DES MOTS D’AUJOURD’HUI
Évidemment, c’est énervant. On a beau nous répéter que les emprunts ont toujours été un marqueur de la vitalité des langues, on constate une certaine unidirectionnalité en faveur de l’anglais. Cette arme d’incrustation massive que sont les anglicismes se décèle dans l’utilisation abusive qu’en font les médias, les publicitaires, la mercatique (oups, pardon, le marketing), influençant directement l’usage jusque dans les détails, où, comme chacun sait, se cache le diable.
Et comme l’usage est roi, on a beau jeu de dire qu’il en est ainsi, sortant plus vite qu’une entrée de dictionnaire. Certains mots fleurent bon l’inféodation : ainsi du . Mais oui, il s’agit de notre bon vieux « savoir-faire », délaissé dans son essence linguistique. D’autres s’imposent par l’arrivée de nouvelles réalités, qu’on les dise virtuelles ou augmentées : (une rencontre qui marche, mot venu des applications qui font florès pour conter fleurette), le ou apprentissage profond (technologie qui doit à l’IA, l’intelligence artificielle, qui n’a pas fini de prendre le pas sur la vraie) ou encore dans le même registre des néologismes technologiques (sorte de marché noir de la Toile faite de rets nébuleux). Des réalités qui modifient aussi le rapport au travail : ainsi du ou « syndrome d’épuisement professionnel dû à l’ennui provoqué par le manque de travail », qui fait écho et miroir au déjà admis burn-out.
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