur s’en apercevront, il y a parfois un usage du même mot décliné en version féminine et masculine. Cela est volontaire afin de ne pas utiliser uniquement des mots d’un seul type, le masculin. De même, l’accord sur les pluriels, en cas de présence simultanée d’un mot masculin et d’un mot féminin, ne va pas systématiquement sur le masculin. Lorsqu’il y a plusieurs mots cités, c’est le genre qui a plus de représentants qui l’emporte.

    Graphie des nombres :

    Afin de faciliter la lecture et la compréhension, les nombres, à l’exception de ceux en dessous de 10, seront le plus souvent écrits en chiffres au lieu d’être présentés dans leur orthographe. Ainsi on lira 25 au lieu de vingt-cinq. Ceux en dessous de 10 seront écrits en mots à l’exception d’utilisation dans des pourcentages ou unités de mesure.

    Usage du gras et capitales :

    Pour mieux faire ressortir les points saillants et les articulations de certains textes, le gras ou les capitales seront utilisés pour les mettre en valeur.

    Formulations

    Certaines formes d’écritures ou de tournure de phrases sont déclarées incorrectes selon les canons de la bonne grammaire Française. Elles sont cependant utilisées, car l’usage de ce qui est déterminé comme adéquat, heurte les habitudes de lecture que la plupart d’entre nous ont prises. Ou ne facilitent pas la compréhension du texte et des arguments qui y sont déployés. C’est le cas notamment de l’usage du « qui » en début de phrase qui devrait toujours être suivi du singulier. Mais le respect strict de cette règle ne permet pas tout le temps d’identifier facilement quel est ce « qui » dont on parle.

    Tels sont les choix qui ont été appliqués dans le texte. Même si l’auteur ne garantit pas d’erreur ou oubli dans l’application de ses choix. Et pour terminer sur ce point, n’oublions pas que la langue d’une nation ou de pays est un Bien Commun. Et que comme tout Bien Commun qui se respecte, elle doit évoluer dans le temps suivant les préférences de la communauté qui l’utilise.

    INTRODUCTION

    Pourquoi cet ouvrage ?

    D’urgence en instabilité, de craquement en effondrement, de Charybde en Scylla, notre monde soi-disant moderne, semble constamment trimballé de problèmes en crises. On pourrait dire que les saisons funestes se suivent. Mais ne se ressemblent pas. Elles s’accélèrent et s’intensifient. Qu’elles soient crises climatique, écologique, énergétique, alimentaire, militaire, ou, tout simplement et tragiquement, humaine, elles s’enchaînent et aliènent l’Humanité. Croire que la répétition et l’intensification des actes économiques et sociaux pratiqués dans l’ancien monde nous permettront de surmonter les obstacles qui vont se multiplier devant nous revient à croire qu’augmenter la hauteur d’un château de sable dans la baie du Mont-Michel va suffire à arrêter la marée d’équinoxe. Les mêmes causes, dans un contexte identique, produisant les mêmes effets, ce n’est pas les recettes de l’ancien monde, qui se dissout et convulse, qui vont permettre de réaliser le nouveau gâteau symbolique à créer et à partager.

    Il faut donc, en premier, prendre conscience que les fonctionnements actuels ne sont pas adaptés pour les changements et évolutions en cours. Puis, s’autoriser à souhaiter ce que nous voulons vraiment vivre comme rapports sociaux et humains. Viendra alors le temps des propositions de vrai Nouveau. C’est cette phase qui vous est présentée dans l’ouvrage. Concevoir et imaginer ce qui nous semble non seulement beau et bon à vivre, mais aussi juste et fructueux pour chacun d’entre nous. Enfin, après avoir choisi la gestion de geste au sens Latin, qui nous semble la plus intéressante, nous mettrons au diapason et en œuvre ce plan pour l’incarner dans ce qui sera notre choix libre et profond.

    Une nouvelle Histoire

    Car si on veut être sûr de vivre une merveilleuse histoire, avec toutes les belles aventures que l’on souhaite avoir dans celle-ci, quoi de mieux que de l’écrire à l’avance ? Quoi de mieux, tel un scénariste de l‘imaginer à l’avance, de trouver des productrices et financiers pour entreprendre la réalisation, de sélectionner les meilleurs acteurs et comédiennes ? Et puis comme lors d’un tournage, de meilleures idées viendront sur le terrain et au fil des évènements. Des connexions inattendues, des meilleurs dialogues, des cadrages et des mouvements de caméra inespérés, mais fructueux viendront enrichir, jour après jour, la trame prévue. Pour le plus grand bien de l’œuvre qui aura été vécue et créée par la communauté qui l’aura décidé.

    C’est dans ce cadre que rentre la notion de la nouvelle Cité.

    Une Cité Nouvelle

    Lecteur et lectrice prendront l’acceptation du mot « Cité » dans son sens antique Grec. Celui d’une ville ; comprenant également des territoires agricoles, forestiers, aquatiques ; ayant une autonomie politique totale. Elle ne dépend d’aucun Royaume ou Empire. Et elle peut s’allier à sa convenance à d’autres Cités. À cette définition, on y ajoutera la notion de démocratie. À la mode Athénienne. Soit une véritable Démocratie qu’on ne confond pas avec un simple droit de vote. C’est voter non pas pour désigner les délégataires des pouvoirs des citoyens, mais pour choisir. Choisir ce qui est décidé. Et le faire appliquer. On retrouve ces notions dans les nombreuses formes de Magistrature ; juridique, militaire, financière… ; que pouvaient exercer les Athéniens. On ne peut espérer faire de nouveaux objets dans des moules anciens. Mais l’esprit et le savoir-faire du forgeron sont à garder. Ce sont eux qui se sont exercés dans ces temps anciens. Il faut les reprendre et les réappliquer à notre époque. La philosophie, si l’on peut dire, des cités Grecques était de permettre à chacun d’être l’acteur de sa Communauté. Pour le plus grand bien de tous *.

    Chronologie et séquençage

    Le présent ouvrage était originellement destiné à être la deuxième partie de « Les nouveaux Biens Communs ». Qui lui-même devait être le premier de la collection ALPHAPOLIS. Cependant il se trouve que c’est un des sujets de « La nouvelle Cité », en l’occurrence « Les inventions Universelles », qui est sorti en premier avec un développement différent et plus long que son équivalent ici, à savoir les brevets Universels. Cet ouvrage « La nouvelle Cité » étant au final d’ordre plus personnel, il n’est rattaché en aucune manière au site ALPHAPOLIS.org ni à l’organisation du même nom.

    Graines et ivraies

    Lecteur et lectrice comprendront qu'il se peut qu'il y ait quelques lubies et marottes de l’auteur qui soient présentes dans cet ouvrage. Ils les sépareront facilement des possibles bonnes graines que celui-ci contient en exerçant leurs habituels sens critiques.

    Une Utopie ?

    À première vue l’usage de ce mot semblerait péjoratif pour parler de l’ambition de la nouvelle Cité. Ne parle-t-on pas d’un objectif inatteignable, d’un rêve improbable, comme d’une utopie ? Comme quelque chose qui ne peut se réaliser ? Pourtant, à ce ressenti, nous pouvons opposer trois arguments.

    Le premier, même si l’auteur ne se prétend pas dans les mêmes catégories d’esprits, est de rappeler, qu’après tout, nous cocréateurs et cocréatrices de ce futur souhaité, ne sommes pas en si mauvaise compagnie. PLATON, RABELAIS, Cyrano de BERGERAC (le vrai), VOLTAIRE et tant d’autres ont écrit des ouvrages qui ont montré la voie à cet exercice d’imagination.

    Le deuxième point est de rappeler que nous vivons, pour une personne du XVIIIe siècle, du XIXe et même du début du XXe dans un monde complètement utopique. C’était pure folie et donc pure utopie que de croire possible il y a quelques siècles que nous pourrions avoir ; pour la grande majorité d’entre nous sur Terre (mais pas encore pour toutes et tous) ; de l’eau à volonté que l’on puisse boire sans autre traitement et en restant chez nous. Que l’on puisse vivre chez soi en pleines lumières, pour des coûts modiques et sans avoir à changer de chandelles toutes les quatre heures. Que l’on puisse réchauffer des aliments. Que l’on puisse les faire refroidir. Qu’on puisse les garder des semaines et des semaines sans craindre qu’ils ne soient dévorés par des animaux nuisibles. Que l’on puisse parler à des personnes sans être en face d’elles. Et même les voir à distance. Que l’on puisse avoir des moyens de déplacement individuels autres que le cheval. Ou collectif différent que le carrosse, pour être en quelques heures, dans une autre capitale que celle de son pays. Sans parler de l’exploration du fond des mers ou de la conquête spatiale. Tout ceci n’était qu’utopie d’hier. Mais est réalité d’aujourd’hui.

    Il en sera de même pour la nouvelle Cité. Des pistes sont indiquées, des graines proposées à la plantation et un terrain favorable indiqué, celui d’un nouveau territoire symbolique où l’on part de zéro en ayant dans la tête et le cœur ce que l’on veut y vivre.

    Et en troisième point, il convient de rappeler que l’ouvrage qui a donné le nom à ce type de vision sociale, économique et politique « L’Utopie » de Thomas MORE, n’a pas toutes les vertus que l’on pourrait lui prêter pour construire la nouvelle Cité. Pour deux considérations. Si « utopie » signifie « sans lieu, sans localisation, nulle part », l’aspiration de la nouvelle Cité est d’être en fait partout sur Terre. En plusieurs exemplaires. Ou que la Terre soit une gigantesque nouvelle Cité représentative et garante d’évolutions humaines et sociales. Et Thomas MORE, qu’il convient de ne pas blâmer, car tout créateur est aussi façonné par le contexte de son époque, avait inclus comme soutiens et piliers indispensables du fonctionnement de sa société parfaite, des… esclaves. Bien évidemment ceux-ci étaient chargés des pires et plus basses besognes pour le plus grand bien de leurs Maîtres qui pouvaient jouir des fruits d’un monde merveilleux. On ne serait être à même d’en faire autant…

    Il faut replacer cette proposition dans le monde de MORE pour bien appréhender que cela lui semblait être, et de loin, la meilleure solution pour autoriser son idéal à pouvoir fonctionner. Or, dans la nouvelle Cité, il n’y aura que des êtres libres et créateurs. Et en tant que fruit du croisement de l’imagination et de la volonté, elle sera bien une « utopie » devenue concrète pour façonner une nouvelle réalité.

    Viens, je t’emmène

    Car croyez-vous que nous vivions dans le meilleur des mondes ? Ou qu’il n’y a qu’un seul ? Mais il a bien presque une infinité de variations possibles dans le social et l’économique ! Pour en avoir une petite idée, il suffit d’entrouvrir un livre d’Histoire sur n’importe quelle période avant la seconde moitié du XXe siècle. Que ce soit des régimes politiques, des modes de répartition des biens créés, des lois choisies ou décidées, malgré les absences actuelles d’éléments de mémoire (livres ou monuments) sur les temps très anciens de l’Humanité, il y a déjà sur les trois derniers milles années des multitudes formes d’organisations collectives autres que celle qui est dominante en ce moment. Et qui apportèrent de la prospérité, adaptée à l’époque, et du bonheur. Et surtout donnaient du sens à la vie humaine. Une telle ambition et esprit sont possibles d’atteindre à nouveau. Plusieurs autres mondes sont possibles. Il est nécessaire d’en choisir un. Et de le sculpter.

    Comment le réaliser ? Et comment le trouver ? Nul besoin de terrier de lapin à franchir en rampant. La solution n’est pas en dessous de nous. Mais en nous. Dans notre cœur. Par nos souhaits, par nos volontés, par nos énergies, par nos imaginations.

    Une nouvelle Cité ou des nouvelles Cités sont bien possibles. Et souhaitables.

    Voire même, pour répondre harmonieusement aux soubresauts de l’ancien monde qui va enfanter du vrai Nouveau, elles sont peut-être inéluctables…

    Mais juste avant de voir en quoi elles pourraient consister, nous allons présenter les liens existants entre Civilisations et Biens Communs.

    * Note : Et hélas pas de toutes. Ni de même tout le monde. Car à l’époque, la démocratie Athénienne ne comptait pas comme citoyens ceux qui étaient des esclaves, ou des étrangers. Et encore moins les femmes, quelle que soit leur catégorie sociale. Cependant, ce qu’il faut retenir c’est le fond de l’esprit. Celui qui voulait le meilleur pour ceux qui étaient considérés comme le peuple et les citoyens. Même si cette définition était très restreinte.

    SINGULARITÉS & CIVILISATION

    QUELS SONT LES LIENS ENTRE BIENS COMMUNS ET CIVILISATION ?

    Rappel synthétique des caractéristiques des Biens Communs

    Ceux-ci vont constituer l’architecture des nouvelles Cités. Elles reposeront sur eux pour le meilleur fonctionnement possible pour l’ensemble des membres de la Communauté. À la fois fondations, premières pierres, murs, ogives, pierres de voûtes, ils seront les vaisseaux sanguins irriguant tout le corps social et économique de la Cité. Ils sont donc constitutifs et indispensables à celle-ci.

    Dans l’ouvrage « Les nouveaux Biens Communs », les caractéristiques et capacités principales des Biens Communs ont été exposées. Et parfois développées plus en détail. Cependant, il est possible d’en résumer les points saillants en cinq formulations.

    Une présence remontant au début de l’Humanité

    Plus les prospections archéologiques dans le passé, lointain pour nous ; quatre à dix mille ans avant notre ère, mais très proche à l’échelle de l’Homo Sapiens ; se font et plus le faisceau croisé des découvertes qu’elles nous amènent nous éclairent sur les organisations sociales et économiques du passé. Plus on remonte dans le temps et plus le collectif semble avoir été la règle des comportements en sociétés humaines. La notion de mise en commun était non seulement la référence mais, sans doute, le « moteur » social qui a permis les innovations de tout type, qu’elles soient techniques ou de vie en société. Cette capacité d’accélérateur de niveau de vie des Biens Communs est une constante de leurs capacités. A toutes les époques.

    Ils ont une présence Protéiforme

    En tout premier il faut établir que les Biens Communs ne sont pas uniquement ce que l’on appelle des Biens naturels comme l’eau, l’air, de la terre, des ressources minières ou énergétiques. Si ces formes-là ont été les premières utilisées et reconnues par les communautés humaines, elles n’en sont pas les seules. Un Bien Commun peut être culturel comme une œuvre tombée dans le domaine public ou le patronyme de « grands » noms de femmes et d’hommes d’un pays. Mais ils peuvent aussi être juridiques comme des possessions d’équipements ou de structures économiques. Et, depuis une cinquantaine d’années, ils peuvent revêtir l’aspect de Biens numériques. Même si ce dernier état de capacité ne semble pas avoir encore été très intégré dans les réflexions des cercles politiques actuellement décideurs…

    Ils sont sublimés par le Numérique

    Comme on vient de le voir, non seulement, ils peuvent être sous cette forme. Mais ils peuvent même en tirer le meilleur parti. Et dans certains cas, le Numérique permet par ses ressources et pouvoirs de proposer des Biens Communs qui ne pouvaient pas exister sans cette technologie. Ou alors à des échelles moindres. On peut mettre dans cette catégorie le Bien Commun de la comptabilité numérique Nationale. Ou celui de la gestion des subventions aux entreprises tels qu’ils ont été décrits dans l’ouvrage « Les nouveaux Biens Communs ».

    Adaptés au futur

    Devant la perte de sens de la poursuite d’une croissance à tout prix ; et qui est grandi dans cette expansion ? ; sans considérations pour l’Humain, l’Humanité, le social et la Terre, il va falloir adopter d’autres systèmes de créations et de répartitions des biens et services. Les déséquilibres, les manques, les fuites en avant sont tels qu’ils ne peuvent être palliés et corrigés que par de nouveaux mécanismes. Ils seront à l’œuvre et l’œuvre des Biens Communs qui seront déployés dans les nouvelles Cités pour une meilleure civilisation. Car les deux sont, telles des particules quantiques, intriqués entre eux.

    L’importance des Biens Communs pour une Civilisation

    Car ce point a aussi été développé dans « Les nouveaux Biens Communs ». Mais si on devait synthétiser en deux concepts l’approche qui en a été proposée, ce serait d’affirmer, dans la droite ligne du premier point abordé plus avant sur la notion de vaisseau sanguin, que :

    Sans Biens Communs il n’y a pas de Civilisation

    Et plus une Civilisation a des Biens Communs développés, évolués, puissants, pertinents, plus cette même Civilisation, pour la majorité de sa population est d’un niveau développé.

    On comprend bien ainsi l’imbrication entre les deux sujets. Et la logique, évidente, mais pas encore mise en œuvre, de développer au mieux et de partout, les Biens Communs. Et comme il convient de donner l’exemple, l’ouvrage a pour objectif de proposer un départ symbolique dans un endroit tout aussi symbolique, celui de la nouvelle Cité, à cette ambition d’implémenter les premières graines de nouvelles formes d’organisations économiques et sociales.

    Mais alors qu'est-ce qu'une Civilisation ?

    Puisque la création de la nouvelle Cité est par essence un travail collectif, il est important de décrire ce qu’est une civilisation pour avoir une définition partagée. Donc s’il faut un énoncé le plus court, le plus compréhensible et le plus large possible pour couvrir tous les types de civilisation, on peut proposer la structuration suivante :

    Une civilisation est un choix de valeurs humaines configurant un contexte social, économique, culturel, spirituel et éducatif.

    Ces valeurs sont basées sur des « croyances » ou des choix sur chacun des champs concernés, elles-mêmes conditionnées par les ressources et les connaissances disponibles. Ces croyances définissent des priorités et des hiérarchies de valeurs.

    À ce stade, il convient de préciser que le mot « croyances » est pris au sens large du terme. Cela peut être des croyances économiques, sociales, religieuses, humaines, philosophiques, scientifiques. Même ne pas croire est croire en ne pas croire. Nous utilisons ainsi le mot « croyance », car tant que le stade de la connaissance ultime et absolue n'est pas atteint, il n'y a pas de certitude sur quoi que ce soit. Nous le constatons tous les jours avec les différentes évolutions ou théories scientifiques qui complètent souvent les anciens savoirs, mais parfois les contredisent totalement. Ce qui était vrai la veille ne l’est plus le jour même. Et ce qui est vrai en ce jour ne le sera pas forcément demain.

    Les valeurs des Biens Communs influencent les Civilisations

    Or, cette même notion de croyances s’applique également aux Biens Communs. Même si leurs « apports », économiques et sociaux, sont indéniables, la détermination de les mettre en application repose sur des choix de valeurs qu’ils sont censés contenir.

    Ainsi, ils sont basés sur des « croyances » : Importance de l'humain, de l'acte de création, de partage, on récolte toujours ce que l'on sème, ne fait pas à autrui ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse, la possibilité d'abondance dans le respect de la nature, etc.

    Car les Biens Communs sont un choix de valeurs humaines concernant la création et la répartition des ressources.

    Ils hiérarchisent des valeurs humaines (la création va avec le partage, possession commune des ressources naturelles, etc.).

    Ils sont aussi des savoirs sur un type d'organisation économique et sociale.

    Et ils se transmettent par l'éducation. Et l'expérience.

    Voyons maintenant la notion de singularité.

    Qu'est-ce qu'une singularité civilisationnelle ?

    Une singularité civilisationnelle est une invention, innovation, technologie, processus, fonctionnement permettant de dépasser un point, un seuil amenant cette même civilisation à un « niveau » supérieur. « L’outil » permettant cette rupture autorise et réalise comme un basculement dans une autre dimension économique, sociale, culturelle. Potentiellement, même si les vitesses d’appropriation et de possibilités d’usage de l'outil ne sont pas les mêmes pour tous les membres de la communauté, chacun est en mesure théorique de profiter des avantages de cette évolution. Une singularité civilisationnelle amène de nouvelles capacités et potentialités aux êtres humains de celle-ci. Ce qui augmente également les formes de « liberté » dont peuvent bénéficier ces personnes. On peut récolter plus pour la même quantité de travail. On peut récolter du meilleur. On peut plus produire. On peut produire plus résistant. On peut produire plus grand. Comme écrit plus avant, on peut voyager plus loin, plus rapidement ou on peut avoir de la lumière chez soi sans bougies. Et on peut avoir des appareils, des équipements qui font votre travail à votre place. La liste est sans fin des nouvelles possibilités qui sont offertes par ces « entrées » dans un nouvel espace créé par une singularité.

    Ainsi en résumé, on peut donner une définition plus concise en formulant la phrase suivante :

    Une singularité civilisationnelle est une invention, accessible à terme, à tous les habitants de la terre, qui fait passer leurs vies de tous les jours dans une autre dimension humaine, technologique, économique, sociale et culturelle.

    Car une singularité civilisationnelle est fondamentalement une rupture, une avancée, une percée par rapport à ce qui existait précédemment. Non pas tant seulement au niveau des performances où celles-ci seraient soudainement accrues par la singularité, mais par la création, la découverte d'un nouveau champ de savoirs sur des domaines inconnus et/ou inexplorés qui apparaissent dans l'existence humaine. Champs qui viennent avec de nouveaux outils qui découlent de ces savoirs ou qui les ont engendrés.

    Citons quelques exemples très simples, dans une courte liste volontairement tronquée, pour mieux faire comprendre et appréhender ce qu'est une singularité civilisationnelle.

    Découverte de la reproduction à volonté du feu

    Invention de la métallurgie

    Invention de la poterie

    Invention de la charrue.

    Invention du bateau

    Invention de la démocratie

    Invention du système des actions

    Invention de la machine à vapeur

    Invention de l'électricité

    Invention du moteur à explosion

    Invention du télégraphe

    Invention du téléphone

    Invention de l'informatique

    La caractéristique commune de ces singularités c'est qu'elles créent, potentiellement, une nouvelle qualité de vie des êtres humains. Le quotidien passe dans une nouvelle dimension.

    Une singularité civilisationnelle entraîne vers le haut et le meilleur toute l'humanité avec elle.

    On voit ainsi l'importance « stratégique » des singularités civilisationnelles.

    Les conséquences de l'importance des singularités pour l'Humanité.

    L'Humanité devrait s'organiser pour faciliter la multiplication et les éclosions de celles-ci. Cela pourrait être (et sera) un objectif partagé par toutes les nations du monde. Avec des discussions, des échanges et des propositions de méthodes, de tests, de recherche fondamentale, etc.

    Car si le meilleur moyen de la faire progresser est de créer des singularités, alors organisons-nous pour les avoir au plus tôt. Dans des endroits spécifiques, comme les nouvelles Cités. Puis, après expérimentations et validations, en les répandant sur la surface du globe.

    Pour ce faire, il faut apprendre à capitaliser, ce sera bien le mot, sur les conditions de succès de certaines singularités. Et ce afin de pouvoir les mettre en place pour faciliter l’apparition de nouvelles évolutions civilisationnelles. La partie lois et Droit joue un rôle décisif dans celles-ci.

    Il faut trouver une singularité juridique pour mettre en place les autres singularités !

    L'essor du capitalisme et du libéralisme est dû à différents ressorts et mécanismes. Parmi ceux-ci, deux des plus importants, deux des clefs de la réussite du capitalisme ont été d’une part l'irresponsabilité financière des entrepreneurs. Et d’autre part le soutien financier public, par les moyens de la collectivité, aux activités privées.

    L’irresponsabilité en tant qu’avancée juridique a permis, à juste raison, en découplant (pour les actionnaires) la faillite économique de la faillite personnelle sur leurs propres biens, d'enlever tous les freins potentiels au montage d'une activité économique du type du marchand Vénitien du Moyen-âge qui perdait tous ses biens et possessions suite au naufrage de son navire de commerce. Cela a grandement facilité la vie des affaires. Et a permis la mise sur pied de plusieurs sociétés pour le même entrepreneur. Le fait pour la « société » au sens d'organisation d'une nation de ne plus sanctionner définitivement le « perdant » déstresse les potentiels entrepreneurs et permet, mécaniquement, une plus grande naissance de projets. Il faut obtenir ce découplage pour la mise en place de Biens Communs. En leur permettant, entre autres, d'être financés autant de fois qu’il soit nécessaire. Et de pouvoir être soutenu en permettant le test de plusieurs formules et approches différentes avant de trouver le bon réglage. Il a fallu plus de quatre-vingts ans entre la découverte du minerai d’aluminium et sa production vraiment industrielle. Alors que c’est le minerai le plus présent sur la surface du globe. Il en sera de même pour les nouveaux Biens Communs et la nouvelle Cité. Il faut donner du temps au temps. Et des moyens nécessaires aux découvertes et améliorations.

    L’autre apport, souvent passé sous silence, c’est l’immense soutien, quasi constant et sans faille qui a été apporté aux entreprises privées par l’état ou les administrations de tout type de niveau de découpage territorial. Que ce soit par des aménagements d’infrastructures, notamment les routes, des cessions de terrains à prix « d’ami », des prêts dont le remboursement pouvait être délayé ou dissous, voire des subventions sans aucune contrepartie, les apports, soutiens, « cadeaux » par les détenteurs de la caisse commune obtenus par le paiement de taxes et impôts de la communauté de ceux qui les payent, ont représentés des centaines de milliards sur le siècle précédent. Centaines de milliards qui ont profité à une poignée de personnes. Dont parfois certaines ne sont même pas ressortissantes du pays qui a fourni le soutien. C’est cet accompagnement fervent et permanent qu’il faut aussi obtenir pour les Biens Communs. Les ressources du collectif doivent aller au collectif.

    C'est ce type de mécanisme qu'il faut trouver pour créer et/ou accélérer les nouvelles singularités qui vont être les moteurs à fusion des nouvelles Cités.

    On voit ainsi mieux les liens et intrications théoriques entre les Biens Communs et Civilisations. Et on comprend mieux la lente progression de la sophistication de ceux-ci. Comme indiqué précédemment, les Biens Communs les plus évidents, les Biens naturels, ont été mis en œuvre au début de la civilisation humaine. Comme pour l'exploitation du premier métal, le cuivre natif, présent à fleur de sol. Le plus facile est toujours exploité en premier. Et au fur et à mesure, on a su faire des métaux de plus en plus sophistiqués et compliqués (cf. aluminium). Il faudra faire pareil pour les Biens Communs. Jusqu’à arriver

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